Mozart - Die Zauberflöte

Spiritus a écrit:

Ca vaut peut-être mieux

Mécréant

Spiritus a écrit:

Wolferl a écrit:

Dommage, j'avais un CD avec des opéras de Mozart pour orchestre d'harmonie mais je lai perdu...

Ca vaut peut-être mieux

Ça n'avait rien d'extraordinaire, certes, mais c'était sympathique. Les opéras originaux sont mieux, je te l'accorde

Wolferl :
Merci beaucoup. C’est déjà très bien, mais pas parfait dans la mesure où il aura à chanter par-dessus la flûte de pan…
Le cd dont tu parles, c’est pas celui-ci par hasard :
http://www.amazon.fr/Mozart-Harmoniemusik-Late-Operas-Hybrid/dp/B000SQJ2F0/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=music&qid=1205849050&sr=1-1

Stadler :
Une version instrumentale comme le propose Wolfern va très bien comme solution de secours. Mais je cherche vraiment une version où la mélodie chantée n’est pas reprise par un instrument. As-tu une idée ? Ou, sinon, une proposition avec reprise par un instrument (autre que celle suggérée par Wolfern)

Merci à vous
Je reste tout ouïe

Le problème c'est qu'il va être quasiment impossible de trouver un arrangement qui ne reprenne pas la mélodie, l'accompagnement seul n'a pas grand intérêt et les version karaoké se font assez peu dans le classique. Le meilleur des cas serait que ton ami puisse se faire accompagner par un instrument, au piano ce serait le mieux, et là la partition peut être tout à fait trouvable (et à mon avis il n'y aura pas besoin d'un niveau très important).

Sinon, oui, c'est ce genre de CD dont je parle, mais peut être pas exactement cette version-ci. Si c'est vraiment urgent je peux essayer de te trouver ce CD et t'envoyer la piste, ou bien une version pour piano à quatre-mains (excellente au passage) mais encore une fois le chant est repris :
http://www.amazon.fr/Fl%C3%BBte-enchant%C3%A9e-Wolfgang-Amadeus-Mozart/dp/B000E5N58U

Et bien, ce serait drôlement sympa si tu pouvais m'envoyer ces pistes!

Là il est encore à la recherche d'une version avec seulement l'accompagnement, mais elle coûterait aux environs de 60euro et ne serait disponible que dans un mois...
Dur, dur..

Donc c'est vraiment très volontiers si tu peux me(lui) rendre ce service

Pourquoi ne prends-tu pas une version midi : c'est très facile d'enlever la mélodie et tu peux choisir ton tempo ?

Je n'y connais rien à vrai dire..
Où puis-je trouver ça stp?

zephyro a écrit:

Je n'y connais rien à vrai dire..
Où puis-je trouver ça stp?

Le midi est un format qui nécessite un logiciel qui reproduise les instruments, du genre quicktime ou encore mieux un éditeur de partition qui te permettra de retravailler le fichier (ralentir le tempo, changer d'instrument, etc.), mais voici un exemple que j'ai converti vite fait en mp3 :

Vogelfanger.mp3

Tu peux télécharger le fichier midi et le retravailler toi-même ici :

http://www.classicalarchives.com/mozart.html (Il faut auparavant s'inscrire sur le site)

Ok, je vais voir ça, j'espère que ça marchera comme tu le dis!
Merci bien!

J'ai regardé la partition de La flûte enchantée, et il y a normalement les premiers violons qui doublent la mélodie. Je les ai enlevés dans l'exemple que je t'ai donné parce que tu as dit que tu ne voulais pas la mélodie, mais normalement ils y sont.

Est-ce si difficile de se faire accompagner par un pianiste et de l'enregistrer?

Non, mais c'est plus cher.

Juste une heure... ça ne revient pas plus cher qu'un disque.

Ah bon ? Il ne travaille pas le morceau à l'avance ?

zephyro a écrit:

Stadler :
Une version instrumentale comme le propose Wolferl va très bien comme solution de secours. Mais je cherche vraiment une version où la mélodie chantée n’est pas reprise par un instrument. As-tu une idée ? Ou, sinon, une proposition avec reprise par un instrument (autre que celle suggérée par Wolferl)

Je t'ai envoyé un MP avec quelque chose qui t'aidera peut-être

Pan a écrit:

Ah bon ? Il ne travaille pas le morceau à l'avance ?

