| les opéras dont les livrets sont tirés par les cheveux | |
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Auteur | Message |
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drduracell Néophyte
Nombre de messages : 15 Age : 45 Localisation : LAMBERSART (59130) Date d'inscription : 02/07/2008
| Sujet: Re: les opéras dont les livrets sont tirés par les cheveux Jeu 19 Nov 2009 - 7:27 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Tu pourrais expliciter ?
Ca me semble tout de même assez sommaire, et moins riche de possibles qu'un conte archaïque. le problème, avec la Flûte, c'est qu'on est tellement captivé par la musique, que l'on n'arrive plus à suivre le livret: un exemple très simple et parmi tant d'autres en ce qui concerne l'intérêt politique -Tamino, au sang bleu: "Et toi? Qui es tu?" -Papageno, l'homme du peuple: "Question idiote! Un homme comme toi" Ceci, fin du XVIIIe est une prise de risque politique énorme... |
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Bertram Mélomaniaque
Nombre de messages : 1722 Age : 43 Localisation : Paris Date d'inscription : 11/04/2009
| Sujet: Re: les opéras dont les livrets sont tirés par les cheveux Jeu 19 Nov 2009 - 8:10 | |
| - Citation :
- Non, Tirso comme Da Ponte le disent explicitement : il a tenté de se faire passer pour Ottavio. Chez Tirso, Isabela (l'équivalent d'Anna) attend Octavio un peu avant le mariage... Don Juan profite du quiproquo, qui ne dure pas assez longtemps pour commettre son forfait.
Oui, oui, ma supposition parlait de ce qu'il comptait faire au moment où il serait découvert, mais c'est vrai qu'il pouvait réussir son coup. Du danger de vivre à la lueur des flambeaux... - Citation :
- Dans les Noces aussi il y a une méchante couture : on n'a pas l'information (qui figure chez Beaumarchais) comme Suzanne récupère la bourse destinée à sauver Figaro du mariage forcé.
C'est vrai, ça ne m'avait jamais frappé. Elle a dû trouver cet argent dans le pas du cheval de Chérubin... |
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Bertram Mélomaniaque
Nombre de messages : 1722 Age : 43 Localisation : Paris Date d'inscription : 11/04/2009
| Sujet: Re: les opéras dont les livrets sont tirés par les cheveux Jeu 19 Nov 2009 - 8:49 | |
| - Citation :
- le problème, avec la Flûte, c'est qu'on est tellement captivé par la musique, que l'on n'arrive plus à suivre le livret:
un exemple très simple et parmi tant d'autres en ce qui concerne l'intérêt politique
-Tamino, au sang bleu: "Et toi? Qui es tu?" -Papageno, l'homme du peuple: "Question idiote! Un homme comme toi" La musique de ce passage n'est pas terrible... Et puis il faut préciser que l'homme du peuple est couvert de plumes et de cages, ce qui peut expliquer la question de Tamino... |
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Cleme Petit agniou
Nombre de messages : 7229 Age : 30 Date d'inscription : 18/12/2008
| Sujet: Re: les opéras dont les livrets sont tirés par les cheveux Jeu 19 Nov 2009 - 8:51 | |
| - WoO a écrit:
D Le livret du Zoroastre de Rameau avec tous ces faux rebondissements à répétition n'est pas loin derrière lui Celui la en plus d'être tiré par les cheveux il est nul. |
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Jules Biron Noctambule
Nombre de messages : 12381 Age : 32 Date d'inscription : 23/02/2007
| Sujet: Re: les opéras dont les livrets sont tirés par les cheveux Jeu 19 Nov 2009 - 8:52 | |
| +1 (OUI, David, je sais, il faut que j'aille écouter la version Christie ) |
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Cleme Petit agniou
Nombre de messages : 7229 Age : 30 Date d'inscription : 18/12/2008
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97482 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: les opéras dont les livrets sont tirés par les cheveux Jeu 19 Nov 2009 - 20:15 | |
| - drduracell a écrit:
- le problème, avec la Flûte, c'est qu'on est tellement captivé par la musique, que l'on n'arrive plus à suivre le livret:
Ah, ce doit être pour ça que lorsqu'on écoute poliment la musique on s'ennuie ferme avec le reste. - Citation :
- un exemple très simple et parmi tant d'autres en ce qui concerne l'intérêt politique
-Tamino, au sang bleu: "Et toi? Qui es tu?" -Papageno, l'homme du peuple: "Question idiote! Un homme comme toi"
Ceci, fin du XVIIIe est une prise de risque politique énorme... Mouinon, c'était quand même des idées fort répandues chez les intellectuels. Et Mozart avait quand même fait des scènes plaisantes de ce genre dans les Noces et Don Gio, sans susciter de réactions offusquées. Les valets qui dépassent les maîtres en esprit et qui le leur font savoir, ça se trouve déjà au XVIIe et se répand pendant tout le XVIIIe, y compris à l'Opéra. Et puis ça reste quand même du catéchisme sommaire, pas très vertigineux. Une sorte de christianisme laïcisé : Alle Menschen werden Brüder étoussa. - Bertram a écrit:
- Oui, oui, ma supposition parlait de ce qu'il comptait faire au moment où il serait découvert, mais c'est vrai qu'il pouvait réussir son coup.
