Flood

Xavier a écrit:

Je t'interdis de dire que ma femme est moche.

Ah non ... toi en fait t'as juste eu du bol

Je préfère ça.

Wolferl a écrit:

C'est sympa les vacances, on a souvent dix minutes à perdre pour s'amuser avec photoshop...

Spoiler:

Il a même mis JR en bas !

J'ai pas compris la référence, mais ça m'a fait penser à ajouter un détail...

Spoiler:

Je suis passé Mélomaniaque A quand le prochain rang?

Racine: Sur Lully et Quinault
Quand Baptiste est las de musique
Pour en reposer son chagrin
Il fout Quinault son poète unique
Qui ne sait ni grec ni latin.

Aussi plat que ses tragédies.

Les chansonniers de l'époque font mieux.

Marrant quand même de voir des coups partir en dessous de la ceinture comme celui-là - ce n'est pas ce que l'on est porté à penser d'un Racine.

Je voulais mettre "platement versifié", mais ça prend une minute à chaque fois pour corriger sur post, et j'ai déjà une vacherie sur Cololi à ajouter dans un autre fil.

Et puis d'abord on est flood, j'ai le droit de dire ce que je veux ! Les trolls aussi veulent la liberté !

Non, moi je trouve la platitude du vers participe au côté lapidaire de la chose, je trouve que ça colle bien avec l'intention.

Tiens, voilà une chanson anonyme du temps, autour de la tragédie en musique également. Extrait d'un assez long poème descriptif sur le public de l'opéra en 1705. Evidemment, pas de pointe acérée, mais amplement aussi amusant dans ses trouvailles que l'attaque un peu gratuite de Racine (qui en plus énonce certaines évidences pas spécialement surprenantes... que LULLY ait eu un double goût, hein...).

Dans la première loge était la Présidente
Madame de Poissy, toute belle et charmante,
La Cayaud près d'elle aux yeux ne brillait pas.
Quel moyen de briller auprès de tant d'appas !
L'époux qu'on eût voulu savoir dans la rivière
Jaloux, ou non jaloux, occupait le derrière.
Vis à vis de leur loge étaient la Vaubecourt,
La Cambray, puis une autre, où je demeure court.
Ces antiques beautés par le long temps usées,
D'un rouge fort épais étaient printemnisées.

On voit quand même la différence de raffinement entre un mauvais auteur dramatique et un honnête anonyme.

Citation :

(qui en plus énonce certaines évidences pas spécialement surprenantes... que LULLY ait eu un double goût, hein...).

Et que Quinault était un "ignorant"; mais ça n'a rien de gratuit, c'est plutôt un coup bas dans une querelle esthétique, il est vrai pas spécialement certes sur les attaques qui sont faites aux deux bonhommes, puisque ce sont des potins qui circulaient déjà sur leur compte.

Citation :

Dans la première loge était la Présidente
Madame de Poissy, toute belle et charmante,
La Cayaud près d'elle aux yeux ne brillait pas.
Quel moyen de briller auprès de tant d'appas !
L'époux qu'on eût voulu savoir dans la rivière
Jaloux, ou non jaloux, occupait le derrière.
Vis à vis de leur loge étaient la Vaubecourt,
La Cambray, puis une autre, où je demeure court.
Ces antiques beautés par le long temps usées,
D'un rouge fort épais étaient printemnisées.


On voit quand même la différence de raffinement entre un mauvais auteur dramatique et un honnête anonyme.

Oui, mais il n'y a quand même pas beaucoup de contenu, à part les vers sur l'époux... pour le coup, ce n'est plus le vers mais la description qui est plate.

DavidLeMarrec a écrit:

Aussi plat que ses tragédies.

Parce qu'entre ça et les bons sentiments dégoulinants du Cid, le choix est vite fait...


Mais ça ne vaut pas Shakespeare, je te l'accorde

j'avais bien aimé lire Racine, je ne comprends pas ces critiques. J'ai même lu toutes ses tragédies.
Mais je n'ai jamais lu Shakespeare alors difficile de comparer

@ Percy : l'objet de cette chanson était de décrire le public (et particulièrement les célébrités) qui se trouvaient dans la salle, donc c'est assez logique que la description s'y limite grandement. Le néologisme "printemnisées" ne t'a pas mis en joie ?


@ Oyo :
C'était du pur flood de ma part (comme l'indique le titre). Horatio a répondu avec l'exacte hauteur de vue que j'attendais, enfin quelqu'un qui partage l'éthique du trollage de masse.

DavidLeMarrec a écrit:

@ Percy : l'objet de cette chanson était de décrire le public (et particulièrement les célébrités) qui se trouvaient dans la salle, donc c'est assez logique que la description s'y limite grandement. Le néologisme "printemnisées" ne t'a pas mis en joie ?

