Salle Pleyel - Philharmonie de Paris 2014/15 (programmation)

Xavier a écrit:

Autre changement de programme: la semaine prochaine, Argerich joue le 1er concerto de Beethoven avec Barenboïm au lieu du 2è initialement prévu.

Allez, encore un effort, on change l'Enchantement du Vendredi Saint par une véritable pièce (Siegfried Idyll ?), et on va finir par avoir un programme intéressant.

Dommage, je n'ai pas pu avoir de place.

(D'ailleurs, si quelqu'un ne veut pas voir Boulez et accepte de partager les frais, je suis intéressé. )

Pourquoi, tu trouves le 1er concerto beaucoup plus passionnant que le 2è? (je précise que je n'en ai aucun souvenir)

Sans comparaison ! Le Premier, sans avoir la puissance d'atmosphères du Cinquième, fonctionne aussi bien que le Quatrième. Tu n'aimeras pas, c'est essentiellement une suite de gammes majeures ascendantes et descendantes, mais il est original, et doté d'un beau sens mélodique.

Le Deuxième, c'est vraiment du tout-venant du concerto pour piano de l'époque. Ça fait un peu pitié pour du Beethoven (ce n'est même pas du niveau de la musique pour violoncelle et piano ou des premiers trios).

D'accord avec David, le 1er concerto (chronologiquement le 2e, d'ailleurs, me semble-t-il) est bien meilleur que le 2e. C'est un des mystères d'Argerich de la voir toujours jouer ce 2e, et jamais les 3 à 5, et pratiquement pas les Mozart. Elle doit vraiment être un peu zinzin.

DavidLeMarrec a écrit:

Sans comparaison !  Le Premier, sans avoir la puissance d'atmosphères du Cinquième, fonctionne aussi bien que le Quatrième. Tu n'aimeras pas, c'est essentiellement une suite de gammes majeures ascendantes et descendantes, mais il est original, et doté d'un beau sens mélodique.

J'imagine que si c'est original et doté d'un beau sens mélodique, c'est qu'il n'y a pas que des gammes...

Stolzing a écrit:

C'est un des mystères d'Argerich de la voir toujours jouer ce 2e, et jamais les 3 à 5, et pratiquement pas les Mozart.

Sans vouloir dire de bêtises, je crois que seul Claudio Abbado a su convaincre Argerich de jouer le 3e (et ça n'a pas été une mince affaire, paraît-il). Depuis, fini.

Le 4e ne figure pas à son répertoire mais elle l'a étudié... avant de le trouver trop dur (comme le Concerto pour la main gauche de Ravel, d'ailleurs). Question de moyens (et de (manque de) confiance, aussi), dit l'intéressée. Exit l'opus 58, donc.

Quant à l'entendre dans le 5e... En rêve, peut-être...

Stolzing a écrit:

D'accord avec David, le 1er concerto (chronologiquement le 2e, d'ailleurs, me semble-t-il) est bien meilleur que le 2e. C'est un des mystères d'Argerich de la voir toujours jouer ce 2e, et jamais les 3 à 5, et pratiquement pas les Mozart.

Tout à fait, le Deuxième est antérieur (et ça s'entend). Je trouve le Premier infiniment plus intéressant que celui-ci, et assez largement plus que le Troisième – plus traditionnel dans le genre Mozart-regardant-vers-le-romantisme, alors que le Premier affirme une certaine originalité.

Xavier a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Sans comparaison !  Le Premier, sans avoir la puissance d'atmosphères du Cinquième, fonctionne aussi bien que le Quatrième. Tu n'aimeras pas, c'est essentiellement une suite de gammes majeures ascendantes et descendantes, mais il est original, et doté d'un beau sens mélodique.

J'imagine que si c'est original et doté d'un beau sens mélodique, c'est qu'il n'y a pas que des gammes...

Original à l'échelle de ce qui existe à l'époque. Toi tu vas trouver ça ennuyeux, forcément.

Les gammes sont au piano (je l'avais joué à une époque, et vraiment, j'avais l'impression de faire une séance de déliateur…), il sert de fond sonore et d'alibi virtuose, tandis que l'orchestre propose de jolis thèmes (très lumineux et primesautiers, ce n'est vraiment pas ton univers). C'est bien parce qu'on se moque assez du soliste que je l'aime beaucoup.
Le Deuxième est quasiment belcantiste (beaucoup de guirlandes au piano, à peine accompagnées), le Troisième plus mozartien dans ses équilibres. Dans le Premier, il y a déjà une pensée symphonique du concerto, qui lorgne vers les 4 et 5.

Bon, ne soyons pas trop défaitistes. (ça dure quand même 35 minutes)

Il y a un concert Boulez/Stravinsky par Eötvös et le LSO lundi soir, et il reste pas mal de places, mais je résiste, je vais déjà 3 fois à la Philharmonie la semaine prochaine... (il faut dire que ce sont des oeuvres de Boulez que je n'aime vraiment pas beaucoup, et j'ai entendu le Sacre par Tabachnik il y a à peine un mois)

En effet, c'est du Boulez pénible. (Livre pour cordes et Rituel)

DavidLeMarrec a écrit:

En effet, c'est du Boulez pénible. (Livre pour cordes et Rituel)

Oui tu veux dire du Boulez où on ne peut même plus entendre de beaux timbres (du coup il reste ... ?)

Dans Rituel si, mais c'est vraiment longuet et statique.
Le livre pour cordes, c'est vraiment de la grisaille.

je n’ai pas tout à fait le même avis : le Livre est certes gris mais beau et intense (et court), alors que Rituel, écouté une seule fois, m’était vraiment sorti par les yeux, moche bruyant ennuyeux et le reste.
mais je n’adore pas non plus le Livre, loin de là, et comme d’ailleurs c’est souvent joué...

Souvent, c'est exagéré… Mais à l'échelle de la musique contemporaine, oui, tous les Boulez « approuvés » sont au minimum régulièrement joués.

Souvent, je garderais ça pour les Notations pour orchestre, Répons, Dérives, le Marteau ou Pli selon pli.

Cololi a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

En effet, c'est du Boulez pénible. (Livre pour cordes et Rituel)

Oui tu veux dire du Boulez où on ne peut même plus entendre de beaux timbres  (du coup il reste ... ?)

Il peut rester un beau discours, comme dans les Notations ou Dialogues (qui sont, comme on l'aura remarqué, mes chouchous). Mais en l'occurrence, pas vraiment. Le Livre est seulement pénible, et Rituel, qui a l'avantage d'être pulsé, a plus de diversité timbrale que de réelle beauté harmonieuse comme ses œuvres ultérieures. Et puis c'est très long, assez répétitif sur le principe… j'avais beaucoup aimé au disque (parce que c'était lisible), mais en concert, je me suis assez ennuyé.

Je vends une place pour le concert Goerne/Järvi le mercredi 20 mai à 20h30 à la Philharmonie.

La Mer de Debussy

Mahler
Kindertotenlieder (extrait), "Nun seh' ich wohl, warum so dunkle Flammen"
Des Knaben Wunderhorn, lieder (extraits) : "Nicht wiedersehen", "Das irdische Leben", "Urlicht", "Revelge"
Lieder und Gesänge (extraits) : "Zu Straßburg auf der Schanz", "Phantasie aus Don Juan"

Tableaux d'une exposition de Moussorgsky/Ravel

Place à 10 euros (2è balcon latéral pair)