Dans l'original, c'est bien plus fin que cela : Doña Isabela une fois trahie n'a plus aucun intérêt à faire du tapage, ce serait révéler son déshonneur, et y compris son projet d'accueillir Octavio dans ses appartements avec un peu d'avance sur les conventions... Don Juan qui est fils de gentilhomme à la cour connaît le détail de ces intrigues et de ces psychologies. Evidemment, un opéra est plus bref et Da Ponte a considérablement synthétisé les choses, ce qui rend le début vraiment réduit à l'essentiel et pas spécialement explicatif. Pour ça, il faut lire le théâtre du XVIe et du début du XVIIe. - Citation :
- C'est vrai, ça ne m'avait jamais frappé. Elle a dû trouver cet argent dans le pas du cheval de Chérubin...
Moi ça m'a toujours frappé : on ne nous quand même pas la provenance, alors qu'ils étaient prêts à s'immoler ensemble en guise de protestation désespérée... - Era a écrit:
- +1
(OUI, David, je sais, il faut que j'aille écouter la version Christie ) Non, non, le livret est le même Christie donne à fond dans l'urgence, alors que Kuijken parvient à trouver un très bel équilibre poétique, en particulier dans tout ce qui est divertissements, et finalement ça exalte plus les grâces que les faiblesses (très réelles) du livret. Cela dit, pour de l'opéra XVIIIe, ça reste un livret efficace, à défaut d'être profond ou un tant soit peu cohérent. |
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@lm@viv@ Mélomaniaque
Nombre de messages : 564 Localisation : Complètement à l'Ouest Date d'inscription : 26/07/2010
| Sujet: Re: les opéras dont les livrets sont tirés par les cheveux Sam 3 Aoû 2013 - 2:40 | |
| Un petit article australien amusant qui répertorie les 10 "plots" les plus absurdes des livrets d'opéra. http://www.limelightmagazine.com.au/Article/351292,the-10-silliest-operasthat-you-really-need-to-hear.aspx/0 Bonne lecture |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97482 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: les opéras dont les livrets sont tirés par les cheveux Sam 3 Aoû 2013 - 13:49 | |
| Le principe est amusant, mais je ne suis vraiment pas d'accord... généralement, la critique des livrets (même lorsqu'ils sont mauvais) doit beaucoup à la superficialité du commentateur. En l'occurrence, sont présentés comme ridicules les trames d'œuvres fondées sur des monuments de la littérature, que le même critique décrirait sans doute comme tout à fait vénérable (The Monk pour la Nonne Sanglante, L'Homme qui rit pour Die toten Augen) ; pour d'autres il semble ne pas être très informé sur le style délibérément choisi par le librettiste (L'Étoile, vraiment original dans son genre, et volontairement grotesque), même pour La Wally (pas passionnante en effet) ce n'est finalement que la résultante de l'esthétique choisie ; et puis il y a les mêmes préjugés reproduits d'âge en âge (Dinorah, remarquablement construit, serait ridicule à cause de sa chèvre qui a mal vieilli – ce n'est qu'une toute petite section de l'ouvrage, que j'aime beaucoup d'ailleurs). Pas très convaincu – à part s'il s'agit de dire du mal de Donizetti, bien sûr. |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: les opéras dont les livrets sont tirés par les cheveux Sam 3 Aoû 2013 - 13:57 | |
| L'avantage c'est que ça fait parler de La Nonne Sanglante! |
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Parsifal Mélomane chevronné
Nombre de messages : 6800 Age : 32 Date d'inscription : 06/01/2011
| Sujet: Re: les opéras dont les livrets sont tirés par les cheveux Sam 3 Aoû 2013 - 14:09 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Le principe est amusant, mais je ne suis vraiment pas d'accord... généralement, la critique des livrets (même lorsqu'ils sont mauvais) doit beaucoup à la superficialité du commentateur.
En l'occurrence, sont présentés comme ridicules les trames d'œuvres fondées sur des monuments de la littérature, que le même critique décrirait sans doute comme tout à fait vénérable (The Monk pour la Nonne Sanglante, L'Homme qui rit pour Die toten Augen) ; pour d'autres il semble ne pas être très informé sur le style délibérément choisi par le librettiste (L'Étoile, vraiment original dans son genre, et volontairement grotesque), même pour La Wally (pas passionnante en effet) ce n'est finalement que la résultante de l'esthétique choisie ; et puis il y a les mêmes préjugés reproduits d'âge en âge (Dinorah, remarquablement construit, serait ridicule à cause de sa chèvre qui a mal vieilli –€ ce n'est qu'une toute petite section de l'ouvrage, que j'aime beaucoup d'ailleurs).
je souscris entiérement j'ai pensé la même chose a la lecture de l'article Cela dit ça m'a effectivement permis d'entendre parler de la none sanglante, un Gounod que je ne connaissais pas, et en plus c'est adapté de Lewis ça m’intéresse donc beaucoup
Dernière édition par Parsifal le Sam 3 Aoû 2013 - 17:06, édité 1 fois |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: les opéras dont les livrets sont tirés par les cheveux Sam 3 Aoû 2013 - 14:19 | |
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