Qu'écoutez-vous en cet instant précis? (Février 2006)

Merveilleuse Marie-Claire!

Depuis quelques jours je suis touché par un horrible virus jusque là inconnu pour moi: le virus Schubertus gangrenus.

Apres l'écoute de ses Trios (Beaux Arts Trio), de la sonate (sublimmme!) Arpeggione (Rostro/Britten), de la Truite (Gilels&co) , de la Jeune fille et la mort (Amadeus Quartett), j'enchaine les Impromptus (Radu Lupu) et bientot le Voyage d'Hiver (Dieskau)...

J'en suis donc là:

A peu près grand comme ça cette musique :
N'oublie pas les moments musicaux (Rado Lupu également )
La belle meunière (Dieskau également)
La huitième symphonie (Wand)
Le quintette avec deux violoncelles (jeussépuki chez DECCA)

Je dois dire que Schubert m'épate un peu plus à chaque nouvelle oeuvre écoutée.

Les moments musicaux par Lupu sont aussi prévus sur ma liste d'écoute (faut-il encore que je les déniche...) et les Sonates (les trois dernières) mais par qui?

Les moments musicaux par Lupu, tu les trouveras facilement par contre je ne connais pas encore les sonates. Il existe un coffret économique qui regroupe en cinq disques je crois l'intégralité de ces sonates chez EMI mais je ne saisp as ce que ça vaut.

Jorge a écrit:

et les Sonates (les trois dernières) mais par qui?

Serkin est immense là dedans mais il ne faut pas craindre le style: creusé à l'extrême, dépouillé, percussif, articulé, tempi amples. Serkin laboure le clavier. Sinon en version historique, Schnabel assurément, totalement à l'opposé.
Pour moi les dernières sonates pour piano sont du meilleur Schubert.

sofro a écrit:

Jorge a écrit:

et les Sonates (les trois dernières) mais par qui?

Serkin est immense là dedans mais il ne faut pas craindre le style: creusé à l'extrême, dépouillé, percussif, articulé, tempi amples. Serkin laboure le clavier. Sinon en version historique, Schnabel assurément, totalement à l'opposé.
Pour moi les dernières sonates pour piano sont du meilleur Schubert.

+1 pour Serkin.
Sinon, kempff est tout simplement magnifique dans les sonates de Schubert: sobre et limpide, l'évidence même, comme son Beethoven.
Brendel, que je ne suis pourtant pas toujours dans ses choix, a lui aussi particulièrement bien réussi les 3 dernières sonates (chez Philips).
Le Schubert de Michel Dalberto, réédité récemment en intégral chez Brilliant, n'a presque rien à envier aux grands: superbes sonorité et touché, lecture d'une profondeur sincère, sans excès. J'ai été agréablement surpris!
Bons souvenirs également de Lupu et Perahia dans la D.960
Un de ces jours, il faudra que j'écoute les versions d'Arrau, de Fischer, de Pollini...
Les enregistrements que je connais de ces sonates par Richter (chez Brilliant) sont particulièrement déconcertants: à éviter sans doute pour une première approche...

Kolossal déception.
J'attendais beaucoup de cet opéra, je m'y ennuie, le texte est précieux (rien à voir avec les images fortes de Sophocle) et la musique est intéressante sans plus. J'arrète au bout de 2 actes.

sofro a écrit:

Serkin est immense là dedans mais il ne faut pas craindre le style: creusé à l'extrême, dépouillé, percussif, articulé, tempi amples. Serkin laboure le clavier.

Ca ne me paraît pas convenir à Schubert ce que tu décris là. Tout le contraire dirait-on. Schnabel est magnifique dans les impromptus. La date de l'enregistrement n'est pas un problème.

Les deux interprétations des Trios avec Piano de Schubert par les Beaux Arts.

Je prefere la gravure de 1981 à celle des 60's. Plus contrastée, moins pale, plus ardente. C'est je pense la plus belle formation des Beaux Arts, celle avec Cohen, Greenhouse, Pressler.

Pour les dernières sonates de Schubert:

958:
Kempff: le style

959:
Kempff: dédramatisée

Schnabel: l'andantino d'une douceur, concentration sans égale.