Si, mais tu en avais déjà parlé sur CSS non? Parce que ce n'est pas la première fois que je le croise.

Si, si, je l'ai pris justement parce que ça m'éviter d'en chercher ou d'en recopier un autre.

DavidLeMarrec a écrit:

@ Oyo :
C'était du pur flood de ma part (comme l'indique le titre). Horatio a répondu avec l'exacte hauteur de vue que j'attendais, enfin quelqu'un qui partage l'éthique du trollage de masse.

Dire que j'en suis là après seulement 170 messages... .

Xavier a écrit:

Siegmund a écrit:

Spoiler:

Tu disais?

Et bien je pars en pèlerinage de rédemption

Sur un autre forum, qqn a publié une liste de personnalité homosexuelles, dont des compositeurs. Il y a tchaikovski (là ok) mais aussi ravel et chopin. Pour ces deux là si c'est vrai ça m'a complètement échappé auparavant, qqn saurait? (Bon ok c'est pas un super sujet super interessant).

C'est peut-être pas intéressant, mais aussi on peut rarement en être certain... Pour Ravel c'est une possibilité souvent évoquée, pour Chopin ça me semble un peu plus farfelu. (George Sand...?)
Bon sinon, pour ceux dont on est sûr, il y a entre autres Britten, Poulenc et Szymanowski.

Xavier a écrit:

C'est peut-être pas intéressant, mais aussi on peut rarement en être certain... Pour Ravel c'est une possibilité souvent évoquée, pour Chopin ça me semble un peu plus farfelu. (George Sand...?)
Bon sinon, pour ceux dont on est sûr, il y a entre autres Britten, Poulenc et Szymanowski.

ok merci.

Xavier a écrit:

C'est peut-être pas intéressant, mais aussi on peut rarement en être certain... Pour Ravel c'est une possibilité souvent évoquée, pour Chopin ça me semble un peu plus farfelu. (George Sand...?)

Et pas seulement Sand, il a au moins deux autres liaisons attestées, avec des polonaises. Néanmoins, ça n'empêche pas qu'il ait pu être bi-. Je pressens cependant que son apparence chétive a joué un grand rôle dans la supposition...

Bien qu'il soit difficile d'avoir des certitudes à ce sujet, il semble que Chopin était plutôt asexuel.

Glocktahr a écrit:

Sur un autre forum, qqn a publié une liste de personnalité homosexuelles, dont des compositeurs. Il y a tchaikovski (là ok) mais aussi ravel et chopin. Pour ces deux là si c'est vrai ça m'a complètement échappé auparavant, qqn saurait? (Bon ok c'est pas un super sujet super interessant).

Si ce sujet t'intéresse, et au fond pourquoi pas, il serait peut etre aussi judicieux de trouver des oeuvres lyriques dans laquelle l'homosexualité est présente : je vois tout à fait chez Britten, chez d'autres je ne sais pas... Je doute qu'avant le XXème siècle, ce sujet ait pu etre évoqué, ou alors de manière subliminale ?
On peut aussi évoquer cette orientation chez les impresarii : Diaghilev par exemple, ou les interprètes.

Montfort

"Tu refuserais de m'embrasser si je ne savais t'y contraindre par une sorte d'attraction magnétique... Titus, mon chéri, je cache tes lettres comme le ruban d'une amante... Aime-moi mon bien aimé, tends tes lèvres à ton ami." Extraits de lettres de Chopin à Titus Woyciekowski avec qui il vécut deux ans à Vienne. Connues par des copies, les lettre originales ayant brûlé en 1914 avec de nombreux manuscrits de jeunesse de Chopin conservés par la famille Woyciekowski.

Le cas Ravel est beaucoup plus complexe: s'il semble avoir formé un joyeux trio avec Vines et Falla, Ravel était un familier des prostituées de Montparnasse, ce qui ne signifie pas forcément qu'il faisait partie de leur clientèle.
Quant à savoir si ça s'entend dans leur musique? autant demander si l'on entend que Louise Farrenc ou Henriette Boesmans écrivaient de la musique de femme. Je n'entends rien de tel chez Copland (ni Haendel)

sud273 a écrit:

"Tu refuserais de m'embrasser si je ne savais t'y contraindre par une sorte d'attraction magnétique... Titus, mon chéri, je cache tes lettres comme le ruban d'une amante... Aime-moi mon bien aimé, tends tes lèvres à ton ami." Extraits de lettres de Chopin à Titus Woyciekowski avec qui il vécut deux ans à Vienne. Connues par des copies, les lettre originales ayant brûlé en 1914 avec de nombreux manuscrits de jeunesse de Chopin conservés par la famille Woyciekowski.

