WIENER PHILHARMONIKER

Je crée la rubrique puisqu'il n'y a rien eu jusqu'à maintenant sur ce célébrissime orchestre.

Sur le site www.opera-online.com , l' article "Le concert du Nouvel an, ou la double vie du Wiener Philharmoniker", comporte en podcast un long et passionnant - 45 minutes - entretien avec Clemens Hellesberger, violoniste et président de l'orchestre.
Beaucoup d'explications sur le fonctionnement, la double mission : les concerts symphoniques et la fosse du Staatsoper, les relations avec les chefs,la sonorité particulière de l'orchestre...

Montfort

Excellente initiative, merci !

Pour en savoir plus sur l'orchestre, voilà deux liens :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Orchestre_philharmonique_de_Vienne

http://www.wienerphilharmoniker.at/index.php?set_language=en&cccpage=Home

Sur ce site officiel (en Allemand, traduction anglaise en sélectionnant dans la liste déroulante en haut à droite), on trouve l'histoire de l'orchestre ainsi que les caractéristiques sonores liées à son organologie et au style de jeu de ses musiciens.

Un petit quizz discographique pour lancer le sujet :

J'indiquerai progressivement les réponses sous spoiler au fur et à mesure des réponses.

1) A l'ère acoustique, le WP se distingua surtout par quelques extraits du répertoire lyrique, mais quelle fut la première oeuvre symphonique complète qu'il confia à des micros ?

2) De Mahler, quelle fut la première symphonie qu'il enregistra ?

3) De Haydn, quelle fut la première symphonie qu'il enregistra ?

4) De Mozart, quelle fut la première symphonie qu'il enregistra ?

5) Combien de fois enregistra-t-il Don Juan de Strauss (moins de 5 fois, moins de 10 fois, plus de 15 fois) ?

6) Quel fut son premier enregistrement avec Karajan ? Et son dernier (qui fut aussi le dernier disque de ce maestro) ?

7) Quel fut son dernier disque avec Furtwängler ?

8 ) Le premier disque avec Bernstein ?

9) Avec quel chef enregistra-t-il le plus (environ 180 sessions) ? Et le second (environ 170 sessions) ?

10) Quelles sont les deux oeuvres qu'il enregistra avec Kondrachine ?

11) Quel fut le premier enregistrement numérique publié ?

12) Quelles sont les trois oeuvres qu'il enregistra le plus souvent ?

Pour la 9 : Karajan et Böhm ?

6 : 7ème de Bruckner pour le dernier

5 : je vais dire plus de 15 fois

10 : concerto pour violon de Beethoven et 9ème de Dvorak

2) 9ème ?

12 : 40ème de Mozart, 7ème de Beethoven, 9ème de Beethoven
On ne compte que les studios ou aussi les lives ?

alexandre. a écrit:

5 : je vais dire plus de 15 fois

Pour Don Juan de Strauss, j'ai compté moins de quinze enregistrements, mais ça dépend si on inclut les live. Voilà la liste de ceux que j'ai trouvés, dîtes-nous si vous en connaissez d'autres...

Strauss, Discocorp (pour la radio, rééd. CD chez Preiser et Dante), juin 1944
Krauss, Decca, juin 1950
Furtwängler, Discocorp (rééd. CD Music & Arts)
Furtwängler, HMV, mars 1954
Cluytens, HMV, janvier 1958
Karajan, Decca, janvier 1960
Maazel, Decca, mai 1964
Böhm, (live à Tokyo), 11 mars 1977
Previn, Emi, avril 1980
Previn, Telarc, 1990

Il y a aussi ces deux-là mais je n'ai pas encore trouvé les dates
Walter (Urania)
Klemperer (édition CD Testament)

alexandre. a écrit:

6 : 7ème de Bruckner pour le dernier

Oui, le dernier enregistrement de Karajan avec le WP, qui fut aussi son tout dernier disque, date d'avril 1989 pour DG.

alexandre. a écrit:

Pour la 9 : Karajan et Böhm ?

