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| L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle | |
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+3DavidLeMarrec Ophanin Percy Bysshe 7 participants | Auteur | Message |
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Percy Bysshe Mélomane chevronné
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| Sujet: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 16 Jan 2010 - 15:14 | |
| La querelle des Bouffons est sans aucun doute l'illustration la plus éloquente de la rivalité entre les Français et les Italiens sur la question musicale, et eut trait à l'opéra.
Celle-ci fut possible pour une bonne et simple raison: au XVIIème et XVIIIème siècles, le langage musical n'est pas internationalisé: il existe une Ecole italienne et une Ecole française que l'on peut qualifier d'indépendantes. Nous n'aborderons pas les influences antérieures qu'ont pu avoir les Français (et les Belges) sur les Italiens, bien que cela aurait été tout aussi passionnant.
Néanmoins, en préparant ce sujet, votre serviteur s'est rendu compte qu'une simple exposition de ce qu'il se produisit durant la querelle des Bouffons ne peut que s'inscrire, pour être intéressante, dans une lecture historique plus globale. Nous établirons donc un état des lieux de l'Opéra du milieu du XVIIème jusqu'à la fin du XVIIIème siècle.
Nous essaierons aussi, en dernier lieu, de donner des pistes, des oeuvres caractéristiques, à écouter.
Mais avant cela, quelques définitions qui ne font jamais de mal à être rappelées, et je préfère les préciser une nouvelle fois, surtout celles qui sont sujettes à la controverse.
L'opéra-comique: Genre comprenant une alternance de dialogues parlés et de dialogues chantés. L'opéra-comique est uniquement français. Nous reviendrons sur l'apparition du genre. Ce terme désigne aussi la salle parisienne de l'Opéra-Comique. Nous reviendrons aussi sur cette salle.
Le vaudeville: voyons la définition qu'en donne Jean-Jacques Rousseau lui-même en 1738 dans son Dictionnaire de la musique: « Sorte de chanson à couplets, qui roule ordinairement sur des sujets badins ou satiriques. On fait remonter l'origine de ce petit poème jusqu'au règne de Charlemagne; mais, selon la plus commune opinion, il fut inventé par un certain Basselin, foulon de Vire en Normandie; et comme, pour danser sur ces chants, on s'assembloit dans le Val-de-Vire, ils furent appelés, dit-on, Vaux-de-Vire, puis, par corruption, vaudevilles. L'air des vaudevilles est communément peu musical: comme on n'y fait attention qu'aux paroles, l'air ne sert qu'à rendre la récitation un peu plus appuyée; du reste on n'y sent, pour l'ordinaire, ni goût, ni chant, ni mesure. Le vaudevilleappartient exclusivement aux Français, et ils en ont de très piquants et de très plaisants. » Le vaudeville fait donc partie intégrante des Opéras-Comique de l'époque.
L'Opéra Buffa: Opéra de caractère humoristique, dialogues uniquement chantés. Italien pour la période que nous abordons: l'Opéra Bouffe français est bien plus tardif. On a souvent cherché à établir un parallèle Opéra Buffa/Seria italien et Opéra Comique/Tragique français, mais cela paraît grandement réducteur, et le rapprochement n'est pas évident.
Dernière édition par Wolfgang le Sam 16 Jan 2010 - 17:46, édité 2 fois |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 16 Jan 2010 - 15:18 | |
| I L'Opéra français au XVIIème siècle et au XVIIIème siècles
Il nous faut tout d'abord présenter les trois haut lieux de l'Opéra en France.
Il existait à Paris deux hauts lieux de l'opéra-comique, et le troisième étant l'Académie Royale de Musique, lieu du Grand Opéra français, où l'on donnait des Tragédies Lyriques françaises. Deux hauts lieux donc de l'opéra-comique: le Nouveau Théâtre Italien et le Théâtre de la Foire.
