| Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 | |
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Auteur | Message |
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Montfort Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4155 Age : 75 Localisation : Paris 16 Date d'inscription : 11/05/2010
| Sujet: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mar 3 Déc 2013 - 9:13 | |
| Dans la perspective de ce spectacle que je verrai le 21 décembre, je regarde la discographie de l'oeuvre : elle n'est certainement pas pléthorique mais ne se limite pas non plus au seul enregistrement que je connaisse : Dervaux avec Crespin - qu'y-a-t-il d'autre ?
Montfort |
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bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mar 3 Déc 2013 - 9:39 | |
| - Montfort a écrit:
- Dans la perspective de ce spectacle que je verrai le 21 décembre, je regarde la discographie de l'oeuvre : elle n'est certainement pas pléthorique mais ne se limite pas non plus au seul enregistrement que je connaisse : Dervaux avec Crespin - qu'y-a-t-il d'autre ?
Montfort C'est peut-être à chercher en discographie : https://classik.forumactif.com/t82-poulenc-dialogues-des-carmelites-discographie?highlight=dialogues ? Mon trio gagnant, c'est Dervaux, Nagano (http://www.amazon.fr/Poulenc-Dialogue-Carm%C3%A9lites-Orchestre-lOp%C3%A9ra/dp/B000002SRN) et, par-dessus tout, Marty : http://www.forumopera.com/v1/critiques/dialogues_marty.htm ! J'ajoute la vidéo de Muti, à la Scala, assez exotique (mes ce sont les lieux de la création ; donc il y a une certaine autorité) mais jouissant d'éclairages (image et voix) saisissants ; il faut aimer, mais Schellenberger et Silja, c'est tout sauf indifférent pour moi. Une critique ici : http://www.forumopera.com/v1/concerts/dialogues_arcimboldi.htm la vidéo se trouvant là, http://www.amazon.com/Poulenc-Dialogues-Carmelites-Dagmar-Schellenberger/dp/B000TJBNOE . |
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Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91596 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mer 4 Déc 2013 - 2:57 | |
| Ca a l'air assez plein d'après ce qu'on peut constater sur le site du TCE. On peut déjà trouver quelques photos de la mise en scène... J'y vais le 15. Jérémie Rhorer direction Olivier Py mise en scène Sophie Koch Mère Marie de l’Incarnation Patricia Petibon Blanche de La Force Véronique Gens Madame Lidoine Sandrine Piau Soeur Constance de Saint Denis Rosalind Plowright Madame de Croissy Topi Lehtipuu Le Chevalier de La Force Philippe Rouillon Le Marquis de La Force Philharmonia Orchestra (j'ai rajouté le nom du compositeur dans le titre du sujet) |
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Montfort Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4155 Age : 75 Localisation : Paris 16 Date d'inscription : 11/05/2010
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mer 4 Déc 2013 - 8:18 | |
| Merci pour les informations sur la discographie : dans l'index à la rubrique du compositeur il n'y a pas de renvoi vers les "Dialogues".
Je ne sais pas si c'est déjà complet : d'un coté la distribution est superbe, mais l'oeuvre n'est pas si connue : lorsque j'ai établi le programme de cette saison pour le club dont je suis responsable, j'étais le seul à la connaitre..; Je l'ai vue une seule fois sur scène : à Garnier, dans la m e s de Zambello, dirigée par Ozawa : un très grand moment.
Montfort |
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Montfort Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4155 Age : 75 Localisation : Paris 16 Date d'inscription : 11/05/2010
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Jeu 5 Déc 2013 - 17:02 | |
| - bAlexb a écrit:
- Montfort a écrit:
- Dans la perspective de ce spectacle que je verrai le 21 décembre, je regarde la discographie de l'oeuvre : elle n'est certainement pas pléthorique mais ne se limite pas non plus au seul enregistrement que je connaisse : Dervaux avec Crespin - qu'y-a-t-il d'autre ?
Montfort C'est peut-être à chercher en discographie : https://classik.forumactif.com/t82-poulenc-dialogues-des-carmelites-discographie?highlight=dialogues ? Mon trio gagnant, c'est Dervaux, Nagano (http://www.amazon.fr/Poulenc-Dialogue-Carm%C3%A9lites-Orchestre-lOp%C3%A9ra/dp/B000002SRN) et, par-dessus tout, Marty : http://www.forumopera.com/v1/critiques/dialogues_marty.htm ! J'ajoute la vidéo de Muti, à la Scala, assez exotique (mes ce sont les lieux de la création ; donc il y a une certaine autorité) mais jouissant d'éclairages (image et voix) saisissants ; il faut aimer, mais Schellenberger et Silja, c'est tout sauf indifférent pour moi. Une critique ici : http://www.forumopera.com/v1/concerts/dialogues_arcimboldi.htm la vidéo se trouvant là, http://www.amazon.com/Poulenc-Dialogues-Carmelites-Dagmar-Schellenberger/dp/B000TJBNOE . Et le DVD de la production de l'Opéra du Rhin, mise en scène par Marthe Keller ? Les commentaires ont l'air dithyrambiques ! Montfort |
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Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91596 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Jeu 5 Déc 2013 - 17:17 | |
| Oui, ça reste pour moi la meilleure version en DVD; on en a parlé dans le sujet qu'Alex a indiqué. Ici on est censé parler concerts... |
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bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Jeu 5 Déc 2013 - 18:07 | |
| - Montfort a écrit:
- Et le DVD de la production de l'Opéra du Rhin, mise en scène par Marthe Keller ?
Les commentaires ont l'air dithyrambiques !
Montfort C'est mérité ! |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97923 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Sam 7 Déc 2013 - 17:28 | |
| C'est l'une de ces rares productions qui met tout le monde d'accord, aussi bien les tradis que les admirateurs de directions d'acteurs fouillées, aussi bien les glottophiles sonores que les esthètes des jolis timbres.
