Vos derniers CDs écoutés: critiques (Avril 2006)

Le topic du mois d'avril.

A vos critiques!

Ca c'est d'l'administration de forum!

Quelqu'un pour se coller à un commentaire sérieux sur le CD de valses de Kovacevich présentées comme le disque de l'année ?

Mon dernier achat.
Désolé pour sa place dans ce topic, mais c'est ABSOLUMENT incriticable!

L'alliage de Karajan et Strauss produit souvent du sirop...

Pourquoi l'avoir acheté, alors que c'était disponible à la bibliothèque ?

Il y a longtemps que je n'avais pas écouté ce disque, je ne sais pas s'il existe toujours avec ce couplage. Des moments magiques de la musique française, les sonates pour piano et violoncelle (les andante!), et l'élégie de Fauré: parmi les plus beaux thèmes de violoncelle qui soient... Tortelier est inégalable!

DavidLeMarrec a écrit:

L'alliage de Karajan et Strauss produit souvent du sirop...

Tu dis quoi toi là en haut? tu vas nous laisser rêver, oui?

Pardon, je rectifie.

Sous une magnifique pochette, un disque en demi-teinte.

Personnellement, je ne suis pas fan du pianoforte. Mais celui enregistré ici bat des records de sonorités pourries. Sec, brouillon dans les basses, vulgaire. On ne peut que regretter un bon clavecin. L'interprétation de Planes, rajoute au flou ambiant. On a l'impression d'un gentil "amateur éclairé" qui nous fait une musique d'ambiance. On ne comprend rien, c'est haché, trop bavard, pas net.
Brouillon sur tous les points.

Je retourne à Scott Ross.

J'adore les notes qu'il obtient sur classicstoday

http://www.classicstoday.com/digest/pdigest.asp?perfidx=2891

Pourtant, Planès ! Dans le genre maîtrise technique, bon goût et choix de magnifiques pianosfortés [voir ici pour ce pluriel exécrable]*, difficile de faire mieux, dans ce que je connais de lui. La classe.

* N.B. : Avec la réforme Toubon, on peut écrire pianofortés, plus joli. L'absence de trait d'union n'empêche pas que l'on soit dans le cas de noms composés. Exemple : gentilhomme - gentilshommes.

DavidLeMarrec a écrit:

L'alliage de Karajan et Strauss produit souvent du sirop...

J'aime bien la crème chantilly dans le Strauss deuxième manière!
Pour un enregistrement studio, c'est très théatral.
J'adore le komponist de Seefried.

DavidLeMarrec a écrit:

Pourquoi l'avoir acheté, alors que c'était disponible à la bibliothèque ?

Pour en profiter ad libitum, je gr... très peu de disques, et aujourd'hui je ne l'ai pas vu à la bibliothèque d'ailleurs.

vartan a écrit:

J'aime bien la crème chantilly dans le Strauss deuxième manière!

Oui, ma remarque n'était d'ailleurs pas perfide comme le supposait ce mauvais esprit de Sofro, simplement factuelle.

Citation :

J'adore le komponist de Seefried.

Moi aussi ! Mais elle le chante aussi avec Böhm.

Citation :

DavidLeMarrec a écrit:

Pourquoi l'avoir acheté, alors que c'était disponible à la bibliothèque ?

Pour en profiter ad libitum, je gr... très peu de disques, et aujourd'hui je ne l'ai pas vu à la bibliothèque d'ailleurs.

Ah, d'accord, je comprenais que tu ne trouvais pas ça fameux, d'où ma surprise, puisque tu pouvais tester.

Jorge a écrit:

Personnellement, je ne suis pas fan du pianoforte. Mais celui enregistré ici bat des records de sonorités pourries. Sec, brouillon dans les basses, vulgaire. On ne peut que regretter un bon clavecin. L'interprétation de Planes, rajoute au flou ambiant. On a l'impression d'un gentil "amateur éclairé" qui nous fait une musique d'ambiance. On ne comprend rien, c'est haché, trop bavard, pas net.
Brouillon sur tous les points.

Je retourne à Scott Ross.

Pour moi, ce qui a été composé pour clavecin doit être interprété au clavecin. Bach ou Scarlatti, ou Couperin... au piano, non, je n'aime pas.

Je suis d'accord mais je trouve que Bach passe très bien au piano!

