Orchestre Philharmonique de Rotterdam
Yannick Nézet-Séguin direction
Nicholas Angelich piano
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Brahms Concerto pour piano n° 1
Webern Fünf Stücke op. 10
Brahms Symphonie n° 2
dimanche 3 juin 20 heures
Quelqu'un y était ? J'ai beaucoup applaudi Angelich, dont j'ai parfois trouvé le jeu un peu mièvre et précieux, voire carrément trop effacé dans certains concerts, mais là, rien à redire ! Quelle superbe prestation : techniquement quasi parfaite (pas si négligeable lorsqu'on sait la difficulté et la longueur de ce morceau), en respectant les nuances (j'ai encore le souvenir de Lupu et de sa trop grande retenue, comme s'il avait honte de jouer
ff) et en y mettant l'intensité nécessaire. Un grand moment.
Du côté de l'orchestre, j'ai trouvé l'accompagnement du concerto un peu inégal : assez décevant dans la longue introduction du premier mouvement, avec quelques problèmes de mise en place et un son pas toujours soigné, mais qui a retrouvé de sa superbe dans le III et ce splendide finale.
Que dire de celui de la symphonie, grandiose, roboratif et parfaitement exécuté, qui a bien mis en valeur toutes les qualités de ce très bel orchestre. Mais je l'ai trouvé un peu "en dedans" durant les 3 premiers mouvements. C'est peut-être aussi à cause du morceau, auquel je n'arrive toujours pas à adhérer (hormis ce finale, donc).
Je ne me prononcerai pas sur les 5 pièces de Webern, jouées comme un "prélude" à la symphonie (YNS les a enchaînés sans pause). Cette musique ne me parle pas beaucoup quand même, j'aime beaucoup les compositeurs du début XXe mais avec Webern, ça ne passe pas
Petite apparté : c'était mon premier concert au TCE, et je n'ai pas trouvé le public "mal élevé" et "vulgaire" comme j'ai pu le lire ici. Au contraire, totalement silencieux durant la quasi intégralité du concert, mis à part les inévitables gorges qui raclent généreusement entre les mouvements. Après c'est clair que ça pue le fric mais ma foi, tant que les gens restent silencieux ça ne me dérange pas