Oui, ce sont eux qui enregistrèrent le plus avec le WP. Pour les départager, un décompte exhaustif serait fastidieux selon si on inclut les live, les archives non publiées. Mais on peut leur attribuer chacun environ 180 sessions, loin devant tous les autres (Krauss, Furtwängler, Bernstein, Abbado, Walter, Krips, Maazel, Solti...)

alexandre. a écrit:

10 : concerto pour violon de Beethoven et 9ème de Dvorak

Oui, la seule session de Kondrachine date du 17-20 septembre 1979 pour Decca. Concerto avec Chung.

Asinius Pollion a écrit:

2) 9ème ?

Oui, bravo, la première symphonie de Mahler qu'enregistra le WP fut la n°9 : le célèbre enregistrement de Bruno Walter (15-16 janvier 1938, HMV).

alexandre. a écrit:

12 : 40ème de Mozart, 7ème de Beethoven, 9ème de Beethoven
On ne compte que les studios ou aussi les lives ?

Si on compte tous les enregistrements, y compris ceux d'archives, voilà les cinq oeuvres les plus enregistrées par l'orchestre (une vingtaine de sessions), ce qui ne surprendra personne :

Beethoven, n°7
Beethoven, n°9
Schubert, Inachevée
Brahms, n°1
Bruckner, n°7

La n°40 de Mozart n'apparaît qu'une quinzaine de fois dans la discographie.

7 : la Walkyrie en studio, 28.IX au 6.X.1954

11 : Concert du Nouvel an 1979 ?

alexandre. a écrit:

7 : la Walkyrie en studio, 28.IX au 6.X.1954

Rigoureusement exact : ce furent les dernières sessions de Furtwängler avec cet orchestre.

alexandre. a écrit:

11 : Concert du Nouvel an 1979 ?

Oui, ce fut effectivement le premier enregistrement numérique du WP à paraître en disque.

Mélomaniac a écrit:

alexandre. a écrit:

7 : la Walkyrie en studio, 28.IX au 6.X.1954

Rigoureusement exact : ce furent les dernières sessions de Furtwängler avec cet orchestre.

Et c'est même le tout dernier enregistrement de Furtwängler.

Voilà les questions du quizz qui n'ont pas encore trouvé de réponse :

1) A l'ère acoustique, le WP se distingua surtout par quelques extraits du répertoire lyrique, mais quelle fut la première oeuvre symphonique complète qu'il confia à des micros ?

3) De Haydn, quelle fut la première symphonie qu'il enregistra ?

4) De Mozart, quelle fut la première symphonie qu'il enregistra ?

6) Quel fut son premier enregistrement avec Karajan ?

8 ) Le premier disque avec Bernstein ?

Montfort a écrit:

Je crée la rubrique puisqu'il n'y a rien eu jusqu'à maintenant sur ce célébrissime orchestre.

Sur le site www.opera-online.com , l' article "Le concert du Nouvel an, ou la double vie du Wiener Philharmoniker", comporte en podcast un long et passionnant - 45 minutes - entretien avec Clemens Hellesberger, violoniste et président de l'orchestre.
Beaucoup d'explications sur le fonctionnement, la double mission : les concerts symphoniques et la fosse du Staatsoper, les relations avec les chefs,la sonorité particulière de l'orchestre...

Montfort

C'est Clemens Hellsberg le président de l'orchestre.

Hellesberger, ce doit être un mixte entre Hellsberg et Hellmesberger?

olivier le normand a écrit:

Montfort a écrit:

Je crée la rubrique puisqu'il n'y a rien eu jusqu'à maintenant sur ce célébrissime orchestre.

