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 Robert Kurka (1921-1957)

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Pison Futé
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Pison Futé


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MessageSujet: Robert Kurka (1921-1957)   Robert Kurka (1921-1957) EmptyDim 28 Sep 2008 - 21:01

Robert Kurka est né le 22 1921 (il est illinois) et meurt le 12 déembre 1957 à New York. Après avoir étudié le violon avec Kathleen Parlow et Hans Letz, il entre à l'University Columbia et reçoit son diplôme en 1948. Pendant de nombreuses années, il est autodidacte en matière de composition mais décide d'étudier avec Otto Luening et Darius Milhaud. De 1948 à 1951, il enseigne la musique au City College of New York, et plus tard au Queens College. Il reçoit un prix de l'Institut national d'arts et lettres, et quelques temps avec sa mort le Brandeis University' first Creative Award "pour sa prometteuse carrière".

Hélas un compositeur peu connu, surtout dû à une mort précoce dûe à une leucémie.
Son oeuvre la plus connue reste le le brave soldat svejk, orchestré par Hershey Kay. L'opéra est basé sur une nouvelle contre la guerre, de Jaroslav. De nombreuses musiques populaires sont incorporées dans la partition. Kurka a aussi écrit 2 symphonies, 5 quatuor à cordes, 6 sonates pour violons, et d'autres travaux pour piano, pour voix et choeur.

Je connais seulement son épologue symphonique "Jules César", style proche d'un Chostakovich (tout le monde d'ailleurs s'était trompé lors du BT d'ailleurs). Symphonie pourvue d'un motif bien guerrier, une musique finalement assez proche de la musique de film, très expressive en somme.

Autre oeuvre aussi, Concerto for Marimba, assez sympathique à écouter, très exotique.

Voilà, voilà.

(source wikipedia)
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MessageSujet: Re: Robert Kurka (1921-1957)   Robert Kurka (1921-1957) EmptyDim 28 Sep 2008 - 21:55

merci et en plus ça se trouve visiblement, je tente de résister à toute force...
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MessageSujet: Re: Robert Kurka (1921-1957)   Robert Kurka (1921-1957) EmptyDim 22 Fév 2009 - 16:09

ça a fini par venir. j'ai finalement écouté ça:
Robert Kurka (1921-1957) Kurkas10

comme on pouvait le supposer à l'écoute de l'extrait du postlude pour Jules Cesar, il y a dans la musique de Kurka un talent certain. Le plus surprenant est qu'il n'apparaît pas évident que le fait de faire des études lui ait appris grand-chose.
Du point de vue de la maîtrise de la forme et de l'impression directe, sa Musique pour orchestre opus 11 est encore plus réussie que le reste, c'est plus brut, et ce que son orchestration gagne en subtilité dans la deuxième symphonie ne fonctionne pas avec autant de bonheur dans les complexités du contrepoint. Le finale de la 2ème reste très influencé par Bartok et un certain clinquant qui fait douter de l'originalité du mouvement initial, qui regarde plus à l'est.

Plus que Chostakovich, j'ai l'impression d'une influence assez marquée de la musique tardive de George Antheil, bien qu'il ait aussi à l'évidence certains procédés de Copland dans l'oreille.
Je pense que ceux qui aiment la 2ème symphonie de Kurt Weill devrait trouver dans celle de Kurka certaines parentés (avec les dernières symphonies de Randall Thompson aussi).
La serenade opus 25 ressemble plus à une symphonie classique que la deuxième elle-même. Là on penserait plutôt à Prokofiev et à Virgil Thomson, avec de fortes tournures modales parfois proches de Janacek.
Peut-être pas une révélation aussi immédiate que la musique de Richard Yardumian, mais très intéressant tout de même dans le rapport entretenu avec les musiques d'europe centrale.
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MessageSujet: Re: Robert Kurka (1921-1957)   Robert Kurka (1921-1957) EmptyDim 22 Fév 2009 - 16:24

sud273 a écrit:
Je pense que ceux qui aiment la 2ème symphonie de Kurt Weill devrait trouver dans celle de Kurka certaines parentés

Très intéressant, je vais essayer d'emprunter demain ce disque à la médiathèque Smile

Le concerto pour marimba fait aussi très envie.


Dernière édition par WoO le Lun 23 Fév 2009 - 14:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Robert Kurka (1921-1957)   Robert Kurka (1921-1957) EmptyLun 23 Fév 2009 - 14:42

Merci d'avoir attiré mon attention sur ce compositeur, je viens d'écouter la deuxième symphonie et j'ai beaucoup aimé.