Commençons par l'opéra-comique. Dans le livre « L'opéra-comique en France au XVIIIème siècle », Maurice Barthélémy s'efforce de définir l'apparition du mot, puisant dans toutes les sources de l'époque disponibles. Il obtient l'année 1694. Néanmoins, il fallut un certain moment pour que le terme d'opéra-comique s'institutionnalise: ainsi, en 1715, Argenson écrivait encore: « On ne saurait trop louer l'auteur de son naturel; il n'employait que des vaudevilles communs et en petit nombre; tout coulait de source et à merveille à ce théâtre neuf et original », à propos du Télémaque de Lesage. Les véritables origines de ce genre sont assez floues, et n'ont été que mal définies, surtout lorsque l'on s'aventure assez loin dans l'Histoire. Voyons un peu l'histoire du Nouveau Théâtre Italien et du Théâtre de la Foire, deux hauts lieux de l'Opéra Comique à Paris, qui nous livrent malgré tout de très intéressants renseignements.
1 Le Nouveau Théâtre Italien
Initialement, au XVIIème, la Comédie Italienne, telle qu'elle s'appelait alors, jouissait d'une certaine situation fort acceptable en France, en terme de reconnaissance. Elle donnait des représentations en italien, dont les interprètes eux-mêmes étaient italiens et tous musiciens, empruntant particulièrement à la Commedia dell'Arte. Un rapide coup d'oeil à la distribution des rôles nous renseigne à la fois sur ces deux points, on y trouve: Michel-Ange Fracanzani: Polichinelle Evariste Gherardi: Arlequin Catherine Biancolelli: Colombine On retrouve donc bel et bien des noms à consonance italienne, et les fameux rôles de la Comedia dell'Arte. Néanmoins, il faut noter aussi une certaine ouverture de ce théâtre à des auteurs contemporains français, élargissant le répertoire.
En 1697, le théâtre est dissous par le Roi Louis XIV, alors qu'une représentation d'un spectacle de nature diffamante se préparait, intitulée La fausse prude, et visant Madame de Maintenon. Le 14 mai de cette année-là, tout était fini. Mais ce n'était que partie remise, puisque le théâtre connut une seconde naissance, une vingtaine d'année après, le 18 mai 1716, sous l'impulsion de Luigi Riccoboni. On rebaptise l'ensemble le Nouveau Théâtre Italien. Nous voyons donc ici que le fonctionnement de ce théâtre, comparé à la « puissante machine » que représente l'Académie royale de Musique, est assez instable et fébrile dans l'ensemble.
2 Le théâtre de la Foire
Ce théâtre est issu d'une tradition beaucoup plus ancienne, qui remonte au début du XIIème siècle, que constitue la Foire Saint-Germain. Il y a aussi la Foire Saint-Laurent, plus récente, qui date du milieu du XIVème siècle, et qui est aussi le lieu de représentations.
L'alternance des deux foires est particulièrement propice au développement populaire de ce théâtre. L'une a lieu au printemps (Saint-Germain), et l'autre en été (Saint-Laurent), et duraient deux mois chacune. Cette alternance permet de fidéliser le public qui a la possibilité de suivre ses spectacles favoris, mais aussi de faire de ces foires des épisodes d'une même histoire, comme un feuilleton, dont le début avait lieu à la foire de Saint-Germain, se poursuivant à la foire Saint-Laurent. A titre indicatif, on comptera ultérieurement la foire Saint-Ovide, qui fait son apparition en 1764, mais dont l'existence ne sera qu'éphémère, emportée dans un incendie en 1777. Les spectacles à la fin du XVIIème siècle, étaient des comédies, mêlant avec ingéniosité différentes activités du spectacle: marionnettes, danseurs de corde...
Nous trouvons parmi les ouvrages représentés: -Arlequin à la guinguette, 1711, Pellegrin Mais aussi -Don Jouan ou le festin de pierre, 1713, Le Tellier -Orphée ou Arlequin aux enfers, 1711, Fuzelier Les connaisseurs apprécieront.
On voit donc une appropriation du répertoire italien, qui est principalement motivée par l'expulsion du Théâtre Italien en 1697. Pour comprendre cela, il suffit de quelques citations qui nous montrent l'opinion publique sur la question:
« Jamais la Comédie italienne n'a été si applaudie ni si suivie qu'elle est présentement; aussi les Comédiens italiens ne sont-ils jamais entrés dans nos manières comme ils y entrent depuis quelques temps. Ils joignent l'utile à l'agréable, et il y a beaucoup à profiter de leurs pièces... Jamais on n'a vu autant d'intelligences pour la comédie avec une aussi grande jeunesse. » Chroniqueur deMercure Galant, Octobre 1683.