Si, Anne-Sophie Schmidt a comme toujours été critiquée, parce que le matériau n'est pas le plus beau du monde, mais je trouve son portrait d'une Blanche déséquilibrée (pas une midinette à la voix égale et aux manières de ballerine champêtre) très convaincant – et la voix pas du tout indigne. |
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Montfort Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4155 Age : 75 Localisation : Paris 16 Date d'inscription : 11/05/2010
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Dim 8 Déc 2013 - 10:28 | |
| A part moi qui ira au TCE voir ce spectacle ?
Montfort
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Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91596 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Dim 8 Déc 2013 - 11:03 | |
| Moi je l'ai mentionné plus haut. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97923 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Dim 8 Déc 2013 - 12:50 | |
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malko Mélomaniaque
Nombre de messages : 703 Date d'inscription : 09/01/2011
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Dim 8 Déc 2013 - 23:34 | |
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Fiordiligi Mélomaniaque
Nombre de messages : 872 Age : 52 Localisation : Paris Date d'inscription : 15/06/2011
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Lun 9 Déc 2013 - 9:42 | |
| Le 19. |
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Montfort Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4155 Age : 75 Localisation : Paris 16 Date d'inscription : 11/05/2010
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Lun 9 Déc 2013 - 19:07 | |
| Les échos de la générale sont très favorables, tant sur le plan de l'interprétation que de la mise en scène - j'attends ce spectacle avec impatience, même si pour moi la barre est haute : à Garnier, Zambello et Ozawa, absolument formidables, et bouleversants.
Montfort |
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frere elustaphe Aurelia Aurita
Nombre de messages : 10071 Age : 64 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Lun 9 Déc 2013 - 19:34 | |
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Montfort Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4155 Age : 75 Localisation : Paris 16 Date d'inscription : 11/05/2010
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mar 10 Déc 2013 - 8:16 | |
| Mauvaise nouvelle : il semblerait que Sandrine Piau ait déclaré forfait, mais sa remplaçante, Anne-Catherine Gillet, me semble plus qu'honorable.
Montfort |
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calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mar 10 Déc 2013 - 10:20 | |
| - Montfort a écrit:
- Mauvaise nouvelle : il semblerait que Sandrine Piau ait déclaré forfait, mais sa remplaçante, Anne-Catherine Gillet, me semble plus qu'honorable.
Montfort C'est une certitude. J'ai trouvé un mail de l'attaché de presse dans ma boite qui annonce le désistement de Piau pour ce soir et son remplacement par A.C Gillet |
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Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91596 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mar 10 Déc 2013 - 14:02 | |
| Juste pour ce soir, ou pour toutes les représentations? |
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calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mar 10 Déc 2013 - 14:07 | |
| Juste pour ce soir. - Citation :
- Chers tous,
Sandrine Piau, souffrante, ne pourra malheureusement interpréter le rôle de Sœur Constance ce soir dans Dialogues des Carmélites. Elle sera remplacée par la soprano belge Anne-Catherine Gillet. Lors des saisons 2009 et 2010, Anne-Catherine Gillet débute à l'Opéra de Paris dans les rôles de Vincenette (Mireille), Sophie (Werther), chante sa première Micaela (Carmen) à l’Opéra-Comique sous la direction de John Eliot Gardiner, Constance (Dialogues des Carmélites) au Théâtre du Capitole à Toulouse, fait ses débuts à Pékin dans une nouvelle production de Carmen (M. Zambello) et débute au Japon avec Kazushi Ono et l’Opéra de Lyon (Werther et Romeo et Juliette de Gounod). Parmi les temps forts de sa saison 2010-2011, citons ses débuts dans les rôles de Governess (Turn of the Screw) à l’Opéra de Francfort, Blanche de la Force à Avignon et son retour à la Bastille en Despina. En 2011-2012, elle débute à Stuttgart comme Blanche de la Force, revient à Toulouse en Servillia (Clémence de Titus), triomphe à La Monnaie dans Cendrillon (Massenet) et à La Bastille dans Aricie (Hyppolite et Aricie). En 2013, on retrouve l’artiste à l’Opéra de Paris en Gretel (Hansel et Gretel), à Liège dans Guillaume Tell de Grétry, à Orange en Oscar (Ballo in Maschera), à Francfort (Ilia)… Dans le futur, Anne-Catherine Gillet chantera Gilda à La Monnaie, Manon à Lausanne, ou encore L’aiglon de Honegger à Montréal sous la direction de Kent Nagano. Vous trouverez ci-joint pour plus de détails sa biographie à jour. Cordialement, Aude
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Marsyas Néophyte
Nombre de messages : 5 Localisation : Paris Date d'inscription : 19/06/2012
| Sujet: Impressions à la sortie de la première Mer 11 Déc 2013 - 2:06 | |
| J’étais à la première, ce mardi 10 décembre. C’était pour moi une découverte de l’œuvre et je ne saurai établir de comparaison entre cette représentation et les versions dites « de référence », que je vais cependant m’empresser d’écouter, tant cet opéra m’a séduit et profondément marqué.
J’ai eu l’impression hier d’assister à un spectacle d’une très grande tenue. Sandrine Piau étant souffrante, elle fut remplacée presque au pied levé par Anne-Catherine Gillet dans le rôle de Sœur Constance, dont la performance était tout à fait honorable, malgré - on l’imagine - un apprentissage du rôle effectué dans l’urgence.
Mais j’ai surtout été impressionné par la puissance de Patricia Petibon dans le rôle sombre et tragique de Blanche de La Force, là où d’aucuns l’auraient peut-être préférée en Constance de Saint Denis. C’était vocalement admirable et, pour tout avouer, sensiblement bouleversant.
Très belle Mère Marie de l’Incarnation « incarnée » par Sophie Koch et belle Madame Lidoine (la nouvelle prieure) de Véronique Gens. Le rôle terrible de la première prieure Madame de Croissy - qui semble être un beau rôle de fin de carrière - était assumé par Rosalind Plowright, à que je ne peux reprocher que l’imperfection de sa diction française.
