Patrizia Ciofi

Otello a écrit:

elisabeth a écrit:

J'aime beaucoup cette chanteuse. Malheureusement je suis un peu déçue par sa faible discographie.
A part le CD de duos de Haendel avec Di Donato, rien. Aucuns récitals, peu d'intégrale. Pourquoi cet ostracisme ? A quand un récital Verdi, ou belcantiste ou même d'airs français ? Qu'attendent les maisons de disques ?
C'est quand même malheureux de se dire qu'il n'y a que Youtube qui nous permet de retrouver des chanteurs qu'on a pas forcément la possiblité (surtout financière dans mon cas). Pourvu que cela dure...

elle a une discographie déjà conséquente! Pour ce qui est des récitals, euh ... Verdi non merci! Il n'y a pas grand chose chez lui pour cette voix qui n'est quand même pas bien grande et si c'est pour faire moins bien que d'autres illustres chanteuses qui l'ont précédée, aucun intérêt. Pour le belcanto, ce serait déjà plus envisageable mais là aussi, pour faire beaucoup moins bien que d'autres ...
Et puis non seulement ce n'est pas une très grande voix mais c'est aussi une voix beaucoup moins phonogénique que d'autres!
C'est typiquement une artiste faite pour du live. Elle est attachante.

No, no, no
Patrizia Ciofi récital de Verdi (Rigoletto, La Traviata, Luisa Miller), bel canto ou Mozart serait un merveilleux projet. Si Dessay, Damrau, Petbion ont recitals sur Cd, Patrizia Ciofi pourquoi pas?!

Otello a écrit:

C'est typiquement une artiste faite pour du live. Elle est attachante.

Pas forcément (ou pas fondamentalement) une question de phonogénie pure, si j'ose dire ; mais sur le principe, je ne peux que te rejoindre. Ceci dit, rien n'empêche de la capter en live (ce qui a été fait, d'ailleurs ; mais pas assez).

Ino a écrit:

19/09/2012

Théâtre des Champs Elysées

Orchestre de Chambre de Paris (Marco Zambelli)
Patrizia Ciofi, Leo Nucci

Triomphe.

---

1ère Partie : Lucia (Regnava...Cuando rapito)
Luisa Miller
Rigoletto (Cortigiani, Caro nome, Si vendetta)

2e Partie : Traviata (e strano...sempre libera, Madamigella Valery?...Morro...fin du duo)
Bis : Si, vendetta
Tris : Si, vendetta

---

Il est tard, je suis fatigué, mais je ne résiste pas à l'envie de toucher qqes mots de ce concert magnifique...
Un orchestre en demie-teinte, avec des couacs notables mais des moments suspendus (solo de harpe de l'entrée de Lucia, dans le 2e mvmt de Traviata), une direction un peu brouillon mais se voulant résolument chambriste, pour donner un tapis délicat aux chanteurs.

Et quels chanteurs...
Patrizia Ciofi, égale à elle-même, prudente à son entrée, en difficulté dans le suraigu (elle tente tout de même 4 contre mib dans la soirée, dont un de réussi), mais c'est absolument dérisoire quand on entend une musicalité si évidente. C'est dans Caro Nome puis en Violetta qu'elle brille le plus : un Caro nome suspendu de bout en bout, sans aucune chute, sans aucun ennui (garder une telle intensité dans un air si lent relève de l'exploit), avec une grâce inégalable, une appréhension irréprochable des difficultés vocales... un moment de bonheur.
Et que dire de cette Violetta terriblement sincère? Que dire de ce "Dite alla giovine" d'une tendresse et d'une bienveillance absolues? Comme il est souvent dit, une Violetta bouleversante dans le 2e acte, ce n'est pas si courant. Rien n'est surjoué ou surchanté, elle connait sa voix et ne force pas l'instrument. Certes, le volume sonore n'est pas impressionnant, mais l'application et le phrasé permettent de ne jamais perdre totalement le son de la voix, même dans un sempre libera la poussant dans ses tous derniers retranchements.

Et Leo Nucci... que je n'avais jamais entendu en salle... Il respire, il s'élance, et bam il envoie du gros baryton. Comme une évidence. Comme un Tézier avec en plus une profondeur et un lâcher prise saisissants. Tout était formidable, ses aigus de la vendetta, son Cortiagiani à trembler, mais c'est dans l'air du père Germont qu'il m'a fait frissonner. On ne s'y trompait pas, d'ailleurs, dans la cadence finale : entre deux éclats de l'artiste, on entendait les mouches voler. Triomphe, légende sur scène, artiste total.

Les artistes sont heureux et généreux, et c'est surtout ce petit bout de Traviata qui aura été sublime, tant on a cru aux personnages et on est sorti du carcan du récital pour entrer dans le grand opéra. Un peu de magie. Pour une rentrée (me concernant), c'est une rentrée réussie... Bravi.

Plus ou moins tout pareil. Traviata, je l'ai entendue souvent par Ciofi (dont une prod' avec Nucci) et je n'étais pas surpris par le naturel et l'investissement ; idem pour Rigoletto, qui se renouvelle dans la continuité (à la fois air et chair, c'est difficile à exprimer).

Comme tout le monde, j'ai perçu l'aigu faillible (mais là, malgré tout même s'il s'écourte ou se dédouble ; les bis étaient de trop, redondants et, personnellement, j'en aurais aimé d'autres). Moins fiable qu'à l'habitude (l'enchaînement implacable d'Orange, des souvenirs incroyables à Berlin, Lyon, etc.) mais pas moins volontaire et volontairement asséné (Lucia, Traviata). Surtout, il faut dire comme la colorature (dans tous les sens du terme) est brillante, précise, maîtrisée. Comme le mot est puissant, aussi et l'intention généreuse. Sur cela, le public ne s'est pas trompé.

Amusant, ta perception de Lucia. Au contraire, au-delà de ce que je viens de dire, j'ai trouvé une prégnance immédiate, une résonance sombre, quelque chose de fièrement campé, le dessin d'une silhouette immédiate (concert qui, chez Ciofi comme chez Nucci déjoue la sécheresse du concert) qui est une "prise en main" du public, d'emblée. Avec, déjà, tout ce que tu as relevé plus tard : une honnêteté/sincérité face à la partition, au compositeur, tout un luxe d'inflexions qui n'est jamais l'exposition stérile d'une technique tournant à vide, etc.

J'ajoute, pour moi : place idéale qui m'a permis d'apprécier à 200 % ce moment fervent où l'artiste s'impose comme le vecteur, le maillon reliant l'oeuvre à l'auditeur.

Je suis le seul à avoir été considérablement énervé par les décalages et, généralement, le manque de tenue de l'orchestre, malgré quelques beaux soli ?

Si j'avais su, on se serait fait signe à l'entracte !

Euh? pourquoi ne pas répondre directement dans le sujet qui correspond au concert??

bAlexb a écrit:

Plus ou moins tout pareil. Traviata, je l'ai entendue souvent par Ciofi (dont une prod' avec Nucci) et je n'étais pas surpris par le naturel et l'investissement ; idem pour Rigoletto, qui se renouvelle dans la continuité (à la fois air et chair, c'est difficile à exprimer).

Comme tout le monde, j'ai perçu l'aigu faillible (mais là, malgré tout même s'il s'écourte ou se dédouble ; les bis étaient de trop, redondants et, personnellement, j'en aurais aimé d'autres). Moins fiable qu'à l'habitude (l'enchaînement implacable d'Orange, des souvenirs incroyables à Berlin, Lyon, etc.) mais pas moins volontaire et volontairement asséné (Lucia, Traviata). Surtout, il faut dire comme la colorature (dans tous les sens du terme) est brillante, précise, maîtrisée. Comme le mot est puissant, aussi et l'intention généreuse. Sur cela, le public ne s'est pas trompé.

Amusant, ta perception de Lucia. Au contraire, au-delà de ce que je viens de dire, j'ai trouvé une prégnance immédiate, une résonance sombre, quelque chose de fièrement campé, le dessin d'une silhouette immédiate (concert qui, chez Ciofi comme chez Nucci déjoue la sécheresse du concert) qui est une "prise en main" du public, d'emblée. Avec, déjà, tout ce que tu as relevé plus tard : une honnêteté/sincérité face à la partition, au compositeur, tout un luxe d'inflexions qui n'est jamais l'exposition stérile d'une technique tournant à vide, etc.

J'ajoute, pour moi : place idéale qui m'a permis d'apprécier à 200 % ce moment fervent où l'artiste s'impose comme le vecteur, le maillon reliant l'oeuvre à l'auditeur.

Je suis le seul à avoir été considérablement énervé par les décalages et, généralement, le manque de tenue de l'orchestre, malgré quelques beaux soli ?

Si j'avais su, on se serait fait signe à l'entracte !

Ah bah en effet on aurait pu (c'était un peu improvisé de mon côté, et je me suis posé la question de ta présence à l'entracte!) c'est dommage.

J'ai pu également me replacer à une place fantastique, au premier rang du 1er balcon de 3/4, royal.

Pour Lucia, c'était très beau, oui, simplement moins "fort", je trouve, mais le triomphe que lui a fait le public est éloquent. J'ai adoré son coup de pied sur la scène pour lâcher le dernier contre-ré, comme une colère contre la fragilité de son suraigu, et une forme de souveraineté dans l'intention

Oui, les bis étaient de trop, mais c'était une partie du spectacle, et une façon de Nucci de dire : je l'ai fait à Paris aussi !

Polyeucte a écrit:

Euh? pourquoi ne pas répondre directement dans le sujet qui correspond au concert??

Erreur de manip' je le crains (citer/répondre ; c'est trop pour moi, directement au sortir du train ) ...
Mais ça a, aussi, un peu sa place ici ; d'autant que c'est plus par rapport à Ciofi que j'avais des choses à ajouter. Au sujet de Nucci, je ne peux que surenchérir ; et ce n'est encore pas assez !

Ino a écrit:

J'ai adoré son coup de pied sur la scène pour lâcher le dernier contre-ré, comme une colère contre la fragilité de son suraigu, et une forme de souveraineté dans l'intention

bAlexb a écrit:

Polyeucte a écrit:

Euh? pourquoi ne pas répondre directement dans le sujet qui correspond au concert??

Erreur de manip' je le crains (citer/répondre ; c'est trop pour moi, directement au sortir du train ) ...
Mais ça a, aussi, un peu sa place ici ; d'autant que c'est plus par rapport à Ciofi que j'avais des choses à ajouter. Au sujet de Nucci, je ne peux que surenchérir ; et ce n'est encore pas assez !

j'ai recopié ma réponse dans le sujet concert (c'est Xavier qui va être content )

Xavier ne lit pas les sujets glotto voyons!

Sinon, c'est juste que vu qu'on parle du concert en question, autant centraliser les infos au même endroit! Quitte à mettre un lien ici pour aller vers le sujet du concert!

"Mais d’abord, premier triomphe, l’air de Lucia, Regnava nel silencio par une Ciofi new look, quasiment méconnaissable : coiffure, décolleté, démarche et même expression, tout en elle a changé. Exit la Patrizia chiffonnée, réservée, fragile voire souffreteuse, au profit d’une nouvelle Ciofi, décidée, extravertie, épanouie, éclatante et gagnante, dont le punch et l’abattage physique sont en totale adéquation avec une voix plus ample et plus corsée.

Pour autant, la soprano transalpine n’a pas perdu sa sensibilité et son art des nuances, mais elle a gagné en intensité et surtout en assurance. Avec Lucia comme Gilda (Caro nome) ou Violetta, on admire non seulement la précision, la justesse et la virtuosité de son chant et des vocalises mais aussi l’aplomb de ses aigus."

http://www.altamusica.com/concerts/document.php?action=MoreDocument&DocRef=4991&DossierRef=4571

"La voix de la rousse italienne sonne pleine et bien projetée, le medium est chaleureux, d’une douceur comme duveteuse. La technique ne fait pas défaut : dans « Quando rapito in estasi », les vocalises sont d’une grande fluidité et les trilles parfaitement exécutés."

http://www.forumopera.com/index.php?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=4149&cntnt01origid=57&cntnt01lang=fr_FR&cntnt01returnid=54

Wow !
nouvel enregistrement de La Traviata à Venise (2011!)

http://www.mezzo.tv/nos-programmes/diffusion/patrizia-ciofi-la-traviata-de-verdi-au-theatre-de-la-fenice-1

AlfredoGermont a écrit:

Wow !
nouvel enregistrement de La Traviata à Venise (2011!)

http://www.mezzo.tv/nos-programmes/diffusion/patrizia-ciofi-la-traviata-de-verdi-au-theatre-de-la-fenice-1

Autant que je me souvienne, ça avait aussi été filmé en 2010 (présence d'une steadycam pas spécialement discrète dès lors qu'on n'était pas placé de pleine face ). Il avait été plus ou moins annoncé qu'il s'agissait d'un projet tv en partenariat avec l'éditeur de la Fenice (Hardy Classic ?). M'enfin, ça reste de toute façon une bonne nouvelle, d'autant que la version retenue, à la différence de la captation de la réouverture, évite le "babil" de l'édition "princeps" (notamment au II ) !

bAlexb a écrit:

M'enfin, ça reste de toute façon une bonne nouvelle, d'autant que la version retenue, à la différence de la captation de la réouverture, évite le "babil" de l'édition "princeps" (notamment au II ) !

?? Moi pas comprendre?
Il est pas bien ce DVD? Pourtant la distribution, la production... tout semble être super chouette! (et me tente grandement depuis quelques mois...)

Polyeucte a écrit:

bAlexb a écrit:

M'enfin, ça reste de toute façon une bonne nouvelle, d'autant que la version retenue, à la différence de la captation de la réouverture, évite le "babil" de l'édition "princeps" (notamment au II ) !

?? Moi pas comprendre?
Il est pas bien ce DVD? Pourtant la distribution, la production... tout semble être super chouette! (et me tente grandement depuis quelques mois...)

C'était très bon, indénaiblement (sur la prod', voir ce que j'ai posté plus haut... ou ailleurs, je ne me souviens plus ). Le problème venait du recours à un "Urtext" qui tirait notamment le duo Violetta/Germont vers le haut avec des "broderies" d'un intérêt médiocre, à mon goût. D'où le "babil" dont je parlais. Si tu peux voir la captation diffusée par Mezzo, tu y trouveras à mon avis, beaucoup plus de satisfaction : Ciofi n'a pas cessé de fouiller, fouailler, approfondir sa Violetta depuis 2004 et, notamment, dans cette production. Et avec les belles résonances gagnées par le timbre, le portrait me paraît toujours plus complet, plus fier, plus intense et, forcément, plus mûr !

Déjà, j'ai pas Mezzo...
Et puis en 2004, y a Hvorostovsky!

Mais si j'ai l'occasion de voir cette retransmission, pourquoi pas!

Polyeucte a écrit:

Déjà, j'ai pas Mezzo...
Et puis en 2004, y a Hvorostovsky!

Mais si j'ai l'occasion de voir cette retransmission, pourquoi pas!

Leur duo fonctionne très bien, tu as raison ; à l'image de leur "couple" Rigoletto/Gilda à Vienne, en 2010. Des Germont de Ciofi que je connais, je ne vois guère que Bruson et Nucci (les deux entendus en live) pour lui damer le pion !

bAlexb a écrit:

Leur duo fonctionne très bien, tu as raison ; à l'image de leur "couple" Rigoletto/Gilda à Vienne, en 2010. Des Germont de Ciofi que je connais, je ne vois guère que Bruson et Nucci (les deux entendus en live) pour lui damer le pion !

Je trouve de toute façon le Germont de Hvorostovsky assez parfait... Lui qui est un peu poseur quand même et glacial souvent (surtout à cette époque... un peu moins maintenant je trouve), il fait de Germont un monstre de rectitude qui s'humanise un peu, mais en gardant une grande réserve...
Sa prestation à Londres face à Netrebko est un vrai bonheur!
Bruson, j'ai toujours eu un peu de mal... trop haché pour moi en fait dans ce répertoire.
Nucci... disons que ce qu'il a fait au TCE était bien et montrait qu'il pouvait être un immense Germont. Maintenant, j'ai été un peu moins conquis par un chant qui n'est plus si propre que ça quand même...

Mais j'y succomberai un jour où l'autre à ce DVD de la Traviata!! Ciofi+Hvorostovsky+Carsen... c'est forcément bien!

Polyeucte a écrit:

Ciofi+Hvorostovsky+Carsen... c'est forcément bien!