« On m'a envoyé le Théâtre italien;j'y ai trouvé de forts bonnes choses; […] Je plains ces pauvres Italiens; il valait mieux chasser les français. » Boileau
C'est dans cette période, entre l'expulsion des Italiens et leur retour, que l'on définit l'apparition de l'opéra-comique en tant que genre.
Cet élan inquiéta les tenants de l'Opéra français, entraînant les fameux procès, qui commencèrent dès 1697 et se multiplièrent. Finalement, les procès fut perdu par le Théâtre de la foire, malgré les puissants protecteurs de celui-ci (les abbés commanditaires), malgré des recours, et tout dialogue sur scène leur fut interdit, sentence promue en 1706 et confirmée en 1707 malgré l'appel du cardinal d'Estrée, abbé de Saint-Germain. Mais les comédiens se démenèrent malgré tout de tout leur pouvoir pour pouvoir continuer les représentations, usant des plus habiles subterfuges: monologues, personnage s'adressant à un muet, à un animal, invention d'une nouvelle langue néanmoins reconnaissable, dialogues écrits sur des panneaux.
En 1709 est publié un arrêt de Louis XIV, interdisant à « toutes personnes de faire chanter aucune pièce entière en musique ni faire aucun concert dans des lieux [...] » sans la permission de l'Opéra.
Arrêtons-nous ici quelques instants, afin de revenir sur des considérations plus générales que nous allons déduire de ce qui vient d'être dit: l'opéra-comique est donc un phénomène urbain, populaire, qui naît dans des foires, des marchés, en ayant, pour reprendre la formule très appropriée de Maurice Barthélémy: « Le rire en forme l'essence, le divertissement le prétexte ». Nous voyons que son développement est très difficile.
Finalement, les forains payèrent une certaine somme d'argent à l'Opéra, l'Académie royale de Musique pour avoir le droit de pratiquer plus ou moins à leur aise leur art. C'est l'histoire de cette institution (l'Académie royale de Musique) que nous allons aborder maintenant.
Dernière édition par Wolfgang le Sam 23 Jan 2010 - 13:16, édité 1 fois |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 16 Jan 2010 - 15:30 | |
| Voilà. Je me suis galéré pour la mise en page, parce que j'avais rédigé sur Open Office, et qu'il m'a rajouté des sauts de lignes partout, mais tout est rentré dans l'ordre. J'attends bien sûr votre participation active à ce fil. |
| | | Ophanin Fer galant
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| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 16 Jan 2010 - 15:35 | |
| [un petit mot entre deux présentations : bravo, beau boulot Le théâtre de la Foire c'est vraiment passionnant. Il avait plein d'interdictions selon le régime du privilège et il a trouvé tout un tas de façon de les contourner : pas le droit de parler = pancartes ; pas plus d'un acteur (c'était temporaire) = une personne pour tous les rôles dans des déguisements ridicules pour qu'on le reconnaisse et disparaissant sous des prétextes abracadabrant. Il y avait aussi des parodies de mise en scène avec le chef d'orchestre qui faisait semblant de s'enguirlander avec le "chef de danse" (j'ai oublié le terme), ou une actrice qui refusait de jouer un rôle correct après tous ses efforts pour atterrir dans ce théâtre bas de gamme. etc Sur les Italiens, Catherine Massip a écrit "La vie des musiciens de Paris au temps de Mazarin", c'est vraiment très complet] |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 16 Jan 2010 - 15:44 | |
| Merci. Une petite iconographie: Foire Saint-Laurent: Foire Saint-Germain: Foire Saint-Ovide Et vu par les peintres, dans une veine plus artistique (les tableaux qui suivent sont tous issus de la collection permanente du Louvre, pavillon Sully, 2ème étage, Peinture française) Lancret: Les acteurs de la Comédie italienne
Gillot: Le tombeau de Maître André (inspiré de la pièce homonyme créée au théâtre italien en 1695):
Gillot: Les deux carrosses (Foire Saint-Germain)
Dernière édition par Wolfgang le Mer 3 Fév 2010 - 12:48, édité 3 fois |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 16 Jan 2010 - 18:40 | |