J’ai été un peu déçu par le Chevalier de la Force (Topi Lehtipuu), le frère de Blanche. Si les Dialogues est évidemment un opéra consacré à des voix de femmes, la scène du parloir à l’acte II entre Blanche et son frère est l’un des plus beaux moments de musique de l’œuvre et il souffrait hier de la relative faiblesse de la voix du Chevalier.
J’ai beaucoup aimé la mise en scène d’Olivier Py, décidément beaucoup plus à l’aise dans ce genre d’opéras que dans les grandes machines comme Aïda. Les décors de son excellent scénographe, Pierre-André Weitz, sont tout simplement beaux, et d’une sobre efficacité. J’ai apprécié l’éclairage, qui à mon sens n’est pas le dernier des éléments à prendre en considération pour réaliser une bonne mise en scène, surtout dans un opéra comme celui-là. La symbolique chrétienne - attendue - est déployée de façon tout à fait classique (Annonciation, Nativité, Cène, Crucifixion) et la progression dramatique est bien menée, dans la grande simplicité qui sied à cette œuvre.
Peut-être pour prendre une petite distance avec l’aspect contre-révolutionnaire des dialogues du royaliste Bernanos, Olivier Py fait écrire à la craie - voilà qui nous rappelle son Alceste d’octobre à Garnier - une devise bien connue : au premier acte, « Liberté » (en Dieu) , au second « Égalité » (devant Dieu), et on nous laisse compléter comme des grands pour le dernier acte.
Petit bémol enfin pour la direction de Jérémie Rhorer. Dans une œuvre qui a ses longueurs et où la musique n’est pas d’une intensité expressive égale, il aurait fallu une direction plus ferme et soutenue, sans abolir les nuances de la partition.
J'ai été très touché par la force expressive des Dialogues, un opéra qui « fonctionne » bien dramatiquement et qui est tragique sans lourdeur (avec des moments amusants : au deuxième acte, Sœur Constance dit que Dieu s'est trompé en donnant une mauvaise mort à la première prieure, comme lorsque l'on se fait donner un habit pour un autre au vestiaire).
Dernière remarque : chers amis mélomanes, lorsque vous vous rendez à un concert, évitez s’il vous plaît d’incommoder vos voisins en doublant les mouvements du chef d’orchestre depuis votre siège et en battant la mesure avec vos souliers vernis. Par ailleurs, je sais bien qu’il est difficile au théâtre des Champs-Élysées de lire les sous-titres depuis certaines places ; ce n’est pas une raison pour soupirer et gigoter dans tous les sens en faisant grincer fauteuil et parquet. |
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Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33411 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mer 11 Déc 2013 - 7:58 | |
| - Polyeuctus a écrit:
- C’était pour moi une découverte de l’œuvre et je ne saurai établir de comparaison entre cette représentation et les versions dites « de référence », que je vais cependant m’empresser d’écouter, tant cet opéra m’a séduit et profondément marqué.
Beh tu vois quand tu veux !!! _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mer 11 Déc 2013 - 9:25 | |
| - Cololi a écrit:
- Polyeuctus a écrit:
- C’était pour moi une découverte de l’œuvre et je ne saurai établir de comparaison entre cette représentation et les versions dites « de référence », que je vais cependant m’empresser d’écouter, tant cet opéra m’a séduit et profondément marqué.
Beh tu vois quand tu veux !!! Hum... je pense que tu confonds... J'y étais aussi hier et j'ai trouvé ça génial aussi... compte-rendu à suivre... |
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Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33411 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mer 11 Déc 2013 - 9:35 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Cololi a écrit:
- Polyeuctus a écrit:
- C’était pour moi une découverte de l’œuvre et je ne saurai établir de comparaison entre cette représentation et les versions dites « de référence », que je vais cependant m’empresser d’écouter, tant cet opéra m’a séduit et profondément marqué.
Beh tu vois quand tu veux !!! Hum... je pense que tu confonds... J'y étais aussi hier et j'ai trouvé ça génial aussi... compte-rendu à suivre... Non mais je voulais dire qu'il t'arrive d'écouter de bons opéras _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mer 11 Déc 2013 - 9:41 | |
| - Cololi a écrit:
- Non mais je voulais dire qu'il t'arrive d'écouter de bons opéras
Mais justement tu confonds... il y a une différence entre Polyeuct us et Polyeucte... Ce n'est pas moi qui ait posté ce commentaire. Et Dialogues, je connais depuis maintenant quelques années et apprécie beaucoup (mais encore plus depuis hier soir...) |
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Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33411 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mer 11 Déc 2013 - 9:50 | |
| _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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Marsyas Néophyte
Nombre de messages : 5 Localisation : Paris Date d'inscription : 19/06/2012
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mer 11 Déc 2013 - 14:37 | |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
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Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33411 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mer 11 Déc 2013 - 14:42 | |
| _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91596 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mer 11 Déc 2013 - 14:48 | |
| - Marsyas a écrit:
- Petit bémol enfin pour la direction de Jérémie Rhorer. Dans une œuvre qui a ses longueurs et où la musique n’est pas d’une intensité expressive égale, il aurait fallu une direction plus ferme et soutenue, sans abolir les nuances de la partition.