Les bons accompagnateurs ont tous ce genre de choses à leur répertoire.

Et puis c'est tellement plus sympa à mon avis, on n'est pas seul, c'est en plus un plaisir de faire de la musique à deux.

Merci à tous pour vos réponses. Mon pote a fini par trouver in extremis un cd avec une série d'accompagnements pour divers airs fameux d'opéras de Mozart (c'est un truc parait-il pointu qu'il a fait venir de Suisse-allemande pour 30-40euro).

Merci encore!

zephyro

Content pour lui

Xavier pense aux gens du cru.

Bon, sinon, pour ce genre de chose, les solutions (ça vaut pour tous les instruments) :
- Le midi comme le dit Pan. C'est très facile à bidouiller, et l'avantage est que tout ça est très sonore, on l'entend bien.
- Le disque "coach". C'est assez cher et ne couvre que les tubes naturellement, mais ça existe. Le problème est que le volume sonore ne permet pas d'entendre l'orchestre ou le piano lorsqu'on joue ou chante... A moins de se détruire les tympans.
- Le pianiste. Après tout, en demandant sur un forum de piano, tu vas bien trouver un volontaire qui t'enregistrera la pièce. Mais même problème pour l'enregistrement que précédemment...

Je trouve que la solution MIDI est encore la meilleure, et en plus pas de problèmes de rythme.
Maintenant, il est aussi possible de s'entraîner seul ou de s'accompagner sur un instrument si on n'est pas que chanteur. Parce qu'avec un enregistrement avec lequel on n'interagit pas, on se crispe vite et le résultat, particulièrement pour le chant avec sa dimension psychologique importante, n'est que rarement probant.

Vous ne parlez pas de la version de Marriner, pourtant j'en ai lu le plus grand bien et une approche qui en ferait probablement ma version de référence. De plus j'aime beaucoup ce chef dans Mozart

Avis du Guide des opéras de Mozart chez Fayard:

Citation :

1989 - Sir Neville Marriner

Cette Flûte révèle, avant même la dimension profane, pour ne pas dire populaire, de l'oeuvre, simplement son orchestre : petit orchestre, innervé, d'une légèreté de touches unique dans toute la discographie de l'oeuvre, d'une variété de couleurs qui frôlent sans cesse l'inouï. Pourtant le propos de cet orchestre melliflue n'est ni révisionniste ni esthétisant : ce qu'il restitue à la Flûte, c'est, dans le soleil abondant d'un intense midi estival, autant le lyrisme que le dramatisme : lyrique (quoique un bien place dans son premier air) la Pamina de Kanawa, lyrique et à la pesée divinement ailée le Papageno aujourd'hui certainement inapprochable d'Olaf Bär, dramatique le Tamino d'Araiza, dont la voix enfin ouverte, l'aigu de bronze vont à merveille ici, et sur toute la longueur du rôle " dramatissime " la Reine de la Nuit de Studer qui a (presque) l'exactitude d'une Streich, mais surtout le feu d'une Moser, l'hystérie en moins, dramatique et son apprêts philosophiques le Sarastro immense et sonore de Ramey. C'est pourtant l'orchestre qui permet à chaque instant cette cohabitation parfaite du lyrique et du dramatique, c'est l'orchestre qui anime tout, conduit, révèle sans cesse des respiration, des couleurs des mouvements que l'on n'avait point perçu jusqu'alors. C'est aussi l'orchestre qui, d'un coup d'archet, débarrasse la Flûte de cette tonne de mauvaise littérature psychologico-maçonnico-ocultiste, pour nous conter simplement une histoire exemplaire. En cela, l'ombre du doute n'a guère de place ici : chacun est élu, chacun avance avec avec dans les paumes de ses mains son propre soleil, chacun est sa propre lumière. Les épreuves sont confirmations, les tonnerres eux-mêmes sont tranquilles, et la Flute rayonne sans plus de justifications mystiques, ce qui est certainement son propos premier : la sérénité. Cette révélation a un père : Neville Marriner, et rien de pompeux n'en émane. Ecoutez simplement comme il respire avec les petits de Tölz. Pour cette respiration qui, semble-t-il, se nomme amour, on le remercie infiniment, trop heureux de pouvoir saluer ce mozartien impeccable qu'une critique arbitraire a coutume de détester de ce côté -ci de la Manche.

Je crois que je tiens ma version de référence qui répond à ma simple attente dans cette oeuvre. Rêver, benh oui.