| 3 L'Académie royale de Musique a) La création et Pierre PerrinCelle-ci est fondée en 1669, le 28 juin pour être précis, par lettre patente. Qu'est-ce qu'une lettre patente? Celle-ci est l'équivalent d'un décret, et attribue un privilège ou un statut. Voyons donc ce que contient cette lettre patente, car elle est riche d'informations. En gras, les points importants à retenir. « Louis, par la grace de Dieu, Roy de France & de Navarre, à tous ceux qui ces présentes Lettres verront. Salut. Notre amé & féal Pierre Perrin, Conseiller en nos Conseils, & Introducteur des Ambassadeurs près la Personne de feu notre très-cher & bien amé Oncle le duc d'Orléans, Nous a très-humblement fait remontrer, que depuis quelques années les Italiens ont établi diverses Académies, dans lesquelles il se fait des Représentations en Musique, qu'on nomme Opera : Que ces Académies étant composées des plus excellens Musiciens du Pape, & autres Princes, même de personnes d'honnêtes familles, nobles, & Gentilshommes de naissance, très-sçavans é expérimentés en l'Art de la Musique qui y vont chanter, font à présent les plus beaux Spectacles & les plus agréables divertissemens, non-seulement des Villes de Romes, Venise & autres Cours d'Italie, mais encore ceux des Villes & Cours d'Allemagne & d'Angleterre, où lesdites Académies ont été pareillement établies à l'imitation des Italiens ; que ceux qui font les frais nécessaires pour lesdites Représentations, se remboursent de leurs avances sur ce qui se reprende du Public à la porte des lieux où elles se font ; & enfin que s'il nous plaisoit de lui accorder la permission d'établir dans notre Royaume de pareilles Académies pour y faire chanter en public de pareils Opera, ou Représentations en Musique & langue Françoise, il espere que non-seulement ces choses contribueroient à notre divertissement & à celui du Public, mais encore que nos sujets s'accoutumant au goût de la Musique se porteroient insensiblement à se perfectionner en cet Art, l'un des plus nobles des Arts libéraux. A ces causes, desirant contribuer à l'avancement des Arts dans notre Royaume, & traiter favorablement ledit Exposant, tant en considération des services qu'il a rendu à feu notre très-cher & bien-amé Oncle, que de ceux qu'il nous rend depuis quelques années en la composition des paroles de Musique qui se chantent, tant en notre Chapelle qu'en notre Chambre ; Nous avons, audit Perrin, accordé & octroyé, accordons & octroyons par ces Présentes, signées de notre main, la permission d'établir en notre bonne ville de Paris & autres de notre Royaume, une Académie, composée de tel nombre & qualité de personnes qu'il avisera, pour y représenter & chanter en Public des Opera & Représentations en Musique & en vers François, pareilles & semblables à celles d'Italie : & pour dédommager l'Exposant des grands frais qu'il conviendra faire pour lesdistes Représentations, tant pour les Théâtres, Machines, Décorations, Habits qu'autres choses nécessaires, Nous lui permettons de prendre du Public telles sommes qu'il avisera, & à cette fin d'établir des Gardes & autres gens nécessaires à la porte des lieux où se feront lesdistes Représentations : Faisant très-expresses inhibitions & défenses à toutes personnes, de quelque qualité & conditions qu'elles soient, même aux Officiers de notre Maison, d'y entrer sans payer & de faire chanter de pareils Opera, ou Représentations en Musique & en vers François dans toute l'étendue de notre Royaume, pendant douze années, sans le consentement & permission dudit Exposant, à peine de dix mille livres d'amende, confiscation des Théâtres, Machines & Habits, applicable un tiers à Nous, un tiers à l'Hôpital Général, & l'autre tiers audit Exposant. Et attendu que lesdits Opera & Représentations sont des Ouvrages de Musique tous différens des Comédies recitées, & que nous les érigeons par cesdites Présentes, sur le pied de celles des Académies d'Italie, où les Gentilshommes chantent sans déroger : Voulons & Nous plaît, que tous les Gentilshommes, Damoiselles, & autres personnes puissent chanter audit Opera, sans que pour ce ils dérogent au titre de Noblesse, ni à leurs Priviléges, Charges, Droits & Immunités, révoquant par ces Présentes toutes Permissions & Priviléges que Nous pourrions avoir ci-devant donnés & accordés, tant pour raison dudit Opera que pour réciter des Comédies en Musique, sous quelque nom, qualité, condition & prétexte que ce puisse être. Si Donnons en Mandement à nos amés & féaux Conseillers les Gens tenans notre Cour de Parlement à Paris, & autres nos Justiciers & Officiers qu'il