DavidLeMarrec a écrit:

L'alliage de Karajan et Strauss produit souvent du sirop...

Pourtant ses Métamorphoses, les 4 derniers lieder, Salomé... des références, non?

J'ai dit souvent. C'est juste une prudence. Oui, ses derniers lieder sont fantastiques, mais toujours avec cette pâte épaisse qui dégouline un petit peu. Dans ce cadre-là, j'aime.

Jorge a écrit:

Je suis d'accord mais je trouve que Bach passe très bien au piano!

Ce Scarlatti par Planès me laisse froid (un disque que je n'ai écouté que 2 fois).

Effectivement, J'en reste à Ross, tout clavier confondus, MAIS...

ça passe merveilleusement au piano de Marcelle Meyer dont je ne me lasse pas.

Et, ne pourrait-on dire "pianoforti" Davidcépapossibleu?

DavidLeMarrec a écrit:

J'ai dit souvent. C'est juste une prudence. Oui, ses derniers lieder sont fantastiques, mais toujours avec cette pâte épaisse qui dégouline un petit peu. Dans ce cadre-là, j'aime.

Non David, ce n'est pas une opinion isolée, tu n'as pas mérité ta noix d'honneur ici!

Je dirais personnellement un côté "lisse et bien léché", mais dans certains répertoires, notamment tout ce qui se situe dans la sphère wagnérienne, c'est un choix esthétique auquel on peut adhérer. Karajan considère de toute évidence Strauss comme de la musique raffinée, ce qu'elle est!

vartan a écrit:

Jorge a écrit:

Je suis d'accord mais je trouve que Bach passe très bien au piano!

Ce Scarlatti par Planès me laisse froid (un disque que je n'ai écouté que 2 fois).
Effectivement, J'en reste à Ross, tout clavier confondus, MAIS...
ça passe merveilleusement au piano de Marcelle Meyer dont je ne me lasse pas.

Idem pour Rameau (la Poule avec M Meyer!!!!).
Le piano pour la musique baroque: je trouve qu'il enrobe trop les formes, instrument trop voluptueux, trop luxueux, doté d'une pédale de résonance à laquelle les pianistes renoncent difficilement, pas assez précis et pas assez cinglant, et en plus il favorise les postures romantiques et permet des polyphonies douteuses: Edwin Fisher dans le clavier bien tempéré par exemple.
Gould s'en tire pas mal, avec son propre style, ou encore le génial Friedrich Gulda dans le clavier bien tempéré avec ses fulgurances qui alternent avec les ratés complets!

vartan a écrit:

Et, ne pourrait-on dire "pianoforti" Davidcépapossibleu?

C'était aussi mon intuition, c'est pour cela que j'ai vérifié, je me posais la question depuis plusieurs mois.

Le TLF considère que c'est un mot français, donc à accorder en français. Mais je suis bien d'accord, pianoforti est bien plus joli. Entrons dans la désobéissance civile !

sofro a écrit:

Je dirais personnellement un côté "lisse et bien léché", mais dans certains répertoires, notamment tout ce qui se situe dans la sphère wagnérienne, c'est un choix esthétique auquel on peut adhérer.

J'adore la plupart des Karajan dans Wagner, et même ses enregistrements tardifs (Lohengrin, Tristan, Parsifal). L'exception était son Hollandais idéalement distribué mais très chichiteux orchestralement parlant.

Citation :

Idem pour Rameau (la Poule avec M Meyer!!!!).

Je préfère Rameau au piano (le choc Tharaud). Il faut dire que je suis toujours extrêmement gêné par l'impossibilité des nuances dynamiques au clavecin ou à l'orgue. C'est d'ailleurs pour cela, sans doute, que j'ai abandonné l'orgue (alors même qu'on me promettait une bonne place).

Citation :

Le piano pour la musique baroque: je trouve qu'il enrobe trop les formes, instrument trop voluptueux, trop luxueux, doté d'une pédale de résonance à laquelle les pianistes renoncent difficilement, pas assez précis et pas assez cinglant, et en plus il favorise les postures romantiques et permet des polyphonies douteuses: Edwin Fisher dans le clavier bien tempéré par exemple.

Sur le papier, et d'un point de vue musicologique, tu as raison.

Mais j'adore Edwin Fischer là-dedans, il y a une poésie, sans doute douteuse, mais vraiment ineffable.

