Festival de Saintes 2008

Cet évènement majeur dans ma vie de spectateur de concerts se déroulera, à Saintes donc, du 10 au 20 juillet prochains. J'ai pris un peu d'avance, histoire de donner éventuellement à des intéressés le temps de s'organiser.

Première remarque, c'est à Saintes que ça se passe, principalement à l'Abbaye aux Dames, mais aussi dans d'autres églises romanes de la région. Le cadre est plus que sympa, c'est génial, une ville fantastique, une ambiance particulière aussi, pleine d'intimité, j'aime beaucoup.

Au niveau des programmes, on oscille entre vieilleries prébaroques, baroque, romantique à la baroque, et quelques trucs plus modernes: pas forcément "mon" répertoire, donc, mais quelque chose de sympathique qui me permettra de m'ouvrir les horizons à des pans de musique que je n'ai jamais essayés (la musique d'avant le XVIIè siècle notamment).

Vous trouverez tout le détail (oeuvres, interprètes, horaires, tarifs) en téléchargeant la plaquette sur cette page: http://www.abbayeauxdames.org/fr/festival_de_saintes

Au niveau des prix, on est à une vingtaine d'euros pour un concert normal, ce qui n'est pas donné. Mais les étudiants de moins de 26 ans (moi, donc), et les chômeurs ont droit à un tarif unique à 8 euros le concert, ce qui, pour le coup, me semble nettement plus économique.

Personnellement, j'assisterai à une vingtaine de concerts sur 35, que je couvrirai pour ma webzine classiqueinfo. Cela dit, celle-ci me demande un article pour quatre-cinq concerts, donc quelque chose d'un peu synthétique - donc j'aurai la possibilité de vous parler ici plus en détail de chaque concert, ce qui promet un mois de juillet très animé pour moi sur le forum.

Comme je suis sur Saintes tout le mois, je pourrai peut-être en profiter pour rencontrer certains membres, s'ils sont partants. J'ai déjà quelques candidats. Mais c'est HS.

Il y a peut être vingt-cinq ans, on y découvrait quelqu'un.... Gérard Condé écrit : "Parmi les découvertes qu'on peut faire à Saintes, je noterai celle d'un claveciniste, qui joue des pages de Duphly et Forqueray avec un sens de ce langage, un frémissement expressif, et un rubato très captivant."

Saurez vous deviner de qui il s'agit ?

Mais je suis HS

Les concerts auxquels j'assiste personnellement sont les numéros (voire la plaquette pour le détail): 1, 2, 4, 7, 8, 13, 16, 18, 22, 23, 24, 28, 32, 33 et 35.

Edit: ce n'est pas une réponse à ton post, Eragny

Je précise aussi que Saintes, ce n'est pas très grand, mais accessible facilement en train: il suffit de changer à Poitiers ou à Bordeaux ou à Angoulême.

voyager? mais vous êtes fous!

et moi qui rêvais de te rencontrer

Eragny a écrit:

Il y a peut être vingt-cinq ans, on y découvrait quelqu'un.... Gérard Condé écrit : "Parmi les découvertes qu'on peut faire à Saintes, je noterai celle d'un claveciniste, qui joue des pages de Duphly et Forqueray avec un sens de ce langage, un frémissement expressif, et un rubato très captivant."

Saurez vous deviner de qui il s'agit ?

Kenneth Gilbert.

J'ai dit claveciniste, pas joueur de boîte à clous.

Où est la différence?

Le clavecin c'est boîte à punaises, Spiritus.

Il n'y a pas un seul compositeur de baroque français dans cette programmation

Où est la musique ?

WoO a écrit:

Où est la musique ?

DTC ?


Pardon, plus fort que moi...

Je vais te mettre autre chose moi !

WoO a écrit:

Je vais te mettre autre chose moi !

Ne jamais proposer ça à un rousseauïste...

WoO a écrit:

Il n'y a pas un seul compositeur de baroque français dans cette programmation

Bah tu crois que j'y vais pour quoi?

Ouverture et premiers récits demain, mes enfants!

oups, j'ai du retard faut que je pense à regarder mon portable plus souvent, mais le concert de ce soir, le dixit dominus d'Handel, et ben il est diffusé de suite sur france musique, à vos postes camaraaaades!

