C.P.E. Bach

Alléché par ceci:

xoph a écrit:

* je reviendrai probablement sur ce très beau double-album qui me ferait presque désavouer mes propos sur CPE Bach et le piano (à propos de Vittorio Forte)

j’ai donc essayé:


• Sonates & Rondos - Hamelin. Hyperion

Toujours pas trop ma came. Ou, pour préciser: c’est beau, mais c’est un langage et un style d’élaboration formelle qui me lasse quand même assez vite (d’autant qu’il s’agit d’un double CD) - a fortiori au piano. Alors bien sûr, piano pour piano, l’alliance entre sonorité richement stratifiée et style scrupuleux qu’apporte Hamelin, c’est ce que j’ai entendu de mieux ici (alors que le gros rubato anachronique de Pletnev, beurk, et la sonorité émaciée de Hinterhuber, bof.)

Mais pour accrocher un minimum à ces œuvres, je constate qu’il me faut vraiment l’argument d’une facture un peu rare et typée (plutôt clavicorde ou piano à tangentes, quoi - même pianoforte ou clavecin, c’est limite.)

Je suis très impressionné par la musique des sonates dites « probestücke » Je ne les connais que par le CD de Miklos Spanyi - Vol 22 de son intégral. Le problème est que je n’aime pas beaucoup l’enregistrement de son clavichord. C’est mieux d’augmenter le volume, c’est monochrome à volume bas.


Spanyi lui même fait part de son estime pour ces sonates dans le livret

https://static.qobuz.com/goodies/05/000010750.pdf

(En générale je trouve que les livrets de Spanyi sont excellents)

Benedictus a écrit:

Alléché par ceci:

xoph a écrit:

* je reviendrai probablement sur ce très beau double-album qui me ferait presque désavouer mes propos sur CPE Bach et le piano (à propos de Vittorio Forte)

j’ai donc essayé:


• Sonates & Rondos - Hamelin. Hyperion

Toujours pas trop ma came. Ou, pour préciser: c’est beau, mais c’est un langage et un style d’élaboration formelle qui me lasse quand même assez vite (d’autant qu’il s’agit d’un double CD) - a fortiori au piano. Alors bien sûr, piano pour piano, l’alliance entre sonorité richement stratifiée et style scrupuleux qu’apporte Hamelin, c’est ce que j’ai entendu de mieux ici (alors que le gros rubato anachronique de Pletnev, beurk, et la sonorité émaciée de Hinterhuber, bof.)

Mais pour accrocher un minimum à ces œuvres, je constate qu’il me faut vraiment l’argument d’une facture un peu rare et typée (plutôt clavicorde ou piano à tangentes, quoi - même pianoforte ou clavecin, c’est limite.)

Je suis tour à fait d’accord. La musique ne convient pas aux tons purs et timbres uniformes d’un piano moderne. Le problème est exacerbé du fait que l’articulation de Hamelin n’est pas très incisive.

(Re)parution du tome I (uniquement) de l'Essai sur la vraie manière de jouer des instruments à clavier, traduit par Dennis Collins (première parution chez J.-C Lattès), avec une courte préface de Pierre Hantaï, pour l'occasion, aux éditions de la Philharmonie.

Spoiler:

On peut aussi, en ligne, trouver ce tome I, traduit par J.P. Coulon : http://conquest.imslp.info/files/imglnks/usimg/f/f9/IMSLP116982-WIMA.4b0d-versuch.pdf

Le tome II, traduit par Béatrice Berstel semble épuisé
"Versuch über die wahre Art, das Clavier zu spielen" [Essai sur la vraie manière de jouer des instruments à clavier] est un des traités fondamentaux du XVIIIe siècle, sorte de résumé de l'esthétique musicale de l'époque. Deux tomes le composent : le premier, en trois sections, traitant des doigtés, de l'ornementation et de l'interprétation, paraît en 1753. Le second, le plus important, dont nous proposons la traduction, paraît lui en 1762. Il est consacré à l'accompagnement et à l'improvisation au clavier.

Spoiler:

C'est donc une demi-demi bonne nouvelle et l'article à suivre est à tempérer
https://www.crescendo-magazine.be/carl-philipp-emanuel-bach-et-la-vraie-maniere-de-jouer-du-clavecin-et-du-clavicorde/

Mandryka a écrit:

Je suis très impressionné par la musique des sonates dites « probestücke » Je ne les connais que par le CD de Miklos Spanyi - Vol 22 de son intégral. Le problème est que je n’aime pas beaucoup l’enregistrement de son clavichord. C’est mieux d’augmenter le volume, c’est monochrome à volume bas.

Une interprétation de la dernière des sonates « probestücke » W63.6    par Jocelyne Cuiller dans le disque "Socrate, Hamlet, Colin, Colette..."
J'avais écouté le volume 22, … en 2015, il faudrait que je me rafraichisse la mémoire.

Spoiler: