LE SACRE DU PRINTEMPS - TCE - mai 2013

Le TCE s’apprête à commémorer un anniversaire important : le centenaire de la création du "Sacre".
Il y a tout un ensemble de manifestations :
Les représentations données par la troupe du Mariinski, qui donnera notamment une reconstitution de la chorégraphie de Nijinski : j'y serai le 31 mai
La version de Pina Bausch, donnée par sa troupe de Wuppertal
L’œuvre interprétée par Salonen - un des meilleurs interprètes actuels - avec le Philharmonia.

Je présume que je ne serai pas le seul à assister à une de ces manifestations.

Montfort

Je serai au concert de Salonen, qui propose, en plus du Sacre, la Musique funèbre de Lutoslawski, et le Concerto en sol de Ravel avec Grimaud!

J'ai hâte d'y être!

C'est aussi le centenaire du TCE :
Sur le plan artistique, le théatre nous gratifie d'une programmation à la hauteur.
Je trouve plus surprenant la discrétion de notre ministre de la culture ; certes, ce n'est pas une institution publique, mais ça a été un lieu emblématique de la vie musicale parisienne - ça mériterait d’être célébré...
Ceci dit je ne lui jette pas la pierre, la grande majorité de ses prédécesseurs a eu la même indifférence pour la musique - un de mes amis qui a été au cabinet de Jack Lang m'a raconté que lorsque celui-ci allait à l'opéra, il avait toujours une place proche de la sortie, s'éclipsait discrètement après le début du spectacle pour aller travailler dans sa voiture pour ne revenir que quelques minutes avant la fin.

Montfort

Montfort a écrit:

Les représentations données par la troupe du Mariinski, qui donnera notamment une reconstitution de la chorégraphie de Nijinski : j'y serai le 31 mai

J'y serais également le 31, pour la représentation de 15h. Très tenté également par la version de l'opéra-ballet, Le Coq d'Or, donné en juillet ! Un bien bel hommage décidément aux ballets russes.

Je vais également aux deux chorégraphies du Sacre.

(un peu déçu qu'ils aient enlevé l'Enfant prodigue de Prokofiev initialement prévu en complément, du coup ça fait un peu court, deux fois le Sacre et c'est tout, m'enfin ça me va bien aussi comme ça )

Ah voila, c'est précisément ce que j'allais ajouter. J'ai pas compris pourquoi il ne figurait plus dans la programmation. Ils l'ont vraiment retiré ?

J'y serai aussi vendredi soir.
Juste deux fois le Sacre et puis tout le monde rentre se coucher ? Ca n'est pas sérieux !

Xavier a écrit:

Je vais également aux deux chorégraphies du Sacre.

(un peu déçu qu'ils aient enlevé l'Enfant prodigue de Prokofiev initialement prévu en complément, du coup ça fait un peu court, deux fois le Sacre et c'est tout, m'enfin ça me va bien aussi comme ça )

C'est un peu dommage - bien entendu j'ai pris mes places pour le Sacre ; mais les occasions de voir la troupe du Mariinski sont tellement rares - Balanchine aurait bien complété la démonstration.
J'espère aussi que sur le plan orchestral Gergiev sera à la hauteur - j'ai vu en ligne une interprétation du Sacre, avec le LSO je crois : c'était un peu mou.

Montfort

Francoistit a écrit:

Personne ne regarde le centenaire du Sacre et du Chatelet sur Arte OU Arte Live Web?

Personnellement j'ai été un peu déçu par la réalisation musicale. Des tempi plutôt lents, un manque de tranchant général... Pas de quoi choquer celui qui découvrait l'oeuvre ce soir.
Cela dit, ce n'est qu'à moitié étonnant de la part de Gergiev.

Quant aux chorégraphies, je n'y connais rien, mais j'ai largement préféré celle de Nijinski, qui malgré son côté vieilli et factice pour nos yeux du XIXe siècle possède toujours une vraie force brutale et un côté inquiétant, quasiment malsain.
L'autre, la création de Sacha machin, j'imagine que c'est typique du ballet contemporain, des corps gris et décharnés, un esthétique post Auschwitz, tout ça, tout ça.