Peut-être qu'à la réécoute tu relativiseras ton jugement sur des longueurs ou une inégalité d'inspiration dans cette oeuvre. |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mer 11 Déc 2013 - 16:24 | |
| Dialogues des Carmélites : 10/12/2013 Première de la production. Théâtre des Champs Elysées, Paris Mère Marie de l’Incarnation : Sophie Koch Blanche de la Force : Patricia Petibon Madame Lidoine : Véronique Gens Sœur Constance de Saint-Denis : Anne-Catherine Gillet Madame de Croissy : Rosalind Plowright Le Chevalier de la Force : Topi Lehtipuu Le Marquis de la Force : Philippe Rouillon Mère Jeanne de l’Enfant Jésus : Annie Vavrille Sœur Mathilde : Sophie Pondjiclis Le Père confesseur du couvent : François Piolino Le premier commissaire : Jérémy Duffau Le second commissaire : Yuri Kissin Un officier : Yuri Kissin Le geôlier : Matthieu Lécroart Phiharmonia Orchestra Chœur du Théâtre des Champs-Elysées Direction : Jérémy Rhorer Mise en scène : Olivier Py Décors et Costumes : Pierre-André Weitz Lumières : Bertrand Killy Cette production des Dialogues des Carmélites étaient pour mois une immense attente à plus d’un titre ! Déjà pour l’œuvre en elle-même qui m’a toujours fortement marqué au disque et que je n’avais jamais vu (même en DVD), mais aussi pour la distribution assez parfaite sur le papier et pour la mise en scène de Py. Et le résultat aura été totalement à la hauteur de l’attente tant j’ai été pris et marqué par ce qui a été proposé… Prostré sur mon siège, la gorge nouée, les yeux humides… et les jambes molles et peu assurées à la sortie : tous ces signes démontrent à quel point j’ai reçu un coup avec cette production. La mise en scène d’Olivier Py est assez parfaite à mes yeux, tant elle respecte l’œuvre et créé une atmosphère propre à ce drame : pas de traits surlignés ou de volonté de montrer, une superbe mise en espace scénique, des décors significatifs et une fine caractérisation des personnages. Plus dans le détail : - Spoiler:
Dès l’arrivée dans la salle, on découvre ce qui sera la tonalité de l’œuvre : des murs gris, avec sur le côté des grandes fentes verticales qui laissent passer la lumière et empêchent d’être trop lourd. Et tous ces murs gris vont former une perspective un peu forcée qui non seulement donne de la profondeur et de la réalité à la scène, mais aussi donner un bel écrin pour les voix. La première scène donc ne laisse que peu de l’avant-scène ouvert, avec un mur gris, un lustre… et on y voit le Chevalier et le Marquis de la Force dans un intérieur sinistre, une ampoule nue, une couverture sur le costume du Marquis… et le Chevalier tout jeune et fringant adolescent tardif qui arpente la scène alors que son père est déjà épuisé… Blanche nous arrive dans une robe noire, le visage pale couronné de cheveux rouges. Dès ses premiers gestes, on est saisi par la prestation d’actrice, renforcée par de superbes idées du metteur en scène comme cette Blanche dos au mur, les mains ouvertes et légèrement écartés de son corps dans un moment de pure extase alors que 30 secondes après elle va retrouver une attitude peureuse et prostrée… et qu’avant elle jouait avec son frère comme une enfant. Durant l’interlude, le mur s’ouvre en une grande croix lumineuse nous signifiant l’entrée dans le Carmel. La scène gagne en profondeur mais conserve ces mêmes murs et un fond sombre. Éclairé par les fentes des murs, ce sont des traits de lumière qui viennent créer la cellule religieuse. De temps en temps, le mur du fond s’entrouvre pour laisser passer les religieuses alors qu’on voit dehors une grande lumière sur des arbres blancs. Ouverture sur l’extérieur ensuite avec une arrivée d’arbres et d’une lumière toute hivernale mais chaleureuse… La scène se réduit là encore à l’avant mais avec ce mur qui nous laisse tout de même voir la nature derrière. Première rencontre des deux novices, sœurs jumelles opposées mais complémentaires. Et puis la grande scène de la première prieure. Peut-être le plus gros parti-pris de la mise en scène : la chambre de la Prieur se retrouve à la verticale sur un parquet blanc qui tranche avec les murs, avec donc la prieure dans son lit mais aussi de face avec le public, alors que Mère Marie et Blanche semblent marcher sur les murs. Par la fenêtre qui est donc au sol, une lumière violente éclaire toute la scène, créant de superbes ombres dans ce monde de la Prieur qui n’est déjà plus celui des vivants. La différence de plan est visuelle mais traduit en fait l’éloignement qui s’est fait entre la Prieure et ses filles. Le principe permet non seulement au public de bien voir cette mort en face, mais aussi donc de matérialiser l’impossibilité qu’ont les sœurs à comprendre la douleur de leur Prieure. Superbe tableau, qui se finit par contre un peu trop facilement par une crucifixion de la Prieure. Dommage…
L’acte II s’ouvre sur la veille de la dépouille de la Prieure, et si ce sont les novices qui veillent, Mère Marie est au fond, écrivant et veillant au grain. On voit alors dans cette scène pour la première fois la tendresse d’une Mère Marie autoritaire, mais qui prend à cœur son vœu fait à sa Prieure… Le décor est comme sobre et ‘l’interlude nous montrera une mise en scène d’une image religieuse (mais mon inculture dans le domaine m’empêche de voir la référence…). Après l’étouffante et sombre chapelle, on retrouve les arbres vu avant mais cette fois sans le mur qui les cachait. Croix sobre et un jeu toute en délicatesse des deux sœurs. Les arbres partent en coulisse par le très bel effet scénique des plateaux qui glissent et apparaissent les sœurs, portant chacune une chaise venant accueillir la nouvelle Prieure. Comme dans une salle de classe, toutes écoutes et Mère Marie ira jusqu’à saluer la Prieure à genoux pendant son discours, avant de prendre ses distances devant une vision trop modeste du rôle des religieuses qu’est prônée par Madame Lidoine. La confrontation entre le frère et la sœur qui suit est théâtralement très forte, avec cette présence forte de Mère Marie qui d’un regard va repousser le Chevalier, mais aussi apporter un réconfort maternel à Blanche avant de lui demander du courage. Elle devient même le bâton qui soutient Blanche. Les deux jeunes gens eux passent de la froideur à la passion fraternelle sans oublier la colère de manière très juste et touchante… avec par contre une dernière intervention de Blanche dans le vide vu que le Chevalier est déjà parti fâché… Arrive alors la scène qui amorce la douleur… l’annonce du Prêtre fait l’effet d’une bombe tant le plateau semble vidé… Troupe tremblante que la Prieure réconforte tant qu’elle peut, c’est une Mère Marie pleine de bravoure qui affronte la tempête et sera frappé avec violence lorsque le révolutionnaire lui arrache sa coiffe. Quelle noblesse et quel maintien chez cette femme bafouée dans sa croyance ! De nouveau une reconstitution d’image sainte avec Blanche en personnage central.