Serkin: Le drame à l'état pur!

960:
Tellement de belles versions...

P CASSARD: une sonate sortie du néant, une renaissance, naissance? Superbe interprétation.

C CURZON (62 studio et 74 live): Le legato! profondeur du trille, douceur des lignes mélodiques.

S FIORENTINO: profondeur de l'approche, naturel du phrasé.

C HASKIL: une perle, un jeu lui aussi fait de perles... une pièce rare faite de doutes: le drame s'y joue.

W KEMPFF: le style.

S RICHTER 72

A RUBINSTEIN (65 et 69): naturel, simplicité de l'approche.

A SCHNABEL 25/01/39: la vision viennoise...

R SERKIN (live 78 ): "creusé à l'extrême, dépouillé, percussif, articulé, tempi amples": c'est exactement ça, fouille le tréfonds de l'oeuvre et nous ouvre un monde d'une noirceur incroyable. Un monument.

V SOFRONITSKY (les 2 live): la version 56 (la première) est peut être plus belle. Visionnaire, angoissée, toute en contrastes sont les adj de cette première approche, la seconde est plus sage, moins emportée.

M YUDINA

Jorge a écrit:

Les deux interprétations des Trios avec Piano de Schubert par les Beaux Arts.

Je prefere la gravure de 1981 à celle des 60's. Plus contrastée, moins pale, plus ardente. C'est je pense la plus belle formation des Beaux Arts, celle avec Cohen, Greenhouse, Pressler.

Pour ces 2 trios je pref à ces 2 versions celle de Stern, Rose, Istomin:

Sonorité de Stern, communion des 3 artistes...
Superbe.

J'ai écouté cette version et je n'ai pas été totalement convaincu... Trop distant (prise de son?), pas assez de volume sonore et le vibrbrbrbrbrbrato...

Merci en tout cas pour le détail des interprétations de Schubert, je vais m'y pencher dessus...

encolpio a écrit:

J'en suis dingue, de ça! un de mes disques de bel canto préféré...

encolpio a écrit:

V SOFRONITSKY (les 2 live): la version 56 (la première) est peut être plus belle. Visionnaire, angoissée, toute en contrastes sont les adj de cette première approche, la seconde est plus sage, moins emportée.

Comme toujours chez Sofronitzky, les lignes sont quelque peu bousculées, le parcours est accidenté, et la bouteille de vodka (vide) jamais très loin. Le principe est toujours le même que ce soit dans Schubert ou ailleurs: ça passe ou ça casse! Cela dit c'est génial mais il faut signaler cette particularité à l'usage de ceux qui recherchent la pureté des lignes, les sentiments contenus, la pudeur, la régularité et la beauté classique!

Vu que c'est officiellement l'année Schumann pour les 150 ans de sa mort, que tout le monde en parle et qu'on nous bassine beaucoup trop pour nous le faire découvrir, j'ai décidé de m'y mettre moi même:

Intégrale Schumann par Claudio Arrau, chez Decca/Phillips


C'est quand même vachement bien Schumann, dommage que pour les 150 ans de sa mort on en parle partout, des journaux jusqu'aux Victoires de la musique

G Sebastian, Lotte Lehmann. Alessio DePaolis. Alessio de Paolis. Herta Glaz. Lorenzo Alvary. Nadine Conner. Risë Stevens. Walter Olitzki
(je suis en fin d'écoute)

Très belle interprétation d'une messe vraiment charmante de Schubert.
Le psaume de Mendelhsson est également enchanteur!

Je découvre de ces choses ces temps-ci! Période très faste!

Je suis désolé, c'est ma monomanie depuis 3 jours (10° écoute à peu près).

Du meilleur Mozart sur instruments à vents d'époque: sonorités splendides mordantes et colorées, belle pulsation, beaucoup d'intériorité, un Mozart vivant souvent tourné du côté de Haydn... à connaître absolument!

now: Die Walküre

Bezout a écrit:

Vu que c'est officiellement l'année Schumann pour les 150 ans de sa mort, que tout le monde en parle et qu'on nous bassine beaucoup trop pour nous le faire découvrir, j'ai décidé de m'y mettre moi même:

Intégrale Schumann par Claudio Arrau, chez Decca/Phillips


C'est quand même vachement bien Schumann, dommage que pour les 150 ans de sa mort on en parle partout, des journaux jusqu'aux Victoires de la musique

Superbissime!


