Opéra Royal de Wallonie - Liège - 2014-2015 - Y en a marre !

Rossini - La Cenerentola (Pizzolato, de Simone, Korchak)
Massenet - Manon (Massis, Liberatore, Doyen)
Verdi - Luisa Miller (Ciofi, Kunde, Alaimo)
Puccini - Tosca (Haveman ou Kabatu, Laho ou Bratescu, Raimondi ou Pruvot)
Nicolaï - Les Joyeuses Commères de Windsor (Hawlata, Luyten, van Mechelen)
Benatzky - L'Auberge du Cheval Blanc (Yerna)
Verdi - Rigoletto (Nucci, Rancatore, Terranova)
Bizet - Les Pêcheurs de Perles (Gillet, Laho, Lhote)
Donizetti - L'Elisir d'Amore (Schiavo, Cremonini, Sampetrean)
+ Un concert de Florez.

Certes, les distributions sont solides, (Nucci en Rigoletto à Liège, même à son âge, c'est un rêve pour moi), pour un petit opéra comme le nôtre, mais j'en peux plus, j'ai envoyé ce message à l'ORW...: (La dernière fois que j'avais envoyé un message, c'était pour avoir la Fanciulla, et on l'a eue un peu plus tard. (Même si je sais bien que je n'y suis pour rien, j'avais trouvé ça marrant à l'époque.)

Je suis fan d'opéra italien, du 19ème siècle... C'est grâce à ce répertoire que j'ai aimé l'opéra pour la première fois. Mais bon sang, ne serait-il pas possible de varier un peu la programmation ? Une rareté pour 8 tubes. Quasiment tout du 19ème siècle. Une majorité d'opéras italiens. Où est le vingtième ? (Hormis Puccini). Où sont les russes, tchèques ? J'aimerais un jour pouvoir voir à l'ORW les noms de Janacek, Prokofiev, Chostakovitch, Poulenc, Berg, Dvorak, Tchaikovski, Halévy, Debussy... ou soyons fous, Adams, Schreker, Korngold, Zimmermann, Boesmans ... (C'est un peu en ça que je regrette de ne pas avoir connu l'époque Grinda... même si je suis gré à M. Mazzonis pour les fabuleuses distributions qu'il nous propose).
(Je n'ai que 28 ans, je viens à l'ORW depuis moins de 10 ans, et j'ai presque l'impression d'être déjà lassé.)
Et pourquoi pas une saison sans Donizetti ? Quitte à jouer de l'italien, pourquoi ne pas explorer le répertoire des contemporains de Puccini, peu joué de nos jours. (Merci pour la récente Fanciulla del West d'ailleurs.) Catalani, Cilea, Giordano, Gnecchi, Zandonai, les raretés de Mascagni et Leoncavallo (Zaza, La Bohème, Iris)...

Pitié, sauvez au moins la saison 2015-2016 en nous programmant un Richard Strauss.

Rigoletto avec Nucci   ? Difficile d'espérer mieux     

Désolé de faire mon parisien, mais je crois que la signification d'ORW ce n'est évident pour personne en France, il faut peut-être préciser le titre.  

Sinon je comprends ton agacement à 100%, que de l'opéra italien du XIXè plus des opérettes...  

Je crois qu'il y a un aspect financier préoccupant qui doit les obliger à viser le remplissage maximal... je ne vois que ça. (et encore, même dans cette optique-là un petit Mozart ne nuirait pas)

C'est vrai que c'est très italiens (on peut supprimer Benatzky qui ne sert à rien), et même les autres titres, sont XIXe-très-lyrique, un peu dans la même veine.

Mais les alternatives que tu proposes sont pour la plupart très chères (il y a énormément de personnages et de décors pour monter à peu près tout ce que tu cites), je ne crois pas qu'il faille chercher de ce côté-là. En revanche, un petit baroque par un jeune ensemble, un vingtième avec peu de personnages. Ariadne ou le Tour d'Écrou, c'est envisageable.

Xavier a écrit:

Désolé de faire mon parisien, mais je crois que la signification d'ORW ce n'est évident pour personne en France, il faut peut-être préciser le titre.  

Sinon je comprends ton agacement à 100%, que de l'opéra italien du XIXè plus des opérettes...  

Je crois qu'il y a un aspect financier préoccupant qui doit les obliger à viser le remplissage maximal... je ne vois que ça. (et encore, même dans cette optique-là un petit Mozart ne nuirait pas)

Ca c'est sur. Sachant que Nugava est belge ça paraissait évident  

DavidLeMarrec a écrit:

Mais les alternatives que tu proposes sont pour la plupart très chères (il y a énormément de personnages et de décors pour monter à peu près tout ce que tu cites)

Je ne pense pas que l'ORW manque de sous. Il remplit à 95 % (Tu vas me dire que c'est justement grâce à la programmation et qu'il n'y a donc aucune raison de changer ça...). De plus, ils ont déjà par le passé monté un Boris, une Fanciulla, (Ce genre de trucs coûte cher en production aussi). S'ils peuvent se payer, dans la même saison, Ciofi, Nucci, Raimondi, Massis, Kunde, ils peuvent bien m'offrir un petit Onéguine, ou un gros Loreley   ...