Le décor pris de folie voit les différentes sections de décors se croiser et montrer une chapelle dévastée. Seule l’avant scène reste propre et c’est ici qu’aura lieu la décision, les religieuses venant murmurer aux oreilles du Prêtre leur choix face au sacrifice. L’interlude voit le dernier repas de Jésus repris par les religieuses alors que l’expulsion est prononcée et que Mère Marie voit aurifié le commissaire déchirer la bible. Retour chez Blanche où le décor n’a pas changé si ce n’est que le lustre est la seule source d’éclairage, posé à même le sol. Dans cette pénombre, Blanche fait peine à voir dans sa tenue noir et son tablier déchiré et maculé. Mère Marie fait une entrée pleine de hauteur avec son grand manteau noir qui ne peut cacher sa robe de religieuse. Là encore, les personnages sont magnifiquement tenus, avec beaucoup de sensibilité chez Mère Marie. La prison accentue encore la perspective forcée avec un fond de scène qui ferme la perspective. Les éclairages sont les mêmes que dans la deuxième scène, mais avec en plus des traits de lumières perpendiculaires qui accentuent encore l’enfermement. Les religieuses sont par petits groupes et Constance s’en dégage, toujours optimiste malgré les circonstances, alors que la Prieure se mêle toujours à ses enfants, toujours très proche d’elles. A l’annonce de leur nom, chacune baisse la tête car malgré le choix, il est lourd de conséquence. L’interlude suivant se passe dans la salle… alors qu’on voit encore les sœurs dans leur cellule, Mère Marie se voit signifier par le confesseur qu’elle ne doit pas courir au martyre, et c’est donc là, avec la fosse d’orchestre entre elle et le martyre qu’elle va assister à la mort de ses amies et sœurs. La dernière scène justement voit le fond de scène s’ouvrir sur un ciel noir étoilé. Les sœurs entrent toute de blanc vêtues, se tiennent par la main face à public dans un bel arrondi… et à chaque coup de guillotine, elles s’en vont en fond de scène disparaître dans le noir : certaines baissent la tête à l’écoute du coup, alors que d’autres lèvent la tête en signe de défis ou les bras en signe de liberté. Toujours est-il que chacune va librement à la mort et cette image est vraiment superbe. Restée dernière, Constance s’illumine à la vision de Blanche et part mourir alors que Blanche prend sa place et s’éloigne vers le fond et sa mort alors que la lumière s’éteint doucement.
Py trouve ici une délicatesse dans le traitement des situations qui lui manquait un peu dans Aida par exemple. Avec une position plus en retrait par rapport à l’œuvre, une plus grande réflexion et un plus grand soin des détails, sa production se révèle être presque parfaite, si ce n’est même parfaite ! Elle allie la beauté plastique à la lisibilité ainsi que le théâtre : réussite complète à tous les niveaux !
Après cette grande description de la mise en scène, qui reste assez sommaire et incomplète vu que : 1 – j’ai vu globalement que la moitié de la scène 2 – je n’ai pas réussi à bien tout saisir et n’ai aucun point de comparaison. … passons un peu aux interprètes ! Jérémy Rhorer m’a vraiment passionné dans la partition, toujours très vivant, n’hésitant pas à frapper de grands coups à certains moments sans oublier de soigner le lyrisme tendre d’une Constance. La musique se déploie avec gravité ou légèreté, avec lyrisme ou sècheresse… et l’orchestre répond très bien. En fait, le seul reproche que j’ai a faire est au sujet du coup de guillotine un peu trop discret à mon goût… dommage ! Il faut dire aussi que les différents interprètes sont totalement impressionnants ! Les petits rôles sont très bons… et dès le Confesseur on touche au superbe ! Car Piolino donne une interprétation parfaite du petit rôle si important pour l’histoire. Sobre et discret mais avec une douleur qui point à chaque mot alors qu’il annonce la fin de son service, avec douceur mais autorité lorsqu’il refuse à Mère Marie le martyre. Diction parfaite, présence sur scène jeune et sobre… L’autre ténor important en porterait presque ombrage… et vocalement, il en porte ombrage ! Car Topi Lehtipuu sonne étrangement, avec une voix assez blanche et instable, une diction qui manque beaucoup de netteté et même des erreurs dans le texte… mais il a pour lui une belle présence adolescente sur scène : grand jeune homme rêveur et passionné, il se promène avec intelligence sur la scène, sorte de point lumineux dans la tristesse de la maison du Marquis. Philippe Rouillon en Marquis justement est toujours aussi magistrale. La diction est superbe, la présence vocale ahurissante de densité, sachant justement doser l’autoritarisme et la douceur d’un père. Si la mise en scène lui demande peu de choses, il a tout de même une stature qui impose respect et compassion. Mais cet opéra est un opéra de dames et toute se sont révélées magistrales. Un léger cran en dessous (mais vraiment léger… et le niveau est tellement élevé !) se trouve Rosalind Plowright. Déjà parce que si l’effort de diction est louable, il lui manque du naturel et certaines phrases les plus exposées sont un peu escamotées… mais aussi par l’état de sa voix. Quand on est habitué à Denise Scharley, ça fait un choque ! Mais à côté de cela, la chanteuse est passionnante et impressionnante, composant un portrait droit et autoritaire, puis se décomposant petit à petit dans un délire où se côtoient notes puissamment chantées (rondes et belles !) et parlando sinistre et oppressant. Elle ne force pas trop le trait et ne cherche pas uniquement à se réfugier dans cette voix parlée, mais c’est les passages de l’un à l’autre qui composent ce personnage tourmenté, entre deux mondes… Et sa prestation lors de la scène de sa mort est vraiment impressionnante, créant totalement l’illusion d’une horizontalitée verticalisée. Impressionnant ! Le contraste avec la deuxième Prieure de Véronique Gens est au début frappant et presque déstabilisant… mais on finit par se faire à cette Prieure douce, presque