Je viens de voir/entendre le duo du II de la production de la Fenice filmée en 2004. Comme bAlexb, je trouve les modifications apportées à la partition d'un goût très douteux, c'est sans intérêt. Si c'est Maazel qui a décidé cela, c'est loin d'être à son honneur, surtout quand on a un Germont remarquable en la personne de Hvorostovsky, à l'époque en tout cas, je ne le connais pas dans la version Mehta et je ne l'ai pas entendu dans la captation du Met avec Dessay ou en duo avec Netrebko, en revanche, je le connais en duo avec Fleming. Ciofi comme à Orange qui est la seule Violetta de cette dernière que j'ai vue/entendue en entier est à son meilleur dans ce duo du II, elle y apporte toute sa sensibilité, la beauté de sa voix, l'intensité de l'interprète, son italien remarquable et ses accents très émouvants, tout est malheureusement dénaturé par les broderies et transformations de la partition, c'est vraiment affligeant.

aurele a écrit:

Si c'est Maazel qui a décidé cela, c'est loin d'être à son honneur.

Je pense que le souci était louable de rouvrir la Fenice avec la version originale de l'oeuvre ; il n'empêche que la révision est autrement efficace (et pas seulement parce qu'on l'a "naturellement" dans l'oreille), c'est exact.

Je n'avais pas capté que c'était la version originale de l'oeuvre. La version plus connue est beaucoup plus naturelle, plus belle avec la simplicité et la beauté mélodique.

A propos de la Leïla de Ciofi, à Naples ( et pardon pour la traduction) :

"La chanteuse toscane confirme son statut d'artiste sensible, toujours à l'intérieur du personnage auquel elle infuse/transfuse l'expressivité et le caractère qui rendent le portrait pénétrant. La soprano possède le timbre idéal du rôle, dont elle surmonte les obstacles sans chercher les accomodements/la commodité, mais au contraire en les résolvant au mieux grâce à une technique de fer combinée à une émission toujours contrôlée, admirable de légèreté et de fluidité. Non moins [admirable] est le grand soin porté à la parole chantée : la Ciofi ne néglige pas un seul accent de nature à donner âme et crédibilité à son personnage."
http://www.operaclick.com/recensioni/teatrale/napoli-teatro-di-san-carlo-i-pescatori-di-perle

Peut-être pas la peine de traduire, ici : "Patrizia Ciofi dà voce a Léila con la grazia e l’abilità che tutti le riconoscono da sempre". http://www.giornaledellamusica.it/rol/?id=4137

"Patrizia Ciofi donne a Leila le juste équilibre entre virtuosité aérienne et intensité dramatique ; elle dispose d'une voix agile, précise et expressive, même si le volume n'est pas des plus larges." http://www.teatro.org/spettacoli/dettaglio_spettacolo.asp?contrRecensione=OK&id_spettacolo=24498

"La soprano Patrizia Ciofi, dont la diction française est si parfaite [...]" http://www.corriere.it/cultura/12_ottobre_18/elzeviro-isotta-triangolo-amoroso-giovane-bizet_8e792e46-190e-11e2-b7ea-e60076599502.shtml

Signalé par Aurèle, Ciofi fait, ce mois-ci, la couverture d'Opéra Magazine. Le "prétexte" : sa future Traviata à Avignon. Les "bonnes feuilles" de son entretien, ici : http://opera-magazine.com/default/patrizia-ciofi/ .

Les Pêcheurs napolitains seront rediffusés ce dimanche 18/11 : http://www.radio3.rai.it/dl/radio3/concerti/ContentItem-11643b05-afbf-4880-a894-65315de5a016.html .

Patrizia Ciofi en Mimi (La Boheme de Puccini,bien sûr)
ColineOpéra 2014: Paris, Nice et Toulouse (vc)

"Sempre libera"
Avignon, 25 Novembre:

/watch?v=AsLH2kkE6wk


Pas de liens directs vers des vidéos... problème de droits. Merci.

AlfredoGermont a écrit:

"Sempre libera"
Avignon, 25 Novembre:

/watch?v=AsLH2kkE6wk

Samedi prochain ; et avec quelle impatience !

Une critique de La Traviata d'Avignon, ici : http://www.forumopera.com/index.php?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=4482&cntnt01origid=57&cntnt01lang=fr_FR&cntnt01returnid=54 .

Ciofi fera partie des Violetta genevoises en janvier/février 2013 à Genève : http://www.geneveopera.ch/production_48. Et elle ne chantera pas Juliette à Avignon, comme cela avait été annoncé ; c'est Sonia Yoncheva qui tiendra le rôle.