Et oui, je me réjouis de voir Nucci en Rigoletto en VRAI. (Je l'ai entendu dans I due Foscari l'année passée, et c'était prodigieux.)

nugava a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Mais les alternatives que tu proposes sont pour la plupart très chères (il y a énormément de personnages et de décors pour monter à peu près tout ce que tu cites)

Je ne pense pas que l'ORW manque de sous. Il remplit à 95 % (Tu vas me dire que c'est justement grâce à la programmation et qu'il n'y a donc aucune raison de changer ça...). De plus, ils ont déjà par le passé monté un Boris, une Fanciulla, (Ce genre de trucs coûte cher en production aussi). S'ils peuvent se payer, dans la même saison, Ciofi, Nucci, Raimondi, Massi, Kunde, ils peuvent bien m'offrir un petit Onéguine, ou un gros Loreley   ...

Et oui, je me réjouis de voir Nucci en Rigoletto en VRAI. (Je l'ai entendu dans I due Foscari l'année passée, et c'était prodigieux.)

Je l'ai vu à Parme en 2012. C'était       .

calbo a écrit:

Sachant que Nugava est belge ça paraissait évident  

Ah mais moi j'avais bien compris je te rassure; mais pour le tout venant qui débarque et qui voit des initiales partout, ça n'est pas toujours limpide.

nugava a écrit:

S'ils peuvent se payer, dans la même saison, Ciofi, Nucci, Raimondi, Massis, Kunde, ils peuvent bien m'offrir un petit Onéguine,

Oui !

Citation :

ou un gros Loreley   ...

Plus difficilement. Mais effectivement, ils mettent leur argent dans les distribes. Malheureusement, c'est une politique payante.

Citation :

Et oui, je me réjouis de voir Nucci en Rigoletto en VRAI. (Je l'ai entendu dans I due Foscari l'année passée, et c'était prodigieux.)

J'aimerais beaucoup aussi ! Mais il y a trop d'œuvres intéressantes qui passent à Paris, je n'ai même pas le temps d'aller voir les grands gloires, je finis parfois par les croiser par hasard lorsqu'elles font des trucs un peu plus originaux (Alagna dans Zandonai, Netrebko dans Iolanta, Fleming dans Arabella...).

Ce qui fait que je ne verrai probablement jamais Nucci ni Calleja.

Nucci ne me passionnait vraiment pas dans la fleur de l'âge, mais son instrument a tellement gagné en franchise (alors que l'énergie articulatoire était plus grande pour un son plus terne, il y a encore quinze ans). Mais là, depuis dix ans, dans un petit nombre de rôles qu'il maîtrise bien sûr à la perfection (pas très piégeux sur le plan du solfège), il est hallucinant, c'est vrai.

Xavier a écrit:

calbo a écrit:

Sachant que Nugava est belge ça paraissait évident  

Ah mais moi j'avais bien compris je te rassure; mais pour le tout venant qui débarque et qui voit des initiales partout, ça n'est pas toujours limpide.

Oui oui, sorry, j'avais écrit mon message dans l'emportement.

Sinon, y aurait-t-il un brin de lassitude dans le public ? Quand Stefano Mazzonis a demandé si la saison nous plaisait, je n'ai pas senti d'enthousiasme débordant.

Et vous savez le plus marrant dans tout ça ? Le dernier truc que j'ai acheté, c'est le coffret Pavarotti - Decca.   

C'est ce qu'on appelle chez nous le syndrome Arte.

S'ils lisent les forums, tu peux dire adieu à ta saison 2015-6.

Je suis à peu près décidé à prendre, en plus de mon abo à Liège, un abo au VlaamseOpera... (Elektra, La Khovantchina, Don Giovanni, Cosi Fan Tutte, Akhnaten, La Juive). J'aurai le chant à Liège et la diversité à Anvers. Le truc, c'est que je ne suis jamais allé à l'Opéra d'Anvers, et ça me stresse un peu de prendre un abo d'un coup comme ça. (Quelle catégorie choisir ? Est-ce qu'il y aura encore place pour un nouvel abonné dans la dite catégorie.) Mais bon, ce sont 5 opéras que j'adore et un que je ne connais pas (Cosi). J'irai aussi voir la triologie des opéras de Rachmaninov en une soirée à Bruxelles.

nugava a écrit:

S'ils peuvent se payer, dans la même saison, Ciofi, Nucci, Raimondi, Massis, Kunde, ils peuvent bien m'offrir un petit Onéguine,

En espérant que ces chanteurs réputés tiennent leurs engagements car cette année étaient annoncés Voight, Nell et Frittoli qui ne sont jamais arrivés dans la cité mosanne et dont le remplacement n'a pas toujours été heureux !
Quant à Rugero Raimondi en Scarpia ... malgré l'immense respect que je porte à cet interprète, je pense qu'il n'a plus la voix du rôle malheureusement.