Citation :

Gould s'en tire pas mal, avec son propre style, ou encore le génial Friedrich Gulda dans le clavier bien tempéré avec ses fulgurances qui alternent avec les ratés complets!

Gulda, vraiment, m'ennuie, son Bach, plus que tout autre, manque de respiration. Je serais plutôt sur la pente (glissante) des Perahia, vous voyez le genre : beaucoup de césures, de rubato...
Quant à Gould, c'est un peu le Gruberova du piano : moyens exceptionnels, et goût assez particulier au point de recréer le genre par-delà les canons esthétiques.

Citation :

Gulda m'ennuie

Il est ennuyeux très souvent, mais certains préludes et surtout certaines fugues sont conduits de manière totalement ébouriffante, et avec un sens du contrepoint qui n'a rien à envier à celui de Glenn Gould!

Dans le genre:
- entre le piano, le clavecin et l'orgue
-"goût assez particulier au point de recréer le genre par-delà les canons esthétiques"
- tous les mauvais goûts sont permis
On peut s'amuser également avec Wanda Landowska (son Scarlatti et son Bach), son physique de sorcière et son approche complètement en marge.
J'adore ses bruitages, effets spéciaux de tous genres, sonorités couinantes étranges, sa manière de faire exploser son horrible instrument à la fin de la fugue de la fantaisie chromatique et fugue de Bach! Ses variations Goldberg sont les moins ennuyeuses du monde.

J'aurais dû mettre ça plutôt dans le confessionnal...

Et après ça se pose en arbitre du goût des innocents DLM...

Heureusement, mon enfant, la mention "horrible instrument" vous a épargné quelques années de purgatoire.

Oublié le manque de pertinence total de l'horrible pochette, c'est une belle version, admirablement dirigée par le grand J Horenstein. Le pianiste Earl Wild appartient comme Bryon Janis à cette famille de virtuoses au grand style, brillants, percussifs, à la sonorité un peu monochrome, qui se distinguent plus par leur abattage que par l'intériorité et le chant de leur jeu, ce qui nous fait parfois regretter Rachmaninov pianiste, Richter, Horowitz et Guilels...
Ceci dit, l'ensemble ne manque pas d'allure, et Horenstein rattrape les froideurs du pianiste.

Tiens ça tombe bien, j'ai un disque avec les concerto 2 et 3!

On a ici tous les lieder "officiels" de Berg avec piano, à savoir les Sieben frühe lieder et les 4 lieder opus 2 (dernier opus de Berg que je découvre à cette occasion), ainsi que 18 lieder de jeunesse, parfois enregistrés pour la première fois. (dont l'un en 2 versions, Berg en ayant fait une 2è version en 1925, très différente et sérielle)
Ces lieder de jeunesse, dont la plupart datent d'avant les études avec Schoenberg, Berg s'opposait à leur publication, mais sa veuve les a rendus publics après sa mort.
A noter qu'il y en a environ 70, on mais on suppose que certains sont de moindre intérêt, on a donc ici une sélection tout à fait satisfaisante, dont la plupart des pages sont tout à fait intéressantes et digne d'intérêt musicalement.
On sent l'influence de Schubert, de Brahms, de Mahler, c'est intéressant car l'opus 1 de Berg est déjà assez proche de son style de maturité, on a donc ici matière à évaluer ses influences premières.
Par ailleurs les lieder opus 2 sont très beaux, tout à fait dans le style de la sonate opus 1.

L'interprétation de Mitsuko Shirai n'est pas une référence pour les très enregistrés Sieben frühe lieder, elle a tendance à manquer de nuances, mais est très satisafaisante sur l'ensemble du CD et est notamment très à l'aise sur les lieder de jeunesse les plus légers.

Oeuvres: 8/10
Interprétation: 7,5/10
Technique: 8/10

sofro a écrit:

Oublié le manque de pertinence total de l'horrible pochette, c'est une belle version, admirablement dirigée par le grand J Horenstein.

Première nouvelle. Tu as des disques à recommander ? Ses Wagner et ses Mahler sont assez rigides, voire indifférents.

Xavier a écrit:

A noter qu'il y en a environ 70

70 lieder!! Alors qu'apperment à partir de l'opus 1 on a que 12 oeuvres c'est ça? Et bah! Mais il n'a composé que des lieders avant l'opus 1?

