Les symphonies d'A Magnard

Quelles versions conseillées pour ces oeuvres ?

Merci pour vos réponses.

Marc.d

Tiens, tiens je ne connais pas du tout ce compositeur.
Je ne peux donc malheureusement pas t'aider.

Je possède l'interprétation de Michel Plasson et l'orchestre du Capitole de Toulouse, coffret de 3 CD chez EMI.

Les quatre symphonies sont complétées par le Chant Funèbre, l'Hymne à la Justice et l'Ouverture opus 10.

Je ne suis pas mécontent de cette interprétation Plasson, mais d'autres sur ce forum la trouvent minable

Wikipedia m'a aiguillé un peu mais c'est quoi comme genre de musique ?
Compositeur français fin XIXe début XXe ça s'annonce déjà pas mal .

Ceci vient d'être édité récemment :


Albéric Magnard, complete symphonies par Sanderling
Brilliant, compilation 2008

Jusqu'à présent il ne s'est trouvé personne pour donner un avis sur ces interprétations, mais le coffret est alléchant... 9,99€ chez JPC.

Pour ceux qui veulent plus d'infos sur ce compositeur : un lien très utile.

http://www.musimem.com/magnard.htm


Marc.d

Crapio a écrit:

Wikipedia m'a aiguillé un peu mais c'est quoi comme genre de musique ?
Compositeur français fin XIXe début XXe ça s'annonce déjà pas mal .

Oui je suis surpris qu'on n'ait toujours pas de sujet général sur le bonhomme.

Un chef d'oeuvre absolu chez ce Monsieur, la sonate pour violon et piano! Un enregistrement avec C. Keller et R. Zimansky chez Accord ,excellent .
J'essaie de convaincre nos musiciens de la monter pour la saison prochaine....

Les symphonies par Sanderling fils, je viens de les recevoir... à suivre..

J'ai l'intégrale Plasson, et ma préférée des symphonies est la troisième. Le conflit entre les aspirations terrestres et idéales de Magnard est très bien rendu par Plasson.

Bienvenue à toi!

Si tu le souhaites tu peux te présenter ici: https://classik.forumactif.com/le-forum-f6/presentation-des-membres-t2657.htm
(et au passage tu as un message privé dans ta boîte)

J'espère que je pourrai avec ce coffret Brilliant avec classiqueinfo, je l'ai demandé mais j'ignore ce qu'il en sera. Si je l'obtiens, vous aurez un sujet sur le bonhomme, promis!

DavidLeMarrec a écrit:

sud273 a écrit:

voilà, il y en a quatre effectivement

Mais Magnard, c'est extrêmement germanique, tout de même !

(Sinon, oui, Tournemire, pourquoi pas...)

Non, c'est juste la bouillie de Plasson qui donne cette impression (et l'observance rigoureuse de la forme en 4 mouvements): en fait c'est d'une clarté et d'un équilibre très français, et dans la ligne directe des franckistes. La 2ème de Magnard n'est pas dépourvue d'un petit côté "musique anglaise" d'ailleurs.

Pour le coup je suis assez d'accord avec Sud pour Plasson même s'il ne parvient pas à gâcher mon plaisir dans le final de la troisième symphonie que je peux écouter en boucle indéfiniment…

pour la troisième on a la chance d'avoir celle d'Ansermet.

sud273 a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

sud273 a écrit:

voilà, il y en a quatre effectivement

Mais Magnard, c'est extrêmement germanique, tout de même !

(Sinon, oui, Tournemire, pourquoi pas...)

Non, c'est juste la bouillie de Plasson qui donne cette impression (et l'observance rigoureuse de la forme en 4 mouvements): en fait c'est d'une clarté et d'un équilibre très français, et dans la ligne directe des franckistes. La 2ème de Magnard n'est pas dépourvue d'un petit côté "musique anglaise" d'ailleurs.