DavidLeMarrec a écrit:

Mais effectivement, ils mettent leur argent dans les distribes. Malheureusement, c'est une politique payante.

Je ne suis pas du tout certaine que le public liégeois soit fidèle à la maison pour son choix d'artistes ... sauf s'ils sont du cru !  
Le public liégeois est grand amateur d'art lyrique, passionné et bienveillant, il a toujours bien accueilli les nouveautés.
Des quatre directeurs que j'ai connus à Liège, monsieur Mazzonis est sans doute celui qui est le plus attaché aux grands noms ... personnellement je préférais l'option Grinda qui nous a fait connaître des jeunes chanteurs, sans grande réputation à l'époque mais qui ont fait carrière depuis : Cavallier, Gillet, Smilek, Tézier ...

nugava a écrit:

Sinon, y aurait-t-il un brin de lassitude dans le public ? Quand Stefano Mazzonis a demandé si la saison nous plaisait, je n'ai pas senti d'enthousiasme débordant.

La saison en cours n'a pas été d'une grande qualité, sans parler du choix de répertoire et de mise en scène.
J'hésite vraiment à repartir pour une 31ème saison et je ne suis pas la seule si j'en crois l'opinion d'autres anciens abonnés.
Quand monsieur Mazzonis parle d'une remplissage de salle à pratiquemment 100 %, il faut quand même préciser que c'est depuis qu'il a ouvert au jeune public en offrant des places très bon marché.  C'est tant mieux bien entendu et comme il l'a dit lors de la présentation : il faut penser aux générations à venir ... mais alors, bon sang   faisons leir connaître de nouveaux répertoires et donnons leur à voir des mises en scène de qualité sans humour à bon marché (Grande Duchesse entre autres mises en scène du directeur) ou décors en cartons pâte (Aïda).
Par contre, il faut souligner le beau programme conçu pour les enfants et le concert "Le Temple de la Gloire" de Rameau.

nugava a écrit:

J'irai aussi voir la triologie des opéras de Rachmaninov en une soirée à Bruxelles.

Je pense que ce sera aussi mon choix de saison à la Monnaie  avec peut-être Fierrabras.

Aida à Liège était franchement atroce et ridicule. (Heureusement, j'avais gagné les places sur Musiq'3… Au moins, j'ai découvert un lieu que je ne connaissais pas.) Le pire était que les représentations étaient dédiées à la mémoire de Gerard Mortier!

La programmation 2014-2015 est effroyable de banalité: comment peut-on, hors d'Italie (et je suis pourtant un amoureux de ce pays, dont je parle la langue…), proposer une telle programmation? Celle des opéras de Gand et Anvers est autrement prometteuse (et je ne suis pas pro-flamand…)!

Xavier a écrit:

Désolé de faire mon parisien, mais je crois que la signification d'ORW ce n'est évident pour personne en France, il faut peut-être préciser le titre.  

En même temps on a la réponse dans le titre du sujet   

Le titre qui a été édité suite à ma remarque, c'est indiqué.    (et hop, deux messages inutiles!)

Désolé, j'avais pas vu (et hop, un 3è message pas plus utile que les deux autres    )

Si toutes les productions de cette saison à venir sont au niveau de la Cenerentola d'ouverture, je serais ravi...
Mise en scène efficace, drôle et poétique... Très bons chanteurs et orchestre en forme...
A revoir sur:
http://culturebox.francetvinfo.fr/live/musique/opera/direct-la-cenerentola-de-rossini-a-lopera-royal-de-liege-189675
C'est franchement un des meilleurs spectacles que j'aie vu à l'ORW...
Et en plus, y a le grand air d'Alidoro par une jeune basse de chez nous, qui s'en sort avec les honneurs... (Il paraît qu'on escamote souvent cet air... !? Si c'est vrai, c'est franchement dommage, parce que c'est magnifique...)

Quelques bribes de la Luisa Miller à venir dès ce soir, mises en lignes par l'Opéra royal de Wallonie : /watch?v=Wq8JucYkpRA .

Prometteur !

… et ce sera retransmis en intégralité par CultureBox !
http://culturebox.francetvinfo.fr/festivals/opera-royal-de-wallonie-liege/luisa-miller-de-verdi-a-lopera-royal-de-wallonie-206216

Ouaip ouaip! Il me tarde... J'y serai le 2 décembre... Alaimo, en salle, c'est fantastique... Et Kunde, ça a l'air excellent...

