Lully Acis et Galatée

Ultime dernier opéra de lully Acis et Galatée est une pastoral composée d'un prologue et de 3 actes seulement .
Mais que ce soit dans la forme ou dans le fond rien n'est vraiment différent de la tragédie lyrique de lully. Alternance d'airs charmant ( et le mot est faible) , gais, de récitatifs sublimes, d'ensembles vocaux, de divertissements expressifs, de choeurs et de danses monumentales .
Un vrai concentré lullyste . On retrouve un peu cet esprit dans le don Quichotte de boismortier sans cette poésie si charmante et élégante que seul lully peut nous transmettre.
D'ailleurs force est de constater que la scène 8 de l' Acte I "que tardons nous " ressemble vraiment étrangement à l' Air de Don Quichotte ( piste 3 ) C'est vraiment frappant . Boismortier est un sapajou .
Et dire qu'il séduit plus que lully. Artifices.


Minko ne doit pas être étranger a cette réussite. (Et ce malgrès un livret assez simple) . Comme il eut été bon de le voir interpréter Amadis avec ce même plateau à qui d'ailleurs il faut rendre Hommage.
C'est l'excellence . Tout est vraiment remarquable .
Jean Paul Fourchécourt : Il viens nous illuminer à chaque de ses vocalises .Il faut l'entendre Acte I scène 6 lors de ses adieux à Galathée pour comprendre et prendre toute la mesure de la richesse de la musique de lully . Pas de mot ...... Trop beau .
Véronique Gens : Divinement expressive, légère et intense à la fois . Impressionant
Naouri et Crook : Peut présent mais Impressif et plus que convainquants.
Mireille Delunsch qui n'est plus à présenter. Qui tiens hélas un petit rôle. Mais a qui pourrait t-on le reprocher tellement l'ensemble de la distribution est parfaite .


Atom jubile . Parce que c'est vraiment jubilatoire .

Bon, et on fait quoi, nous, maintenant que tu as tout dit ?

Puisque je n'ai plus rien à faire, je me contente de reprendre les points importants de ton exposé :

- oui, les composantes d'une vraie tragédie lyrique, mais comme tu le soulignes, avec deux actes en moins ;
- tu as résumé en quelques mots l'art de Véronique Gens à la perfection ;
- beaucoup de charme dans cette petite oeuvre.


Pour ma part, tout de même, j'y trouve Minkowski un peu "carré", et la musique pas très consistante. J'en retiens surtout la plainte de Galathée, grâce à Véronique Gens sans doute, extraordinaire (le mot est faible) comme toujours dans ce répertoire.

DavidLeMarrec a écrit:

Pour ma part, tout de même, j'y trouve Minkowski un peu "carré", et la musique pas très consistante. J'en retiens surtout la plainte de Galathée,

(je crois que j'aime les choses carrées )
Peut être, mais j'avoue que l'ensemble m' a paru très équilibré si bien que cela est passé inaperçu à mes oreilles . La distribution est d'un tel niveau qu'on lui pardonnera cet éventuel manque de consistance

DavidLeMarrec a écrit:

grâce à Véronique Gens sans doute, extraordinaire (le mot est faible) comme toujours dans ce répertoire.

Et fourchécourt là dedans
Il est tellement splendide, admirable !!!!

J'ai un immense respect pour Fouchécourt, et même une admiration sans bornes pour le liedersänger, mais comme WoO, je suis un peu gêné dans la tragédie lyrique, il manque une forme d'héroïsme, je suis beaucoup plus séduit dans la musique sacrée.

Ce n'est pas sa faute (à part peut-être quelques maniérismes ici ou là), c'est sa voix qui est comme cela et moi qui ne la reçois pas toujours bien.

DavidLeMarrec a écrit:

J'ai un immense respect pour Fouchécourt, et même une admiration sans bornes pour le liedersänger, mais comme WoO, je suis un peu gêné dans la tragédie lyrique, il manque une forme d'héroïsme, je suis beaucoup plus séduit dans la musique sacrée.