Sinon pour la Gran Partita, la version de Frans brüggen est magnifique, imperiale, sublime. Chez Philips.

J'en attendais beaucoup parce que j'aime vraiment 'Our Hunting Fathers' avec Bostridge.
Là, première écoute, plutôt déçue
Si j'ai le courage, et après plus d'écoutes, je mettrais un message dans la partie critiques de disques (mais je suis pas une spécialiste.. )

Qq beaux moments.


Ecouté egalement: enregistrement audio de la Fida Ninfa de Vivaldi par Sergio Azzolini.

Ahhhhhhhhhhhhhh la gnossienne n°1

Allez je m'y colle. Bon en ce moment précis j'écoute le Requiem de Mozart par Giulini après avoir svouré le concerto pour violon de Berg par la belle Anne-Sophie et les pièces lyriques de Grieg par Ciccolini (récemment récompensé d'ailleurs pour l'ensemble de sa carrière)

Sinon, j'ai réécouté le concerto n°9 de Mozart par Perahia, une petite merveille.

[quote="Jorge

Superbissime!


Sinon pour la Gran Partita, la version de Frans brüggen est magnifique, imperiale, sublime. Chez Philips.[/quote]

Ah, la Bartoli, irréprochable dans cet album Vivaldi!

encolpio a écrit:

Le Mythe est de retour ! Furt dans la 9ème. Mes hommages !

encolpio a écrit:

now: Die Walküre

Tiens, jamais entendu parler de ce chef ?

vartan a écrit:

2° écoute et toujours le même bonheur.

Moi non plus, je ne m'en lasse pas. Cette version est sublime

Geronimo a écrit:

des sonates pour piano de l'intégrale Mozart chez Brillant
(cette intégrale a l'air vraiment bien, si on oublie l'emballage en carton qui sera en morceaux d'ici un mois et les pochettes CD en papier collées avec 4 points de colle...)

Qui est l'interprète des sonates sur l'intégrale Brilliant S'agit il de Maria Joao Pires comme comme dans le coffret BRilliant (ex Denon)

fr-de-f11 a écrit:

Des fois, vous écoutez des trucs connus????


Euh, en ce moment, les caprices pour violon de Paginini....

Les Caprices, c'est toujours un régal surtout dans la version Perlman, la seule dont je dispose à ce jour mais qui me satisfait bien.

Xavier a écrit:

Classica a écrit:

Symphonies 40 et 41 de Mozart par Bohm

Tu aimes?
Je ne comprends pas la réputation de ces interprétations, pour moi vraiment pas convaincantes, manquant d'énergie notamment.

Oui, j'aime bien ces interprétations ! Peut être que le coté romantique avant l'heure te dérange non ? Que conseilles tu , l'éternel Krips ?

blowingguy a écrit:

Mais si c'est pas du classique on peut le dire quand même?
Bon là en ce moment j'écoute Jeff Buckley: "Grace"!
Ayayailllle! Toujours le même frisson!...

Jeff, je suis fan aussi, on pourrait peut être lancer un topic. j'ai tous ses albums. Quelle voix et quel sens de l'interprétation

La 4e de Schumann par Furt et Berlin (DG 1953), "le plus grand enregistrement de l'histoire du disque" selon certains et je suis bien prêt à les croire. Effectué en une seule prise après un coup sang de Furt contre les techniciens qui n'arrêtaient pas de l'interrompre, cet enregistrement est de la folie furieuse, de la bombe atomique qui vous colle au fond du fauteuil! Le Philharmonique de Berlin, à son apogée sans aucun doute, développe un son d'un ampleur inouie (ces contrebasses!) et le crescendo qui conduit au final est proprement ahurissant, à la limite de l'impossible (il parait que Celi et Karajan ont essayé en vain de rééditer l'exploit de Furt).

En tous cas, pour ceux qui voudraient découvrir le Schumann symphoniste, ce disque est incontournable!

Tiens, là, c'est le quatuor op 44 n°1 dévinez de qui?