La traviata a Avignon:

http://www.concertclassic.com/journal/articles/actualite_20121127_4724.asp

http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=8850

AlfredoGermont a écrit:

La traviata a Avignon:

http://www.concertclassic.com/journal/articles/actualite_20121127_4724.asp

http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=8850

Du premier article :

"Dire que la cantatrice italienne aime le rôle de Violetta est un euphémisme tant il lui colle à la peau depuis bientôt vingt ans. Cavani, Krämer, Flimm, Friedrich, Carsen ou Bélier-Garcia ont guidé ses pas sur scène, tandis que Muti, Mehta ou Chung ont accompagné musicalement l’évolution d’un personnage auquel elle a pu s'identifier - on sent l'importance de chaque strate laissée sur cette voix et sur cette âme. Avec ses moyens, ses intuitions, ses propres sentiments et sa maturité, Ciofi a atteint aujourd'hui un sommet qui fait d'elle l'une des interprètes majeures du chef-d'œuvre verdien [...] Ciofi investit l'espace et devient le centre de l'attraction au point de se confondre avec la trajectoire de l’héroïne. La voix plus ronde, plus large et plus ferme répond avec intensité à la moindre sollicitation expressive, la soprano réussissant après tant d'années à renouveler sa manière de chanter, de respirer, de colorer chaque mot comme s'il se réinventait en notre présence. L'énergie et la prise de risques donnent le frisson dans le « Sempre libera », tandis que le style et le cantabile nimbent de poésie le « Dite alla giovine », l'angoissante fragilité semblant sortir une dernière fois de la bouche d'une mourante pour un « Addio del passato » d'une puissance terrifiante. Et que dire de cet ultime sursaut « magnanesque » lancé comme une provocation avant de s'affaler sur le clavier d'un piano ? Le point culminant d'une carrière, accueilli par un tonnerre d’applaudissements, plus que mérité."

Rien de mieux à écrire, pour ma part. Encore glacé par l'image finale de l'héroïne, morte, bouche ouverte et membres pendants sur le couvercle du piano à queue, d'une violence rare (quelque chose qui me rappelle, la poésie en moins, l'Emilia Marty de Silja submergée de papier réglé dans le Makropoulos lyonnais). Une Violetta crue, violente qui rejoint l'expérimentation à la fois sensuelle et sauvage de la production de Carsen. Quelle autre figure, quelle silhouette nouvelle avec celle de McVicar, à venir à Genève ?

Maintenant, c'est officiel alors on peut le dire : Ciofi remplacera bien, in fine, Damrau (via J. Rowley) dans Robert à Covent Garden !

http://www.roh.org.uk/news/cast-change-role-of-isabelle-in-robert-le-diable-to-be-sung-by-patrizia-ciofi-and-sofia-fomina

Elle arrive aujourd'hui à Londres... pour la générale du spectacle !

bAlexb a écrit:

Maintenant, c'est officiel alors on peut le dire : Ciofi remplacera bien, in fine, Damrau (via J. Rowley) dans Robert à Covent Garden !

http://www.roh.org.uk/news/cast-change-role-of-isabelle-in-robert-le-diable-to-be-sung-by-patrizia-ciofi-and-sofia-fomina

Elle arrive aujourd'hui à Londres... pour la générale du spectacle !

J'espère qu'elle viendra à Berlin pour Lucia di Lammermoor ...

bAlexb a écrit:

AlfredoGermont a écrit:

La traviata a Avignon:

http://www.concertclassic.com/journal/articles/actualite_20121127_4724.asp

http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=8850

Du premier article :

"Dire que la cantatrice italienne aime le rôle de Violetta est un euphémisme tant il lui colle à la peau depuis bientôt vingt ans. Cavani, Krämer, Flimm, Friedrich, Carsen ou Bélier-Garcia ont guidé ses pas sur scène, tandis que Muti, Mehta ou Chung ont accompagné musicalement l’évolution d’un personnage auquel elle a pu s'identifier - on sent l'importance de chaque strate laissée sur cette voix et sur cette âme. Avec ses moyens, ses intuitions, ses propres sentiments et sa maturité, Ciofi a atteint aujourd'hui un sommet qui fait d'elle l'une des interprètes majeures du chef-d'œuvre verdien [...] Ciofi investit l'espace et devient le centre de l'attraction au point de se confondre avec la trajectoire de l’héroïne. La voix plus ronde, plus large et plus ferme répond avec intensité à la moindre sollicitation expressive, la soprano réussissant après tant d'années à renouveler sa manière de chanter, de respirer, de colorer chaque mot comme s'il se réinventait en notre présence. L'énergie et la prise de risques donnent le frisson dans le « Sempre libera », tandis que le style et le cantabile nimbent de poésie le « Dite alla giovine », l'angoissante fragilité semblant sortir une dernière fois de la bouche d'une mourante pour un « Addio del passato » d'une puissance terrifiante. Et que dire de cet ultime sursaut « magnanesque » lancé comme une provocation avant de s'affaler sur le clavier d'un piano ? Le point culminant d'une carrière, accueilli par un tonnerre d’applaudissements, plus que mérité."

