Patrizia Ciofi

AlfredoGermont a écrit:

bAlexb a écrit:

AlfredoGermont a écrit:

...le couple Ciofi & Acocella se sépare?

C'est réellement important ?

No mais leurs projets artistiques (Traviata à Avignon, concert à Montpellier etc) sont vraiment confirmé (?)...

A ma connaissance, oui ; d'ailleurs, j'ai mis le lien pour Montpellier un peu plus haut. Et la Traviata est toujours annoncée. D'ailleurs, une séparation les empêcherait-elle de travailler ensemble ? Ce sont des adultes doublés d'artistes, donc...
Postulons, maintenant, que quelqu'un, ici, sache quelque chose : le dirait-il ? Ce serait plutôt moche, je trouve... Et puis ça n'est tout simplement pas le lieu.
Mais on peut retourner le truc dans tous les sens, ça reste pas tellement intéressant : parlons plutôt des productions à venir, des beaux retours (Isabelle), du duo excitant qui se profile dans les Pêcheurs avec Florez, de la "prise de rôle" dans le Requiem de Mozart, etc. Ou de la Fille qui se donne en ce moment à Londres ! Pour moi, c'est faire honneur aux artistes !

et malvenu . Il s'agit de leur vie privée

calbo a écrit:

et malvenu . Il s'agit de leur vie privée

bAlexb a écrit:

calbo a écrit:

et malvenu . Il s'agit de leur vie privée

Oui Oui Oui

3 et 5 Août 2012 Festival de Peralada - Donna Anna (Carlos Alvarez-Don Giovanni)

Photos
Generale "La fille", ROH

http://www.rexfeatures.com/live/2012/04/16/'la_fille_du_regiment'_play_performed_at_the_royal_opera_house

AlfredoGermont a écrit:

3 et 5 Août 2012 Festival de Peralada - Donna Anna (Carlos Alvarez-Don Giovanni)

Autre revenante !

Ciofi chantera(it) Isabelle de Robert le Diable à Covent Garden en remplacement de Damrau, enceinte.
Avec un dernière le 21/12 ; et... une première de Lucia, à Berlin, le 20/12 ! Et une Traviata tout juste terminée le 01/12 à Avignon... Rude...

bAlexb a écrit:

Ciofi chantera(it) Isabelle de Robert le Diable à Covent Garden en remplacement de Damrau, enceinte.
Avec un dernière le 21/12 ; et... une première de Lucia, à Berlin, le 20/12 ! Et une Traviata tout juste terminée le 01/12 à Avignon... Rude...

Je pense gue c'est juste une rumeur

AlfredoGermont a écrit:

bAlexb a écrit:

Ciofi chantera(it) Isabelle de Robert le Diable à Covent Garden en remplacement de Damrau, enceinte.
Avec un dernière le 21/12 ; et... une première de Lucia, à Berlin, le 20/12 ! Et une Traviata tout juste terminée le 01/12 à Avignon... Rude...

Je pense gue c'est juste une rumeur

C'est bien ce que je me dis, aussi ; même si l'idée est plus que séduisante .

Elle peut aussi faire une partie des représentations...

Polyeucte a écrit:

Elle peut aussi faire une partie des représentations...

Il n'empêche que ça reste trois nouvelles productions, pour elle ; quand bien même Lucia et Violetta ne sont pas à apprendre (Isabelle lui demanderait sans doute plus de répétitions). Et même si on connaît le rythme des théâtres de répertoires comme Berlin (les placements sont définis ; les partenaires viennent vers toi, c'est à ça que tu les reconnais ! Pour le reste, tu te débrouilles avec ton bagage ; l'excitation du live est supposée aider).
Egoïstement, j'aimerais l'entendre encore dans Violetta (4 productions, déjà) ; d'autant qu'Avignon reste une forme de théâtre idéal, pour moi, je l'ai souvent écrit. Et, encore plus égoïstement, je veux pouvoir l'entendre dans Lucia. Alors je veux bien consentir au sacrifice d'Isabelle !

