Wilhelm Friedemann Bach.

Oui j'y ai pensé, la PROFONDE RÉPÉTITION de Lully. Ce qu'un Marin Marais n'est pas.

ysov a écrit:

Oui j'y ai pensé, la PROFONDE RÉPÉTITION de Lully. Ce qu'un Marin Marais n'est pas.

Je peux vous protéger de la secte lullyste. Il suffit de signer en bas de ce document

En tout cas, Wilhelm-Friedmann fut un génial, ça c'est incontestable. Pour le papa, c'est le génie absolu! Quel beaux ''RUISSEAUx''

ysov a écrit:

Pour la superficialité, je le suis moi-même, pour amour de l'orgue, ce parent pauvre de la musique en général comme
perception

C'est drôle moi je vois l'orgue comme l'instrument profond par excellence, celui qu'on trouve dans les Eglise, avec ses notes qui peuvent être tenus imperturbablement jusqu'à l'éternité.
Bach y a écrit de sacré trucs savant et mystiques, les variations Von Himmel Hoche, les Chorals de Leipzig !

D'une part, que d'ironie de ma part cela fut et d'autre part, bienvenu dans le club des marginaux!

ysov a écrit:

Oui j'y ai pensé, la PROFONDE RÉPÉTITION de Lully. Ce qu'un Marin Marais n'est pas.

Alors tu ne connais pas l'intégralité de ses pièces pour viole.
Lully n'a rien de plus répétitif qu'un Marais ( que je connais sur le bout des doigts) pour ne citer que lui.
Il a juste mis sa musique mille fois plus en poésie. Complétement subjectif, je l'accorde, mais c'est aussi bête que d'insinuer que sa musique n'a pas ou très peu d'intérêt.

Question de goût personnel. Pour ma part, je sens Sainte-Colombe et Marais plus profonds. Lully il y a de belles choses, mais trop de parfum de son Louis quatorzième...

"Monsieur, j'ai confié ma vie à des planches de bois grises qui sont dans un mûrier ; aux sons des sept cordes d'une viole ; à mes deux filles. Mes amis sont les souvenirs. Ma cour, ce sont les saules qui sont là, l'eau qui court, les chevesnes, les goujons et les fleurs du sureau. Vous direz à sa mejesté que son palais n'a rien à faire d'un sauvage qui fut présenté au feu roi son père il y a trente-cinq ans de cela."

Tout n'es pas mauvais dans Lully, je le répète, mais il est moins ma tasse de thé.

C'est une légende le roi qui ne se lavait jamais et les courtisans qui chiait derrière les portes à Versaille...
Et aussi il était pas petit il mesurait 1m80... je pense que j'ai fait le tour des conneries qu'on nous apprend au collèges pour bien nous montrer que le roi c'est un méchant pas gentil et qu'il irat en enfer, le sale nazi.

ysov a écrit:

Question de goût personnel. Pour ma part, je sens Sainte-Colombe et Marais plus profonds.

Pour comparer ce qui est comparable: Son Alcyone et son Sémélée (que j'aime énormément ) sont loin de toucher la profondeur et la sensibilité d'un Armide, de Proserpine ou d'Atys.
Maintenant si on compare ses pièces de viole à la musique de cours de Lully, je t'accorde cet état de fait. Je n'adhère pas non aux trompètes clinquantes à la Delalande saupoudrées de talcs.

ysov a écrit:

Lully il y a de belles choses, mais trop de parfum de son Louis quatorzième...

Ce ne sont que des a priori.

Revenons à Wilhelm-Friedmann, car on s'éloigne Je réécouterai de ses oeuvres pour viole ce week end.

ysov a écrit:

Je réécouterai de ses oeuvres pour viole ce week end.

Et son Alcyone et son sémélée .
Parce que comparer des pièces de viole à des tragédies lyriques ça le fait pas vraiment pour dire que c'est plus profond que tel ou tel chose.