Rien de mieux à écrire, pour ma part. Encore glacé par l'image finale de l'héroïne, morte, bouche ouverte et membres pendants sur le couvercle du piano à queue, d'une violence rare (quelque chose qui me rappelle, la poésie en moins, l'Emilia Marty de Silja submergée de papier réglé dans le Makropoulos lyonnais). Une Violetta crue, violente qui rejoint l'expérimentation à la fois sensuelle et sauvage de la production de Carsen. Quelle autre figure, quelle silhouette nouvelle avec celle de McVicar, à venir à Genève ?

J'oubliais : pour moi, c'était la première fois que je l'entendais dans les deux couplets de "Ah fors'è lui" (ma première fois toutes Traviata scéniques, d'ailleurs). Avec les deux couplets d' "Addio del passato", ça donnait une Violetta archi-complète.

bAlexb a écrit:

Maintenant, c'est officiel alors on peut le dire : Ciofi remplacera bien, in fine, Damrau (via J. Rowley) dans Robert à Covent Garden !

http://www.roh.org.uk/news/cast-change-role-of-isabelle-in-robert-le-diable-to-be-sung-by-patrizia-ciofi-and-sofia-fomina

Elle arrive aujourd'hui à Londres... pour la générale du spectacle !

Bravo à elle pour ce remplacement. Cela prouve son amour du répertoire français et ayant déjà interprété ce rôle et travaillé sous la direction de Laurent Pelly, cela sera moins compliqué pour elle certainement que s'il n'y avait pas eu ces deux conditions. La direction du Covent Garden a été inspiré en lui demandant de venir sauver en quelque sorte les représentations. Je ne connais pas le live de Martina Franca qui est inégal à ma connaissance, pas tellement du côté des femmes me semble-t-il mais plutôt de celui des hommes.

La Traviata à Genève avec Patrizia Ciofi
5, 9 et 12 février 2013

AlfredoGermont a écrit:

La Traviata à Genève avec Patrizia Ciofi
5, 9 et 12 février 2013

Superbe production de McVicar et très belle prestation de Ciofi, hier soir, pour sa prima. Violetta insoucieuse et va-t-en guerre au I ; présence fière et droite au II (voir quand Alfredo s'effondre à ses pieds chez Flora) ; bouleversante au III, comme toujours (et les deux couplets pour son "Addio"). Toujours figure gracieuse, très féminine ; jusque dans le dénuement du III où un drap tiré soudainement semble vouloir protéger des restes de pudeur !
Les mêmes mots, les mêmes notes donc ; mais d'autres inflexions, des gestes qui témoignent d'une vraie direction d'acteurs (Violetta funambule dans sa cabalette au I), aussi. Et toujours ces belles couleurs mordorées, presque sombres acquises avec le temps ; cette palette dynamique aux étagements subtils. Promesse tenue après la prestation brillante d'Avignon.
Qui sera à Turin pour la reprise de la production de Pelly (pas moi, vraisemblablement ) ?

Pas très envie de traduire, mais c'est facilement compréhensible : "Nel cast ha primeggiato il soprano Patrizia Ciofi (assidua al Regio negli anni) nel ruolo di Violetta, facendosi ammirare sia per l’eccellente interpretazione vocale, così pure per la superba prova sul piano scenico. La Ciofi è capace di delicati pianissimi, suoni morbidi e vellutati, ma sa anche dare corpo alle mille screziature psicologiche richieste al personaggio, e la scena finale, in particolare, ha innescato notevoli emozioni. Un vero trionfo, insomma, salutato da applausi vivissimi e meritati in toto." .
A propos de la Traviata de Pelly à Turin.
http://www.ilcorrieremusicale.it/2013/03/10/traviata-al-regio-di-torino/

A propos de la Traviata de Turin : "Comme si le personnage de Violetta avait été créé pour elle" !