WoO a écrit:

Il n'y a pas un seul compositeur de baroque français dans cette programmation

Où est la musique ?

J'avais pas oser le dire, mais moi aussi c'est la première chose que j'ai remarquée... Elle est naze leur programmation

c'est un festival de musique, pas de musique baroque. En parlant de niches, il n'y a pas non plus de "musique militaire" semble-t-il...

Booboup a écrit:

oups, j'ai du retard faut que je pense à regarder mon portable plus souvent, mais le concert de ce soir, le dixit dominus d'Handel, et ben il est diffusé de suite sur france musique, à vos postes camaraaaades!

oh tu y as pensé merci

Récit dans quelques instants.
Personne n'a osé écouter?

Non
Haendel me rebute toujours...

Tu as eu tort, c'était très beau, et j'espère qu'on m'entend crier "bravo" avant tout le monde à la fin.

Spiritus a écrit:

Tu as eu tort, c'était très beau, et j'espère qu'on m'entend crier "bravo" avant tout le monde à la fin.

J'ai tendance à maudire les gens qui font ça

ah si j'avais su, le Dixit est une de mes pièces préférées de Haendel, vraiment une merveille!

Eragny a écrit:

Spiritus a écrit:

Tu as eu tort, c'était très beau, et j'espère qu'on m'entend crier "bravo" avant tout le monde à la fin.

J'ai tendance à maudire les gens qui font ça

Je l'ai fait après le bis, pas vraiment à la fin.

Dommage sud, j'espère qu'il est rediffusé

Avec un peu de chance il sera en podcast mais je crois que ça arrive très rarement pour les concerts live.
Malheureusement j'ai du partir avant la fin, mais j'ai été très étonné par ce Haendel, simplement parce que ça avait l'air pas mal .

Moi aussi les bravo ça m'énerve mais j'aurais adoré entendre ça .

Je l'ai fait pour vous.

C'est vraiment bien. Récit bientôt!

Spiritus a écrit:

Je l'ai fait pour vous.

C'est vraiment bien. Récit bientôt!

Tu vas voir les premiers quatuors de Bartok par les Ebene ??
J'ai vu le premier à Lille par eux et c'était extra, leur son est un peu brut, cassant et grinçant d'après DLM et je ne le contredis pas, j'approuve même mais dans ce Bartok c'était vraiment "trippant"

Ouais j'y vais, c'est à 22h30 vendredi je crois.

Bah, tant que ce n'est pas sur la musique, ça fait plaisir aux artistes !

Spiritus a écrit:

Booboup a écrit:

oups, j'ai du retard faut que je pense à regarder mon portable plus souvent, mais le concert de ce soir, le dixit dominus d'Handel, et ben il est diffusé de suite sur france musique, à vos postes camaraaaades!

oh tu y as pensé merci

Récit dans quelques instants.
Personne n'a osé écouter?

Ben si moi, mais on en a déjà parlé

CQFD.

Je ne trouve pas la rediffusion sur le site de Francemu.


Ah, si :

Suite à un problème technique sur notre site Internet, nous ne sommes momentanément plus en mesure de vous proposer la réécoute des émissions et concerts et vous prions de bien vouloir nous en excuser.
Vous pouvez, en revanche, toujours écouter le direct à partir du site par le biais du player mis à votre disposition.
Nous vous tiendrons informés de la remise en place de ce service, dans les plus brefs délais nous l'espérons.

Nous profitons de cet incident pour vous annoncer la mise en ligne d'un nouveau site, le 1er septembre prochain, qui devrait répondre encore plus à vos attentes.

Le webmaster de France Musique

Pourtant, ils s'étaient améliorés, ils arrivaient à faire des distributions justes, au bout de cinq ans de programmes sur Internet...