Revenons à Wilhelm-Friedmann, car on s'est gravement écarté du sujet.

mais non. Restons logique cher ami. Je comparerai les pièces de viole avec celles de Marais et Saint-Colombe.

Bon voilà, fin de cette immense parenthèse.

ysov a écrit:

Oui j'y ai pensé, la PROFONDE RÉPÉTITION de Lully. Ce qu'un Marin Marais n'est pas.

Marais n'a vraiment rien à voir, c'est un univers harmonique bien plus italien, à rapprocher de Charpentier par exemple. C'est de toute façon une autre génération, celle des Desmarest, Campra, Destouches, La Coste... donc difficile de reprocher à LULLY de ne pas écrire avec cinquante ans "d'avance".

Et par ailleurs, je trouve un petit côté gris et morne aux raffinements de Marais... qui n'est pas sans parenté avec mon ressenti de Bach, effectivement.

ysov a écrit:

En tout cas, Wilhelm-Friedmann fut un génial, ça c'est incontestable. Pour le papa, c'est le génie absolu! Quel beaux ''RUISSEAUx''

C'est vrai que leurs mécènes auraient pu leur accorder de se renommer Fluss, tout de même.

Ah, pardon, je viens de voir l'excellente réponse d'Atom et la fin de la parenthèse.

atomlegend a écrit:

Pour comparer ce qui est comparable: Son Alcyone et son Sémélée (que j'aime énormément ) sont loin de toucher la profondeur et la sensibilité d'un Armide, de Proserpine ou d'Atys.
Maintenant si on compare ses pièces de viole à la musique de cours de Lully, je t'accorde cet état de fait. Je n'adhère pas non aux trompètes clinquantes à la Delalande saupoudrées de talcs.

Mais j'aime bien les trompettes malgré tout. oops:


Sinon, Ysov, ton point de vue me paraît tout à fait légitime, LULLY a quelque chose de plus hiératique, de plus pauvre (du moins vu de loin), il est clair qu'il n'y a pas les coloris sophistiqués de Marais ni le même type d'émotions plus mêlées et mélancoliques. On pourrait dire que LULLY reste en noir & blanc. Mais c'est justement ce que j'aime au cinéma.

Ce cher Wilhelm, il n'aurait composé que la Sinfonia en Fa majeur (Dissonant) Falk 67, celle également en Fa majeur tirée de la cantate "Ertönet ihr seligen Völker" Falk 88, l'Adagio et & Fugue en Ré mineur Falk 65, les huit fugues FK 311, et même la suite en Sol mineur BWV 1070 attribuée à son papa, qu'il aurait toute mon affection (et admiration). Mais bon, je ne suis que claveciniste et de ce fait baroqueux...

Sans être ni baroqueux, ni claveciniste, je suis assez d'accord avec toi. J'ajouterais le concerto pour clavecin, cordes et continuo en fa mineur (désolé je ne lui trouve pas de numéro de Falck) et le duo pour flutes en mi mineur F. 54.

Concernant les huit fugues, tu parles bien du F.31 et non du 311 qui visiblement n'existe pas ?

Une parenthèse discographique.

Il y a l'oeuvre pour orgue disponible depuis un bon bout de temps, mais toujours la seule intégrale et une excellente.

Il y a les 18 fugues ainsi que 7 préludes de choral et il est intéressant de comparer ses fugues avec ceux de son père.

Amazon ici

aroldo a écrit:

Sans être ni baroqueux, ni claveciniste, je suis assez d'accord avec toi. J'ajouterais le concerto pour clavecin, cordes et continuo en fa mineur (désolé je ne lui trouve pas de numéro de Falck) et le duo pour flutes en mi mineur F. 54.

Concernant les huit fugues, tu parles bien du F.31 et non du 311 qui visiblement n'existe pas ?