http://www.theartsdesk.com/opera/la-fille-du-r%C3%A9giment-royal-opera-house-0

Prise de rôle inattendue en juillet 2013 dans Un Ballo in maschera à La Scala : Oscar.
Elle interprètera le rôle aux dates suivantes : 9,12, 15 et 16
Je dis inattendu car c'est un rôle secondaire sur le plan de ce qu'il a à chanter même si le personnage dans l'opéra a un rôle crucial. En terme de chant, le rôle est néanmoins plus important qu'Ulrica.

aurele a écrit:

Prise de rôle inattendue en juillet 2013 dans Un Ballo in maschera à La Scala : Oscar.

Inattendu, peut-être. Encore que ; qu'est-ce qui relève de "l'attendu" en matière de prises de rôle ?
Intéressant, sans doute ; quand on sait le relief que certains Oscar ont pu donner soit au rôle (beaucoup moins falot qu'on veut/peut bien le dire, cf. Donath, Schlemm, Tilling plus près de nous), soit même à certains moments-clé de la partition (voir le dernier ensemble de la version Abbado d'où émerge Gruberova, comme une arche, par exemple), j'ai réellement envie d'entendre. Et de voir, forcément ; en-dehors du fait que la distribution annoncée s'avère bien alléchante, par ailleurs (et puis ça fait trop longtemps que je ne suis pas allé à la Scala) !

bAlexb a écrit:

remplacement de Damrau, enceinte.

encore ????

Otello a écrit:

encore ????

J'ai eu la même réaction (voir topic saison ROH 2012-2013).

Vous en avez pas marre de parler de l'âge ou du physique des chanteuses? Et de leur vie privée??...

Otello a écrit:

bAlexb a écrit:

remplacement de Damrau, enceinte.

encore ????

Il fallait prendre tes précautions

alexandre. a écrit:

Otello a écrit:

bAlexb a écrit:

remplacement de Damrau, enceinte.

encore ????

Il fallait prendre tes précautions

Distribution des deux productions auxquelles Ciofi participera, à Berlin, en décembre et janvier prochain :

http://saison12-13.deutscheoperberlin.de/de_DE/calendar/lucia-di-lammermoor.10543376
http://saison12-13.deutscheoperberlin.de/de_DE/calendar/don-giovanni.10544073

Pour les deux autres représentations de Lucia, c'est Celso Albelo qui est annoncé en Edgardo ; Grigolo avait été évoqué, un temps (quel duo ! Et quel souvenir, pour lui, dans son Edgardo d'Avignon...).

Tant mieux pour Damrau, encore que ce soit SON choix à elle et personne ici n'a rien à redire à cela; Tant mieux aussi pour Ciofi qui la remplace parce que c'est une excellente musicienne

calbo a écrit:

Tant mieux pour Damrau, encore que ce soit SON choix à elle et personne ici n'a rien à redire à cela; Tant mieux aussi pour Ciofi qui la remplace parce que c'est une excellente musicienne

Enfin, pour le moment, rien n'a été officiellement annoncé : http://www.roh.org.uk/pressandmedia/pressreleases.aspx.

L'un dans l'autre ca ne change RIEN au fait que la vie privée de Diana Damrau ne regarde qu'elle et que si Ciofi la remplace tant mieux pour elle

calbo a écrit:

L'un dans l'autre ca ne change RIEN au fait que la vie privée de Diana Damrau ne regarde qu'elle et que si Ciofi la remplace tant mieux pour elle

J'ai dit le contraire ?
(Voir quelques lignes au-dessus au sujet de son mari !)

bAlexb a écrit:

Des petits ajouts au programme.

Robert le Diable à Salerno : http://www.teatroverdisalerno.it/static/default/Robert-le-diable-437.aspx

Isabelle de Robert le Diable ce soir. Si vous saisissez des échos ...

bAlexb a écrit:

bAlexb a écrit:

Des petits ajouts au programme.