Alors alors, ce concert.
Déjà, le programme: deux oeuvres de Haendel donc, le Dixit Dominus et The Ways of Zion to Mourn. Je ne présente pas la première, supra connue, même par moi, c'est dire, mais la seconde requiert peut-être quelques précisions: c'est une oeuvre qui a été commandée à Haendel pour les funérailles d'une de ses protectrices. Très émouvante, elle est d'un lyrisme profond, presque déjà romantique. Le contrepoint baroque, l'éclat de l'écriture du Dixit Dominus ont disparu ici: reste un langage expressif vraiment bouleversant, méditatif, exclusivement choral (plus de soli de voix), avec un orchestre dépouillé. Tout cela rappelle Orphée de Gluck, mais quand même en plus brillant, plus joyeux aussi, malgré le caractère funèbre de l'oeuvre, qui s'achève comme il se doit sur un accord mineur.
Le Dixit Dominus, en comparaison, me semble plus baroque, plus proche des modes de pensée et d'expression musicale du XVIIIè siècle. C'est quand même un chef d'oeuvre, très riche, un peu comme la Création de Haydn, en plus déjanté.
Bref, j'étais content d'entendre ça, d'autant que l'Abbaye aux Dames, ben c'est toujours l'Abbaye aux Dames, toujours aussi beau, aussi lumineux, blanc, et sympa. En plus, je suis détaché de presse là, donc j'ai droit à une place à la tribune, surélevée, donc la vue est très belle. Et au festival, ils ont été très gentils avec moi, ils m'ont offert une bouteille. Je sens que ça va être génial, ces dix jours.
Niveau interprétation, c'était Daniel Reuss qui dirigeait, et j'aime beaucoup sa gestuelle, très fine, sobre, sans toutes les galipettes d'Herrewegghe, vraiment efficace, précis, et ça doit être agréable pour les musiciens. D'ailleurs, les musiciens, parlons-en, ben c'était le Collegium Vocale Gent, avec un petit orchestre à cordes. Il n'y avait pas un pet de vibrato chez les cordes, c'était très choquant pour moi de les faire jouer sans remuer la main gauche du tout. Mais le son n'est pas trop raide, ça chantait même bien par moments, même si décidément, j'ai du mal quand ça ne vibre pas un peu. Leur sonorité était néanmoins agréable, pleine, ça ne donnait pas l'impression agaçante de maigreur squelettique que les petits orchestres chambristes baroqueux donnent parfois. Il y avait deux bois, un hautbois et une flûte, très beaux tous deux. La mise en place était à peu près parfaite, rien à signaler, quelques imprécisions rythmiques de ci de là, quelques attaques un peu hésitantes, mais de façon marginale et vraiment pas choquante. Et surtout, ce qu'il y avait de chouette, c'était le choeur, épatant: ils n'étaient que quatre par partie, mais franchement, une puissance du tonnerre, une maîtrise assez fulgurante des nuances dynamiques aussi (le pp était vraiment un pp, et dans le forte, ça y allait ). Vraiment très convaincants, ces choeurs, prononciation parfaite, tous ensemble, et justesse à mon avis fort honnête. Les solistes se sont distingués dans le Dixit Dominus: le ténor Malcolm Bennett réussit assez bien son air, même s'il est à bout à la fin, et la soprano tchèque Hana Blazikova, en plus d'être très jolie, a un timbre du tonnerre. Là non plus, pas de vibrato, mais aux voix, ça ne me dérange pas du tout. Oui, vraiment un joli timbre, cette soprano, et de belles interventions. La direction de Reuss est comme je l'ai dit très précise, ça a dû aider.
Un très beau concert, un superbe programme, et bien interprété.