appartiendra, que ces Présentes ils ayent à faire lire, publier & enregistrer ; & du contenu en icelles, faire jouir & user ledit Exposant pleinement & paisiblement, cessant & faisant cesser tous troubles & empêchemens au contraire : Car tel est notre plaisir. Donné à Saint Germain-en-Laye, le vingt-huitiéme jour de Juin, l'an de grace mil six cens soixante-neuf, & de notre Regne le vingt-septiéme. Signé, LOUIS, & sur le replis, par le Roy, COLBERT ». Je ne paraphraserai pas ce texte, néanmoins, je vais préciser quelques points. Par cette lettre patente Pierre Perrin reçoit le privilège de décider de l'ensemble des représentations lyrique en France. A partir de ce jour, le genre tout entier est à la disposition de l'Académie royale de Musique, que l'on appellera bientôt communément l'Opéra. Elle n'était néanmoins pas financée par le Roi, et devait vivre de ses propres moyens. La position de force de Perrin, poète et théoricien de l'Opéra de son état, n'est qu'éphémère, et ne durera que 3 ans. Le temps néanmoins de donner la première représentation, il s'agit de l'oeuvre Pomone, dont il fut lui-même le librettiste, et dont la musique fut écrite par un certain Robert Cambert. Le succès fut grand, et l'on se battait pour y assister. On dénombre 146 représentations, la première eut lieu le 3 mars 1671. Voici une illustration de cet engouement que suscita l'oeuvre: "Cambert a eu cet avantage danse ses opéras, que le récitatif ordinaire n'ennuyait pas, pour être composé avec plus de soin que les airs même, et varié avec le plus grand art du monde." Saint-Evremont Anecdote intéressante, le prix des places. Le parterre représentait alors les places les moins cher, alors que les balcons étaient bien plus coûteux: un louis d'or (11 livres et 10 sous) pour une place aux balcons, alors que le prix était seulement d'une livre et 16 sous pour une place en troisième loge ou au parterre. L'ouvrage musical a été perdu, fait regrettable, car ses qualités semblent avoir été nombreuses. Finalement, Perrin est contraint d'abandonner son privilège le 16 mars 1672, le vendant à Lully, et finit malgré tout en prison pour endettement. |
| | | Ophanin Fer galant
Nombre de messages : 4576 Age : 37 Date d'inscription : 13/12/2008
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 16 Jan 2010 - 18:58 | |
| - Wolfgang a écrit:
- L'ouvrage musical a été perdu, fait regrettable, car ses qualités semblent avoir été nombreuses.
Il manque juste la fin. Hugo Reyne a enregistré le début. Ce sont de bien belles pages. |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 16 Jan 2010 - 19:04 | |
| - Ophanin a écrit:
- Wolfgang a écrit:
- L'ouvrage musical a été perdu, fait regrettable, car ses qualités semblent avoir été nombreuses.
Il manque juste la fin. Hugo Reyne a enregistré le début. Ce sont de bien belles pages. Ah oui, effectivement, merci pour cette précision! Je suis en train de l'écouter sur musicme, c'est effectivement délectable. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 23 Jan 2010 - 13:01 | |
| Merci Wolfgang. Tu ne cites la foire Saint-Laurent que dans ton iconographie, mais elle est l'égale de la foire Saint-Germain en termes de production théâtrale. Effectivement, ce sont des auteurs sérieux, parfois issus des comédiens italiens (Biancolelli) mais la plupart du temps des auteurs français, dont certains sont passés à la postérité comme Lesage. Tu cites quelques titres amusants, et il y en a quantité : Pierrot Romulus (la pièce est assez divertissante), ou Arlequin, roi de Sérendib (qui parodie Callirhoé : Sur cet autel / Redoutable aux poulets), etc. -- Par ailleurs, le chant est apparu en partie pour contourner les interdictions de parole pour faire respecter les privilèges théâtraux, et c'est par accident que la Foire a recréé le genre opéra... C'est pourquoi, on ne le répètera jamais assez, l'opéra-comique n'est pas un opéra dont on a supprimé les récitatifs, mais bien un genre nouveau, qui n'a jamais utilisé le récitatif mais toujours des couplets légers et isolés. |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 23 Jan 2010 - 13:15 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Tu ne cites la foire Saint-Laurent que dans ton iconographie, mais elle est l'égale de la foire Saint-Germain en termes de production théâtrale.