Robert le Diable à Salerno : http://www.teatroverdisalerno.it/static/default/Robert-le-diable-437.aspx

Isabelle de Robert le Diable ce soir. Si vous saisissez des échos ...

http://www.gbopera.it/2012/05/salerno-teatro-verdi-robert-le-diable/#more-35689

http://www.oltrecultura.it/index.php?option=com_content&view=article&id=1978%3Arobert-le-diable&catid=55%3Alirica

Ciofi chantera Violetta les 5, 8, 10 et 13 mars prochain à Turin.

Concert "Eternamente Bel Canto" à Bilbao en avril 2013 avec Celso Albelo : http://www.abao.org/es/temporada/Conciertos/573/ETERNAMENTE%20BELCANTO/ficha/27-04-2013.html]Eternamente.

Je rappelle le Requiem de Mozart, vendredi prochain à Orange : http://www.choregies.asso.fr/fr/date2.html. En espérant que la météo sera clémente (mistral compris, cf. le Rigoletto de la dernière édition). Je regrette simplement que le programme reste un peu chiche, en terme de durée (comme si l'Ave verum corpus, annoncé triomphalement, était une valeur ajoutée). J'aurais bien vu... une Messe en ut, ou une Messe du Couronnement (pour rester raisonnable). Ou un autre Requiem, pourquoi pas (Gossec, par exemple ; même si c'est moins immédiatement vendeur).

J'ajoute, à Montpellier, la reprise du programme des "Reines du Bel Canto" donné avec Polverelli au festival de Saint-Denis (2010 ?) : http://34.agendaculturel.fr/concert/montpellier/festival-de-radio-france-et-montpellier-languedoc-roussillon/orchestre-de-chambre-de-paris-patrizia-ciofi.html.

Le second, au moins, doit être capté par France Musique ; les infos divergent, au sujet du concert d'Orange.

Quelques remarques au sujet des concerts d'Orange et de Montpellier.

Pour le Requiem, d'abord, l'impression que le lieu n'est pas à l'exacte dimension de l'oeuvre (ou inversement). De beaux effets choraux et un orchestre magnifique et magnifiquement recueilli (superbes bois) ; le tout mené sans dogmatisme par Chung. Un Requiem initial très lent, porté par la chaleur de la nuit, une fugue parfaitement assumée, un Confutatis à la motorique irrépressible, un Lacrimosa d'un naturel sans apprêts, etc. Très beau plateau, pas forcément très bien servi par l'acoustique là non plus (fixes sur la scène, les chanteurs n'ont pas le loisir de trouver ces fameux "points" où le son se déploie le mieux, à la différence des productions scéniques). Groissböck fait un Tuba mirum large mais sans emphase ; Lehtipuu assure assez cranement sa partie ; Gubisch lance le Benedictus avec une onction très particulière (belle plénitude sonore) ; Ciofi, enfin, plâne dans ses soli ou dans les ensembles avec quelque chose qui relèverait de l'anima, au sens latin (souffle/esprit) mais aussi d'une qualité toute particulière de fondu (un Recordare magnifique ; un Domine Jesu d'une sensibilité folle). Fameux Benedictus pour tous ! Et chez chacun, le refus d'un effet facile au profit d'une vision très droite, sans rigidité mais, surtout, sans effets de manches, ni surcharge lacrimale. A retrouver, sur France Musique, le 9 août.

