bAlexb Mélomane chevronné

Nombre de messages : 8514 Age : 42 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
 | Sujet: Re: Verdi - Un bal masqué Lun 27 Mai 2013 - 15:30 | |
| - Elvira a écrit:
- Que ce soit avec Callas, Stella, Nilsson (là, c'est évident
), Crider, L & M Price... Pour Stella, particulièrement, la prise de son du studio de Gavazzeni est quand même extrêmement particulière : canaux stéréo très séparés à l'écoute, avec répartition des instruments artificielle, voire perturbante et voix captées d'excessivement prêt. Les chanteurs paraissent se déplacer d'une enceinte à l'autre et le rendu est très métallique (ça flatte peu Stella malgré le galbe incroyable de la phrase, encore moins Poggi et carrément pas du tout Lazzarini). Je ne sais pas si c'est un défaut dû au pressage dont je dispose  . - Polyeucte a écrit:
- Et d'ailleurs, pas un mot sur le Bal de Gigli?
Si ses partenaires ne sont pas tous au top, lui a une facilité, une beauté de timbre et un brillant qu'on ne retrouve même pas chez un Bergonzi Oh la la oui ! Quel son, squillo affolant... Karajan... - aurele a écrit:
- keane a écrit:
- Abominable because Barstow, stridente et dont la voix est en lambeaux.
D'accord. Et que penses tu des autres? - keane a écrit:
- Domingo est très bien et Quivar très quelconque comparée à Verett. En revanche la direction de Karajan, un peu trop statique néanmoins, reste assez belle.
Karajan : vraisemblablement le plus bel orchestre de la discographie, le plus fouillé (les cordes médianes et l'assise grave, une infinités de détails, cf. les vents hurlants au début de "Su, profetessa", etc.). Une violence incroyable, des stridences alla Elektra dans les accords ouvrant le tableau chez Ulrica. Aucune légèreté mais, au contraire, le combat de forces insidieuses qui sourd jusque dans les épisodes a priori gracieux/légers. Distribution loin d'être irréprochable (Quivar, qui est aussi la plus étrange des Ulrica, la plus incroyablement vaticinante avec Mödl), voire carrément dépassée (Barstow qui, à tout juste 49 ans, a à peu près autant de registres que de notes mais qui vampe le plateau et, notamment, le duo avec Domingo sans parler du "Morro" qui se fond dans le "consort" de cordes éteint/asthénique fourbi par Karajan) ; quelque chose de monolothique chez Nucci (mais quelle concentration du son !), une épure légérissime chez Jo, etc. Un automne général (et pour cause !) chez le chef mais une version tout sauf inutile, formidablement captée et parfaitement assumée. Est-ce que c'est recommandable pour autant ? Oui sans doute, comme version d'approfondissement ; à mettre du côté des "très personnels" comme Mitropoulos/Busch/Solti I (pour moi, en tout cas, bien plus puissante que la vulgate verdiano-tarte-à-la-crème de Serafin ou Toscanini qui n'ont, pour eux que leur tradition mais ni le plateau, ni l'orchestre  ) ! |
|