DavidLeMarrec a écrit:

sofro a écrit:

Oublié le manque de pertinence total de l'horrible pochette, c'est une belle version, admirablement dirigée par le grand J Horenstein.

Première nouvelle. Tu as des disques à recommander ? Ses Wagner et ses Mahler sont assez rigides, voire indifférents.

Ses concertos de Ravel avec Perlemuter!

sofro a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

sofro a écrit:

Oublié le manque de pertinence total de l'horrible pochette, c'est une belle version, admirablement dirigée par le grand J Horenstein.

Première nouvelle. Tu as des disques à recommander ? Ses Wagner et ses Mahler sont assez rigides, voire indifférents.

Ses concertos de Ravel avec Perlemuter!

Et ça a quoi, comme avantages ?

Si je connais cette version, c'est à mon insu !

Non, j'étais juste curieux de savoir. Je tenais Horenstein pour quelqu'un de très sérieux et sage, mais puisque le service clientèle de Sofro Clts m'assure de son grand intérêt dans ce Ravel, c'est en affamé que je vous implore de m'informer des qualités du produit de vos partenaires.

Assez bon dans l'enssemble.
Harnoncourt réussi a faire tenir la route a ce superbe opéra, je trouve que ça va dans la bonne direction. Une force dramatique certaine.
En revanche, la préstation de certains interpretes est dicutable, notement les sorcières et malheureusement Didon elle meme...
Enfin ce n'est qu'un avis personel, mais je préfere la version par Anthony Lewis que je ne possède pas, hélas!
Mais bon disons tout de meme 7,5/10 pour moyenne générale!!

DavidLeMarrec a écrit:

le service clientèle de Sofro Clts m'assure de son grand intérêt dans ce Ravel

Mouais.... C'est surtout Perlemuter qui fait l'intérêt de ces enregistrements, non? Parce que vu la qualité technique, l'orchestre...
Ceci dit les enregistrements Ravel Vox de Perlemuter sont très très haut dans mon estime, malgré la technique. Ca, au moins, c'est à (re)découvrir Les concertos ne sont qu'une partie de l'intégrale.

gaston a écrit:

Mouais.... C'est surtout Perlemuter qui fait l'intérêt de ces enregistrements, non? Parce que vu la qualité technique, l'orchestre....

L'orchestre est infâme, tout à fait d'accord. Le début du concerto pour la main gauche est même à la limite du ridicule. Mais Horenstein est remarquable (quand même) il faut faire abstraction de l'orchestre et c'est dur...

gaston a écrit:

Ceci dit les enregistrements Ravel Vox de Perlemuter sont très très haut dans mon estime, malgré la technique. Ca, au moins, c'est à (re)découvrir Les concertos ne sont qu'une partie de l'intégrale.

Très hauts dans la mienne aussi. Un Ravel sobre et sans effets, mais extraordinairement vivant et plein d'intériorité, un toucher mat remarquable, sans aucune réverbération... l'intégrale Vox est un sommet...

Symphonie n°5 de Mahler par Neumann avec le philarmonique tchèque.
Vision trè personnelle où les cuivres me semblent trop mis en valeur et le romantisme parfois exacerbé. manque de cohésion d'ensemble et peu de tension dramatique.

Bref, une version très décevante.

Symphonie n°5 de Mahler par James Conlon ave le philarmonique de Vienne. Globalement une intrprétation plutôt lourde, limite poussive parfois à mon goût.

Il faut dire que tu as de drôles de fréquentations...

Mr Bloom a écrit:

Il faut quand même être con pour donner des notes aux oeuvres... comme à l'école... comme au conservatoire tiens.

moi, j'crois surtout qu'il faut être vraiment con pour passer son temps à ce genre de gamineries comme tu nous fais là... c'est assez pitoyable.

Geronimo a écrit:

moi, j'crois surtout qu'il faut être vraiment con pour passer son temps à ce genre de gamineries comme tu nous fais là... c'est assez pitoyable.

Ca me prend que dalle comme temps, ca m'a amusé pour une grosse partie des messagess et si Xavier m'avait pas fait chier, je n'aurais rien fait.

Si pour toi ne pas être con c'est se laisser se faire baiser, t'es vraiment un minable.

