Playlist (60)

Ok, je suis curieux de savoir ce que tu en penses; ce sont les "appels de cors" que je pense être un deuxième thème.

Grande proximité thématique, quand même, rythmique identique, style de "chasse"... Que dire ? On a en effet une découpe pré-classique, mais dans l'esprit, ça sonne davantage comme les autres Scarlatti que comme une forme sonate chez Haydn, par exemple.
Je suis perplexe quant au lien organique avec la 381. Tonalité identique, certes, mais autre parenté ? Le cerf qui se barre en bondissant, parce que les chasseurs l'ont raté ?

Bernstein:Symphonies 1 et 2 (Himself)

Deux oeuvres magnifiques!!!

Ce lyrisme très "americain" me rappelle celui de Copland.



EDIT:Mais pourquoi diable ces deux oeuvres enthousiasmantes sont elles aussi peu jouées?

Ca se précise sur la partition: on passe de mi majeur à si majeur entre ces deux thématiques.
http://erato.uvt.nl/files/imglnks/usimg/1/13/IMSLP133292-WIMA.7f55-Scarlatti_Sonate_K.380.pdf

En revanche, le premier thème n'est pas réexposé.

Donc la meilleure lecture est certainement de voir ce premier thème comme une introduction en mi majeur, avec modulation vers la tonalité de V puis exposition du thème, développement sur ce thème, et réexposition de ce thème dans la tonalité de mi majeur.

Ce n'est pas une forme sonate dans la définition classique, mais on a quand même le parcours tonal.

Zeno a écrit:

Grande proximité thématique, quand même, rythmique identique, style de "chasse"... Que dire ? On a en effet une découpe pré-classique, mais dans l'esprit, ça sonne davantage comme les autres Scarlatti que comme une forme sonate chez Haydn, par exemple.

Non quand même ces deux thèmes sont très différents l'un de l'autre, tant au niveau rythmique qu'au niveau des cellules et de leur structuration (le deuxième avec le grave qui reprend en alternance).

A une réexposition du premier thème près on est chez Haydn - c'est intéressant de mieux saisir l'évolution formelle d'un point de vue historique. Et c'est vrai que le fait d'entendre le premier thème modulant sur le second, puis le premier thème et le second dans la même tonalité dans la réexposition aurait donné sûrement plus de poids au parcours tonal.

Je trouve ça passionnant. Je ne sais pas si je vais dormir cette nuit.

Je ne trouve pas le contraste si grand. Mais on avance vers quelque chose de nouveau, c'est certain. L'univers des Inventions de Bach est derrière, l'âge classique s'annonce.
Et puis le rapport tonal habituel (tonique dominante, donc MI - SI) débarque de manière presque panthéiste, puisque les appels de cors naturels installent forcément l'intervalle de quinte.
Comme quoi la forme sonate doit tout aux sangliers.

Je trouve ça haletant, je ne sais pas non plus si je vais dormir cette nuit.

Je vois ce que tu veux dire, mais c'est surtout ce la# qui est fou, à la fin de l'introduction on a déjà un repos sur V en Si majeur, alors que Mozart aurait écrit V en Mi majeur.

Domenico drives me crazy.

C'est un embryon de pensée sur l'expressivité des parcours tonals, il manque encore clairement la conception d'une résolution tonale en temps que telle, on n'a pas vraiment de réécriture dans la réexposition mais plutôt une transposition.
En tout cas ça aide à mettre en perspective la puissance du langage classique, souvent désigné comme le pic historique de la convention musicale et de la normalisation; je trouve que les résolutions tonales des réexpositions ont très souvent un potentiel expressif énorme.

Percy Bysshe a écrit:

Ca se précise sur la partition: on passe de mi majeur à si majeur entre ces deux thématiques.
http://erato.uvt.nl/files/imglnks/usimg/1/13/IMSLP133292-WIMA.7f55-Scarlatti_Sonate_K.380.pdf

En revanche, le premier thème n'est pas réexposé.