J'y étais ce soir, une bien belle soirée.

Je suis arrivé un peu en avance et il y avait une sorte de happening devant la salle, des comédiens déclamaient des critiques outrées de l'époque pour faire revivre cette soirée. (ils étaient à fond, c'était assez drôle)

Je crois que Gergiev dirige différemment le Sacre en ballet et en concert/disque.
Il suffit de comparer le DVD du ballet (ou ce qu'on a entendu ce soir) et sa superbe version CD. (couplée avec un non moins superbe Poème de l'extase)

C'est plus lent en effet, mais ce qui peut paraître mou en retransmission ou au DVD est en fait très efficace en live, quoique cette interprétation m'ait été un peu gâchée par mon placement qui me rendait les cordes un peu maigres voire absentes. (et du coup les cuivres surexposées)
Je ne trouve pas que ça rende l'oeuvre moins moderne: on entend tout aussi bien les dissonances, ça cogne tout autant, si ce n'est plus même à certains moments.
Les toutes dernières notes très très ralenties, par exemple, on voit bien que c'est dicté par la chorégraphie, et d'ailleurs musicalement l'effet est très différent de ce qu'on entend habituellement, mais tout aussi jouissif à mon sens.

Peut-être que Nijinski est un peu vieilli pour des yeux du XIXè siècle, mais au XXIè aussi.

Sérieusement, j'ai beaucoup aimé les deux versions, je connaissais déjà la première par le DVD, mais celle de Waltz, très différente bien sûr, était très expressive j'ai trouvé.

Au passage, c'était la première fois que j'allais voir un ballet. (et puis le champagne offert à l'entracte, c'est pas tous les soirs!)

adriaticoboy a écrit:

L'autre, la création de Sacha machin, j'imagine que c'est typique du ballet contemporain, des corps gris et décharnés, un esthétique post Auschwitz, tout ça, tout ça.

Poncif. Non, Waltz c'est gentil en général, elle occupe dans la création contemporaine à peu près la place de Daniel-Lesur ou Zavaro en musique... Pas exactement avant-gardiste, ni représentative.

Par ailleurs, je n'ai vraiment pas l'impression que la création chorégraphique soit obsédée par l'après-Auschwitz, contrairement à l'historiographie, la philosophie, la littérature ou la musique. Très loin de là.

Citation :

C'est plus lent en effet, mais ce qui peut paraître mou en retransmission ou au DVD est en fait très efficace en live, quoique cette interprétation m'ait été un peu gâchée par mon placement qui me rendait les cordes un peu maigres voire absentes. (et du coup les cuivres surexposées)
Je ne trouve pas que ça rende l'oeuvre moins moderne: on entend tout aussi bien les dissonances, ça cogne tout autant, si ce n'est plus même à certains moments.

Tu as raison, en salle ça devait être autre chose. Les bois du Mariinsky ont l'air superbe, notamment.

Citation :

es toutes dernières notes très très ralenties, par exemple, on voit bien que c'est dicté par la chorégraphie

Dans la version Waltz, j'ai en effet noté des libertés avec la partition à quelques occasions, avec des silences largement rallongés, par exemple avant la fin de la première partie.

Citation :

Peut-être que Nijinski est un peu vieilli pour des yeux du XIXè siècle, mais au XXIè aussi.

Bon, je ne peux plus corriger maintenant !

DavidLeMarrec a écrit:

adriaticoboy a écrit:

L'autre, la création de Sacha machin, j'imagine que c'est typique du ballet contemporain, des corps gris et décharnés, un esthétique post Auschwitz, tout ça, tout ça.

Poncif.

Bon, je le répète, je n'y connais rien, mais la dimension cadavérique de ce genre de créations est souvent la première chose qui saute aux yeux des personnes innocentes qui découvrent l'art contemporain. J'en ai fait plusieurs fois l'expérience avec des proches.