Reines du Bel Canto à Montpellier ; concert lui aussi capté. Ciofi enrhumée, Polverelli en passe de l'être et chef aphone. Acocella dirige au plus près de ses chanteuses, comme s'il était en fosse ; les dynamiques sont fines, les effets réduits mais les couleurs infinies (orchestre pas toujours propre, il faut l'admettre). Des ouvertures (Elisabetta et Semiramide de Rossini, Roberto Devereux et Anna Bolena) il fait de beaux morceaux de concert, éruptifs, chantants, etc. Un vrai, beau chef de théâtre ! Ciofi : émission soit un peu laryngée, soit nasale, medium parfois creux mais un registre aigu qui sonne, malgré tout, brillant et une ligne moelleuse, émue/émouvante, quelque chose de félin (Bolena), d'intense (Stuarda) jusqu'à l'ut crane du duo de Bolena. Bref, un chant qui n'est pas exempt de défauts ; mais des défauts conjoncturels (l'air de Matilde d'Elisabetta est un tour de chauffe ; mais les "échelles" de Stuarda passent, même, mieux qu'à Avignon, Marseille, etc.). Chez Polverelli, j'ai aimé l'acuité de la voix, le bas medium et le grave anguleux, la manière directe de camper les personnages (Elisabetta, Giovanna Seymour). L'aigu n'est pas parfaitement libéré (et c'est d'autant plus sensible à la fin du duo de Bolena que Ciofi vampe), mais l'agileté réelle, le legato infini dans la partie centrale du duo de Bolena, etc. Et la voix fonctionne très bien avec celle de sa collègue/consoeur/amie !

Deux très beaux concerts, finalement.

bAlexb a écrit:

mais l'agileté réelle,

agilité!

Otello a écrit:

bAlexb a écrit:

mais l'agileté réelle,

agilité!

Bien vu !
J'ajoute, pour ce qui concerne Ciofi, que le voile général qui couvrait la voix ajoutait à sa qualité naturelle (en live, en tout cas, c'est très sensible) de sfumato, avec une résonnance particulière, très... enveloppante , pour le coup, au début de "Oh nube che lieve" et de la scène finale de Bolena ; ce qui accuse, encore, et le profil doloriste des personnages abordés (évidemment ça marche parfaitement dans "Al dolce guidami") et, en miroir, les soudains éclats, assumés (ça vaut pour la cabalette de Stuarda mais aussi pour l'affrontement Matilde/Elisabetta ou Bolena/Giovanna). Un éclairage intéressant ; et une gestion du problème du moment qui fait sens, au regard de l'interprétation de rôles/airs dans lequels ont la connaît déjà bien.

bAlexb a écrit:

Quelques remarques au sujet des concerts d'Orange et de Montpellier.

Pour le Requiem, d'abord, l'impression que le lieu n'est pas à l'exacte dimension de l'oeuvre (ou inversement). De beaux effets choraux et un orchestre magnifique et magnifiquement recueilli (superbes bois) ; le tout mené sans dogmatisme par Chung. Un Requiem initial très lent, porté par la chaleur de la nuit, une fugue parfaitement assumée, un Confutatis à la motorique irrépressible, un Lacrimosa d'un naturel sans apprêts, etc. Très beau plateau, pas forcément très bien servi par l'acoustique là non plus (fixes sur la scène, les chanteurs n'ont pas le loisir de trouver ces fameux "points" où le son se déploie le mieux, à la différence des productions scéniques). Groissböck fait un Tuba mirum large mais sans emphase ; Lehtipuu assure assez cranement sa partie ; Gubisch lance le Benedictus avec une onction très particulière (belle plénitude sonore) ; Ciofi, enfin, plâne dans ses soli ou dans les ensembles avec quelque chose qui relèverait de l'anima, au sens latin (souffle/esprit) mais aussi d'une qualité toute particulière de fondu (un Recordare magnifique ; un Domine Jesu d'une sensibilité folle). Fameux Benedictus pour tous ! Et chez chacun, le refus d'un effet facile au profit d'une vision très droite, sans rigidité mais, surtout, sans effets de manches, ni surcharge lacrimale. A retrouver, sur France Musique, le 9 août.