Heu, mais précisément, les franckistes... Tu trouves la Symphonie de Franck très française, toi ? Certes, on peut considérer que ça n'a, Cantelli excepté, été joué que par des gens qui n'avaient aucune idée du style dans lequel il fallait l'interpréter, mais tout de même...

non évidemment Franck (mais Franck en lui-même est un cas particulier et il est largement dépassé pas ses élèves, je suis d'accord aussi que d'Indy a mis longtemps à se dégager de l'influence germanique) mais la référence à la forme symphonique implique, déjà chez Saint-Saens un regard appuyé vers Beethoven et la musique germanique.
Je pense que Magnard, par sa totale indifférence aux "impressionnistes" et après lui Roussel (pas celui de la 1ère symphonie ok) et même dans une certaine mesure Milhaud tracent une voix concurrente à celle des Debussy-Ravel-Ibert et consorts, qui se réfèrent tout autant à des modèles nationaux. En gros je crois qu'il y a plus de bourrée auvergnate chez Magnard qu'on ne peut l'entendre chez Plasson; d'ailleurs pour ce que j'en connais Ossonce fait ça très "terroir", un peu trop danse de village pour le coup.

oh j'ai pas reçu ces symphonies dans mon colis! tant pis.

J'ai écouté hier soir sa 4ème symphonie (par Thomas Sanderling).
Vraiment bien. J'ai remarqué un passage, dans le 1er mvt, je crois, qui faisait très "folklorique", dansant même....bon il faut que je réécoute.

Rubato a écrit:

J'ai écouté hier soir sa 4ème symphonie (par Thomas Sanderling).
Vraiment bien. J'ai remarqué un passage, dans le 1er mvt, je crois, qui faisait très "folklorique", dansant même....bon il faut que je réécoute.

Il s'agit en fait du 2ème mvt.
C'est le cas aussi pour les symphonies 2 & 3 dont le 2ème mvt est d'ailleurs intitulé "danses"

Oui, c'est vraiment très chouette. Tout ne saute pas aux oreilles à la première écoute, c'est pas comme les Symphonies de Ropartz : ça donne du grain à moudre pendant un moment.

cela vaut quoi Sanderling niveau prise de son, parce que chez Ansermet, ça gâche l'écoute alors que l'interprétation est superbe!

Ah bon ? C'est un peu sec, mais si tu parles de l'anthologie Decca, je trouve ça très au-dessus de ce qu'il a habituellement fait avec son orchestre et cette firme, en termes de confort de son.

Pour moi la symphonie n°3 couplée avec d'Indy, disque mono cascavelle / RSR.
Enregistrement live.
C'est assez dur, aucune profondeur surtout, très plat. Cela s'écoute, mais franchement pour une symphonie, on y perd beaucoup.

Mais pourquoi tu n'écoutes pas cette même Troisième en studio chez Decca, alors ?

Ah ben tu viens de m'apprendre que ça existe
C'est la première fois que j'écoute du Magnard, et je suis très emballé!!
Les autres symphonies sont du même acabit ?

Oui, les autres symphonies sont chouettes aussi.

parce que Ansermet, c'est juste la 3eme.. pour une intégrale, l'édition brilliant c'est très bon ?

C'est qui dans l'édition Brilliant ?

Sanderling et l'orchestre de Malmö.

HOLLIGER a écrit:

Sanderling et l'orchestre de Malmö.

C'est pas français pour deux sous, mais c'est admirable (et la prise de son, originellement de BIS, est évidemment de toute beauté).

DavidLeMarrec a écrit:

HOLLIGER a écrit:

Sanderling et l'orchestre de Malmö.

C'est pas français pour deux sous, mais c'est admirable (et la prise de son, originellement de BIS, est évidemment de toute beauté).

Français je m'en fous, admirable ça m'intéresse et prise de son de toute beauté aussi!
j'attends les soldes abeille tiens! Vendu!

Si tu l'achètes chez eux, je retire ce que j'ai dit.

DavidLeMarrec a écrit:

Si tu l'achètes chez eux, je retire ce que j'ai dit.

Pourquoi ?
le forum n'existe plus depuis longtemps.
Ce sera soit chez eux, soit sur jpc.
Les soldes abeille, qui peut cracher dessus à part un curé ??

