Donizetti-Lucia di Lammermoor

Niveau sonore très convenable… Achète ! ou je peux poster mais à ce prix là…

Bon d'accord il y a une ambiance hors-normes, o.k. tu nous dis que la prise de son est bonne... mais au niveau de l'interprétation, ça donne quoi ?

Octavian a écrit:

Bon d'accord il y a une ambiance hors-normes, o.k. tu nous dis que la prise de son est bonne... mais au niveau de l'interprétation, ça donne quoi ?

Perso, j'ai trouvé les voix de di Stefano et Panerai un peu trop sur le fil, surtout dans le premier acte, ça s'améliore ensuite. Callas est en forme et Karajan est sublime…
Tonton Sofro prétend que c'est la meilleure version (cf. début du fil)

La meilleure? Pas sur vu toutes les coupures qu'il y a, mais c'est une des très bonnes versions en circulation. Maintenant si on devait regarder tous les enregistrements éxistants depuis 1955 je pense que Callas est pour l'instant inégalée dans ce rôle. Attention ça ne veut pas dire non plus que des Dessay et autres Netrebko n'ont pas leur mot à dire dans ce répertoire

Et Sutherland...

Je ne connais pas Sutherland dans ce rôle, ne t'étonnes donc pas que je n'en parle pas.

Moi, c'est même par Sutherland que j'ai commencé... C'est vaguement immonde, et c'est peut-être pour cela que je n'ai apprécié cet opéra qu'assez tard.

La plus belle version discographique italienne, je crois que c'est Mackerras, une version un peu baroqueuse (avec Rost, idéale pour ce type de rôle), qui fait vraiment renaître l'oeuvre.

Si on inclut la version française, il est évident pour moi qu'aucune ne m'intéresse comme la version de Pidò. Mais c'est complémentaire, puisque la musique et le texte ne sont pas les mêmes.


Après, si on aime les grosses voix hululantes, le son lointain et le charcutage, je recommande sans réserve Karajan.

Citation :

Moi, c'est même par Sutherland que j'ai commencé... C'est vaguement immonde, et c'est peut-être pour cela que je n'ai apprécié cet opéra qu'assez tard.

Pfff, aucun goût.

de toute façon, la seule version que j'ai, c'est celle de Karajan.

Et comme Pido est excellent dans le répertoire romantique ce que tu dis ne m'étonne pas.

Oui, la direction est formidable... Et puis le ténor aussi.

Elvira a écrit:

Citation :

Moi, c'est même par Sutherland que j'ai commencé... C'est vaguement immonde, et c'est peut-être pour cela que je n'ai apprécié cet opéra qu'assez tard.

Pfff, aucun goût.

de toute façon, la seule version que j'ai, c'est celle de Karajan.

Moi aussi. Je pense tout à coup que je n'ai pas parlé de Ciofi que j'avais bien aimé à Orange. Elle était plus ou moins malade et Villazon en déroute mais c'était quand même très intéressant à écouter.

Ceci dit, je tiens à dire que la dernière Lucia de Mamie Joan avec Kraus est quand même diablement intéressante, pas vocalement, mais un très bon documentaire.

Sutherland est une des meilleures interprètes du rôle, sur le plan vocal du moins. Je la préfère à Callas qui est excellente, plus investie sur le plan de l'incarnation c'est sûr.

DavidLeMarrec a écrit:

Après, si on aime les grosses voix hululantes, le son lointain et le charcutage, je recommande sans réserve Karajan.

Parce que tu préfères les petites voix misérables, le son studio lavé et l'opéra qui tient sur 3 CD ?

Pff, aucun goût.

Même pô peur. Il faudra faire mieux niveau smilies lapin .

4 messages de flood déjà, il est peut-être temps d'arrêter, merci.

Et toi Xavier tu connais Lucia?

A ton avis? (tu vois tu relances le flood!...)

Ca ne répond pas à la question ça. Qu'est ce que tu en penses?

Je ne connais pas, et par conséquent je n'ai rien à dire sur la discographie, et ça fait un message inutile de plus.