Ce n'est pas sa faute (à part peut-être quelques maniérismes ici ou là), c'est sa voix qui est comme cela et moi qui ne la reçois pas toujours bien.

Voilà c'est exactement ça

Voici ce que j'avais écrit dans le fil général, comme d'habitude je faisais ma fine bouche

Un beau casting à l'affiche de cet Acis & Galatée : Naouri, Gens et Fouchécourt en particulier, mais un livret assez moyen : Campistron ne vaut pas Quinault et les personnages mythologiques font vraiment carton pâte [Bon, c'est aussi inhérent au genre de la pastorale]. Les bergers Acis et Télème aiment la nymphe Galatée et la bergère Scylla mais toutes deux se refusent à eux. Le couple Télème / Scylla passe vite au second plan de l'intrigue (sans que le pauvre berger n'obtienne satisfaction) tandis que Galatée laisse éclater son amour pour Acis qui commençait à désespérer. Evidemment le cyclope Polyphème, qui lui a fait une déclaration d'amour qu'elle n'a pas repoussée, ne l'entend pas de cet oeil et, les surprenant en train de se marier en secret, pris de fureur, écrase Acis sous un gros rocher. Tout se termine bien malgré tout grâce à l'intervention fort bienvenue de Neptune. Malheureusement la passacaille finale, très dansante, est gâchée par la voix d'une des deux naiades (je ne saurais dire laquelle). Un moment très appréciable néanmoins - en dépit d'un orchestre un peu maigre - qui ne tient que sur deux disques.

WoO a écrit:

mais un livret assez moyen :

Là je crois qu'on est tous d'accord. Mais ça gâche pas le plaisir .

WoO a écrit:

Malheureusement la passacaille finale, très dansante, est gâchée par la voix d'une des deux naiades
Un moment très appréciable néanmoins - en dépit d'un orchestre un peu maigre - qui ne tient que sur deux disques.

Y a des fois je vous comprends pas
. Vous avez osé défendre Reyné avec son Osiris plus que médiocre et franchement mauvais à partir de la 8 piste
(ok l'erreur est humaine ) .Et on fait effectivement la fine bouche avec de basses critiques. Parce que dire que cet Acis est mignon sans plus c'est immonde, intolérable


La Pascaille !!! Elle est parfaite . .Monique simon superbe une clarté impeccable et Mireille delunsnch un vrai soleil . Je m'insurge ( pour WoO) Atom très colère de lire ça au reveil
Et l'orchestre , vla qu'on en remet une couche.
Voilà ce que c'est d' écouter trop de truc à la TUS . Influence classico romantico malsaine . Demandez donc a Rattle d'interpréter cet Acis .
Voyou à capuche

Je me cite :

Alternance d'airs charmant ( et le mot est faible) , gais, de récitatifs sublimes, d'ensembles vocaux, de divertissements expressifs, de choeurs et de danses monumentales .
Réécoutez le


Si dieu nous lit, qu'il fasse en sorte que mon fil disparaisse dans les méandres du forum afin qu'il ne soit pas lu par d' âmes innocentes et vierges.


Hontes à vous.
tu vas la manger la pascaille le 23,24 et 25 la pascaille je descends mon acis

Ta signature est parfaite Atom !

Citation :

On me payera cher de m'avoir fait trembler
Le bucher brûle, et moi, j'éteins sa flamme impie
Dans le sang du cruel qui veut vous immoler
Mes amis sont tout prêts, ils suivront mon exemple
J'attaquerai vos dieux, je briserai leurs temples
Dût sa ruine m'accabler

atomlegend a écrit:

La Pascaille !!! Elle est parfaite . .Monique simon superbe une clarté impeccable et Mireille delunsnch un vrai soleil . Je m'insurge ( pour WoO) Atom très colère de lire ça au reveil
Et l'orchestre , vla qu'on en remet une couche.
Voilà ce que c'est d' écouter trop de truc à la TUS . Influence classico romantico malsaine . Demandez donc a Rattle d'interpréter cet Acis .
Voyou à capuche

Hou-là, grosse colère.