Je n'ai rien contre le forum Abeille, j'y ai même participé (brièvement, j'ai toujours eu peur de tomber dans les embrouilles)... et j'y ai fait d'excellentes rencontres.

Alors quel est le souci ?

Que j'ai gardé une très mauvaise opinion de certains comportements cavaliers de la direction. Mais bon, c'est plus de l'ordre du clin d'oeil qu'autre chose, c'est ancien maintenant et n'a pas grand importance.
En revanche, je ne leur achète jamais rien... (De toute façon, ils sont chers.)

DavidLeMarrec a écrit:

Que j'ai gardé une très mauvaise opinion de certains comportements cavaliers de la direction. Mais bon, c'est plus de l'ordre du clin d'oeil qu'autre chose, c'est ancien maintenant et n'a pas grand importance.
En revanche, je ne leur achète jamais rien... (De toute façon, ils sont chers.)

Cela ne m'étonne pas puisque qu'une fois j'ai pu lire lire un message du directeur d'abeille qui disait à un membre avec une rare élégance "je te pisse à la raie du cul enculé" ; Pour un directeur d'une société comme abeille, ça n'est pas banal

Abeille c'est cher, sauf pendant les soldes où l'on peut faire des affaires insensées (j'ai payé mon intégrale Ohlsson/Chopin 16 euros je crois, les russian legends en 100 cds 25 euros, l'intégrale Haydn 150 cds 35 euros!

DavidLeMarrec a écrit:

Oui, c'est vraiment très chouette. Tout ne saute pas aux oreilles à la première écoute, c'est pas comme les Symphonies de Ropartz : ça donne du grain à moudre pendant un moment. Very Happy

C'est exactement ce que tu dis : Magnard, on reste sur sa faim à la première écoute, puis tout doucement on rentre dedans et là quel bonheur.
Contrairement à beaucoup de compositeurs oubliés, que l'on sort des tiroirs depuis quelques décennies, lui semble vraiment être un très grand.
Très peu de versions pour comparer. Plasson (je l'ai écouté à la médiathèque) c'est lourd. Sanderling et l'orchestre de Malmö, c'est beaucoup mieux.
Je vais essayer de me procurer l'intégrale BBC Scottish Symphony Orchestra par Jean-Yves Ossonce chez Hyperion en attendant une autre version Française.

CTI a écrit:

Je vais essayer de me procurer l'intégrale BBC Scottish Symphony Orchestra par Jean-Yves Ossonce

Avez-vous pu l'écouter ? et si oui, qu'en pensez-vous ?

Concernant le choix entre les intégrales Plasson et Sanderling, je trouve au contraire que c'est Sanderling qui est lourd et Plasson qui est beaucoup plus vivant.

Ossonce c'est pas terrible malheureusement.

Famineur a écrit:

CTI a écrit:

Je vais essayer de me procurer l'intégrale BBC Scottish Symphony Orchestra par Jean-Yves Ossonce

Avez-vous pu l'écouter ? et si oui, qu'en pensez-vous ?

Concernant le choix entre les intégrales Plasson et Sanderling, je trouve au contraire que c'est Sanderling qui est lourd et Plasson qui est beaucoup plus vivant.

J'ai réécouté la version Plasson hier soir. Effectivement elle est très vivante pourtant je préfrere la patte Sanderling/Malmö sur la 4 ème. Désolé si je ne peux pas argumenter. C'est un ressenti. Par contre j'ai redecouvert à l'occasion "hymne à la justice". Une oeuvre admirable. Elle n'y est pas sur l'intégrale Sanderling.
Bien à vous

Découverte totale de ces symphonies de Magnard... La première est grandiose, le troisième commence très bien.
Le tout par Plasson pour le moment... je vais continuer!
Par rapport à Ropartz (cité en comparatif plus haut), on est vraiment au dessus à mon goût... j'ai écouté juste avant la 3è de Ropartz et bon, j'avais un peu l'impression d'entendre du Sauguet par moments : agréable, mais pas vraiment fascinant.

 Tu m’as donné envie de m’y remettre... Du coup, j’ai réécouté Sanderling et Plasson (avec lequel j’avais découvert les deux symphonies à la sortie du disque).