Voilà une remarque extrêmement judicieuse qui m'a permis de me rendre compte de mon lapsus: j'ai parlé dans mon exposé de foire Saint-Lazare à la place de foire Saint-Laurent. Je vais éditer. En réalité, la foire Saint-Laurent avait lieu dans l'abbaye des frères de Saint-Lazare, d'où mon lapsus je pense. Et ce que tu dis est absolument vrai, la foire Saint-Laurent est tout aussi importante. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 23 Jan 2010 - 13:18 | |
| Lorsque tu parles de stabilité de l'Académie Royale de musique par rapport à l'épisode de la Fausse prude, oui, dans le sens où l'institution italienne n'était pas protégée comme l'était le théâtre subventionné officiel.
En revanche, pour les particuliers qui y officiaient, il n'y avait pas plus de sûreté, comme en attestent la disgrâce de Quinault après Isis (pour avoir lui aussi critiqué peu subtilement une conquête du roi), et bien sûr la pendaison en effigie et l'exil jamais levé de Desmarest. |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 23 Jan 2010 - 13:22 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Lorsque tu parles de stabilité de l'Académie Royale de musique par rapport à l'épisode de la Fausse prude, oui, dans le sens où l'institution italienne n'était pas protégée comme l'était le théâtre subventionné officiel.
En revanche, pour les particuliers qui y officiaient, il n'y avait pas plus de sûreté, comme en attestent la disgrâce de Quinault après Isis (pour avoir lui aussi critiqué peu subtilement une conquête du roi), et bien sûr la pendaison en effigie et l'exil jamais levé de Desmarest. Merci pour ces précisions, c'est très intéressant. Je prépare la suite concernant l'Académie Royale, il y a pleins de choses intéressantes. |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 23 Jan 2010 - 13:28 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Lorsque tu parles de stabilité de l'Académie Royale de musique par rapport à l'épisode de la Fausse prude, oui, dans le sens où l'institution italienne n'était pas protégée comme l'était le théâtre subventionné officiel.
Tu veux parler de la Comédie française je pense. Car il me semble, et c'est ce que j'ai dit plus haut, que l'Académie Royale malgré son statut "officiel" n'était pas subventionnée. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 23 Jan 2010 - 13:37 | |
| Si, je parlais de l'Académie : les poëtes & compositeurs estoient, pour leurs qualités reconnuës & appréciées de Nos Majestés, récipiendaires de pensions très-gracieusement & très-diligemment pourvues par le Roy. Evidemment, ce n'est pas une subvention au sens où nous l'entendons, et l'Académie n'était de toute façon pas au service exclusif du souverain, mais on peut considérer que ce financement-là est l'équivalent d'une subvention. Au demeurant, le mot est anachronique et je voulais juste badiner en l'employant. |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 23 Jan 2010 - 13:46 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Si, je parlais de l'Académie : les poëtes & compositeurs estoient, pour leurs qualités reconnuës & appréciées de Nos Majestés, récipiendaires de pensions très-gracieusement & très-diligemment pourvues par le Roy.
Evidemment, ce n'est pas une subvention au sens où nous l'entendons, et l'Académie n'était de toute façon pas au service exclusif du souverain, mais on peut considérer que ce financement-là est l'équivalent d'une subvention.