timide, qui n’est pas ici pour imposer la règle mais pour vivre par elle, pour prier et inspirer ses filles. La simplicité du chant de Véronique Gens se coule alors dans un portrait tout en noblesse sobre, en délicates attentions. Elle se met peu en avant tant vocalement que scéniquement, sans pour autant disparaître car il y a une sorte d’évidence sans sa présence qui lui permet justement de ne pas s’imposer par une autorité plus forte. Prieure religieuse avant tout, maternelle et douce, cherchant non pas le martyre des extatiques mais bien la vie fidèle et rangée d’une religieuse. Sa prise de parole à son arrivée reflète bien cette attitude, et de même dans la prison elle commence à chanter au milieu de ses filles, puis rejoints Constance… se désolidarisant que lorsqu’elle leur annonce qu’elle prend leur vœu pour elle et alors la voix éclate avec force et brillant. Grande prestation toute en retenue mais qui construit un personnage complexe et touchant par sa grandeur d’âme et sa retenue. Et puis diction très bonne bien sûr… mais pour Gens, c’est habituel ! Si la Mère Marie de Sophie Koch semblait la digne suivant de la Madame de Croissy de Rosalind Plowright, elle est presque en opposition avec Madame Lidoine. Je n’avais pas été totalement séduit par Sophie Koch depuis quelques temps, la voix hululant un peu par moments, l’aigu manquant de tranchant… mais là, j’ai été soufflé par l’autorité qu’elle dégage ! Pour moi, Mère Marie, c’est Rita Gorr… Et là on retrouve les mêmes accents implacables sur des aigus dardés et puissants, mais on découvre aussi quelques failles maternelles, montrant bien sa position maternelle pour Blanche. Statue de droiture, elle ne peut résister de s’adoucir pour Blanche, tant scéniquement que vocalement. Le timbre est superbe, la diction assez soignée par rapport à l’habitude. Elle s’impose comme l’incarnation de la droiture mais fendille petit à petit son personnage par la compassion et finalement par la détresse de ne pouvoir courir au martyre. Et puis cette scène chez Blanche ! Toujours entendue comme une exaltation au martyre, j’y ai là entendu une imploration pour sauver Blanche. Splendide ! Appelée à la rescousse la veille pour chanter Constance à la place d’une Sandrine Piau malade, Anne-Catherine Gillet rayonne d’un bout à l’autre de la pièce. Quel travail elle a dû faire pour reprendre ce rôle qu’elle avait délaissé pour Blanche à Nantes, et pour intégrer aussi la mise en scène ! Une personne du théâtre a signalé le travail des répétitions en plus et je dois dire que rien que pour son dévouement à venir, Gillet mériterait d’être ovationnée. Mais en plus de cela, sa prestation est un rayon de soleil d’un bout à l’autre : la voix rayonne et brille, la jeune fille bondit et irradie la passion et la gentillesse. Même dans la scène du cachot, elle reste une présence enfantine et douce, presque souriante face au martyre. Que dire de plus ? Diction superbe, personnage rayonnant, délicatesse du chant, personnage campé à la perfection… magique ! Et puis la voix tranche très bien avec celle de Petibon… je dois dire que ce remplacement est peut-être un meilleur choix que Piau car les voix de Piau et Petibon ont une certaine droiture et minceur qui aurait été peut-être trop proche. Là au contraire, le lyrisme et le petit grelot de Gillet se déploie avec bonheur… Et puis justement Petibon… dès son entrée, j’ai été frappé par une certaine ressemblance dans la voix avec Denise Duval… car elle sait comme elle jouer de son instrument avec un aigu qui peut se faire tranchant et droit, alors qu’elle sait aussi jouer du lyrisme tendre de la jeune femme qui manque légèrement à Duval. Car la voix de Petibon est superbe d’un bout à l’autre, avec juste des accentuassions de droiture ou de métal à certains moments, des colorations significatives, des accents troublants. Sa partition est rendue non seulement avec une très belle probité, mais en plus avec une intégration du texte et des situations proprement stupéfiante ! Chaque phrase est pensée et l’émotion choisie, sans pour autant que cela ne donne un côté fabriqué car la spontanéité semble être le maître mot ! Jamais fatiguée, jamais en retrait émotionnellement, elle se consume d’un bout à l’autre vocalement et scéniquement. Car oui, il y a aussi le jeu, d’un naturel qui force là encore le respect… Pfff… les mots en viennent à me manquer devant tant de compliments pour un personnage aussi compliqué. Car toutes les facettes sont là : petite fille peureuse, extatique religieuse, violence, lâcheté ou lyrisme poignant. Tout y est, bien dosé et sans pose. Grand ! Alors au final, que dire ? Que ce fut une immense soirée pour moi, avec une partition qui a vraiment pris toute sa dimension ici, me passionnant dans certaines scènes qui d’habitude me laissaient un peu de glace. La mise en scène particulièrement lisible lui donne une clarté et une profondeur qui touche… et permet aux personnages de se révéler dans toute leur complexité grâce à des chanteurs de plus totalement pris par l’histoire et la mise en scène. Un immense triomphe (tempéré par un public assez froid, mais première oblige, avec tout le gratin bien sûr) où chacun semblait heureux, Py saluant tout autant l’ovation du public que les artistes sur scène… et une fois le rideau fermé, c’est une grande joie qu’on entendra. A noter le passage des machinistes sur scène lors des saluts, chose fort intelligente et logique vu le travail exemplaire qu’ils ont réalisé (aucun bruit parasite, aucun soucis de décalage…). Enfin, une très bonne nouvelle : la production sera filmée et disponible sur le site du Théâtre des Champs Elysées le 21 décembre 2013, et à priori aussi sur Arte Live Web.Donc on peut espérer à la suite une parution en DVD. Aurons-nous Piau ou Gillet, seul l’avenir nous le dira, mais dans tous les cas, ce sera un grand moment ! Désolé pour ce grand poste un peu pavé... mais il fallait que j'extériorise toutes ces émotions...