Méfie-toi des Guide Fayard.
Il n'est pas rare (ni anormal) d'être en complet désaccord avec ce qui y est écrit...

Ouais, parce que Marriner

Xavier a écrit:

Méfie-toi des Guide Fayard.
Il n'est pas rare (ni anormal) d'être en complet désaccord avec ce qui y est écrit...

Oui, moi je suis en total désaccord sur ce qui est écrit sur certains enregistrements verdiens...

Spiritus a écrit:

Ouais, parce que Marriner

J'adore Marriner

Quand je l'écoute, j'ai l'impression de me retrouver au près de Mozart qui dirige pour ses intimes dans une petite chambre. Bon c'est vrai que je n'ai pas entendu énormément de lui :/

Si tu penses aux symphonies, c'est déjà allegé et chambriste en effet, avec de beaux coloris, mais c'est totalement plat et finalement, fort maniéré à mon goût

Non je pensais à la Gran Partita. J'ai son interprétation et celle de Bruggen.

Dans Brüggen, En l'écoutant j'ai l'impression de me retrouver dans un décor du Chateau de Versailles à assister à une longue soirée, avec la Gran Partita en musique de fond, très riche et classe à l'image de la salle. Dans le propos de l'oeuvre, oui.

Avec Marriner je me retrouve dans une petite chambre aux côtés de Mozart qui dirige, bien heureux, pour toute sa famille. Sa version exalte une joie intense.

Moi je dois avoir Böhm ou quelque chose comme ça

Böhm dans la Grand Partita ? Ca doit pas être ennuyant.

Bah c'est Mozart

Ah non trouve-toi un autre coéquipier à polémique, j'étais pas parti là-dedans

Moi, j'ai du mal à cause que Zauber ça veut dire "enchantée".

Dr. Strangelove a écrit:

Ah non trouve-toi un autre coéquipier à polémique, j'étais pas parti là-dedans

Raté.

Stanlea a écrit:

Moi, j'ai du mal à cause que Zauber ça veut dire "enchantée".

C'est marrant, dans tout le cadre réservé à ton post, je ne comprends rien de ce qui est écrit. Que ce soit dans le message, ou dans la signature

[edit] Ah en fait je viens de tout comprendre en relisant. T'es un gars profond toi

Boh cherche pas trop...

Tiens au fait, ça ferait un bon titre de porno, « la flûte enchantée »... C'est marrant que Joe d'Amato n'y ait jamais pensé...

Oui je sais c'est nul d'écrire des trucs pareils mais j'écoute pas de musique en ce moment alors faut bien que je fasse du HS pour continuer à exister...

Picrotal a écrit:

Oui je sais c'est nul d'écrire des trucs pareils mais j'écoute pas de musique en ce moment alors faut bien que je fasse du HS pour continuer à exister...

Mets-toi à la flûte !

Citation :

Oui je sais c'est nul d'écrire des trucs pareils mais j'écoute pas de musique en ce moment alors faut bien que je fasse du HS pour continuer à exister...

Tu n'écoutes pas de musique mais visiblement tu es dans une période cinéphile

WoO a écrit:

Citation :

Oui je sais c'est nul d'écrire des trucs pareils mais j'écoute pas de musique en ce moment alors faut bien que je fasse du HS pour continuer à exister...

Tu n'écoutes pas de musique mais visiblement tu es dans une période cinéphile

Quelqu'un a déjà écouté cette Flûte de Keilberth ?

Hormis Schock, ça m'a l'air vraiment pas mal...

Quelle grosse coïncidence
Je suis en train de l'uploader

Mais sinon, qu'est ce que tu en penses ?

Je sais pas trop, je l'ai parcouru très rapidement...ça ne m'a pas vraiment inspiré...