Les danseurs et danseuses sont tous hyper minces... ça n'est pas possible autrement.
Et ça n'est pas un parti pris quelconque de la chorégraphe à mon avis... ni dû au fait que ce soit de la danse contemporaine.
Regarde des trucs plus classiques, c'est pareil.

DavidLeMarrec a écrit:

Poncif. Non, Waltz c'est gentil en général

oui c'est un peu l'impression que j'ai eut, j'essayerais de trouver le temps de revoir ça sur le site d'Arte mais même si ça n'avait rien de déshonorant et si ça reste effectivement une danse très expressive j'ai justement trouvé que c'était gentil ça m'a pas bouleversé, j'ai comme Adriatico trouver plus de puissance finalement dans la reconstitution de la chorégraphie de Nijinsky, même si aujourd'hui ça n'ait plus avant gardiste ça garde un vrai impact visuel, effectivement c'est assez malsain et au moins ça n'a pas besoin d'en rajouter dans la grisaille pour arriver a ce résultat
Je n'en connaissais que quelques extraits, je ne l'ai jamais vu entier et c'était l'occasion

Sinon pour l'interprétation, retransmis a la télé, j'ai moi aussi trouvé que c'était un petit peu mou parfois quand même

Xavier a écrit:

Les danseurs et danseuses sont tous hyper minces... ça n'est pas possible autrement.
Et ça n'est pas un parti pris quelconque de la chorégraphe à mon avis... ni dû au fait que ce soit de la danse contemporaine.
Regarde des trucs plus classiques, c'est pareil.

La danse va de paire avec la minceur, j'en ai bien conscience (quoique l'évolution du degré de maigreur chez les danseurs doit sûrement être un sujet de discussion), mais c'est davantage les teints cireux et la grisaille générale qui m'interpellent. Et bien sûr je ne pense pas que cette Sacha Walz dont j'ai appris l'existence ce soir soit pire que les autres. Elle s'inscrit juste dans une tendance profonde de l'art contemporain.

Plus classique, ce serait quoi ? Béjart par exemple ? Pour le si peu que j'en connaisse, ça me semble quand même plus charnel et "coloré".

adriaticoboy a écrit:

Plus classique, ce serait quoi ? Béjart par exemple ? Pour le si peu que j'en connaisse, ça me semble quand même plus charnel et "coloré".

Je parlais danse classique en général, Delibes, Tchaïkovsky, etc... je veux dire que là aussi les danseurs sont très minces... après, ça se voit plus ou moins selon les costumes, mais ce n'est pas inhérent à la danse contemporaine il me semble.

adriaticoboy a écrit:

Plus classique, ce serait quoi ? Béjart par exemple ? Pour le si peu que j'en connaisse, ça me semble quand même plus charnel et "coloré".

Pour le coup je suis bien plus client de la chorégraphie de Béjart pour le sacre, qui met effectivement bien en avant l'aspect charnel

Xavier a écrit:

adriaticoboy a écrit:

Plus classique, ce serait quoi ? Béjart par exemple ? Pour le si peu que j'en connaisse, ça me semble quand même plus charnel et "coloré".

Je parlais danse classique en général, Delibes, Tchaïkovsky, etc... je veux dire que là aussi les danseurs sont très minces... après, ça se voit plus ou moins selon les costumes, mais ce n'est pas inhérent à la danse contemporaine il me semble.

Non, bien sûr, je n'en ai jamais douté. C'est juste que dans une chorégraphie contemporaine, sans costume ni décor, cette maigreur ressort en effet davantage et participe d'une ambiance générale qui lorgne vers le morbide. Mais comme je le disais, ce sont pour moi des tendances lourdes de l'art contemporain, qui relèvent d'un débat philosophique et historique qu'il faudrait faire ailleurs et pour lequel je n'aurais pas tout à fait le niveau de toute façon.