Au demeurant, le mot est anachronique et je voulais juste badiner en l'employant. Ah, d'accord. Il faudrait que je retrouve où est-ce que j'ai pu lire cela. Enfin, ce n'est pas le plus important. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 23 Jan 2010 - 13:56 | |
| Non, mais effectivement, ce n'était pas un théâtre qui vivait seulement de ses représentations à la Cour, certains titres étaient d'ailleurs très appréciés du peuple, comme Phaëton (pour ses machineries spectaculaires à la fin). |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 23 Jan 2010 - 14:24 | |
| Il est peut-être possible que le Roi finançait les compositeurs et les librettistes mais pas l'institution en tant que telle, ce qui paraît recouper tous les différents éléments. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 23 Jan 2010 - 14:53 | |
| C'est exactement ce que je viens de dire. |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Mer 3 Fév 2010 - 12:47 | |
| Petite actualisation de l'iconographie juste au-dessus. |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33398 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Ven 2 Mar 2012 - 18:17 | |
| Il y a un truc que je pige pas :
Les autorités françaises avaient peur de l'influence italienne. Ok. Mais pourquoi interdire les dialogues chantés ? _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Ven 2 Mar 2012 - 18:40 | |
| C'est une question de concurrence, qui devenait bien trop forte: si l'on ne chante qu'à l'Académie, les gens viennent à l'Académie. Avoir cette exclusivité permettait d'avoir une exclusivité sur le public. |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33398 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Ven 2 Mar 2012 - 18:55 | |
| - Percy Bysshe a écrit:
- C'est une question de concurrence, qui devenait bien trop forte: si l'on ne chante qu'à l'Académie, les gens viennent à l'Académie. Avoir cette exclusivité permettait d'avoir une exclusivité sur le public.
Mais ils leur restaient les airs c'est bien ça ? _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Ven 2 Mar 2012 - 18:57 | |
| - Cololi a écrit:
- Percy Bysshe a écrit:
- C'est une question de concurrence, qui devenait bien trop forte: si l'on ne chante qu'à l'Académie, les gens viennent à l'Académie. Avoir cette exclusivité permettait d'avoir une exclusivité sur le public.
Mais ils leur restaient les airs c'est bien ça ? Non! Plus de chant, c'est ce que j'ai mis en gras dans la lettre patente. |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33398 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Ven 2 Mar 2012 - 19:10 | |
| - Percy Bysshe a écrit:
- Cololi a écrit:
- Percy Bysshe a écrit:
- C'est une question de concurrence, qui devenait bien trop forte: si l'on ne chante qu'à l'Académie, les gens viennent à l'Académie. Avoir cette exclusivité permettait d'avoir une exclusivité sur le public.
Mais ils leur restaient les airs c'est bien ça ? Non! Plus de chant, c'est ce que j'ai mis en gras dans la lettre patente. Ah oui, je faisais une fiexette sur ce qui était avant, qui était plus ouvert. Mais alors quand est ce que cette interdiction fut levée (ou plus appliquée) ? _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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| | | delisaa Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 50 Age : 56 Localisation : loire Date d'inscription : 01/03/2012
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Ven 2 Mar 2012 - 19:24 | |
| J' adore "Humanita et Lucifero" de Scarlatti. Désolé de ne pas argumenter, mais je suis très loin d' avoir votre érudition. Je ne pourrais pas l' expliquer, mais c' est une oeuvre qui m' a tout de suite "ensorcelée". |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Ven 2 Mar 2012 - 20:10 | |
| - Cololi a écrit:
- Percy Bysshe a écrit:
- Cololi a écrit:
- Percy Bysshe a écrit:
- C'est une question de concurrence, qui devenait bien trop forte: si l'on ne chante qu'à l'Académie, les gens viennent à l'Académie. Avoir cette exclusivité permettait d'avoir une exclusivité sur le public.
Mais ils leur restaient les airs c'est bien ça ? Non! Plus de chant, c'est ce que j'ai mis en gras dans la lettre patente. Ah oui, je faisais une fiexette sur ce qui était avant, qui était plus ouvert.