Le cas Ravel est beaucoup plus complexe: s'il semble avoir formé un joyeux trio avec Vines et Falla, Ravel était un familier des prostituées de Montparnasse, ce qui ne signifie pas forcément qu'il faisait partie de leur clientèle.
Quant à savoir si ça s'entend dans leur musique? autant demander si l'on entend que Louise Farrenc ou Henriette Boesmans écrivaient de la musique de femme. Je n'entends rien de tel chez Copland (ni Haendel)

Ah ok merci.

sud273 a écrit:

Je n'entends rien de tel chez Copland (ni Haendel)

Barber, un peu plus ?

jerome a écrit:

sud273 a écrit:

Je n'entends rien de tel chez Copland (ni Haendel)

Barber, un peu plus ?

C'est toi qui l'a nommé!

en fait guère plus à l'exception d'Antoine et Cleopâtre où il y a 3 barytons principaux et un seul ténor réduit à la portion congrue, mais là entre Shakespeare, Zefferelli, Menotti, Beni Montrésor et Shippers, ils s'y étaient mis à plusieurs

sud273 a écrit:

"Tu refuserais de m'embrasser si je ne savais t'y contraindre par une sorte d'attraction magnétique... Titus, mon chéri, je cache tes lettres comme le ruban d'une amante... Aime-moi mon bien aimé, tends tes lèvres à ton ami." Extraits de lettres de Chopin à Titus Woyciekowski avec qui il vécut deux ans à Vienne. Connues par des copies, les lettre originales ayant brûlé en 1914 avec de nombreux manuscrits de jeunesse de Chopin conservés par la famille Woyciekowski.

Hum, Chopin n'a pas vécu deux ans à Vienne avec Titus ! Chopin est allé deux fois à Vienne : une première fois en 1829 avec des amis de sa famille, et la seconde fois en novembre 1830, où Titus l'accompagne effectivement. mais Titus rentre à Varsovie en décembre alors que Chopin reste plusieurs mois et rejoint Paris en septembre 1831. Je me demande d'où tu sors ces deux ans à Vienne avec Titus !
Par ailleurs, il faut replacer ces lettres dans le contexte d'une correspondance assez vaste avec son ami Titus, dont nous avons conservé une bonne partie. Dans cette correspondance, Chopin s'exprime avec une exaltation romantique et une exagération sentimentale (très compatible avec une asexualité du quotidien sublimée par la littérature). Les baisers littéraires à son ami évoqués sont assez courants dans l'époque romantique, pas trop en France où la pudeur l'interdit, mais dans la littérature allemande ou slave. On en trouve par milliers dans des échanges épistolaires entre amis non "soupçonnés" d'homosexualité.
Du reste, il est connu que Titus était beaucoup moins expansif que Chopin, et que tout ceci reste purement fantasmé.
Enfin, ta phrase de tête est tronquée ce qui en déforme l'interprétation : Tu refuserais de m'embrasser si je ne savais t'y contraindre par une sorte d'attraction magnétique laisse entendre que Chopin parvient à embrasser Titus. Or la phrase complète est (selon une traduction) : « J'aurais beau oindre mon corps des parfums les plus rares de Byzance, tu refuserais encore de m'embrasser si je ne savais t'y contraindre par une sorte d'attraction magnétique. » ce qui montre au contraire la totale insensibilité de Titus (en version anglaise et plus complète : Time passes, I must wash myself...do not kiss me now...but you would not kiss me in any case ~ even if I anointed myself with Byzantine oils ~ unless I forced you to do so by magnetic means ; cf. aussi une autre version française complète ici encore plus claire.)

Il m'est déjà arrivé de lire que Moussorgsky était homosexuel ce qui me surprend un peu. On lit plus généralement qu'il était célibataire et sans enfants, sans donner plus de détails. Quelqu'un en sait un peu plus ?

Aller poser la question à l'odieux ministre de la Kultur peut-être? Dans son documentaire Je suis la folle de Brejnev, il est fait état de la découverte de rapports de police impliquant Moussorgsky dans diverses affaires de moeurs mineures (les bordels de garçons sous le régime impérial étaient apparemment très fréquentés par la petite noblesse, les autres se débrouillant avec la domesticité; on sait que c'est la libération des serfs qui a ruiné Moussorgsky). D'où sortent ces documents? Qui les a vus?
On attribue parfois le célibat de Moussorgsky à des convictions religieuses et à un activisme de gauche qui l'auraient fait regarder le mariage comme un "encombrement" inutile. La femme de Rimsky voulait le marier avec sa soeur (au temps où ils vivaient ensemble) et s'est répandue ensuite sur sa misogynie. Son indigence ne lui permettait pas de toute façon de fonder un foyer.
On peut remarquer que Moussorgsky a été élevé dans les écoles militaires sous influence germanique. Qu'il a vécu essentiellement avec ses camarades de régiment et d'administration. Qu'il a partagé un appartement avec Arseny Koutouzov (le poète de Sans soleil et des Chants et Danses de la Mort) jusqu'à ce que celui-ci se marie ("Me voila délaissé -alors je demeurerai seul... On meurt seul quoiqu'il advienne"). Qu'il n'y avait aucun rôle féminin dans l'original de Boris jusqu'au rajout de l'inutile acte polonais.
Épileptique, alcoolique, devraient suffire comme tares (ça lui en fait deux de plus que Schubert?)