Donc la meilleure lecture est certainement de voir ce premier thème comme une introduction en mi majeur, avec modulation vers la tonalité de V puis exposition du thème, développement sur ce thème, et réexposition de ce thème dans la tonalité de mi majeur.

Ce n'est pas une forme sonate dans la définition classique, mais on a quand même le parcours tonal.

C'est qui intéressant aussi c'est l'instabilité à partir de la mesure 13, il introduit progressivement la tonalité à venir de si majeur, tout en retenant encore le basculement, avec des accords parfaits en mesure 14, alors que paradoxalement la tonalité était moins fortement établie en mesure 12.

Schubert, Lieder - Fischer-Dieskau / Moore (EMI, 1958-1965)

Hippolyte a écrit:

Wagner, Parsifal, acte I - Karajan

On ne le dira jamais assez : quel orchestre ! quelle direction !

Il y a plusieurs versions par Karajan, je crois?
___________
De mon côté:
Hummel ~ Piano concertos 1 & 2 (S. Hough)
Lully ~ Proserpine (H. Niquet)
Wagner ~ Parsifal suite de l'acte I (Levine, MET 94) mazette

Prokofiev : Troisième Symphonie. Un monument (elle commencerait presque à prendre le pas sur la deuxième dans mon prokofomêtre)

Pierné: Cydalise et le chèvre-pied

jibv a écrit:

Hippolyte a écrit:

Wagner, Parsifal, acte I - Karajan

On ne le dira jamais assez : quel orchestre ! quelle direction !

Il y a plusieurs versions par Karajan, je crois?

On trouve en effet un live en 1961 à Vienne avec Hotter.
Mais je parlais de la version studio de 1980 avec les Berliner

Prokofiev : Quatrième Symphonie (version 1947). Je suis toujours un peu déçu par le final que je trouve un peu moins inspiré que les autres mouvements.

Schoenberg, quatuor N°2 & suite lyrique de Berg

Quatuor Diotima

Ino a écrit:

Schoenberg, quatuor N°2 & suite lyrique de Berg

Quatuor Diotima

Minko & LMDL : Rameau, une symphonie imaginaire (extraits orchestraux de Zaïs, Castor, Dardanus, Platée, Boréades, etc.)

ça soulage un tantinet quand même

Prokofiev : Cinquième Symphonie. Ce n'est pas le proko que je préfère, mais il y a tout de même de superbes moments

Bruckner: Symphonie 8 / Herbert Von Karajan: Vienna Philharmonic Orchestra 1988

C'est ausii beau que le plus grand des Malher. Le Feierlich Langsam est une pure merveille. Mais il ne dure que 25 mn
Quel gâchis

Mais non, 35'04 dans la version Celibidache Tu sais ce qu'il te reste à faire…

Ca fait plaisir à lire ça

Mariefran a écrit:

Mais non, 35'04 dans la version Celibidache Tu sais ce qu'il te reste à faire…

C'est vrai ? j'entends une version qui a subie des coupures ou c'est juste une question de tempo ?

atomlegend a écrit:

Mariefran a écrit:

Mais non, 35'04 dans la version Celibidache Tu sais ce qu'il te reste à faire…

C'est vrai ? j'entends une version qui a subie des coupures ou c'est juste une question de tempo ?

Tu connais pas Célibi toi

Tempo, bien sûr Celibidache est très connu pour ça. Version en deux Cds.

Je suis dessus : Effectivement c'est " lentissimo "
/watch?v=lfrz2PlqfaI

Cololi a écrit:

Tu connais pas Célibi toi

non
Franchement je viens seulement de découvrir l'oeuvre et ce côté "lambino" me gêne. Un peu comme si tout était découpé.