2è concert: la 104è symphonie de Haydn et le concerto pour piano n°23 de Mozart par Philippe Herrewegghe et le Jeune Orchestre Atlantique, avec Ronald Brautigam en soliste dans le concerto.
Première surprise: à côté de moi à la tribune, il y avait Renée Allen, la corniste qui jouera le trio de Brahms demain. Enfin, elle était déjà là hier, donc elle m'a dit bonjour, et on a commencé la conversation. Du coup, je me suis présenté, j'ai dit que j'étais corniste aussi, mais pas naturel, non, et que j'étais là pour écrire des compte-rendus des concerts sur un site de critique musicale. Je vous dis pas, je me suis senti trop mal de me dire que je devais la juger demain et qu'elle n'allait pas me considérer comme un musicien moi-même, mais comme un journaliste...Mais bon, elle n'a pas eu l'air de mal le prendre, elle a été sympa, elle m'a présenté à Herrewegghe (que j'avais déjà vu) à la fin. Donc, à la fin, j'ai été voir les musiciens, je me suis senti trop con parce qu'il n'y avait dans l'orchestre que des filles très jolies et visiblement pas de langue française, auxquelles je n'ai pas osé parler. J'ai félicité Herrewegghe, et je n'ai pas pu m'empêcher de lui glisser (il était très pressé, comme toujours): presque parfait, Monsieur, mais votre deuxième mouvement était un peu rapide. J'espère qu'il ne l'a pas mal pris, mais enfin, c'est vrai, aussi, pourquoi les baroqueux dirigent-ils tous les Andantes comme des Allegrettos? Bref, je me suis fait repérer, mais je ne lui ai pas donné mon nom (à la corniste si, elle lira mes articles). Ca me fait tout bizarre d'être véritablement in cette fois-ci, et de me dire que même ce que j'écris ici pourra être lu par les interprètes que je juge aujourd'hui et qui seront peut-être demain mes futurs collègues. Bref, considérations existentielles...
Le concert en lui-même était génial, il pleuvait un peu, mais franchement, j'ai été conquis. Dans Mozart, Ronald Brautigam est un bon pianiste, je lui reproche la même chose qu'à Levin l'année dernière: d'avoir choisi un petit pianoforte de salon que l'orchestre étouffe complètement dans les tutti. Sinon, il avait un joli son, assez cristallin, ce piano, même si je l'ai surtout entendu dans les nuances forte. Il ne cogne pas trop dessus, Brautigam, et sa prestation m'a convaincu; mais ce qui m'a plu encore plus, c'est l'orchestre, très chantant, juste de ton, bref, réussie. Par rapport à mes souvenirs, Herrewegghe a dirigé de façon beaucoup plus précise et mesurée, avec de jolis mouvements du poignet, sans faire ses pirouettes dans le vide. Son style incisif et mordant convient bien à Mozart, et le deuxième mouvement chante beaucoup, avec un tempo très acceptable, même si j'ai préféré la luminosité fluide du premier.
Evidemment, c'est dans la symphonie de Haydn que j'attendais Herrewegghe au tournant, et vraiment, je dois dire qu'il m'a presque entièrement convaincu. Son introduction lente est un peu vive, ça fait un peu concerto pour timbales (très bon timbalier, soit dit au passage), mais l'Allegro qui suit (et qui a été bissé) était réjouissant, tout comme le finale: très animé, contrasté, avec de très beaux accents. Je me demande si ce n'est pas ça, le répertoire d'Herrewegghe: ces symphonies s'accomodent très bien de son style. Le deuxième mouvement était un peu rapide, comme je lui ai gentiment (j'espère) souligné, mais bon, ça n'était pas très grave, la respiration était là et même si le climax était un peu exagéré, il y avait de la poésie. Le menuet était très, très bon, très rapide mais enthousiasmant, et j'aurais bien aimé qu'il bisse le finale, Herrewegghe, il était très chouette. Bref, j'ai pris mon pied.
En plus, j'ai fait connaissance avec une corniste et j'ai peut-être mis un pied (j'espère que c'est le bon) dans le milieu.
Chouette journée je rempile dans deux heures pour Bartok.

Ton enthousiasme fait plaisir à lire.
Quand même, le 23° concerto, c'est beau, non ? Tu ne dis rien là dessus.

C'est joli, oui.

Spiritus a écrit:

J'ai félicité Herrewegghe, et je n'ai pas pu m'empêcher de lui glisser (il était très pressé, comme toujours): presque parfait, Monsieur, mais votre deuxième mouvement était un peu rapide. J'espère qu'il ne l'a pas mal pris, mais enfin, c'est vrai, aussi, pourquoi les baroqueux dirigent-ils tous les Andantes comme des Allegrettos?

A sa place, je t'aurais souffleté !

Et Erich Kleiber, c'est un baroqueux, peut-être ?

Il y a une raison simple à cela : les instruments d'époque sont plus précis dans l'attaque, mais plus fragiles pour le sostenuto. Je contiens tout à fait d'ailleurs que ça les rend plus faible que les tradis dans les mouvements lents, très souvent.