Il me semble etre tombé sur un film français récent où Lully était sodomite. Je ne sais pas.

sud273 a écrit:

l'odieux ministre de la Kultur

+1

Ok donc un faisceau de présomptions mais pas de preuves formelles (en attendant qu'on nous les fournisse).
Merci pour ces précisions

Je pense que sa pédophilie notoire n'est un mystère pour personne.

ysov a écrit:

C'est clair. Cela revient à ce que j'ai dit, il est l'exemple parfait, rarement atteint par d'autres de ses compatriotes, à ce cartésianisme. A part Berlioz, Alkan, Jadin, le romantisme dans le plein sens du terme est teuton.

Tu peux ajouter Onslow à ta liste

Cependant, il alla jamais au-delà de l'âge légal qui est de 14 ans. Malgré son athéisme, il a tout-de-même retenu donc, la faiblesse de plusieurs du clergé aux jeunesses soit garçons ou filles?

Opus100 a écrit:

ysov a écrit:

C'est clair. Cela revient à ce que j'ai dit, il est l'exemple parfait, rarement atteint par d'autres de ses compatriotes, à ce cartésianisme. A part Berlioz, Alkan, Jadin, le romantisme dans le plein sens du terme est teuton.

Tu peux ajouter Onslow à ta liste

Onslow est pas français à ce que je sache? j'ai voulu m'en tenir qu'à la France.

ysov a écrit:

Cependant, il alla jamais au-delà de l'âge légal qui est de 14 ans. Malgré son athéisme, il a tout-de-même retenu donc, la faiblesse de plusieurs du clergé aux jeunesses soit garçons ou filles?

Comment le sais-tu ? Tu étais avec lui lors de ses voyages sexuels ?

(edit) : ajout du texte cité, question de suivre plus clairement...

ysov a écrit:

Opus100 a écrit:

ysov a écrit:

C'est clair. Cela revient à ce que j'ai dit, il est l'exemple parfait, rarement atteint par d'autres de ses compatriotes, à ce cartésianisme. A part Berlioz, Alkan, Jadin, le romantisme dans le plein sens du terme est teuton.

Tu peux ajouter Onslow à ta liste

Onslow est pas français à ce que je sache? j'ai voulu m'en tenir qu'à la France.

Et pourtant si... il est français...

Opus100 a écrit:

Comment le sais-tu ? Tu étais avec lui lors de ses voyages sexuels ?

Non mais en ayant eu connaissance des rapports policiers suite aux filatures.

Le tourisme sexuel de Saint-Saëns coûtait trop cher à la maréchaussée pour qu'ils puissent le suivre

Et puis, se taper des petits garçons alors qu'il a eu la douleur d'en perdre 2... oui, c'est clairement repoussant.

Opus100 a écrit:

ysov a écrit:

Opus100 a écrit:

ysov a écrit:

C'est clair. Cela revient à ce que j'ai dit, il est l'exemple parfait, rarement atteint par d'autres de ses compatriotes, à ce cartésianisme. A part Berlioz, Alkan, Jadin, le romantisme dans le plein sens du terme est teuton.

Tu peux ajouter Onslow à ta liste

Onslow est pas français à ce que je sache? j'ai voulu m'en tenir qu'à la France.

Et pourtant si... il est français...

Oui français de naissance, mais point comme tempérament, car comme il est issu d'une famille surtout anglaise (ce qui contribue ;a sa si grande singularité), son style est hors France, tout comme Liszt plus tard, et même Franck plutôt hors France, car de naissance et surtout de famille belge.

Opus100 a écrit:

Le tourisme sexuel de Saint-Saëns coûtait trop cher à la maréchaussée pour qu'ils puissent le suivre

Tu crois? Eh bien je constate que tu ne fus pas aussi privilégié dans l'opportunité de prendre connaissance de ces rapports.

"Monsieur Onslow, votre musique n'appartient à aucun pays, candidat suivant !"

ysov a écrit:

Opus100 a écrit:

Le tourisme sexuel de Saint-Saëns coûtait trop cher à la maréchaussée pour qu'ils puissent le suivre

Tu crois? Eh bien je constate que tu ne fus pas aussi privilégié dans l'opportunité de prendre connaissance de ces rapports.

Mieux vaut en rire.
Tu ne m'aurais pas "sommé" de m'expliquer, je n'aurais pas précisé ce travers, tant je le trouve sordide.