Edit

Spoiler:

Celibidache est LE chef pour Bruckner, moins d'un point de vue strictement musical que spirituel : il a compris que le compositeur nous proposait une expérience mystique dans ses symphonies. Je sais que ce que je dis là dérange certains, ou du moins semble grotesque ("il a fumé la moquette...") mais je maintiens et j'enfonce le clou (pas forcément sur la croix).
Le rapport au temps, chez Bruckner, c'est un univers. Celibidache en dévoile toute l'importance. C'est vraiment dans cette Huitième que les tempi lents se justifient le mieux.
Faites l'expérience en vous installant, les yeux fermés, colonne vertébrale droite, respiration ventrale, muscles très relâchés, vous verrez...

Zeno a écrit:

Celibidache est LE chef pour Bruckner, moins d'un point de vue strictement musical que spirituel : il a compris que le compositeur nous proposait une expérience mystique dans ses symphonies. Je sais que ce que je dis là dérange certains, ou du moins semble grotesque ("il a fumé la moquette...") mais je maintiens et j'enfonce le clou (pas forcément sur la croix).
Le rapport au temps, chez Bruckner, c'est un univers. Celibidache en dévoile toute l'importance. C'est vraiment dans cette Huitième que les tempi lents se justifient le mieux.
Faites l'expérience en vous installant, les yeux fermés, colonne vertébrale droite, respiration ventrale, muscles très relâchés, vous verrez...

J'essaierai

Schubert, D.664. Solomon
Schubert, D.664 / Impromptus D.899 / Sélection de Valses et Ländler. Grinberg
Chostakovitch, Quatuors 2 et 14. Quatuor Debussy

Fauré - Sonates pour violon et piano 1 et 2 - Francescati/Casadesus

Franck Martin. Le vin herbé-Petite synphonie concertante.

Compositeur suisse découvert par un heureux hasard. C'est très bien.

Bernstein:Sérénade d'Après Platon (Himself)

En fait c'est un (très beau)concerto pour violon.

Mahler:Symphonie n°1 (Kondrachine)

Existe-t-il dans le répertoire une première symphonie aussi aboutie?

arnaud bellemontagne a écrit:

Mahler:Symphonie n°1 (Kondrachine)

Existe-t-il dans le répertoire une première symphonie aussi aboutie?

Non

arnaud bellemontagne a écrit:

Existe-t-il dans le répertoire une première symphonie aussi aboutie?

Celle de Brahms n'est quand même pas mal...

(Et sinon il y a aussi Havergal Brian )

Cololi a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Mahler:Symphonie n°1 (Kondrachine)

Existe-t-il dans le répertoire une première symphonie aussi aboutie?

Non

Pour ne citer que les plus abouties : Catellieri, Gossec, Beethoven, Méhul, Schubert, Mendelssohn, Schumann, Brahms, Hamerik, Alfvén, Atterberg, Martinů... et je ne parle pas des symphonies uniques.

Bien, tout ça pour dire que ça dépend grandement de la définition qu'on appose auprès d'aboutie.


A bientôt !

Cololi a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Mahler:Symphonie n°1 (Kondrachine)

Existe-t-il dans le répertoire une première symphonie aussi aboutie?

Non

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Mahler:Symphonie n°1 (Kondrachine)

Existe-t-il dans le répertoire une première symphonie aussi aboutie?

Non

Pour ne citer que les plus abouties : Catellieri, Gossec, Beethoven, Méhul, Schubert, Mendelssohn, Schumann, Brahms, Hamerik, Alfvén, Atterberg, Martinů... et je ne parle pas des symphonies uniques.

Bien, tout ça pour dire que ça dépend grandement de la définition qu'on appose auprès d'aboutie.


A bientôt !

Entièrement d'accord. Maintenant, cette première symphonie a le mérite d'être très originale pour son époque de composition. Mahler mêle ici une forme parfaitement maîtrisée à une progression dramatique très bien conçue.

Chez moi, c'était la Sixième Symphonie de Prokofiev. C'est une oeuvre que je connaissais assez mal, finalement et que j'ai appris à apprécier pleinement. Une très belle interprétation de la victoire des troupes alliers, avec son lot de réjouissances et de douleurs (whaaaa, la coda )

Parce que ton rapport au temps n'est pas déconnecté de tes contraintes physiologiques, plus précisément de la tyrannie de tes neurotransmetteurs.
Ralentis ton coeur et après, tu ne t'ennuieras plus.