● Symphonies nº1 en ut mineur op. 4 et nº3 en si bémol mineur op. 11
Thomas Sanderling / Orchestre Symphonique de Malmö
BIS, 1998



● Symphonies nº1 en ut mineur op. 4 et nº3 en si bémol mineur op. 11
Michel Plasson / Orchestre du Capitole de Toulouse
EMI, 1989


Globalement, je confirme que, contre toute attente, la version Plasson sonne en effet plus «germanique» et celle de Sanderling plus «française».

La différence n’est d’ailleurs pas à chercher dans les choix de tempi: ceux de Plasson sont globalement beaucoup plus vifs, en particulier dans les mouvements extérieurs (une minute de plus chez Sanderling dans les premiers mouvements des deux symphonies - et c’est encore plus marqué dans les deux finales: dans la 1e, 7:59 chez Plasson contre 9:27 chez Sanderling; dans la 3e, 8:54 pour Plasson et... 11:05 chez Sanderling!) Donc oui, Plasson est plus «vivant».

En fait, la différence provient essentiellement de l’image sonore des orchestres: plus sombre et «globale» chez Plasson, qui fait penser à certaines captations de Bayreuth, plus claire et détaillée chez Sanderling. Cela tient probablement en grande partie à la prise de son EMI chez Plasson (dans les prises EMI des années 80, tous les orchestres sonnent lointains et opaques), en particulier pour les cordes qui sonnent vraiment compactes et plutôt dominées par les basses - alors que la prise de son BIS est, comme souvent, remarquable de transparence. Mais cela tient aussi sûrement aux orchestres: les couleurs des bois du Capitole sont globalement assez colorés mais sombres (le solo de hautbois au début de la Pastorale de la 3e!) et les cuivres très ronds, alors qu’à Malmö on a cette ces vents très définis et acides typiques des orchestres d’Europe du Nord.

Cela peut expliquer aussi en partie le grief de «mollesse» fait par certains à Plasson (cf. supra: Sud, Jacky), encore que celui-ci s’explique peut-être surtout par une différence dans la conception même de la direction d’orchestre: Plasson est plutôt dans une sorte de grande poussée d’ensemble qui prend son assise dans les basses (conception en effet assez germanique, furtwänglerienne même), là où Sanderling est dans une logique du rebond (l’accentuation des temps de relance rythmique par des contrastes dynamiques plus marqués), ce qui crée une impression de plus grande animation.

Au total, je crois avoir préféré Sanderling, qui correspond sans doute davantage à mes goûts en matière orchestrale; mais Plasson reste une référence tout à fait valable - d’autant que, chez Magnard, une lecture «germanisante» se défend tout à fait (mieux que dans la 3e de Ropartz ou la 2e de d’Indy qui ne gagnent pas à être ainsi opacifiés). Qui plus est, on peut au moins être reconnaissant à Plasson d’avoir défendu ce répertoire à une époque où il était pratiquement le seul à le faire.

(Et puis, une remarque «jolies pochettes»: ces Semailles d’automne d’Emile Michel sont quand même moins pénibles à regarder et plus en rapport avec l’univers esthétique et l’époque de Magnard que les espèces de photos en relief des disques de Sanderling.)


Et on attend avec impatience la suite des impressions de Polyeucte...

Alerte écarlate !

Nouveauté toute fraîche de vendredi :

Magnard, Symphonies 3 & 4
Philharmonique de Fribourg, Fabrice Bollon
(Naxos, 13 septembre 2019.)

Impressions à chaud (mises sur CSS, pardon pour le ton un peu formel) :

→ Longtemps mal servies au disque dans des versions opaques et pesantes, les symphonies de Magnard sortent de leur purgatoire et révèlent, après avoir semblé singer l'esprit germanique en n'en retirant que l'abstraction, tout ce qu'elles doivent au contraire au folklore français. Thomas Sanderling avait déjà mis en évidence l'espace intérieur, la luminosité de ces pages (Symphonie n°2 en particulier) avec Malmö. C'est encore plus évident avec Fabrice Bollon et le Philharmonique de Fribourg (le second orchestre de la ville – allemande –, après celui de la radio partagé avec Baden-Baden et désormais fusionné avec Stuttgart, où il réside principalement) : on croirait se plonger dans la musique de chambre de d'Indy, avec ses thèmes populaires, ses désirs de danse, ses élans mélodiques !
Malgré sa belle charpente, un chef-d'œuvre de l'esprit français, tout en danses et clartés, se dévoile ainsi. À découvrir absolument.