F.31, mon doigt est resté collé sur la touche (ah, quand on nettoie pas son clavier assez souvent!).

Ysov, j'ai ce disque Etcetera et j'avoue que la plupart des oeuvres qu'il contient n'ont pas beaucoup frappé mon imagination. À revisiter sûrement.
J'aime bien aussi la jolie sonate pour clavier FK nv8

Du côté didactique, il y a curiosité à comparer avec son paternel.

Mais j'y pense, je viens de me souvenir qu'il y a une nouvelle parution à propos de son intégrale:

Ecouter des extraits ICI

Et ceci:

Oh oui! c'est fort beau.

Finalement une mention particulière par celui-ci:

Extraits

et au clavecin mon cher Donzelague ICI

Je note, mais Accent est hors de prix dans nos contrées enneigées!

Les concertos pour clavecin, il y en a une belle intégrale sur Brilliant:

Comme introduction à ce compositeur je citerai les 10 fantaisies, dommages qu'elle soit peu servit au disque...

De l'autre côté du spectre il y a ses duos pour flûtes qui sont vraiment magnifique, peut être ce qu'il a écrit de plus énigmatique. il y a même un mouvement qui s'inspire du thème de l'art de la fugue.

Sinon quelqu'un connait le lamento en ré mineur ? Il parait que Ristenpart l'a joué et que c'est super émouvant mais je n'ai réussit a l'écouter nulle part.

cherchemusique a écrit:

Comme introduction à ce compositeur je citerai les 10 fantaisies, dommages qu'elle soit peu servit au disque...

De l'autre côté du spectre il y a ses duos pour flûtes qui sont vraiment magnifique, peut être ce qu'il a écrit de plus énigmatique. il y a même un mouvement qui s'inspire du thème de l'art de la fugue.

Sinon quelqu'un connait le lamento en ré mineur ? Il parait que Ristenpart l'a joué et que c'est super émouvant mais je n'ai réussit a l'écouter nulle part.

Serait-ce le deuxième mouvement de la sonate FK.7 ? Rousset la joue sur son disque Musique d'Abord consacré à W.F.
Quant aux fantaisies, on trouve 6 d'entre elles dans le vol.2 des Oeuvres pour Clavier sur Naxos (avec les 8 fugues FK.31):

Merci pour la référence de l'intégrale des concertos pour clavecin, je ne connaissais pas.

Le disque de Rousset comporte en effet le lamento. Mais tout le disque est une merveille

Sinon, l'Akademie fur Alte Musik Berlin a aussi enregistré un très beau disque d'oeuvres orchestrales. De tous les disques qu'elle a consacrés aux fils Bach, c'est sans doute le plus recommandable. Le WF avait bien du talent

ysov a écrit:

et au clavecin mon cher Donzelague

C'est vrai ça ?

/watch?v=K_WpHvZzxWs

Cette symphonie en Fa majeur me fait quand même beaucoup penser à celles de son frère, CPE. Il y a une pulsation très sympa et un petit grain de folie dans le deuxième mouvement. Et la douceur du troisième mouvement, lui, rappelle un peu Gossec, c'est galant, très fin, très agréable.

En fait, Gossec ressemble parfois à Wilhelm-Friedmann... Nuance!

Donzelague n'est donc pas Ewald Demeyere ? Rien compris au sous-entendu de Ysov ?

Bon! ça sent le flood...

Comme il a proposé un disque dont les oeuvres sont exécutées au piano-forte, sachant qu'il est claveciniste tout en étant certain qu'il connaîtrait pas cet enregistrement au clavecin, j'ai simplement fait
le rapprochement, un clin-d'oeil quoi...

Aroldo, c'est que Ysov a oublié une petite virgule...

Ysov, tu aurais pu laisser gonfler la rumeur un brin, on se serait marré!

Jorge, en effet, le disque de Rousset est incontournable, de même que les Polonaises sur Virgin Veritas.