Et qu' est ce qu' on a à voir avec tes pbs ?

Tu aurai un minimum de tenue , tu éviterai de laver ton linge en public.

Enfin , continue à faire chier ton monde , et amuse toi bien.

perela a écrit:

Et qu' est ce qu' on a à voir avec tes pbs ?

Tu aurai un minimum de tenue , tu éviterai de laver ton linge en public.

Enfin , continue à faire chier ton monde , et amuse toi bien.

en attendant y'a du monde

C cmlair, il y en a rarement autant!!!

Bonche, Xavier, t'as du boulot

Après une première écoute qui ne m'avait pas marqué (trop fatigué, de plus j'avais écouté les 3 cd d'un coup), j'ai réécouté l'île des morts et la deuxième symphonie. Les tempi m'ont surpris, très retenu (j'avais lu que la Svetlanov était un chef bouillonant) surtout pour la deuxième symphonie, et la disposition de l'orchestre : contrebasses à gauche et violons à gauche et à droite. Et puis ce cor solo avec sa sonorité bien particulière qui me fait penser au cor français des années soixantes, le vibrato en moins, dans l'île des morts il surgit comme la plainte d'un animal (d'une âme) blessé à mort qui vous glace le sang. Ma seule comparaison est la version Ashkenazy que j'adore mais chez lui j'ai l'impression d'être spectateur, ici je fais parti du voyage dans une athmosphère suffocante et sans lueur d'espoir. Le ton est donné pour la deuxième symphonie : âpre sentiment de solitude et une nostalgie qui atteindra son comble dans l'adagio avec son solo de clarinette qui évite la guimauve et reste pudique. Le final plus extraverti ne parvient pas à me faire oublier ces moments de souffrances. Svetlanov ne dirige pas, il vit cette musique et moi (nous) avec. J'ai reçu un choc à l'écoute de ce cd. La prise de son est superbe(étagement des cordes!).
Ne pas écouter un jour de déprime ou alors prévoir kleenex et vodka…

J'aimerai bien connaître l'avis de Xavier grand admirateur de Rachmaninov (et des autres!).

Je ne connais pas les Rachmaninov de Svetlanov en fait. (je suis en général sceptique avec lui il faut dire)

Xavier a écrit:

Je ne connais pas les Rachmaninov de Svetlanov en fait. (je suis en général sceptique avec lui il faut dire)

je l'étais aussi, je m'attendais à quelque chose de grandiloquent, de démonstratif, et c'est le contraire, j'en suis encore remué…
La disposition de l'orchestre est la volonté du chef, du compositeur, ou bien l'habitude de l'orchestre de la fédération de russie ?
Et puis enfin un son d'orchestre qui change de la routine (ce cor solo va me hanter).

Dave Douglas - Strange Liberation
Trompettiste de la scène underground new yorkaise, Dave Douglas a déjà près d'une 20taine d'albums en leader à son actif lorsqu'il enregistre ce disque en 2004. Membre actif de la formation de John Zorn "Masada", il crée son propre quintette en 2000 avec Chris Potter (belles références aussi puisqu'il a notamment joué avec Dave Holland) et Uricaine entre autres. A noter Bill Frisell en guest star !

Nous sommes ici dans un jazz en droite ligne de la période free des années 70, mais peut être plus intimiste. Je n'accroche pas comme beaucoup d'enregistrements free d'ailleurs à l'exception de certains albums de John Coltrane, Archie Shepp, Eric Dolphy, Ornette Coleman par exemple pour ne citer que les plus connus.

Celibidache dans ma symphonie-culte: la 8ème de Bruckner.
Une lenteur de tempo pareille ça tue la musique (21 min le premier mouvement contre 15 avec Böhm/Vienne): thèmes laminés au point que l'oreille peine à les embrasser, plus aucune visibilité sur la progression, tyrannie du détail (ce qui est d'autant plus dommageable que l'orchestre n'est pas irréprochable) A certains moments les chutes de tension sont si vertigineuses que l'on a l'impression que l'on va tomber en panne... Quelques belles choses ça et là, un beau crescendo, un beau paroxysme de cuivres, mais tout ça reste dans l'ensemble bien cérébral...

Tu as tout résumé à l'art de Celibidache.
Tu aurais dit que c'était lui qui dirigeait ça suffisait, on aurait déduit la suite...