Pour revenir à des choses plus concrètes, est-ce quelqu'un peut nous expliquer sommairement comment la chorégraphie originale de Nijinski a pu être recréée ? Sur quels documents se base-t-on pour faire ça ?

Y avait tout un documentaire qui expliquait ça sur le DVD Gergiev... mais je ne me souviens pas des détails. (ça peut peut-être se trouver sur ...tube)

Merci pour ces commentaires.

J'ai hâte d'y être demain soir...

Montfort

Par ailleurs j'ai médit d'Aurélie Filipetti : elle était hier soir à la représentation du Sacre et a décoré la fille de Nijinski.

Montfort

entre les soirées mezzo et ce double sacre, ce mois de mai frôlait l'indigestion. Mais non en fait, on ne peut pas se lasser du Sacre.

Concernant le concert du 29, c'est quand même les 3e et 4e fois que j'entends Gergiev avec le Marinskii dans cette oeuvre (après le dvd et en live à monaco il y a deux mois) : c'est de loin leur meilleure version à mon goût. Des tempi un peu plus conformes à ce que j'attends (moins de lenteurs), des percu et des cuivres saillants, c'était très bien.

Concernant la chorégraphie, j'ai toujours adoré la version originale de Nijinsky, notamment pour la luxuriance de ses costumes. En revanche, j'ai déjà vu mieux (notamment Pietragalla) dans le rôle de l'élue pour l'interprétation de la danse sacrale : ça manquait un peu de volume et en plus elle n'était pas toujours super synchro avec la musique.
Quant à la chorégraphie de Waltz, c'était l'événement pour les 100 ans mais je ne pense pas que l'on ait vu quelque chose de bouleversant. En tout cas je la situe en dessous de celles de Nijinsky, Bejart et Bausch. A vrai dire, ça doit être très dur de passer après Bausch quand on est chorégraphe allemande... quelques très beaux moments malgré tout (le peloton des corps qui tombent), d'autres qui me semblent empruntés chez nijinsky (la danse sacrale) ou maryse delente (les convulsions). Magnifique point d'orgue scénique final je dois dire.

Petite question: pour ceux qui connaissent bien le Théâtre des Champs Elysées, est-il facile de se rendre dans les coulisses pour essayer de faire signer un artiste?

Lundi, je vais voir Salonen, et comme je reconnais que c'est un des mes chefs, sinon mon chef préféré, j'aimerais bien avoir un autographe du chef finlandais.

Vous avez des astuces?

Je suis preneur, merci

olivier le normand a écrit:

Petite question: pour ceux qui connaissent bien le Théâtre des Champs Elysées, est-il facile de se rendre dans les coulisses pour essayer de faire signer un artiste?

Lundi, je vais voir Salonen, et comme je reconnais que c'est un des mes chefs, sinon mon chef préféré, j'aimerais bien avoir un autographe du chef finlandais.

Vous avez des astuces?

Je suis preneur, merci

Dans les coulisses je ne sais pas, mais ce que je fais c'est d'attendre à la sortie des artistes. Quand tu vas au TCE (si tu n'es jamais allé), à gauche il y a des restos, au milieu le théâtre et à droite une petite impasse. Tu te faufiles ici et tu attends (personne ne te dit rien, j'ai déjà vérifié si "j'avais le droit" et tant que tu ne rentres pas jusque dans les coulisses, rien ne t'interdit d'attendre dans l'impasse). Je n'ai tenté qu'une fois (la 2e fois, les artistes sont directement venus signer dans le hall) et ça a marché sans problème !

Mais je te conseille, si tu y vas avec quelqu'un, de laisser l'autre personne faire le guet dans le hall et vous vous tenez au courant mutuellement. Ca m'est déjà arrivé d'attendre longtemps à la sortie des artistes alors que le pianiste en question était descendu dans le hall rencontrer son public... Bon, de toutes façons ils finissent toujours pas sortir, mais ça t'évite d'attendre vraiment trop longtemps.