Quelqu'un pourrait me renseigner sur le rythme et la carrure standard d'une Polonaise, et comment le compositeur exprime ce ryhtme de différente manière dans ses pièces portant ce nom?

cherchemusique a écrit:

Quelqu'un pourrait me renseigner sur le rythme et la carrure standard d'une Polonaise, et comment le compositeur exprime ce ryhtme de différente manière dans ses pièces portant ce nom?

La polonaise, c'est ceci : croche deux doubles / croche croche / croche croche. Premier temps fort, et deuxième temps encore plus fort.

Au passage, il y encore plus d'écritures de ce type dans des mesures à quatre temps, à l'époque classique et surtout pour le belcanto romantique (75% des cabalettes utilisent cette ficelle...).

Quelqu'un aurait les Fantaisies par Dreyfus ?

Je possède ces 9 fantaisies par Huguette Dreyfus. J'affirmerais même que c'est une version de référence!



Mais hélas, point de lien magique au net.

J'aimerais souligner au passage, les peu connus 6 duets F 54 - 59, mais cette fois pour 2 bois et non 2 flûtes, ce qui confère à ces oeuvres une plus grande netteté.

Pour l'écouter ---- LIEN MAGIQUE

Six duos pour deux flûtes. Ça paraît logique. Deux... flûtes... Eh bien cela défie toute gravité.
Toute gra... vi... té Messieurs, bravos !

Un disque:

A signaler, vu qu'il n'y a pas de fil discographie (ce que l'oeuvre intense mais rare ainsi que les enregistrements peu pléthoriques justifie): le travail de Maude Gratton qui sert au mieux cette personnalité si attachante
« ce qui lui appartient en propre, cette inquiétude, ce sentiment du tragique, cette esthétique de la douleur qui fait le prix de ses plus belles pages, ne relâche pas, quand on l'a subie, son emprise. Et ce d'autant mieux qu'il a, pour l'exprimer, les ressources d'une écriture harmonique sans précédent, la plus originale de son époque. Elle a passé pour obscure ;  aujourd'hui, on ne peut que la trouver prophétique, merveilleusement accordée à une personnalité complexe, en avance sur son temps… » Sacre Guy cité dans l'excellente note: http://www.musicologie.org/15/rusquet_bach_wf.html (in musicologie.org)

Fantaisies - Sonates - Fugues - Polonaises
Maude Gratton, clavecin et clavicorde


Concertos pour clavecin Falck 45, 41 et 43
Sinfonia en fa majeur Falck 67
Allegro et forte en ré mineur Falck 65
Maude Gratton, clavecin et direction / Il Convito

" En l'honneur du 300e anniversaire de Wilhelm Friedemann Bach [...]
trois des quatre concertos et trios enregistrés ici sont également des enregistrements en première mondiale. L'enregistrement accompagne la nouvelle édition critique des œuvres collectées de W. F. Bach par Carus-Verlag. La publication des deux concertos pour clavecin en ré majeur et sol mineur est toujours en préparation au moment de la rédaction du CD. Selon les recherches actuelles, tant le Concerto en sol mineur que le Trio en si majeur pour violon et clavecin sont des œuvres d'une authenticité douteuse. [...] "
in https://magazin.klassik.com/reviews/reviews.cfm?TASK=REVIEW&RECID=19519&REID=12055

xoph in Playlist a écrit:

Sebastien Wienand, Clavecin
Anne Katharina Schreiber, Violon
Martina Graulich, Violon
Werner Saller, Alto
Frank Coppieters, Viole de Gambe
Ute Petersilge, Violoncelle

De belles choses, sans atteindre les fulgurances de son cousin Wilhelm Thomas Friedemann Bach, cher à Benedictus. Des concertos, semble-t-il retrouvés de WF Bach et sonates en trio. Sans doute ces genres musicaux ne sont-ils pas les plus propices à l'épanouissement de sa personnalité ?