Rachmaninov : Sonate pour violoncelle (Natalia Gutman & Elisso Wirssaladze) - Trio No.2 (Beaux Arts Trio)

Zeno a écrit:

Parce que ton rapport au temps n'est pas déconnecté de tes contraintes physiologiques, plus précisément de la tyrannie de tes neurotransmetteurs.
Ralentis ton coeur et après, tu ne t'ennuieras plus.

Si je ralentis mon coeur pour que ses battements correspondent aux tempos de Celibidache, y aura-t-il quelqu'un pour venir me réanimer après ?

Inutile, puisque tu seras au paradis.

Ah ! Parce que tu pensais que j'étais vivant ?????

Mélomaniac a écrit:

Zeno a écrit:

Parce que ton rapport au temps n'est pas déconnecté de tes contraintes physiologiques, plus précisément de la tyrannie de tes neurotransmetteurs.
Ralentis ton coeur et après, tu ne t'ennuieras plus.

Si je ralentis mon coeur pour que ses battements correspondent aux tempos de Celibidache, y aura-t-il quelqu'un pour venir me réanimer après ?

Jochum ... il n'y a que ça de vrai

Ptain, ca me fiche à chaque fois le même effet.

Berlioz: le spectre de la rose. J Baker
watch?v=kJzvqX_phcE&feature=related

Cololi a écrit:

Mélomaniac a écrit:

Zeno a écrit:

Parce que ton rapport au temps n'est pas déconnecté de tes contraintes physiologiques, plus précisément de la tyrannie de tes neurotransmetteurs.
Ralentis ton coeur et après, tu ne t'ennuieras plus.

Si je ralentis mon coeur pour que ses battements correspondent aux tempos de Celibidache, y aura-t-il quelqu'un pour venir me réanimer après ?

Jochum ... il n'y a que ça de vrai

Jochum = extrême perfection.
Celibidache = extrême onction (mais pour faire l'expérience de l'immortalité).

Zeno a écrit:

Parce que ton rapport au temps n'est pas déconnecté de tes contraintes physiologiques, plus précisément de la tyrannie de tes neurotransmetteurs.
Ralentis ton coeur et après, tu ne t'ennuieras plus.

La première fois que j'ai réussi à synchroniser mon écoute avec les tempos de Celibidache, j'ai appelé mon cardiologue en urgence : j'ai cru que la pile de mon pacemaker était déchargée...

Chostakovitch, Préludes et fugues - Tatiana Nikolaïeva (1990)

Melomaniac, Tu es prêt pour la contemplation de l'Everest.

schubert d960 leonskaja

je crois que c'est "la" version pour moi

en tous cas là ce soir maintenant

Zeno a écrit:

Cololi a écrit:

Mélomaniac a écrit:

Zeno a écrit:

Parce que ton rapport au temps n'est pas déconnecté de tes contraintes physiologiques, plus précisément de la tyrannie de tes neurotransmetteurs.
Ralentis ton coeur et après, tu ne t'ennuieras plus.

Si je ralentis mon coeur pour que ses battements correspondent aux tempos de Celibidache, y aura-t-il quelqu'un pour venir me réanimer après ?

Jochum ... il n'y a que ça de vrai

Jochum = extrême perfection.
Celibidache = extrême onction (mais pour faire l'expérience de l'immortalité).

Je trouve au contraire le sacré chez Jochum !

Garcia Lorca, Canciones espanolas antiguas. Ginesa Ortega, Josep Pons
Falla, El corregidor y la molinera. Olga Serra, josep Pons
Beethoven, Concerto 3 / Mozart Fantasie K.394 / Schubert, Impromptu D.935-1. Annie Fischer, Budapest SO, Heribert Esser