Lya. a écrit:

olivier le normand a écrit:

Petite question: pour ceux qui connaissent bien le Théâtre des Champs Elysées, est-il facile de se rendre dans les coulisses pour essayer de faire signer un artiste?

Lundi, je vais voir Salonen, et comme je reconnais que c'est un des mes chefs, sinon mon chef préféré, j'aimerais bien avoir un autographe du chef finlandais.

Vous avez des astuces?

Je suis preneur, merci

Dans les coulisses je ne sais pas, mais ce que je fais c'est d'attendre à la sortie des artistes. Quand tu vas au TCE (si tu n'es jamais allé), à gauche il y a des restos, au milieu le théâtre et à droite une petite impasse. Tu te faufiles ici et tu attends (personne ne te dit rien, j'ai déjà vérifié si "j'avais le droit" et tant que tu ne rentres pas jusque dans les coulisses, rien ne t'interdit d'attendre dans l'impasse). Je n'ai tenté qu'une fois (la 2e fois, les artistes sont directement venus signer dans le hall) et ça a marché sans problème !

Mais je te conseille, si tu y vas avec quelqu'un, de laisser l'autre personne faire le guet dans le hall et vous vous tenez au courant mutuellement. Ca m'est déjà arrivé d'attendre longtemps à la sortie des artistes alors que le pianiste en question était descendu dans le hall rencontrer son public... Bon, de toutes façons ils finissent toujours pas sortir, mais ça t'évite d'attendre vraiment trop longtemps.

Merci pour ton conseil. Je m'y rends effectivement pour la première fois au TCE, mais comme je suis déjà passé devant le théâtre, je vois bien où se trouve cet impasse.

Je m'y rends tout seul, mais je verrais bien comment ça se passe. De toute manière, il y a Hélène Grimaud (normalement), je pense que je ne serais pas le seul à faire le pied de grue!!!!

Tu y vas à ce concert?

oleo a écrit:

entre les soirées mezzo et ce double sacre, ce mois de mai frôlait l'indigestion. Mais non en fait, on ne peut pas se lasser du Sacre.

Concernant le concert du 29, c'est quand même les 3e et 4e fois que j'entends Gergiev avec le Marinskii dans cette oeuvre (après le dvd et en live à monaco il y a deux mois) : c'est de loin leur meilleure version à mon goût. Des tempi un peu plus conformes à ce que j'attends (moins de lenteurs), des percu et des cuivres saillants, c'était très bien.

Ah tiens, pour moi leur meilleure version c'est celle du CD:



(Kirov et Mariinsky c'est bien la même chose?)

olivier le normand a écrit:

Merci pour ton conseil. Je m'y rends effectivement pour la première fois au TCE, mais comme je suis déjà passé devant le théâtre, je vois bien où se trouve cet impasse.

Je m'y rends tout seul, mais je verrais bien comment ça se passe. De toute manière, il y a Hélène Grimaud (normalement), je pense que je ne serais pas le seul à faire le pied de grue!!!!

Tu y vas à ce concert?

Non malheureusement je ne suis pas en Europe actuellement donc je ne peux pas y aller !

Au pire, de toutes façons tu peux attendre 10 min dans le hall, s'il n'y a personne tu sors. Ils sortent rarement avant 30 min (la dernière fois j'ai attendu environ 50 minutes )

Xavier a écrit:

oleo a écrit:

entre les soirées mezzo et ce double sacre, ce mois de mai frôlait l'indigestion. Mais non en fait, on ne peut pas se lasser du Sacre.

Concernant le concert du 29, c'est quand même les 3e et 4e fois que j'entends Gergiev avec le Marinskii dans cette oeuvre (après le dvd et en live à monaco il y a deux mois) : c'est de loin leur meilleure version à mon goût. Des tempi un peu plus conformes à ce que j'attends (moins de lenteurs), des percu et des cuivres saillants, c'était très bien.