Citation :

Ca me fait tout bizarre d'être véritablement in cette fois-ci, et de me dire que même ce que j'écris ici pourra être lu par les interprètes que je juge aujourd'hui et qui seront peut-être demain mes futurs collègues. Bref, considérations existentielles...

Tu vas découvrir le merveilleux exercice de la diplomatie : écrire vrai sans blesser. Je t'assure que c'est gratifiant. (Même si j'ai toujours des sueurs froides de blesser quelqu'un lorsque je ponds quelque chose. )


Un seul petit conseil : si tu veux être vraiment bien vu, orthographie proprement Herreweghe.

Je l'ai dit en souriant avec mon air angélique habituel...

Et puis je crois qu'il n'écoutait pas ce que je disais.

Tiens, je vais vous raconter mon concert Bartok...
L'Abbaye la nuit, c'est assez curieux: la pierre blanche reluit, mais la salle était pas tout à fait pleine, le public somnolait, très peu de bruits pendant l'audience, mais par contre, un tonnerre d'applaudissements à chaque quatuor (youpi, c'est fini!).
J'étais moi-même très fatigué, et j'ai dû avoir des micro-phases de sommeil pendant le quatuor n°1, où je me souviens avoir fermé les yeux et divagué intellectuellement (plus que d'habitude) pendant des petits moments. Mais après, ça allait et j'ai essayé d'apprécier cette musique difficile au mieux.
Oui, parce que Bartok, ce n'est pas un compositeur évident, et les quatuors... ce sont des oeuvres difficiles. Très dramatiques, tourmentées, remuantes, elles ménagent des moments de lyrisme très douloureux, marqués par des harmonies étranges, assez osées.
Je trouve, personnellement, que ce n'était pas la meilleure idée de les programmer tard le soir comme ça, même si ça donne des effets intéressants avec l'obscurité, le silence un peu pesant. C'est le genre de musique qu'il faut mieux être réveillé pour apprécier.
Le quatuor n°1 est plus dramatique, le n°2 plus introverti, les deux sont très noirs. Le n°3, j'ai pas compris grand chose, j'en pouvais plus, mais c'était une sorte de synthèse des deux, aux harmonies poussées.
Le quatuor Ebène a, lui, toutes les qualités: les quatre bonshommes sont élégants, beaux, grands et en plus, très bons musiciens. Ils jouent leur Bartok avec tout le mordant et la violence requises, qui n'excluent pas des instants de méditation et un sostenuto vibré qui me change de ce q j'ai l'habitude d'entendre. Connaissant pas les oeuvres, je ne saurais déterminer la quantité de scories techniques dans l'exécution, mais il m'a semblé qu'ils s'en sortaient très bien, qu'ils ne jouaient pas faux de façon flagrante, et même s'il y avait un certain cafouilage rythmique dans le très marquant deuxième mouvement du deuxième quatuor, ça participait aussi au côté cauchemardesque de la musique.
Sinon, je ne sais trop que dire d'autre, cette musique ne m'est pas familière et même si elle est très intéressante et que j'en ai vu une très bonne interprétation ici, elle me restera certainement lointaine.
Reste que même si mon déficit sérieux de sommeil ne s'arrange pas, c'était un bon concert. J'ai été saluer le quatuor à la fin, ils étaient sympas, ils parlaient français en plus .
La suite de mes aventures demain...

On suit avec attention tous les épisodes. Merci pour ce compte-rendu. Oui les quatuors à minuit c'est sacrément osé. De réels fans dans la salle sans doute.

Tu parles, ils roupillaient tous.

Que des places gratuites alors et la presse ?

Non la salle était pleine, mais je te dis pas, concert de ronflements dans le public.

Et la presse, oui.

Citation :

la pierre blanche reluit, mais la salle était pas tout à fait pleine

Je suis foudroyé par la profondeur de cette figure de style !

Tu me crois, si je dis que j'ai pensé à toi en la faisant?

Spiritus a écrit:

Tu me crois, si je dis que j'ai pensé à toi en la faisant?

Si c'est le cas, j'en suis flatté...

C'est vraiment le cas.