"Patrizia Ciofi che appare a suo agio nella parte di donna innamorata e pronta al sacrificio; una Violetta struggente, un’artista versatile capace di suscitare vera commozione, fragile e forte allo stesso tempo. Patrizia Ciofi imprime spessore sentimentale all’opera, dimostrando insolito talento recitativo senza tuttavia trascurare l’aspetto canoro del melodramma. E’ perfetta in quel ruolo: brava, bella ed elegante come se il personaggio di Violetta fosse stato creato appositamente per lei."

http://www.traspi.net/2013/03/06/la-traviata-di-laurent-pelly-al-teatro-regio-di-torino/

http://www.operaclick.com/recensioni/teatrale/torino-teatro-regio-la-traviata-1

C'est annoncé (entre autres !) : Ciofi reprendra les quatre rôles de Contes d'Hoffmann à Lyon, en décembre et fera sa prise de rôle en Mimi en juin 2014 pour Coline Opéra !

Je me réjouis qu'elle chante trois opéras la saison prochaine à Paris. J'espère être toujours sur la région parisienne pour mes études pour l'entendre pour la première fois en salle. J'essaierai d'aller voir Lucia di Lammermoor et Tancredi. Même s'il s'agit d'une prise de rôle pour elle, La Bohème à Pleyel me tente moins.

Le 4 août 2014 : concert Barcellona / Ciofi (Rossini/ Donizetti) dir Acocella à Orange.
Le duo fonctionne très bien pour l'avoir entendu dans Tancredi à Turin ; j'applaudis des deux mains.

La distribution de la Straniera, à Marseille, est plus ou moins annoncée (disons que ça filtre ici et là) : P. Ciofi, JP Furlan, K.Deshayes et L.Tézier.
Les 31 octobre, 3, 5 et 8 novembre 2013

bAlexb a écrit:

La distribution de la Straniera, à Marseille, est plus ou moins annoncée (disons que ça filtre ici et là) : P. Ciofi, JP Furlan, K.Deshayes et L.Tézier.
Les 31 octobre, 3, 5 et 8 novembre 2013

Et ça sera capté et retransmis par France Musique : http://opera.marseille.fr/content/la-straniera !!!

aurele a écrit:

Je me réjouis qu'elle chante trois opéras la saison prochaine à Paris. J'espère être toujours sur la région parisienne pour mes études pour l'entendre pour la première fois en salle. J'essaierai d'aller voir Lucia di Lammermoor et Tancredi. Même s'il s'agit d'une prise de rôle pour elle, La Bohème à Pleyel me tente moins.

Moi, pour le coup, c'est plutôt à Montpellier que je préfèrerais aller entendre sa Mimi ; dans l'environnement d'une salle à l'italienne.
Je n'ajoute rien concernant Lucia et Tancredi (Amenaide profuse entendue dans deux productions, déjà, à Turin et Berlin).
Sinon, une Sonnambula est annoncée au Liceu : http://www.liceubarcelona.cat/temporada-2013-2014/opera/la-sonnambula/fitxa-artistica.html !
Et reprise de la Fille du Régiment à Covent Garden : http://www.roh.org.uk/productions/la-fille-du-regiment-by-laurent-pelly , avec au rang des nouveautés (dans la production, pas dans l'absolu je sais), Podles !!!
Tout plein de rendez-vous en perspective ...

Et ne pas oublier, à partir du 9 juillet, la prise de rôle en Oscar du Ballo de Verdi, à la Scala : http://www.teatroallascala.org/en/season/opera-ballet/2012-2013/un-ballo-in-maschera.html !
Avec une belle distribution aux alentours : Alvarez, Radvanovsky, Lucic & Cornetti.

A propos du concert avec Celso Albelo à Bilbao : http://codalario.com/v_portal/informacion/informacionver.asp?cod=1379&te=2&idage=2908&vap=0&npag=1 !
Apparemment très réussi ; et prometteur pour septembre à Paris : "Ciofi a offert la scène de la folie de Lucia dans une de ces performances à couper le souffle par sa force technique et sa personnalité scénique" .