Ah tiens, pour moi leur meilleure version c'est celle du CD:



(Kirov et Mariinsky c'est bien la même chose?)

Oui c'est bien la même chose, Changement de nom sous le régime communiste par Staline si je me souviens bien, il a retrouvé son nom dans les années 90.

Lya. a écrit:

olivier le normand a écrit:

Petite question: pour ceux qui connaissent bien le Théâtre des Champs Elysées, est-il facile de se rendre dans les coulisses pour essayer de faire signer un artiste?

Lundi, je vais voir Salonen, et comme je reconnais que c'est un des mes chefs, sinon mon chef préféré, j'aimerais bien avoir un autographe du chef finlandais.

Vous avez des astuces?

Je suis preneur, merci

Dans les coulisses je ne sais pas, mais ce que je fais c'est d'attendre à la sortie des artistes. Quand tu vas au TCE (si tu n'es jamais allé), à gauche il y a des restos, au milieu le théâtre et à droite une petite impasse. Tu te faufiles ici et tu attends (personne ne te dit rien, j'ai déjà vérifié si "j'avais le droit" et tant que tu ne rentres pas jusque dans les coulisses, rien ne t'interdit d'attendre dans l'impasse). Je n'ai tenté qu'une fois (la 2e fois, les artistes sont directement venus signer dans le hall) et ça a marché sans problème !

Mais je te conseille, si tu y vas avec quelqu'un, de laisser l'autre personne faire le guet dans le hall et vous vous tenez au courant mutuellement. Ca m'est déjà arrivé d'attendre longtemps à la sortie des artistes alors que le pianiste en question était descendu dans le hall rencontrer son public... Bon, de toutes façons ils finissent toujours pas sortir, mais ça t'évite d'attendre vraiment trop longtemps.

Signature ou pas, il arrive assez régulièrement que les chefs et/ou solistes sortent par le hall du théatre.

Montfort

Montfort a écrit:

Lya. a écrit:

olivier le normand a écrit:

Petite question: pour ceux qui connaissent bien le Théâtre des Champs Elysées, est-il facile de se rendre dans les coulisses pour essayer de faire signer un artiste?

Lundi, je vais voir Salonen, et comme je reconnais que c'est un des mes chefs, sinon mon chef préféré, j'aimerais bien avoir un autographe du chef finlandais.

Vous avez des astuces?

Je suis preneur, merci

Dans les coulisses je ne sais pas, mais ce que je fais c'est d'attendre à la sortie des artistes. Quand tu vas au TCE (si tu n'es jamais allé), à gauche il y a des restos, au milieu le théâtre et à droite une petite impasse. Tu te faufiles ici et tu attends (personne ne te dit rien, j'ai déjà vérifié si "j'avais le droit" et tant que tu ne rentres pas jusque dans les coulisses, rien ne t'interdit d'attendre dans l'impasse). Je n'ai tenté qu'une fois (la 2e fois, les artistes sont directement venus signer dans le hall) et ça a marché sans problème !

Mais je te conseille, si tu y vas avec quelqu'un, de laisser l'autre personne faire le guet dans le hall et vous vous tenez au courant mutuellement. Ca m'est déjà arrivé d'attendre longtemps à la sortie des artistes alors que le pianiste en question était descendu dans le hall rencontrer son public... Bon, de toutes façons ils finissent toujours pas sortir, mais ça t'évite d'attendre vraiment trop longtemps.

Signature ou pas, il arrive assez régulièrement que les chefs et/ou solistes sortent par le hall du théatre.
Montfort

Y faut le dire vite quand même . La seule fois ou un chanteur que j'attendais (et que j'ai attendu 2H pour rien par dessus le marché) est sorti par le hall c'était en février après la 1ère de La Favorite . Sinon, je les ai toujours vus sortir par la sortie des artistes.

Revenons sur ce très intéressant spectacle : le Sacre par le Mariinski, vu le 31 mai.