Reines du Bel Canto à Montpellier ; concert lui aussi capté. Ciofi enrhumée, Polverelli en passe de l'être et chef aphone. Acocella dirige au plus près de ses chanteuses, comme s'il était en fosse ; les dynamiques sont fines, les effets réduits mais les couleurs infinies (orchestre pas toujours propre, il faut l'admettre). Des ouvertures (Elisabetta et Semiramide de Rossini, Roberto Devereux et Anna Bolena) il fait de beaux morceaux de concert, éruptifs, chantants, etc. Un vrai, beau chef de théâtre ! Ciofi : émission soit un peu laryngée, soit nasale, medium parfois creux mais un registre aigu qui sonne, malgré tout, brillant et une ligne moelleuse, émue/émouvante, quelque chose de félin (Bolena), d'intense (Stuarda) jusqu'à l'ut crane du duo de Bolena. Bref, un chant qui n'est pas exempt de défauts ; mais des défauts conjoncturels (l'air de Matilde d'Elisabetta est un tour de chauffe ; mais les "échelles" de Stuarda passent, même, mieux qu'à Avignon, Marseille, etc.). Chez Polverelli, j'ai aimé l'acuité de la voix, le bas medium et le grave anguleux, la manière directe de camper les personnages (Elisabetta, Giovanna Seymour). L'aigu n'est pas parfaitement libéré (et c'est d'autant plus sensible à la fin du duo de Bolena que Ciofi vampe), mais l'agileté réelle, le legato infini dans la partie centrale du duo de Bolena, etc. Et la voix fonctionne très bien avec celle de sa collègue/consoeur/amie !

Deux très beaux concerts, finalement.

Le concert de Montpellier sera retransmis le 31 août à 12 h 30 sur France Musique ; même horaire pour le Requiem d'Orange cité plus haut.

Deux articles sur la production berlinoise de Don Giovanni à Peralada :

http://ccaa.elpais.com/ccaa/2012/08/05/catalunya/1344157624_378465.html
http://www.abc.es/20120806/local-cataluna/abci-giovanni-erotismo-sadismo-201208060955.html

"Eloges a Patrizia Ciofi à la vocalité sonore [rotunda ?] sans que, jamais, la ligne ne se rompe."
"Patrizia Ciofi défend Donna Anna à la limite de ses possibilités, sans registre grave sonore."
Pardon pour la traduction approximative...
Rendez-vous à Berlin en janvier prochain.

bAlexb a écrit:

Deux articles sur la production berlinoise de Don Giovanni à Peralada :

http://ccaa.elpais.com/ccaa/2012/08/05/catalunya/1344157624_378465.html
http://www.abc.es/20120806/local-cataluna/abci-giovanni-erotismo-sadismo-201208060955.html

"Eloges a Patrizia Ciofi à la vocalité sonore [rotunda ?] sans que, jamais, la ligne ne se rompe."
"Patrizia Ciofi défend Donna Anna à la limite de ses possibilités, sans registre grave sonore."
Pardon pour la traduction approximative...
Rendez-vous à Berlin en janvier prochain.

"Supérieure encore à sa prestation parisienne (au TCE en 2006), Patrizia Ciofi est une merveilleuse Donna Anna à la fois héroïque et fragile, belcantiste haut de gamme, orageuse pour aborder « Or sai chi l'onore », ciselée pendant le trio des Masques, aux aigus flottants et virtuose lors du « Non mi dir », rien ne semble arrêter cette authentique artiste."

http://www.concertclassic.com/journal/articles/actualite_20120812_4535.asp

Lucia, Rigoletto & Traviata, le programme du concert de la semaine prochaine, au TCE avec Nucci : http://lesgrandesvoix.fr/patrizia-ciofi-leo-nucci-2/.

bAlexb a écrit:

Lucia, Rigoletto & Traviata, le programme du concert de la semaine prochaine, au TCE avec Nucci : http://lesgrandesvoix.fr/patrizia-ciofi-leo-nucci-2/.

hmmm très très envie d'y aller j'ai.
en plus Ciofi est définitivement de celles que le micro ne capte qu'en partie