C'est absolument dingue comme on passe de la choucroute postgermanique abstraite à des danses folkloriques françaises omniprésentes ! La Troisième en sort, en particulier, tout à fait transfigurée.

Merci, c'est noté!

J'ai réécouté Sanderling : ça permet de bien entendre (en particulier la Première), mais on est vraiment deux crans au-dessous d'Aadland (et même un cran en-dessous d'Ansermet pour la 3). Il faut absolument que tu essaies ça.

Aadland?

Pardon, Bollon ! Je viens d'écouter l'intégrale Grieg par la WDR et Aadland (sacrée réussite, je n'y croyais pas, Grieg par des Germains…), j'ai contaminé les noms.

Bah, si ça se trouve, Bollon et Aadland ne sont que des alias d'Alfred Scholz.

Je n'ai pas de souvenir précis de Sanderling, que j'ai pourtant écouté plusieurs fois -- autrement dit, les symphonies de Magnard dans cette interprétation ne m'avaient pas spécialement marqué, sinon (comme beaucoup de musique française de l'époque, en plus accusé) par d'assez belles atmosphères harmoniques postwagnériennes un peu étouffées par un esprit de sérieux quasi professoral et une orchestration un peu épaisse.

Or, les symphonies 3 et 4 dans la version de Fabrice Bollon, que j'ai d'abord écoutées distraitement, m'ont sans cesse fait dressé l'oreille, si bien que j'écoute la 3 plus attentivement - et avec beaucoup de plaisir.
Vu les commentaires de David, je n'ai pas spécialement envie de réécouter Sanderling pour mieux "comprendre" la différence entre les deux versions, mais j'imagine que ça ressemble assez à ce qu'il/tu dit.s ! ...
Ce qui me frappe surtout, c'est que j'entends de vraies et belles couleurs, là où Sanderling se mouvait dans un gris-beige crémeux assez uni.

Cela dit, il ne me semble pas que la 3e Symphonie soit inoubliable (j'aime beaucoup le début et la fin du I, il y a des choses charmantes dans le II, le reste est moins remarquable pour moi).
La 4e me paraît plus riche et plus souple dans son langage (il faut dire qu'elle date de 1913 alors que la 3e a été achevée en 1896, ce qui est non seulement un grand intervalle de temps mais une différence considérable au regard de l'histoire de la musique).
Ce qui me frappe le plus est le caractère moins "carré" (à tous égards) du langage, et aussi une humeur globale pas nécessairement plus sombre mais brouillée, hésitante et incertaine, un côté presque anglais par moment (ce qui n'est pas pour me déplaire).
(Par ailleurs, j'ai le souvenir d'avoir perçu le même type de différence entre les symphonies 3 et 4 de Schmidt, avec une impression générale plus positive et prégnante - surtout pour la 4...)

Le III, qui mavait particulièrement interpellé lors de mes écoutes distraites (à tel point que je l'avais relancé plusieurs fois, mais étant occupé à autre chose je n'avais pas réussi à m'y arrêter vraiment), ne me semble finalement pas si passionnant -- j'ai dû dresser l'oreille à certaines tournures harmoniques "endémiques", mais l'ensemble reste d'un postromantisme assez standard.
Le final nous gratifie d'un second thème à l'harmonisation proche de Gershwin (et de la comédie musicale) assez surprenante dans ce contexte -- et impossible dix-sept ans plus tôt, mais ce n'est pas forcément le plus grand gain qui soit dans le domaine de la musique pure, enfin tel est mon avis.

Une des caractéristiques les plus remarquables de cette symphonie par rapport à la précédente est une tendance à abréger les conclusions des mouvement, par une sorte de pudeur à mon sens excessive...