Il me semble nécessaire de souligner un point : la première version ne montre pas - stricto sensu - la chorégraphie de Nijinski, mais celle de Millicent Hodson d'après l'oeuvre de celui-ci - et en disant ça, je ne cherche pas à diminuer les mérites - à mes yeux considérables - de cette chorégraphe et historienne de la danse.
Le travail de Nijinski a disparu le lendemain de la première, puisque si j'ai bien lu le ballet n'a plus été donné sous cette forme après le scandale - Nijinski n'a pas "noté" sa chorégraphie - ou si il l'a fait, cet élément n'a jusqu'à maintenant pas été retrouvé - donc recréer ce ballet constituait une tache ardue ; M. H. a utilisé plusieurs sources : les croquis faits par Valentine Gross, le livre du souffleur, qui comportait de nombreuses indications sur la chorégraphie ainsi qu'une partition annotée par le compositeur - enfin elle a rencontré longuement la danseuse et chorégraphe Marie Rambert qui a été l'assistante de Nijinski pour ce ballet. Dans la mesure où on a pu retrouver récemment la notation de Nijinski pour 'l'Après midi d'un faune", les historiens espèrent encore que la connaissance de cette chorégraphie évoluera, en particulier si on retrouvait les notations du chorégraphe.
Il ne faut pas oublier le travail de Kenneth Archer, qui a recréé de manière superbe la scénographie de Nicolas Roerich.
Le résultat de tout ce travail est plus que convainquant - j'ai trouvé que la première partie manquait un peu de vitalité ; par contre la seconde est merveilleuse, et pour moi cadre parfaitement à l'idée que je me fais de l'oeuvre.
De la part de Sasha Waltz c'était courageux, et peut être un peu téméraire de s'exposer après ça - et pour ma part j'ai trouvé ce travail moyennement intéressant, assez disparate sur le plan du style, mélange de Béjart et Jérôme Robbins - j'ai eu du mal à m'intéresser à ce qui se passait sur scène.
L'autre intérêt de cette soirée, c'était évidemment d'entendre l'oeuvre par Gergiev et son orchestre habituel.
L'orchestre, en raison de la dimension de la fosse, n'était pas à l'effectif - très substantiel - prévu dans la partition - ce qui expliquait sans doute un certain manque de puissance dans les climax.
Malgré cela l'orchestre a joué magnifiquement - et j'ai été admiratif du travail de Gergiev, qui a su donner deux lectures dissemblables et complémentaires de l'oeuvre - pour moi la seconde, rythmiquement plus marquée et plus incisive était la plus satisfaisante.

Finalement une soirée mémorable, à la hauteur de l'évènement.

Montfort

Les costumes, l'œuvre, l'orchestre !

Mais les danseurs notamment la sacrifiée, étonnamment bof bof.

Enfin, j'ai baillé avec Sasha (sauf à la fin)

( A ma surprise, J'ai plus vibré lors de l'hommage rendu à Noureev le soir même au Palais des Congrès)

Qui était au concert Salonen d'hier soir au TCE?

Qu'en avez-vous pensé?

Je préfère ce Sacre à celui laissé au disque avec Los Angeles (disque à la prise de son loupée, un peu mate)! Très marqué ryhmiquement, j'ai adoré les timbales (c'était peut-être un peu trop même), c'était prenant du début à la fin, pas une seconde de répit! Et même les passages disons plus "sages" étaient très réussis, notamment le début de la seconde partie, où il sait ménager les climats, angoissant, mystérieux! Grand chef!

J'ai beaucoup aimé le Lutoslawski, et j'appréhendais Grimaud (ayant entendu ou lu pis que pendre d'elle), et son concerto de Ravel, sans être génial, était assez réussi (notamment le second mouvement). Par contre, l'orchestre n'était pas terrible dans le Ravel, un peu criard par moments!

Une très bonne soirée finalement!

Et j'ai eu mon autographe de Salonen, pas de barrage et même assez peu de monde dans les coulisses, ce qui m'a surpris! J'ai même vu la compositrice finlandaise Saariaho

olivier le normand a écrit:

Qui était au concert Salonen d'hier soir au TCE?