Ino a écrit:

en plus Ciofi est définitivement de celles que le micro ne capte qu'en partie

Très mal, même ; en tout cas pour les derniers (je pense à la captation plate, sans brillant, sans "espace" des Reines du bel canto de Montpellier diffusé vendredi dernier sur FM). La studio l'a mieux servie ; mais si peu, en général (et encore moins, et pas forcément dans son/ses répertoire[s], ces dernières années). Si Traviata et Rigoletto, notamment, sont à la hauteur de ce que j'ai entendu à Berlin, Orange, Lyon (concert) par les mêmes, le concert peut être électrique et de haute volée !

bAlexb a écrit:

Ino a écrit:

en plus Ciofi est définitivement de celles que le micro ne capte qu'en partie

Très mal, même ; en tout cas pour les derniers (je pense à la captation plate, sans brillant, sans "espace" des Reines du bel canto de Montpellier diffusé vendredi dernier sur FM). La studio l'a mieux servie ; mais si peu, en général (et encore moins, et pas forcément dans son/ses répertoire[s], ces dernières années). Si Traviata et Rigoletto, notamment, sont à la hauteur de ce que j'ai entendu à Berlin, Orange, Lyon (concert) par les mêmes, le concert peut être électrique et de haute volée !

Oui (le dit concert commenté n'importe comment... au début on annonce Ciofi et je me dis "mais la voix est moche est pas souple! elle est très mal? merde alors!" et c'était en fait Polverelli. La journaliste recommence la bourde par la suite mais la corrige enfin)

et puis il y a ce son qui m'a fasciné, d'une beauté proprement céleste.

Ino a écrit:

et puis il y a ce son qui m'a fasciné, d'une beauté proprement céleste.

Dans la salle, je n'ai pas ressenti cette composante "céleste" ; au contraire, un chant très "corporel", incarné au sens propre du terme (ce qui est une donnée que j'observe, chez elle, de manière croissante depuis quelques années).
Peut-être parce qu'elle était "malade malade" à Montpellier. Ce qui amène, cependant, à solliciter d'autres ressources allant très au-delà de l'engagement seul (cas de figure identique avec le Tancredi turinois, en 2009).
En tout cas, je serai au TCE le 19 ; même pas besoin de tortiller l'agenda (heureux hasard du travail) ni de passer une frontière pour l'entendre !

A propos de la reprise de la prod' de Carsen, à Venise, ces derniers jours (traduction grosso modo ; les italianistes peuvent corriger, au besoin) :

"Cette production a été pensée pour la Violetta de Patrizia Ciofi et, de fait, après plusieurs représentations/reprises d'année en année, la soprano a atteint un niveau artistique extraordinaire dans ce rôle mythique. Phraseuse de grande classe, la Ciofi se fait d'abord remarquer par le chant (intonation adamantine, accentuation, précision) et cisèle/dessine avec un dire fabuleux un personnage difficile à oublier. Comme je l'ai écrit en d'autres occasions, Patrizia Ciofi possède le personnage mais n'est pas possédée, de sorte qu'elle obtient des effets dramatiques sans recourir à des trucs. Prenons l'exemple de la fameuse lecture de la lettre, au final, souvent lieu d'exagération, qu'elle rend ici avec classe et une élégance désespérée. En somme, une représentation merveilleuse, de haute volée". http://amfortas.wordpress.com/2012/09/06/recensione-semiseria-della-traviata-di-giuseppe-verdi-alla-fenice-di-venezia-patrizia-ciofi-su-tutti/

"Parmi les membres de la distribution, Patrizia a triomphé suivant les prévisions, grâce à une voix claire et presque enfantine ; malgré un timbre aux harmoniques un peu vibrantes, mais agile, étendu et homogène. Grâce, aussi, à l'intelligence avec laquelle elle a su moduler ses propres moyens vocaux et (pourquoi ne pas le dire ?) par son adéquation physique à un rôle qui met à rude épreuve jusqu'aux chanteuses les plus expertes. Durant l'aria et la cabalette qui concluent l'acte I, le public a pu être excité par le débit, hésitant et anxieux, des premières mesures de "Ah fors'è lui", comme par la manière d'aborder certains des passages colorature ; défaillance pardonnée, aussi, qui a amené à réduire brusquement le contre-mi bémol qui clôt la cabalette. Son tempérament d'héroïne verdienne s'est pleinement confirmé au second acte, au cours de la longue scène avec Germont père où elle a trouvé le juste accent : humble, noblement résignée à son sort [...] Inoubliable est la mort de Violetta, au milieu de la misère de sa chambre, un temps vive et pétillante de lumière, où ne subsiste qu'un écran TV dérisoire diffusant tristement sa neige/son néant : là s'est vu et ressentie une Ciofi d'un moment à l'autre faible, passionnée, tragique, au-delà du réel." http://www.gbopera.it/2012/09/venezia-teatro-la-fenicela-traviata/#more-39475