Bon, cette Flûte de Keilberth est finalement très bien, mais rien d'extraordinaire non plus...
Je ne connais ce chef que dans Wagner, et encore dans ce répertoire je ne sais pas trop quelles sont ces "manières", mais en tout cas le changement de répertoire ne le fait pas trop souffrir, il y est moins pesant que certains de ces contemporains (Böhm, Klempie ou même Solti plus tard). Le Kölner Rundfunk-Sinfonie-Orchester n'a pas l'air d'être un immense orchestre (c'est la premières fois que j'en entendais parler) mais il est très alerte ici et possède un son assez brillant.
Keilberth a peut être choisi Schock parce qu'il y était habitué, et on sent bien qu'il n'est pas dans son répertoire de prédilection, Lohengrin doit mieux lui aller que Tamino. Il n'est pas vraiment mauvais mais son timbre est assez étrange par rapport aux ténors dont on a l'habitude dans le rôle. Ceci dit, un joli phrasé et sa voix ne couvre pas trop l'orchestre ni les autres chanteurs donc ça reste plutôt bon.
Stich-Randall n'est pas très reconnaissable ici, elle n'a même pas ses "tics" qu'on aimerait parfois entendre, le rôle n'a pas l'air à sa mesure.
Sinon, évidemment un excellent papageno de la part de Kunz, de même pour Greindl en Sarastro, mais la Reine de Wilma Lipp semble ici sans arrêt sur un fil (sauf au début de son premier air), les aigus sont maîtrisés mais relativement faibles et sans reliefs.

Bref, à écouter par curiosité pour les amateurs de la Flûte !

Keilberth est assez plat dans Mozart, contrairement à ses Wagner très engagés. C'est plutôt un chef de mélodie et de ponctuation qu'un architecte, et dans Mozart, comme il ne révèle aucune complexité, ça paraît vite fade.

Fade, ici je ne dirais pas ça, l'ouverture m'a vraiment agréablement étonné par sa vivacité, mais j'avoue que j'ai un peu décroché pendant le deuxième acte...

La Flûte de Norrington est vraiment très bonne, elle a les mêmes qualités que son DG : on sent qu'il marche un peu dans les pas d'Östman, ou du moins la vague baroqueuse, mais il fait ça avec beaucoup plus de mesure, de variété et d'énergie.

Son orchestre déjà, les London Classical Players, est assez idéal avec le mordant, les couleurs des instruments anciens, mais la justesse des modernes et un effectif suffisant pour avoir le volume et la verve qui s'imposent parfois. La direction est assez rapide dans l'ensemble, mais les tempi sont tout à fait réfléchis et changent souvent sans pour autant paraître artificiels. Cela donne un aspect ni de conte de fée ni de fable maçonnique mais d'une aventure comme transposée dans notre univers, j'ai ressenti comme un refus de merveilleux là dedans, c'est singulier. Enfin, ici c'est peut être mon imaginaire qui parle et quelqu'un d'autre ressentirait l'inverse, il faut voir...

La distribution est plutôt pas mal : le Tamino de Rolfe Johnson est beau et noble mais assez plat, c'est peut être une volonté de stoïcisme mais dans la première scène ou la plupart des dialogues on a l'impression qu'il discute aimablement de la météo autour d'un thé avec des gâteaux secs.
La Pamina d'Upshawn a pour le coup plus de gueule, plus de caractère que ce dont on peut avoir l'habitude, autant dans la voix que dans le jeu puisqu'elle sait être pafois en colère, comblée, désespérée ou courageuse mais san trop en faire.
Schmidt est un joli Papageno, un peu passe-partout mais il faut dire que le rôle laisse peu de place à l'originalité. J'ai bien aimé la Reine de Beverly Hoch, même si je comprends qu'on puisse être mitigé. Elle est à mi-chemin entre le timbre lumineux à l'agilité surprenante et la densité, la puissance nécessaire. La première partie de son premier air est donc ici assez peu engagé, on ne la sent pas vraiment fiévreuse ni décidée à convaincre - on sent que le "pôle" se situe plus sur la fameuse deuxième partie plus brillante, où elle s'en sort d'ailleurs superbement. Bref, c'est ici aussi un exemple de la direction qui traite cet air non pas en dyptique comme à l'accoutumée, avec une espèce de fin belcantiste, mais presque comme un recitatif accompagné suivi de l'air véritable. On peut être ou pas convaincu (je reste un peu frustré par le manque de langueur au début) mais ça reste original et assez intéressant comme approche.
Pour revenir à Hoch, son deuxième air est plus incarné, elle mord dans les mots et appuie les consonnes - malgré son accent perfectible tout en restant très correct - et ses étranges vocalises sur un i (sans doute à cause du dernier mot nimmermehr) qui finit invariblement par se transformer en a dans les aigus sont très séduisantes.
Le Sarastro d'Hauptmann est un peu léger je trouve, ou plutôt son timbre est trop clair, on sent immédiatement le changement de registres lors de ses graves profonds.