Sur le site www.opera-online.com , l' article "Le concert du Nouvel an, ou la double vie du Wiener Philharmoniker", comporte en podcast un long et passionnant - 45 minutes - entretien avec Clemens Hellesberger, violoniste et président de l'orchestre.
Beaucoup d'explications sur le fonctionnement, la double mission : les concerts symphoniques et la fosse du Staatsoper, les relations avec les chefs,la sonorité particulière de l'orchestre...

Montfort

C'est Clemens Hellsberg le président de l'orchestre.

Hellesberger, ce doit être un mixte entre Hellsberg et Hellmesberger?

Oui, tu as raison, c'est bien Hellsberg !!

Montfort

Voilà ci-dessous le lien vers un intéressant site discographique, qui recense les enregistrements stéréo du WP pour Decca jusqu'en 1980, classés par ordre de cotation au catalogue de la marque.

Je n'ai pas vérifié si ce panorama est complet, mais l'on y trouve de précieuses informations ainsi que les pochettes d'époque.

Attention, il y a plusieurs pages (quinze), on passe de l'une à l'autre en cliquant sur the previous / the next...

http://wph.zouri.jp/Decca01.html

Question n°6
Beethoven, symphonie n°8 pour son p^remier enregistrement (13 au 15.091946, EMI), suivi immédiatement de la 9ème de Schubert (15 au 20.09.1946)
Bruckner, symphonie n°7 pour son dernier enregistrement

Diablotin a écrit:

Question n°6
Beethoven, symphonie n°8 pour son p^remier enregistrement (13 au 15.091946, EMI), suivi immédiatement de la 9ème de Schubert (15 au 20.09.1946)
Bruckner, symphonie n°7 pour son dernier enregistrement

Oui, voilà respectivement les première et dernière contributions de Karajan avec cet orchestre : une collaboration discographique qui dura donc 43 ans !

Répartie entre les trois grands labels pour lequel il enregistra : Columbia (Emi), Decca, Deutsche Grammophon.

Ma première cinquième de Beethoven fut celle de Walter ave le Columbia Symphony. Puissance, largesse du geste, fondu des timbres et précision de l'attaque. Puis ce fut Munch et Boston, qui m'épouvantèrent par leur précipitation (en comparaison - c'était il y a quarante ans !). Puis, alors que mes préférences sonores se construisaient, j'ai acheté la cinquième par Böhm et les WP. Flash, épiphanie, révélation et toute cette sorte de choses. Depuis, j'ai appris à reconnaître les caractéristiques sonores uniques de cette formation, à nulle autre pareille. Ce ne sont pas seulement les timbres, mais aussi l'articulation, le geste, la respiration. Dans le répertoire germanique cette combinaison est non seulement essentielle, mais unique.

Pour les amoureux du WP, cette adulation va jusqu'à juger les chefs (célèbres, très célèbres et célébrissimes) en fonction de leur travail avec les WP. Il va sans dire qu'un tel jugement est entièrement personnel et totalement subjectif .

Voilà une question pour les grands connaisseurs de l'orchestre et de la discographie.

En 1992, à l'occasion des 150 ans de la création de l'Orchestre Philharmonique de Vienne, Deutsche Gramophon avait publié un coffret de 12 CD si ma mémoire est bonne (aussi disponible séparement), avec des enregistrements de concerts dirigés par Furtwängler, Böhm, Clemens Krauss, Karajan, Bernstein ou encore Bruno Walter.

A l'époque, étant jeune étudiant, je n'avais pas pu m'offrir ce coffret qui m'avait pourtant fait envie. Depuis quelques années, je le recherche de manière assez poussée, mais ne le retrouve pas.

Est-ce que vous auriez des tuyaux pour que je le trouve sur la marketplatz, ou chez un revendeur sérieux et avec un paiement sécurisé?

Merci d'avance

Voici un photo du coffret, si cela peut vous aider:

Spoiler:

Sur Amazon, sa référence est B00000E52A  

Merci, mais je ne m'attendais ps à ce prix-là!

C'est un peu (beaucoup) élevé pour mes finances!