Devant un tel enthousiasme je m'incline: je vais me le procurer rapidement.

fr-de-f11 a écrit:

Tiens, là, c'est le quatuor op 44 n°1 dévinez de qui?

On a dit que c'était l'année Schumann et que tout le monde devait s'y mettre. Alors tu nous ranges cet op. 44 de je-ne-sais-qui et tu vas écouter les quatuors Op. 41 de Robert. Allez, zou!

Classica a écrit:

Geronimo a écrit:

des sonates pour piano de l'intégrale Mozart chez Brillant
(cette intégrale a l'air vraiment bien, si on oublie l'emballage en carton qui sera en morceaux d'ici un mois et les pochettes CD en papier collées avec 4 points de colle...)

Qui est l'interprète des sonates sur l'intégrale Brilliant S'agit il de Maria Joao Pires comme comme dans le coffret BRilliant (ex Denon)

Klara Würtz (j'connaissais pas)
...
pour le moment, j'écoute et je (re)découvre les symphonies (par Jaap Ter Linden, encore un inconnu pour moi) et c'est une grande source de plaisirs, même les premières symphonies, elles sont certes simples mais belles, et pas ennuyeuses comme je le croyais.

Classica a écrit:

Xavier a écrit:

Classica a écrit:

Symphonies 40 et 41 de Mozart par Bohm

Tu aimes?
Je ne comprends pas la réputation de ces interprétations, pour moi vraiment pas convaincantes, manquant d'énergie notamment.

Oui, j'aime bien ces interprétations ! Peut être que le coté romantique avant l'heure te dérange non ? Que conseilles tu , l'éternel Krips ?

Krips oui j'aime beaucoup.
Ou sinon Marriner, très bien.

Böhm dans ces symphonies, c'est le côté lourdingue qui me dérange.

Fischer-Dieskau n'est-il pas un peu trop baryton et pas assez basse pour Wotan? C'est mon impression en tout cas.
Autrement c'est une très grande version!

Xavier a écrit:

Fischer-Dieskau n'est-il pas un peu trop baryton et pas assez basse pour Wotan? C'est mon impression en tout cas.
Autrement c'est une très grande version!

Un Wotan atypique certes, sûrement un peu 'littéraire', avec une certaine tendresse et souplesse dans la voix, qui tranche avec l'idée que l'on se fait de Wotan, mais très attachant. J'aime tout ce qui se trouve là-dedans (Veasey...) même le Loge mielleux à souhait de Stolze que beaucoup ne supportent pas. Ma version préférée, une grande réussite de Karajan.

adriaticoboy a écrit:

La 4e de Schumann par Furt et Berlin (DG 1953), "le plus grand enregistrement de l'histoire du disque" selon certains et je suis bien prêt à les croire. Effectué en une seule prise après un coup sang de Furt contre les techniciens qui n'arrêtaient pas de l'interrompre, cet enregistrement est de la folie furieuse, de la bombe atomique qui vous colle au fond du fauteuil! Le Philharmonique de Berlin, à son apogée sans aucun doute, développe un son d'un ampleur inouie (ces contrebasses!) et le crescendo qui conduit au final est proprement ahurissant, à la limite de l'impossible (il parait que Celi et Karajan ont essayé en vain de rééditer l'exploit de Furt).

En tous cas, pour ceux qui voudraient découvrir le Schumann symphoniste, ce disque est incontournable!

Allez je m'y mets moi aussi. Une course vertigineuse à l'abîme! Accélérations démentielles! assauts sauvages des contrebasses, l'orchestre ne fait plus qu'un, complètement galvanisé par une direction devenue folle (on entend le chef compter rageusement)!
Une des plus grandes réussites de l'histoire du disque!

Un peu d'éclectisme,ça ne fait pas de mal.

J'ai écouté Daphnis, c'est du tout bon, clarté, justesse des tempi, belles couleurs, belle prise de son.
Une des meilleures versions.



Du tout bon aussi, même si je continue à préférer Maazel et Ansermet pour l'Enfant et les sortilèges.
Ma version préférée de Shéhérazade par contre: celle de Catherine Dubosc, à la voix claire et aérienne, et à la diction parfaite.