Bien... je me suis un peu laissé aller à des considération hasardeuse et c'est beaucoup plus long que prévu, mais je voulais juste dire (encore une fois) que c'est une excellente version dont je m'étonne de sa si faible notoriété. Ca me ferait presque renouer avec cet opéra, tiens...

Elle est tres bien cette flutte de Norrington !

Celle d' Harnoncourt garde ma preference mais j'ecoute vraiment celle ci avec plaisir.


Voila c'etait une analyse comparative et arguementé d'entropie

je vais faire dans le même genre, après tout c'est le 1er octobre, jour anniversaire de la création de La Flûte...

Citation :

Elle est tres bien cette flutte de Norrington ! thumleft

oui voilà c'est bien résumé. Son grand atout ce sont les dialogues (que les critiques ont du mal à supporter apparemment) très bien rendus avec effets accoustiques, tonnerre, flammes, mer etc etc, bien joués, tout bien...
Sinon Mr Norrington takes the train (c'est Mr Norris normalement), les tempi sont assez furieusement rapides, la première fois ça fait drôle, surtout qu'il ne sont trop rapides que sur les morceaux les plus connus histoire d'expédier ça vite fait, vous l'avez enendu 30000 fois, que vais-je trouver pour vous surprendre?
Mais on s'y fait, à condition de ne pas attendre de révélation ni de moments extatiques dans cette musique sublime un peu expédiée à la va-vite ici.
Ouis Sarastro est trop fluet, manque de graves, et la reine de la nuit de medium mais j'aime beaucoup Beverly Hoch et elle est ici comme souvent d'une superficialité délicieuse et qui convient bien au rôle.

Bon après j'ai réécouté la Flûte d'Ostman et curieusement j'ai trouvé ça très bien aussi

en fait je me demande si on peut complètement rater cet opéra: tous les partis pris se défendent assez bien.
j'ai réécouté la version Muti live à Salzburg aussi... finalement je ne suis pas sûr qu'elle soit meilleure. Dans l'idéale il manque Kurt Moll et Gruberova.

Rapidement, j'ai écouté cette flûte d'Abbado que Kia déteste tant et, sans être le pire ratage de tous les temps ce n'est pas terrible...
Tout d'abord la direction, finalement pas très enlevée ni très originale, Abbado ne suprend pas du tout, il n'y a quasiment jamais de variations de temps, c'est très rigide. Après l'orchestre est très bon, coloré et dynamique, Abbado met en valeur certains pupitre tout en restant clair, donc ça reste très corretc, mais on sent qu'il n'en tire pas le meilleur.
La distribution est partagée également, je n'ai pas aimé non plus le Tamino de Strehl, un timbre assez ingrat et surtout un format pas du tout adapté au rôle, on dirait presque un ténor wagnérien (alors qu'à voir sa discographie c'est tout l'inverse). Le Papageno de Müller-Brachmann est très correct, sans plus, pas vraiment original, une vois un peu grosse parfois mais certains airs sont très réussis.
Le point fort du disque c'est nettement Röschmann, une des meilleures Pamina que j'aie entendu, qui donne enfin une vraie consistance au rôle. Et puis son allemand et tout simplement sa voix, oui, c'est superbe.
J'ai bien aimé la Reine de Milkosa, que j'ai déjà entendu sur scène donc j'ai une espèce de petite tendresse. Certes la diction n'est pas parfaite, mais les vocalises sont très belles (certains aigus un tout petit peu bas dans son deuxième air, mais c'est vraiment infime, je chipote) et puis avec de jolis contrastes. Ce n'est pas la Reine du siècle mais ça se tient.
Pape en revanche c'est magnifique, je m'attendais à quelque chose de plus léger, je ne sais pas pourquoi, mais c'est vraiment impressionnant et à la fois parfaitement mesuré.
Sinon les trois dames sont d'une platitude rarement égalée, à la fois aucune unité et aucune personnalité, elles pourraient bien chanter la recette de la ragougnasse qu'elles y mettraient autant d'âme.

Bref, le plateau vocal est assez désiquilibré mais c'est surtout Abbado qui décoit je crois, ça ne sort pas à un seul moment des sentiers battus, on se demande si l'orchestre ne se dirige pas un peu tout seul parfois. Et pourtant c'est un chef que j'aime bien, ça ne me fait pas plaisir de dire ça, mais je commence à me demander s'il est très bon mozartien...