Le premier et le dernier mouvement tout particulièrement. Ce dernier est particulièrement énergique, la tension constante, et le rythme assez jouissif ! (tout ce que j'aime). Allergiques aux percussions et trompettes s'abstenir. Effectivement, j'ai par moment pensé à Copland et à Weill ; pour Bartok je ne saurais dire, je ne connais que le Barbe-bleue qui ne s'inscrit pas du tout dans cette veine là.

Il me reste César, la musique pour orchestre Op.11 et la Sérénade Op.25 à écouter : je sens que je vais bien m'amuser. bounce
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MessageSujet: Re: Robert Kurka (1921-1957)   Robert Kurka (1921-1957) EmptyVen 18 Juin 2021 - 1:58

Robert Kurka (1921-1957) Kurkas10
Julius Caesar, Symphonic Epilogue after Shakespeare, Op. 28 ; Symphony No. 2 ; Op. 24, Music for Orchestra, Op. 11 ; Serenade for Small Orchestra, Op. 25 (1954) (Carlos Kalmar)

Voilà 3 jours que je me repasse cet album en boucle (après avoir réussi à me sevrer de la symphonie No. 1 de Barber), et je trouve cette musique absolument fascinante. Plus je l'écoute et plus elle me plaît et me saisit par sa puissante originalité (malgré le jeu des références auquel je me livre).

Julius Caesar est cinématique en diable. Jamais de dissonances franches mais toujours à la limite, je pense beaucoup à Alwyn, Shostakovich (Hamlet) et Prokofiev (Roméo et Juliette) pour les passages tendres. Beaucoup de drame, peu de sourire, quelques instants de magie, voilà un très persuasif poème orchestral.

Music for Orchestra est une pièce beaucoup plus abstraite et sombre. Les inquiétantes percussions qui ouvrent et ponctuent tout le morceau donnent le la. Le degré de dissonances est plus élevé que précédemment sans jamais franchir de limites. On est à mi-chemin entre Hindemith pour le caractère très abstrait et des tentations stravinskiennes. Une pièce de ma connaissance aux couleurs similaires serait Shadows de Sallinen (rafales de cuivres, atmosphère assombrie), sans les motifs séduisants.

La Serenade est un bijou absolu ! Allegro initial souriant pas complètement franc, du néo-classicisme façon Prokofiev. L'Adagio recueilli et d'abord très cordé explore l'inquiétude avant de virer à la marche funèbre. Très beau dans cette ambiance de crépuscule dérangeant. Le Presto constitue mon mouvement favori, roulements de timbales qui accumulent l'énergie avant de jaillir en marche dégingandée, dont la mélodie ne sort pas de la tête. Le thème de L'Amour des Trois Oranges tout aussi déjanté et étrangement orchestré (folle échappée des bois), en plus obstiné et sombre. L'Allegro final revient à des choses plus héroiques et positives, le fantôme de Roméo et Juliette mais américain (les appels des cuivres en conclusion !).

Enfin, la symphonie No. 2. Trois mouvements seulement, ouverture très dramatique encore une fois (Kurka saisit l'auditeur par le collet dès les premières notes). L'Andante central, comme l'adagio de la sérénade, commence dans le silence avant de virer à la marche funèbre (ou plutôt, une sorte de cortège qui s'éloigne rapidement). Mais c'est vraiment le Presto final qui déborde de joie de vivre qu'il ne faut pas rater. Américain en diable, je pense à Copland, Bernstein et John Williams.

Réduire Kurka à un épigone de Prokofiev ou du Shosta filmique serait injuste, mais il y a définitivement ce genre de saveurs, américanisées. On pense ici et là à Hanson (notamment la No. 6) ou Harris (la No. 3), voire des confrères plus connus cités au cours de cette recension. Je ne saurais trop recommander ce disque qui, par la variété des pièces, pourrait trouver un public large.

J'ai hâte de passer à The Good Soldier Schweik. Apparemment très influencé par Kurt Weill, la suite tirée de cet opéra est multi-enregistrée (et très prometteuse). Les problèmes de droits ayant empêché la création ayant pu être réglés, Kurka pu finaliser la rédaction de sa pièce peu de temps avant son décès (à l'âge de 36 ans !) et nous disposons d'un enregistrement par Cédille.
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