J'en connais un qui va rentrer à pied.

atomlegend a écrit:

Voilà ce que c'est d' écouter trop de truc à la TUS . Influence classico romantico malsaine .

Post-romantico-décadente, plutôt.

Atom et WoO ont été les deux seuls membres à comprendre vraiment Beni Mora, pourtant.

Le prologue est en tout cas tout à fait réussi à tous points de vue, clarté instrumentale, danse, qualité des choeurs totalement compréhensibles, inventivité de la composition...

atomlegend a écrit:

Si dieu nous lit, qu'il fasse en sorte que mon fil disparaisse dans les méandres du forum afin qu'il ne soit pas lu par d' âmes innocentes et vierges.

trop tard!
Dieu est rarement à l'heure

vartan a écrit:

Tu nous casses les pieds, il va y avoir d'autres morts.

De profundis clamaro...

On m'appelle ?

Et bien, j'en ai pris pour mon grade !

Celle que je n'aimais pas doit bien être Delunsch (attention David va sortir les grands couteaux ! ), la voix de dessus qui est doublée dans un premier temps par la voix plus grave (le bas-dessus Monique Simon donc, que j'ai bien apprécié dans Persée) La passacaille est magnifique de toute façon. Pour l'orchestre trop maigre j'ai encore écrit une connerie, je n'aurais pas dû copier-coller l'intégralité de mon ancien message : je suis en train d'écouter et je ne vois pas où est le problème

Ensuite si l'oeuvre est très réussie et bien interprétée ce n'est vraiment pas celle de Lully que je préfère, voilà.

Je jouerai encore à la fine bouche, c'est rigolo

Ce fil aurait plutot sa place en "discographie" ...

Kia a écrit:

Ce fil aurait plutot sa place en "discographie" ...

Vartan a déplacé dans le fil général .

Il me semblait que les versions de cette oeuvres ne sont pas légions et qu'il serait plus intéressant de parler de l'oeuvre plus que des chanteurs. Mais en effet...

vartan a écrit:

Il me semblait que les versions de cette oeuvres ne sont pas légions

C'est le moins qu'on puisse dire.

Je pense que dans cette expression, légion doit être écrit au singulier, non ?

Stanlea a écrit:

Je pense que dans cette expression, légion doit être écrit au singulier, non ?

On est plus dans des questions d'usage que de fautes, mais en effet, théoriquement, c'est un singulier.

Ma remarque portait uniquement sur le nombre abondant de versions (1).

La version de Minko remplace aisément toutes celles qui n'existe pas.

tu floodes tes propres sujets?
moi je dirais que toutes les versions qui n'existent pas valent bien celle de Minko...

sud273 a écrit:

tu floodes tes propres sujets?
moi je dirais que toutes les versions qui n'existent pas valent bien celle de Minko...

Etonnant de ta part.

Fin de l’écoute intégrale avec livret. Si Ambroisine Bré ne peut rivaliser avec la jeune Véronique Gens dans le long et superbe  monologue « Enfin, j’ai dissipé la crainte » elle tire tout de même son épingle du jeu. Auvity est excellent comme on pouvait s’y attendre : chant plein de nuances, finesse des intonations. Ensuite on peut avoir des préférences pour tel ou tel chanteur mais force est de constater qu’il n’y a ici aucune erreur de casting et que tous nagent dans cette musique comme des poissons dans l’eau. Même chose pour Rousset et les Talens Lyriques qui la maîtrisent à la perfection et qui hissent cette oeuvre, qui paraissait bien secondaire sous la baguette de Minkowski, au rang des meilleurs LULLY.

Oui, c'est orchestralement absolument magnifique… j'aime tout de même beaucoup la version Minkowski, mais on a ici un supplément de couleurs assez incroyable.

Et même les chanteurs dont je ne suis pas fanatique dans LULLY d'ordinaire (Crossley-Mercer) sont vraiment aguerris à la déclamation, tout est sublime de bout en bout. (Mention spéciale à Tauran qui décoiffe !)

WoO, David, vos commentaires donnent envie!