bAlexb a écrit:

A propos de la reprise de la prod' de Carsen, à Venise, ces derniers jours (traduction grosso modo ; les italianistes peuvent corriger, au besoin) :

"Cette production a été pensée pour la Violetta de Patrizia Ciofi et, de fait, après plusieurs représentations/reprises d'année en année, la soprano a atteint un niveau artistique extraordinaire dans ce rôle mythique. Phraseuse de grande classe, la Ciofi se fait d'abord remarquer par le chant (intonation adamantine, accentuation, précision) et cisèle/dessine avec un dire fabuleux un personnage difficile à oublier. Comme je l'ai écrit en d'autres occasions, Patrizia Ciofi possède le personnage mais n'est pas possédée, de sorte qu'elle obtient des effets dramatiques sans recourir à des trucs. Prenons l'exemple de la fameuse lecture de la lettre, au final, souvent lieu d'exagération, qu'elle rend ici avec classe et une élégance désespérée. En somme, une représentation merveilleuse, de haute volée". http://amfortas.wordpress.com/2012/09/06/recensione-semiseria-della-traviata-di-giuseppe-verdi-alla-fenice-di-venezia-patrizia-ciofi-su-tutti/

"Parmi les membres de la distribution, Patrizia a triomphé suivant les prévisions, grâce à une voix claire et presque enfantine ; malgré un timbre aux harmoniques un peu vibrantes, mais agile, étendu et homogène. Grâce, aussi, à l'intelligence avec laquelle elle a su moduler ses propres moyens vocaux et (pourquoi ne pas le dire ?) par son adéquation physique à un rôle qui met à rude épreuve jusqu'aux chanteuses les plus expertes. Durant l'aria et la cabalette qui concluent l'acte I, le public a pu être excité par le débit, hésitant et anxieux, des premières mesures de "Ah fors'è lui", comme par la manière d'aborder certains des passages colorature ; défaillance pardonnée, aussi, qui a amené à réduire brusquement le contre-mi bémol qui clôt la cabalette. Son tempérament d'héroïne verdienne s'est pleinement confirmé au second acte, au cours de la longue scène avec Germont père où elle a trouvé le juste accent : humble, noblement résignée à son sort [...] Inoubliable est la mort de Violetta, au milieu de la misère de sa chambre, un temps vive et pétillante de lumière, où ne subsiste qu'un écran TV dérisoire diffusant tristement sa neige/son néant : là s'est vu et ressentie une Ciofi d'un moment à l'autre faible, passionnée, tragique, au-delà du réel." http://www.gbopera.it/2012/09/venezia-teatro-la-fenicela-traviata/#more-39475

Teneste la promessa, Venise (09/09/2012) : /watch?v=NogoHJ6_knQ (avec les deux couplets de l'air, comme toujours dans cette production).

Ah tiens, j'ai écouté son récital en duo à Montepellier sur les Reines du Bel Canto... Vraiment très chouette comme idée de récital.... même si je trouve Ciofi un peu prudente dans ses portraits de reine...
Mais la musicalité est toujours là! Manque juste un peu plus de violence dans le propos quoi...

Polyeucte a écrit:

Ah tiens, j'ai écouté son récital en duo à Montepellier sur les Reines du Bel Canto... Vraiment très chouette comme idée de récital.... même si je trouve Ciofi un peu prudente dans ses portraits de reine...
Mais la musicalité est toujours là! Manque juste un peu plus de violence dans le propos quoi...