Je me joins aux autres pour dire tout le bien que je pense de cet objet :

(bon d'accord, moi ce n'est pas le beau coffret bleu...mais le contenu est le même !)

Panerai est un superbe Enrico, voix trés belle et sonnante comme à son habitude. Di Stefano est dans ses meilleures années, avec le timbre solaire irradiant qu'on lui connaît.

Et puis Callas ! Un point d'équilibre entre 1953 et 1959, deux studios assez bons, surtout le premier. Elle est sublime ici, la voix est précise et trés ample à la fois.

Morloch a souligné la magnificence de la prise de son : le son est précis, détaillé, trés naturel et trés agréable, plus que les studios lavés et froids.

Lapin d'argent
Oeuvre : 7/10
Chanteurs : 10/10
Orchestre/son : 9/10

Indispensable.

Oeuvre , 7/10 seulement ?
C'est le chef d'oeuvre de Donizetti.
Pour moi c'est l'opéra le plus réussi des 3 compositeurs Rossini / Bellini / Donizetti.

Lucia, plus réussi que Norma ou I Puritani ? Mon dieu, pauvre Bellini...

Elvira a écrit:

Lucia, plus réussi que Norma ou I Puritani ? Mon dieu, pauvre Bellini...

Comme tu dis... Plus réussie que Guillaume Tell aussi.

Elvira a écrit:

Lucia, plus réussi que Norma ou I Puritani ? Mon dieu, pauvre Bellini...

Et oui, ne t'en déplaise

C'est certes un très bel opéra mais le placer au dessus des deux opéras que cite elvira me parait quand même excessif.

C'est un cas intéressant de cécité esthétique.

DavidLeMarrec a écrit:

C'est un cas intéressant de cécité esthétique.

Pardon ? J'ai quand même le droit de penser que Lucia n'est pas au dessus des oeuvres de Rossini et Bellini.

Je crois qu'il parlait de cololi...

T'es sûre ?

Moi je plussoie, en tout cas pour Bellini et le reste de la production de Donizetti (pour ce que j'en connais en tout cas). Rossini je ne connais pas assez pour me prononcer, mais sinon oui, je mets Lucia au-dessus, très nettement.

Par contre je vous signale qu'on est en sujet Discographie là normalement.

Si, si. D'ailleurs, si je puis me permettre, ce genre de considération est plus à faire en générale qu'en catégorie discographique.

Octavian : pas moi, et pourtant je connais bien Lucia.

calbo a écrit:

Octavian : pas moi,

Mais j'avais bien compris.

calbo a écrit:

et pourtant je connais bien Lucia.

Mais je n'en doute pas.

Mais chacun ses goûts.

Elvira a écrit:

Si, si. D'ailleurs, si je puis me permettre, ce genre de considération est plus à faire en générale qu'en catégorie discographique.

Et personne d'autre n'a un avis sur cette soirée incandescente du 29 Septembre 1955 à Berlin ?

Incandescente, non. Certes l'interprétation est remarquable mais je n'irai pas aussi loin que toi Guillaume.

Et tu vas me conseiller quoi comme version incandescente ? un studio de Dame Joan S. ?

Je ne connais pas la Lucia de Sutherland . Je regrette que la production de cet opéra à laquelle j'ai participé (en tant que choriste) ne soit pas parue en DVD . Nous avions une très belle Lucia et une mise en scène assez sympa.

Tu n'as donc pas d'alternative à Callas ?











Ah si, tu en a une :

Citation :

Lucia di Lammermoor : Michele Pertusi
Enrico : Michele Pertusi
Edgardo : Michele Pertusi

Chef : Ferrucio Furlanetto

Une soirée incandescente.

T'es carrément ouf toi ? Surtout que Pertusi chante Raimondo, mais je ne crois pas qu'il y ait un enregistrement avec lui.

Elvira a écrit:

Je crois qu'il parlait de cololi...

Tout à fait, Calbo, je charriais Cololi.

DavidLeMarrec a écrit:

Elvira a écrit:

Je crois qu'il parlait de cololi...

Tout à fait, Calbo, je charriais Cololi.

