Anna Prohaska

Cette jeune soprano allemande que j'ai découvert en Zerlina dans Don Giovanni lors de la retransmission de la production de Carsen de La Scala et qui m'avait plutôt séduit dans ce rôle va voir la parution de son deuxième récital solo chez Deutsche Grammophon après un premier récital intitulé "Sirene" publié en 2011 et passé inapperçu en France me semble-t-il car uniquement disponible en import, édité uniquement en Allemagne, en Autriche et en Suisse. Je n'ai pu entendre que quelques morceaux de ce disque par le biais du site de l'album : http://www.deutschegrammophon.com/html/special/prohaska-sirene/ ainsi que son interprétation de la romance à la lune de Rusalka tirée du même disque par le biais de musicme. Sa diction française n'est pas idéale. La voix est en tout cas très charmante, séduisante et l'interprète me semble beaucoup plus intéressante qu'une autre recrue du label jaune, Mojca Erdmann qui a un répertoire beaucoup plus limité me semble-t-il et une voix sans grand intérêt. Evidemment sur la pochette de "Sirene" ou de son prochain disque consacré au répertoire baroque, le label met en valeur la beauté physique de la dame. Sinon, la soprano a participé à ce disque : http://www.deutschegrammophon.com/cat/single?sort=newest&PRODUCT_NR=4779847&ART_ID=PROAN&per_page=50&flow_per_page=50&presentation=flow&UNBUYABLE=1
Voici le programme de son deuxième récital : http://www.deutschegrammophon.com/cat/single?sort=newest&PRODUCT_NR=4790077&ART_ID=PROAN&per_page=50&flow_per_page=50&presentation=flow&UNBUYABLE=1
Je ne vois pas de Monteverdi ou de Thomas Morley dans les plages mais c'est peut être incomplet. Le programme est assez composite. Je crois n'avoir jamais entendu ce chef et cet ensemble. Si j'en ai l'occasion, j'écouterai ce disque.

Jonathan Cohen est un jeune violoncelliste et claveciniste britannique. Il est chef associé des Arts Florissants et a fondé Arcangelo en 2010.

Ecouté "Sirène" ce matin ainsi que le CD Pergolèse avec Bernada Fink.

Voix intéressante, naturelle avec une très légère couverture sur le registre supérieur donnant rondeur, densité à l'interprétation.

La voix n'a pas encore la personnalité d'une Christine Schäfer mais le potentiel est présent.
Le CD Sirène s'écoute sans ennui.

Celui du Stabat Mater est plus intéressant encore, le mariage avec Fink étant réussi, cette dernière grande interprète n'écrase pas pour autant la jeune Anna dont la voix rayonnante compense la maturité (et bien plus intéressante que l'autre Anna récemment).
Il y a néanmoins quelques options que je ne partage pas totalement (quand elle perd sa simplicité de chant justement) mais au final c'est une très belle version.

Toutefois en ce moment je préfère ne pas écouter ce type d'oeuvres... alors vivement qu'on l'entende dans un autre répertoire.

Sortie prévue fin juin d'un nouveau récital chez Alpha :

Maria Mater Meretrix

Anna Prohaska: soprano
Patricia Kopatchinskaja: violon
Camerata Bern

Programme:

Comment faire plus éclectique que ce programme, où l'on va de Hildegarde von Bingen à Kurtag, en passant par Dufay, Lili Boulanger, Haydn...et Jean Passe!
Éclectique mais très cohérent, en arrivant à garder quasiment une même ambiance sur toute la durée...le choix des œuvres n'y est pas étranger.

Des couleurs instrumentales superbes avec Patricia Kopatchinskaja et le Camerata Bern.

J'ai beaucoup aimé, et même été captivé pendant l'écoute; il faut dire qu'Anna Prohaska est

Essayé aujourd'hui - après une écoute superficielle, je n'ai pas aimé du tout.

Deux raisons:
- tout en respectant beaucoup l'artiste, j'ai un vrai problème le timbre d'Anna Prohaska (il me procure une sensation de gêne physique, presque autant que celui de Raquel Camarinha);
- je reste pour ma part très dubitatif sur le programme (même si on sent qu'il sont très pensés, je ne suis généralement pas fou des disques-concepts de l'artiste - sauf le très réussi Behind the Lines.)

Bon, peut-être à réessayer quand même en se concentrant davantage.

J'ai écouté moi aussi il y a quelques jours : pas très touché par les œuvres (c'était prévisible), ni par les enchaînements entre elles, et surtout la voix de Prohaska s'est un peu empâtée, ce n'est plus aussi frémissant qu'à l'époque de Behind the Lines.

C'est sans doute un très bon récital, mais il ne s'est pas produit grand'chose pour moi.

Benedictus a écrit:

Essayé aujourd'hui - après une écoute superficielle, je n'ai pas aimé du tout.

Deux raisons:
- tout en respectant beaucoup l'artiste, j'ai un vrai problème le timbre d'Anna Prohaska (il me procure une sensation de gêne physique, presque autant que celui de Raquel Camarinha);

Oui, c'est gênant et j'ai déjà ressenti ça, parfois aussi à cause d'une prise de son...difficile de s'en défaire ensuite.

Citation :

- je reste pour ma part très dubitatif sur le programme (même si on sent qu'il sont très pensés, je ne suis généralement pas fou des disques-concepts de l'artiste - sauf le très réussi Behind the Lines.)

En général, moi non plus, mais ici ça passe bien. Ce qui aurait pu me déplaire, c'est le coté "arrangements" des œuvres, mais je trouve que c'est plutôt bien fait ici.
Et pour revenir à Anna Prohaska, j'ai bien apprécié son "Kafka Fragments" avec Isabelle Faust.