Qu'en avez-vous pensé?

Je préfère ce Sacre à celui laissé au disque avec Los Angeles (disque à la prise de son loupée, un peu mate)! Très marqué ryhmiquement, j'ai adoré les timbales (c'était peut-être un peu trop même), c'était prenant du début à la fin, pas une seconde de répit! Et même les passages disons plus "sages" étaient très réussis, notamment le début de la seconde partie, où il sait ménager les climats, angoissant, mystérieux! Grand chef!

J'ai beaucoup aimé le Lutoslawski, et j'appréhendais Grimaud (ayant entendu ou lu pis que pendre d'elle), et son concerto de Ravel, sans être génial, était assez réussi (notamment le second mouvement). Par contre, l'orchestre n'était pas terrible dans le Ravel, un peu criard par moments!

Une très bonne soirée finalement!

Le Ravel fut particulièrement chichiteux dans le premier mouvement, j'ai décroché dès l'entrée du piano... c'était mieux ensuite, avec un bémol pour l'orchestre en effet. Sans m’appesantir sur l'orchestre, qui était tout à fait à la hauteur, ce fut très bien mené par Salonen, impressionnant. Je ne l'écoute pas souvent, cela me permet de découvrir la partition plus en profondeur au gré des interprétations.

Un carton rouge supplémentaire à la catégorie 1 qui nous a gratifié d'un extrait de Mozart (?). A force on ne relève plus, mais c'était d'un timing remarquable.

Oui, j'avais oublié de le mentionner, au moment du Cortège du sage, à la fin de la première partie....sonnerie de portable, effectivement, dans un timing impressionnant, pour bien qu'on l'entende!!!

J'ai cru qu'il allait se faire tuer par une dame, qui s'est retourné en le regardant méchamment, elle avait bien raison!

J'étais en catégorie 1, au premier balcon...et j'avais éteint mon portable!

J'ai trouvé le public, en règle générale, plus bruyant qu'à Pleyel: plus de bruits de toux, même de bruit parasite tout court (peut-être est-ce l'effet du théâtre?)

Pour la cat.1 c'était une boutade

Oui, je sais bien!

C'est la première fois que je prends des places en catégorie 1, ne connaissant pas le TCE! Je ne regrette pas, j'étais au 1er balcon au premier rang, et j'ai bien sympathisé avec mon voisin qui était un fin mélomane et connaisseur!

Il n'aimait pas trop Grimaud, et m'a dit qu'on avait la chance d'avoir un bis, parce que généralement elle en est avare!

olivier le normand a écrit:

Qui était au concert Salonen d'hier soir au TCE?

Qu'en avez-vous pensé?

Je préfère ce Sacre à celui laissé au disque avec Los Angeles (disque à la prise de son loupée, un peu mate)! Très marqué ryhmiquement, j'ai adoré les timbales (c'était peut-être un peu trop même), c'était prenant du début à la fin, pas une seconde de répit! Et même les passages disons plus "sages" étaient très réussis, notamment le début de la seconde partie, où il sait ménager les climats, angoissant, mystérieux! Grand chef!

J'ai beaucoup aimé le Lutoslawski, et j'appréhendais Grimaud (ayant entendu ou lu pis que pendre d'elle), et son concerto de Ravel, sans être génial, était assez réussi (notamment le second mouvement). Par contre, l'orchestre n'était pas terrible dans le Ravel, un peu criard par moments!

Une très bonne soirée finalement!  

 Toutes les opinions sont recevables, mais j'ai du mal à trouver la prise de son du sacre par le L A Philhar "loupée" - au contraire, elle est d'une présence extraordinaire, avec une distinction des plans sonores très frappante et des percussions particulièrement impressionnantes..
 Par contre concernant le concert du TCE, Altamusica n'avait pas l'air de beaucoup apprécier la prestation du Philharmonia.

 Montfort