Dernière édition par Polyeucte le Mer 11 Déc 2013 - 16:50, édité 1 fois (Raison : Erreur dans la date de diffusion... novembre à la place de décembre) |
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Montfort Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4155 Age : 75 Localisation : Paris 16 Date d'inscription : 11/05/2010
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mer 11 Déc 2013 - 16:41 | |
| @ Polyeucte,
Vraiment tu n'as pas à t'excuser : ton compte rendu est remarquable...
Montfort |
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calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mer 11 Déc 2013 - 16:45 | |
| Tu es sur de la date de sortie de dvd? |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mer 11 Déc 2013 - 16:49 | |
| - calbo a écrit:
- Tu es sur de la date de sortie de dvd?
Je n'ai pas donné de date de sortie DVD... ce sera diffusé sur Internet à partir du 21/12 (oups, j'ai mis novembre...) mais après j'espère un DVD, c'est tout... je n'ai malheureusement aucune information officielle... juste un immense espoir! En tout cas, pour ceux qui ont un billet, vous allez vous régaler!! |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Jeu 12 Déc 2013 - 10:44 | |
| Une critique sur ResMusica . Pas d'accord sur tout... Sur la mise en scène entre autres que j'ai trouvé au contraire particulièrement efficace avec une fine compréhension des personnages... |
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Montfort Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4155 Age : 75 Localisation : Paris 16 Date d'inscription : 11/05/2010
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Jeu 12 Déc 2013 - 12:20 | |
| - Xavier a écrit:
- Juste pour ce soir, ou pour toutes les représentations?
D'après ce que j'ai lu sur plusieurs sources, ce serait pour toutes les représentations, et F O se demande si elle chantera dans Alcina, ce qui me désolerait puisque j'ai aussi des places pour cet opéra. Montfort |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Jeu 12 Déc 2013 - 12:38 | |
| - Montfort a écrit:
- D'après ce que j'ai lu sur plusieurs sources, ce serait pour toutes les représentations, et F O se demande si elle chantera dans Alcina, ce qui me désolerait puisque j'ai aussi des places pour cet opéra.
Ce qui est étrange, c'est qu'il n'y a strictement rien d'affiché sur le site du TCE... Sinon, elle était déjà malade pour "Les Mystères d'Isis" fin novembre. Espérons que ce ne soit pas la même chose |
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aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Jeu 12 Déc 2013 - 18:08 | |
| Merci pour les premiers échos.
Je regarderai dès que je peux la retransmission vidéo sur internet lorsqu'elle sera disponible.
Si j'avais été à Paris, je n'aurais loupé pour rien au monde ce spectacle.
J'ai hâte d'entendre la Blanche de Petibon et la Madame Lidoine de Gens.
Si je comprends bien, Blanche est avec Lulu l'un des meilleurs rôles de Petibon dans son répertoire actuel. Je pense que le portrait qu'elle en fait doit être d'une grande justesse. C'est une très bonne actrice lorsqu'elle est bien dirigée. |
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Fiordiligi Mélomaniaque
Nombre de messages : 872 Age : 52 Localisation : Paris Date d'inscription : 15/06/2011
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Ven 13 Déc 2013 - 11:22 | |
| Encore une nouvelle Constance au TCE !
Lu sur le site du TCE aujourd'hui : Sandrine Piau, souffrante, sera remplacée par Sabine Devieilhe. Pour ce soir uniquement a priori.
Devieilhe, Gillet... la fine fleur des jeunes sopranos légers francophones est mobilisée pour cette production ! |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Ven 13 Déc 2013 - 11:39 | |
| - Fiordiligi a écrit:
- Encore une nouvelle Constance au TCE !
Lu sur le site du TCE aujourd'hui : Sandrine Piau, souffrante, sera remplacée par Sabine Devieilhe. Pour ce soir uniquement a priori.
Devieilhe, Gillet... la fine fleur des jeunes sopranos légers francophones est mobilisée pour cette production ! Si ça continue, ils vont faire venir Delunsch pour chanter Blanche et Petibon reprendra Constance! Bon, sinon j'espère que Gillet reviendra personnellement... parce que Piau ou Devieilhe, ça reste un peu trop droit et clair à mon oreille pour bien se différencier de Petibon... En tout cas, la classe les remplacements au TCE là! |
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bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Ven 13 Déc 2013 - 11:56 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Si ça continue, ils vont faire venir Delunsch pour chanter Blanche et Petibon reprendra Constance!
Eh non ! Pas possible : Delunsch reprend déjà la Chauve-Souris de Genève à Nadelmann... |
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Fiordiligi Mélomaniaque
Nombre de messages : 872 Age : 52 Localisation : Paris Date d'inscription : 15/06/2011
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Ven 13 Déc 2013 - 11:59 | |
| - Polyeucte a écrit:
- En tout cas, la classe les remplacements au TCE là!
Effectivement ! Il n'y aura pas de second couteau pour ces Dialogues |
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Michel Desrousseaux Mélomaniaque
Nombre de messages : 1194 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Ven 13 Déc 2013 - 13:30 | |
| Ce spectacle vient d'être unanimement encensé par le Casque et l'Enclume sur France Musiques aujourd'hui. Le meilleur spectacle lyrique depuis la rentrée. |
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artur Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 07/10/2011
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Ven 13 Déc 2013 - 19:29 | |
| - Michel Desrousseaux a écrit:
- Ce spectacle vient d'être unanimement encensé par le Casque et l'Enclume sur France Musiques aujourd'hui. Le meilleur spectacle lyrique depuis la rentrée.