Je vais aller jouer au loto de ce pas, on ne sait jamais!

Merci pour le lien!

Sinon lors du recent concert de Maazel au TCE j'ai vu des femmes dans l'orchestre.
La confirmation que l'orchestre a definitivement abandonné sa politique aberrante de recrutement?

arnaud bellemontagne a écrit:

Sinon lors du recent concert de Maazel au TCE j'ai vu des femmes dans l'orchestre.
La confirmation que l'orchestre a definitivement abandonné sa politique aberrante de recrutement?

Je crois que pour certains postes ils n'ont pas le choix, le hautbois en particulier. Comme les instruments sont particuliers, pour certains pupitres ils ne recrutent quasiment que des gens du Conservatoire de Vienne, et pour le hautbois il n'y a pas assez d'hommes en étude. Cet orchestre évolue dans le mauvais sens, cela va sans dire.

alexandre. a écrit:

ils n'ont pas le choix.

Quand je lis ça je ne sais même pas s'il faut en rire ou en pleurer tellement c'est abyssal. 

La première femme de l'orchestre a été recrutée en 1997. 6% de femmes membres de l'orchestre en 2012.
Un article très intéressant sur le sujet : http://oe1.orf.at/artikel/326937

Hélas je ne comprends pas la langue de Goethe. 

Je te traduis: alors qu'il n'y a que 6 Prozent de femmes parmi les Philharmoniker, elles sont 14 Prozent à Berlin, 30 Prozent dans le London Symphony, et 36 Prozent à New-York. Bref à Vienne il y a beaucoup de Prozent de retard. À 50 cents du mot, que tu peux créditer sur mon compte Paypal ça fait juste assez pour m'acheter leur prochain video de la Saint-Sylvestre  

Je vais plutôt investir dans le MLF  

8 ) Le premier disque avec Bernstein

Je pencherais pour un disque decca avec Mozart avec une symphonie #? Et un concerto piano #?

Voilà je viens de vérifier dans ma caverne d'alibaba
Symphonie #36 Linzer et concerto piano #15

LeKap a écrit:

8 ) Le premier disque avec Bernstein

Je pencherais pour un disque decca avec Mozart avec une symphonie #? Et un concerto piano #?

Ma foi j'avais complètement oublié ce quizz que j'avais initié...  

Bon pour l'item 8, la réponse n'est pas simple.

La Linz et le Concerto n°15 furent captés du 21 au 26 mars 1966, pour Decca. Label pour lequel Bernstein grava le Lied von der Erde en avril.

CBS avait cependant déjà ouvert ses micros pour un Falstaff, capté dès le vendredi 18 mars 1966 (jusqu'au 30 du mois), date qui inaugura les sessions de Bernstein avec l'orchestre... Du moins sous sa dénomination de Wiener Staatsoperorchester.

 Le disque Mozart fut donc le premier achevé, mais le Verdi fut le premier commencé...

Voilà les questions du quizz qui n'ont pas encore trouvé de réponse :

1) A l'ère acoustique, le WP se distingua surtout par quelques extraits du répertoire lyrique, mais quelle fut la première oeuvre symphonique complète qu'il confia à des micros ?

3) De Haydn, quelle fut la première symphonie qu'il enregistra ?

4) De Mozart, quelle fut la première symphonie qu'il enregistra ?

J'y avais aussi pensé à ce Falstaff mais un peu tard

Bref j'ai à moitié faux donc melomaniac  

DavidLeMarrec, in Playlist, a écrit:

=> Beethoven - Symphonie n°2 - Wien PO, Thielemann

Très bien. Pas neuf ni exaltant, mais ça fonctionne assez bien : les rondeurs de Thielemann compensent les raideurs naturelles de Vienne.

Pour un peu, le néophyte qui lirait ça croirait à un orchestre arthritique  

Qu'entends-tu par raideur ? La discipline d'ensemble, les timbres ?