Mais alors quand est ce que cette interdiction fut levée (ou plus appliquée) ? La lettre patente indique 12 ans, mais il est certain qu'elle a été reconduite pendant au moins 40 ans, peut-être plus. Cette exclusivité concerne la France entière, si bien que l'on peut lire sur ce site: "L'opéra, conforté dans sa position d'exclusivité joua exclusivement les oeuvres de Lully. Celui-ci permit toutefois à Pierre Gauthier, en 1684, d'ouvrir une Académie d'opéra à Marseille." "A la mort de Lully, en 1687, c'est son gendre Jean Nicolas de Francine qui obtint le privilège. Sous sa gestion l'opéra se développa un peu partout puisque celui-ci autorisa les ouvertures d'Opéras à Lyon, Lille, Bordeaux, Rouen." |
| | | Zéphire Mélomaniaque
Nombre de messages : 1082 Localisation : Comté de Provence Date d'inscription : 17/11/2010
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 3 Mar 2012 - 7:18 | |
| Très intéressant et belle iconographie, Percy; j'aimerais des compléments sur ce que j'écoute du XVII et XVIIIième siècle, c'est à dire Zoroastre de Rameau, Atys de Lully, c'est à dire la musique de cour et bien sûr les premiers opéras de Mozart, autrichiens mais internationaux, puisqu'il s'inspira des Italiens beaucoup. Parmi les choses intéressantes que tu décris, il semble que cet opéra populaire ressemble fort aux rassemblements populaires de la fin du XX ième avec la musique rock. Pour reprendre ta citation "En 1709 est publié un arrêt de Louis XIV, interdisant à « toutes personnes de faire chanter aucune pièce entière en musique ni faire aucun concert dans des lieux [...] » sans la permission de l'Opéra.", je ne sais plus quel Roi de France a fait afficher à la cour des miracles à Paris "Par ordre du Roi, défense à Dieu de faire miracle en ce lieu." |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 3 Mar 2012 - 9:11 | |
| - le Zéphyre a écrit:
- Très intéressant et belle iconographie, Percy; j'aimerais des compléments sur ce que j'écoute du XVII et XVIIIième siècle, c'est à dire Zoroastre de Rameau, Atys de Lully, c'est à dire la musique de cour et bien sûr les premiers opéras de Mozart, autrichiens mais internationaux, puisqu'il s'inspira des Italiens beaucoup.
Il vaut mieux en parler dans les fils sur les oeuvres, sinon on ne s'y retrouvera plus. - Citation :
- Parmi les choses intéressantes que tu décris, il semble que cet opéra populaire ressemble fort aux rassemblements populaires de la fin du XX ième avec la musique rock.
Il me semble quand même que ces rassemblements populaires étaient beaucoup plus variées à l'époque, et pas seulement accès sur tel stars ou groupe que tout le monde vient écouter en particulier, et vient uniquement pour ça. Ces foires sont le lieu de manifestations très diverses autour du théâtre, peut-être plutôt un mélange de cirque et de fête foraine, avec aussi la présence de commerçants et d'artisans. |
| | | Zéphire Mélomaniaque
Nombre de messages : 1082 Localisation : Comté de Provence Date d'inscription : 17/11/2010
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 3 Mar 2012 - 9:19 | |
| Mais entre Woodstock et un concert de variétés, il y a aussi un monde quant aux gens qui les fréquentent! Et il y a des commerçants spécialement pour l'occasion, des ateliers alternatifs.... En fait tu devrais voir le film de Bela Tarr (les harmonies Werckmeister), qui parle d'une révolution partie d'une exposition ou d'un film sur les dinosaures, il me semble. Super la sculpture de ton avatar! |
| | | Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 3 Mar 2012 - 9:52 | |
| Certes... mais est-ce le même esprit? Il y a un rapprochement possible oui, mais il a nécessairement une part qui est réductrice. Merci. C'est Daphnis et Chloé de Jean-Pierre Cortot. |
| | | Parsifal Mélomane chevronné
Nombre de messages : 6882 Age : 32 Date d'inscription : 06/01/2011
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 3 Mar 2012 - 10:12 | |
| - le Zéphyre a écrit:
En fait tu devrais voir le film de Bela Tarr (les harmonies Werckmeister), qui parle d'une révolution partie d'une exposition ou d'un film sur les dinosaures, il me semble.
En fait c'est un cirque itinérant qui transporte une baleine |
| | | Zéphire Mélomaniaque
Nombre de messages : 1082 Localisation : Comté de Provence Date d'inscription : 17/11/2010
| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle Sam 3 Mar 2012 - 10:17 | |
| ah oui une baleine! merci. |
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| Sujet: Re: L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle | |
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| | | | L'Opéra français et italien au XVIIème XVIIIème siècle | |
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