Il faut dire que vu la faible qualité des productions proposées par l'ONP, il n'y a pas de mal à ce que cette production se hisse au-dessus. |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Ven 13 Déc 2013 - 21:00 | |
| - artur a écrit:
- Il faut dire que vu la faible qualité des productions proposées par l'ONP, il n'y a pas de mal à ce que cette production se hisse au-dessus.
C'est sûr que depuis le début de la saison, l'ONP n'a fait que des choses mauvaises... - Une Lucia avec deux splendides distributions - Alceste quand même très bon musicalement (pas vu la mise en scène) - Aïda plutôt bien distribuée - Elektra magnifique - Puritains de très bonne facture Oui, c'est vrai que vu ce que fait l'ONP... |
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artur Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 07/10/2011
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Sam 14 Déc 2013 - 12:29 | |
| - Polyeucte a écrit:
- artur a écrit:
- Il faut dire que vu la faible qualité des productions proposées par l'ONP, il n'y a pas de mal à ce que cette production se hisse au-dessus.
C'est sûr que depuis le début de la saison, l'ONP n'a fait que des choses mauvaises... - Une Lucia avec deux splendides distributions - Alceste quand même très bon musicalement (pas vu la mise en scène) - Aïda plutôt bien distribuée - Elektra magnifique - Puritains de très bonne facture
Oui, c'est vrai que vu ce que fait l'ONP... Faible qualité ne veut pas obligatoirement dire mauvais, juste à mon sens moins qualitatif que ces Dialogues, question d'appréciation et de subjectivité... : - j'ai trouvé Yoncheva décevante dans Lucia - pas vu/entendu Alceste - Aïda mal distribuée (distribution A) et mal mise en scène - Elektra esthétique mais qui ne décollait pas et n'émouvait pas - pas encore vu les Puritains |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97923 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Sam 14 Déc 2013 - 12:33 | |
| - artur a écrit:
- - Aïda mal distribuée (distribution A)
Je serais curieux de lire tes propositions alternatives, alors. Mal distribuée, vraiment ? Les chanteurs se trompaient de notes, on ne les entendait pas, ils braillaient ? - Citation :
- - Elektra esthétique mais qui ne décollait pas et n'émouvait pas
Eh bien. |
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artur Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 07/10/2011
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Sam 14 Déc 2013 - 12:43 | |
| On ne peut pas dire que le chant de Murzaev était particulièrement stylé et que les notes étaient chantées avec goût. S'ils suffisait que les chanteurs chantent les notes pour qu'une représentation soit réussie ça se saurait. On cherchait un l' "incarnation" de Dyka, la douceur et les nuances. Scandiuzzi s'en tirait bien ainsi qu'Alvarez malgré une ligne parfois un peu hâchée.
Oui, c'est mon ressenti pour cette Elektra qui m'a malheureusement laissé un peu distancié.
C'est pourquoi je trouve cette production des Dialogues globalement plus satisfaisante car plus homogène. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97923 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Sam 14 Déc 2013 - 13:09 | |
| Quand je lis « mal distribuée », je lis « pas bon ». Déjà, respecter la partition lorsqu'elle est aussi exigeante vocalement qu' Aida, c'est beaucoup. J'en vois peu capables de faire ce que faisait Dyka. Le tableau que tu dresses se traduirait plutôt par « très bon, mais aurait pu être encore mieux » que par « mauvaise distribution », à mon avis. - Citation :
- Oui, c'est mon ressenti pour cette Elektra qui m'a malheureusement laissé un peu distancié.
C'est dommage, mais il n'y a rien à redire à cela, on est touché ou on ne l'est pas. Et à Bastille, il est de toute façon structurellement plus difficile de se sentir très concerné. |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Sam 14 Déc 2013 - 14:26 | |
| - artur a écrit:
- Faible qualité ne veut pas obligatoirement dire mauvais, juste à mon sens moins qualitatif que ces Dialogues, question d'appréciation et de subjectivité... :
- j'ai trouvé Yoncheva décevante dans Lucia - pas vu/entendu Alceste - Aïda mal distribuée (distribution A) et mal mise en scène - Elektra esthétique mais qui ne décollait pas et n'émouvait pas - pas encore vu les Puritains Pour moi, ça restait de très très belles réussites. Pas historiques forcément, mais très bon quand même! - Les deux distributions de Lucia étaient quand même superbes, avec une Ciofi totalement hallucinée et hantée, et une Yoncheva moins touchante mais impressionnante techniquement. - Alceste j'ai vraiment trouvé ça chouette à écouter... - Aida, j'ai vu les deux distributions et si Dyka était un peu froide, ou Dean Smith un peu gris, ça restait quand même bon! Et la mise en scène pas ignoble je trouve... même plutôt de bonnes choses. - Elektra, j'ai vraiment été pris par la mise en scène et la musique.. Disons que c'est le début de saison le plus excitant que j'ai vu à l'ONP depuis bien longtemps! |
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Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91596 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 Mar 17 Déc 2013 - 13:11 | |
| J'y étais dimanche et je confirme que c'est formidable.
Je n'ai pas pu en profiter au maximum (je ne voyais qu'une grande moitié de la scène, mal au genou + fièvre...), mais sinon c'était une grande soirée.
Devieilhe formidable remplaçante, apparemment ce soir ça sera à nouveau Gillet.
Plowright, évidemment à l'écoute seule je détesterais, mais ça reste une prestation scotchante. (et quelle puissance malgré l'usure de la voix!)
Tous les autres, formidables, Petibon en tête.
Direction tranchante de Rhorer, superbe. |
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| Sujet: Re: Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 | |
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| Poulenc - Carmélites - Rohrer - Py - TCE décembre 2013 | |
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