Pas de souplesse d'interprétation (ils diminuent toujours les partis pris d'un chef donné), et des timbres fins et un peu durs.

Quand le chef n'est pas à la hauteur, cet orchestre a effectivement la réputation de faire la sourde oreille et de jouer rétivement selon sa discipline propre.

Pour les timbres, c'est vrai qu'ils présentent quelque chose d'un peu vert voire dur.

Mais c'est difficile d'expliciter cette impression, sauf à comparer à des phalanges américaines comme Cleveland ou Chicago, où là le contraste de matière est flagrant.

Mélomaniac a écrit:

Quand le chef n'est pas à la hauteur, cet orchestre a effectivement la réputation de faire la sourde oreille et de jouer rétivement selon sa discipline propre.

Heu... Ça le fait avec Karajan, Bernstein et Harnoncourt... donc je suppose que ça ne se limite pas à la qualité du chef. Sinon, ce que tu dis est vrai pour n'importe quel grand orchestre : si le chef n'est pas assez directif, ils se mettent sans problème en « pilote automatique ». Il y avait même eu un violoncelliste du NYPO qui s'en était vanté dans la presse : s'ils n'aiment pas le chef, ils n'écoute pas.

Citation :

Mais c'est difficile d'expliciter cette impression,

Pas vraiment, ça tient à la facture différente des vents (plus acides) et à un mode de jeu un peu « pincé » (c'était encore plus typé dans les années cinquante !).

 Oui chef, je connais (un peu) la facture de Vienne. Les trompettes aussi sont typiques.

C'est sûr que la discipline a toujours un aspect balai dans le dos.

Mais quelques maestros ont su délier ce corset.

Je pense ainsi à la 5° de Beethoven par Szell (live chez Orfeo).

Mais aussi Bernstein dans ses Sibelius (certes au prix de tempos déboussolants).

Pour Karajan, faut que je réfléchisse mais ses enregistrements chez Decca dénotent effectivement une certaine raideur, jusque dans ses Strauss (Johann et Richard).

Les plus vieux témoignages audibles (dirigés par Weingartner par exemple) laissent néanmoins entendre un style suffisamment coquet et spirituel pour que l'idée de raideur soit davantage interrogée.

Un des plus beaux concerts auquel j'ai assisté, c'était les Wiener Philharmoniker dirigés par Zubin Mehta interprétant Haydn (104) et Bruckner (9). C'était à Londres, au Royal Festival Hall, un jeudi soir et le lendemain vendredi, ils donnaient ce même programme à Paris (Il a été retransmis par France-Musique). Deux choses m'avaient frappé, d'abord l'aspect "petit vieux" de Mehta (73 ans à l'époque), Mehta qui garde toujours une image de "jeune premier", et le nombre modéré de musiciens (85) ce qui permettait (ou n'empêchait pas, diront les esprits chagrins) de faire sonner magnifiquement la 9ème de Bruckner.

Ceci écrit, c'est un orchestre qui d'une part, se prend très au sérieux (sa rente de situation qu'est le concert du nouvel an), et, d'autre part, sait habilement "naviguer" (de mauvais esprits écriront "se vendre") en invitant avec pertinence (plus exactement avec plus ou moins de pertinence) le ou les maestro(s) les plus en vogue à l'heure H et au moment M...Cela entraine de grands succès mais permet quelquefois des "ratages" notoires sous la direction de chef(s) dont je tairais le nom.

Qoiqu'il en soit, un document, un des plus beaux concerts de cet orchestre sous la direction d'un de nos compatriotes :

http://www.hmv.co.jp/en/artist_Orchestral-Concert_000000000230838/item_Cluytens-Vpo-Mozart-Sym-35-R-strauss-Don-Juan-Ravel-Daphnis-Et-Chloe-2_1834514

Coincidence: je viens d'épuiser mon budget du mois sur ce site: un achat qui comprend des disques du WP bien sûr !