Possible de l'entendre comme ça, c'est sûr, mais la prudence c'était peut-être inhérent au fait qu'elle était salement malade ; peut-être, aussi, à la prise de son du concert, dans laquelle je ne retrouve qu'imparfaitement ce que j'ai entendu en salle (mais ça, je l'ai déjà écrit plus haut, pardon). Dans l'ensemble, ça dépotait quand même plus (Stuarda sanguine, notamment). A suivre la semaine prochaine au TCE...

Ah je ne savais pas qu'elle était malade...
Disons juste que je la trouve un peu trop victime pour certains rôles là... mais oui, voyons ce que ça donnera la semaine prochaine!

Sur France Musique, en ce moment : http://sites.radiofrance.fr/francemusique/em/magazine/emission.php?e_id=65000065.

J'aime beaucoup cette chanteuse. Malheureusement je suis un peu déçue par sa faible discographie.

A part le CD de duos de Haendel avec Di Donato, rien. Aucuns récitals, peu d'intégrale. Pourquoi cet ostracisme ? A quand un récital Verdi, ou belcantiste ou même d'airs français ? Qu'attendent les maisons de disques ?

C'est quand même malheureux de se dire qu'il n'y a que Youtube qui nous permet de retrouver des chanteurs qu'on a pas forcément la possiblité (surtout financière dans mon cas). Pourvu que cela dure...

elisabeth a écrit:

J'aime beaucoup cette chanteuse. Malheureusement je suis un peu déçue par sa faible discographie.

A part le CD de duos de Haendel avec Di Donato, rien. Aucuns récitals, peu d'intégrale. Pourquoi cet ostracisme ? A quand un récital Verdi, ou belcantiste ou même d'airs français ? Qu'attendent les maisons de disques ?

C'est quand même malheureux de se dire qu'il n'y a que Youtube qui nous permet de retrouver des chanteurs qu'on a pas forcément la possiblité (surtout financière dans mon cas). Pourvu que cela dure...

Recital "Patrizia Ciofi Live" chez Dynamic, DVD's - La traviata, Pia de'Tolomei, I Capuleti, Lucie de Lammermoor, Le nozze di Figaro, Il Crociato in Egitto, La fille du regiment, Don Pasquale, Cherubin de Massenet etc
L'integrale chez Dynamic Martina Franca Festival - Sonnambula, Lucie, I Capuleti e i Montecchi, Robert le Diable etc
L'integraze chez Virgin - Bajazet, Ercole sul Termodonte, Benvenuto Cellini...
Motets de Vivaldi avec Europa Galante chez Virgin...

elisabeth a écrit:

J'aime beaucoup cette chanteuse. Malheureusement je suis un peu déçue par sa faible discographie.
A part le CD de duos de Haendel avec Di Donato, rien. Aucuns récitals, peu d'intégrale. Pourquoi cet ostracisme ? A quand un récital Verdi, ou belcantiste ou même d'airs français ? Qu'attendent les maisons de disques ?
C'est quand même malheureux de se dire qu'il n'y a que Youtube qui nous permet de retrouver des chanteurs qu'on a pas forcément la possiblité (surtout financière dans mon cas). Pourvu que cela dure...

elle a une discographie déjà conséquente! Pour ce qui est des récitals, euh ... Verdi non merci! Il n'y a pas grand chose chez lui pour cette voix qui n'est quand même pas bien grande et si c'est pour faire moins bien que d'autres illustres chanteuses qui l'ont précédée, aucun intérêt. Pour le belcanto, ce serait déjà plus envisageable mais là aussi, pour faire beaucoup moins bien que d'autres ...
Et puis non seulement ce n'est pas une très grande voix mais c'est aussi une voix beaucoup moins phonogénique que d'autres!
C'est typiquement une artiste faite pour du live. Elle est attachante.