J'assume

Je veux bien t'aider à ouvrir tes z'oreilles mon petit , pas de problèmes

Bon, bien, il n'y a pas de fil sur Maria Stuarda, mais je ne sais pas s'il faut en créer un par opéra de Donizetti, car il y en a une tripotée...

Un très beau DVD de cette pièce qui donne enfin une vision plus rigoureuse de la réalité historique des dernières heures de Mary Stuart, d'après la pièce de Schiller. Enfin on comprend cet affrontement de deux fatalités, deux grandes âmes qui se comprennent mutuellement mais savent toutes deux ce que l'histoire attend d'elles, sublimes et intransigeantes, se pardonnant pour finir mais allant jusqu'au bout de leur logique. Boulversifiant, en particulier cette magnifique tirade au pied de l'échafaud pour magnifier le pardon catholique, vertu suprême (Ouah, j'ai trop bien résumé le livret, je suis fait pour l'opéra bel-cantiste, je l'ai toujours su ).

La mise en scène de Pier Luigi Pizzi ne donnera pas des émpotions fortes à ceux qui attendent de grands concepts plaqués sur un livret qui ne corrspond pas, mais elle est intelligente et fonctionne bien sur le plan dramatique. Des costumes et décors schématisés, faisant comprendre la majesté des personnages et leur grandeur, et suggère bien une ambiance claustrophobe, tout cela bien voulu par le livret. C'est élégant, vivant et bien fait.

La direction d'Antonino Fogliani, un très jeune chef, peut paraître un brin routinière, je l'ai trouvé agréable et claire, ne faisant jamais tomber Donizetti dans du pseudo-Verdi par le biais de grands effets artificiels. Ici, tout est au service des voix et me semble respecter le style.

Le grand intérêt est dans la distribution. La seule réserve que je ferais sur Mariella Devia, qui en gros plan n'a pas tout à fait l'âge pour incarner une Mary Queen of Scots telle que l'on se l'imagine laissée par l'image romantique. Elle compense en faisant une belle prestation théâtrale, fine et sans excès. C'est tout à fait splendide. Maria a un style vocal spécifique dans cet opéra, presque bellinien, pour souligner sa majesté et sa nostalgie. Mariella Devia fait une prestation qui m'a paru impeccable, d'autant plus que j'ai lu que dans cette production, tous les développements, cadences et cabalettes écrits par Donizetti avaient été maintenus. C'est donc bien une grande leçon de Bel canto, tout en style et avec panache. J'ai adoré.

De même pour Anna Caterina Antonacci, mais elle je la connaissais déjà et je savais que la moindre petite réserve est impossible. Elle chante aussi le rôle en intégralité, avec panache et dureté comme le veut le style vocal de son rôle, très virtuose e qui rappellerait davantage Rossini (oui, c'est un opéra synthèse du Bel canto ). Son Elisabetta est tout simplement terrifiante et humaine à la fois, ce qui peut paraître pompeux mais c'est exactement ce qui est demandé par le rôle tel qu'il est écrit.

Du coup, avec ces deux grandes personnalités vocales et excellentes actrices, il y a un véritable affrontement sur scène et la pièce fonctionne comme voulu.

J'ai découvert le ténor Francesco Meli , et c'est une excellente surprise, classe vocale, aisance, style, et enfin un ténor italien concerné par son texte. Il semble très jeune en plus, quand on prétend qu'il n'y a pas de grands ténors... c'est une bonne nouvelle de savoir que l'on peut échapper à l'éternel et inénarrable Florez dans le Bel canto et le remplacer par un chanteur un milliard de fois plus intéressant.

Séduit aussi par Simone Alberghini et Piero Terranova.

Donc, en ce qui me concerne, un sans faute, ce qui me permet d'ajouter un opéra au Bel canto que j'apprécie.

On pourrait créer un fil sur les trois reines : Stuarda, Bolena et Devereux. Ce sont - il me semble - des opéras majeurs de Donizetti.

Majeurs majeurs, faut le dire vite la.

Je pensais surtout à Bolena en fait, servie par une version sublime. Les deux autres m'intéresseraient beaucoup moins.

Et moi je le dis pour les trois