Ah tiens, en retransmission effectivement, Nicola Alaimo est très bon, mais pas particulièrement prégnant. Il y a un « halo » particulier, c'est juste très bien projeté, il se passe quoi exactement ?

Je l'ai entendu en Don Pasquale avec Muti au forum de Liège, qui n'est pas une salle d'opéra mais une grande salle de de théâtre de 2000 places... J'étais tout au fond et je l'entendais parfaitement... Effectivement, la projection est assez impressionnante... Et j'ai un très bon souvenir de son Barbier dans la salle plus modeste de l'opéra de Liège... Je ne saurais préciser pour quoi, mais le fait que je me souvienne de ce chanteur, quelques années après, c'est suffisant pour moi

Bien, bien, voilà qui est prometteur pour son Tell, alors.

DavidLeMarrec a écrit:

Prometteur !

… et ce sera retransmis en intégralité par CultureBox !
http://culturebox.francetvinfo.fr/festivals/opera-royal-de-wallonie-liege/luisa-miller-de-verdi-a-lopera-royal-de-wallonie-206216

"Prometteur", sans doute ; mais, mieux, la promesse est largement tenue.
Je passe rapidement sur la mise en scène de Jean-Claude Fall. Le dispositif est sensible, les atmosphères bien campées ; les "volumes" se tiennent mais j'ai trouvé la direction d'acteurs assez pauvre confinant les personnages (c'est Cammarano beaucoup plus que Schiller et sensiblement plus que Verdi, en somme) dans des espaces intellectuels et physiques clos. Il en ressort même, finalement, que les héros sont les caractères les moins intéressants pour Fall : Luisa velléitaire, Rodolfo à la serpe, Miller oppressant/oppresseur alors que Wurm est plus détaillé, comme Walter. Dommage (on a vu, par exemple, à Lyon, une Luisa dramatiquement puissante qui ne reposait pas que sur le bagage des chanteurs).
Zanetti, dans la fosse, soulève l'orchestre comme une lame de fond intensément colorée (le travail sur les bois ) dès l'ouverture. L'oeuvre avance sans que la partition soit, pour autant, survolée ; le chef ménage leur juste place (en vérité, une respiration très exacte) aux chanteurs, dans l'esprit d'une construction par ailleurs très rigoureuse (chaque événement musical s'emboîte dans le suivant sans rupture du continuum sonore et/ou dramatique). Bref : baguette "consciente" (de l'oeuvre, des moyens mis à disposition) et, partant, d'une redoutable efficacité.
Excellents choeurs.
Une seule faiblesse sur le plateau : le Walter de Montanaro à l'émission anarchique, pas atone mais incolore, à la ligne heurtée quand bien même le personnage n'est pas inintéressant (plusieurs dimensions qui se croisent, se choquent). Szabo : excellent Wurm après l'avoir laissé, pour moi, dans un Procida genevois terne et à l'intonation aléatoire (l'enjeu n'est pas le même ; je note quand même que dans les ensembles au I et au II, notamment a capella, les deux basses sont loin d'être irréprochables). Duchessa "existante" (et ce n'est déjà pas un maigre compliment) de Cristina Melis à l'émission franche et aux registres à la fois nettement différenciés et solidement cimentés (or, une Duchessa qui "sonne", notamment au II, est loin d'être facultative dans la construction consciencieusement étagée par Verdi).
Reste le superbe trio principal. Alaimo a bien des choses de Nucci, n'était la projection, un cheveu moindre (mais un poil d'élégance en plus, pour faire bonne mesure ) ; et si l'aigu est très légèrement en arrière, la présence est immédiate et le bel canto tellement bien "moulé" que ce Miller compte, in petto et immédiatement, comme l'un des meilleurs du moment. Kunde, même s'il nuance peu, impose un chant fervent, fiévreux qui ne recule jamais, ne tourne jamais le dos à la difficulté mais avance, au contraire ; vraie leçon (d'émission, de tenue, de technique) dont se dégage la silhouette d'un artiste donnant comptant et avec intégrité. Reste Ciofi dont certains avaient dit, d'emblée, l'inadéquation de la voix au rôle. Inadéquation ? Pas selon moi et, sans doute, pas fondamentale puisque la voix sonne dès son entrée en scène (mord ou écorche ?), que les notes sont là, que le personnage est finement construit (en dépit, peut-être en opposition plutôt, au travail de Fall ; toujours avec plus d'événements, de galbes alternés/affrontés que de mots proprement dits), avec ce qu'il faut de science impeccable (les piqués au I et au III) et de drame immédiat, urgent (évidemment toute la scène avec Wurm d'où s'extirpe, en forme de chrysalide, la Traviata à venir). Alors, Ciofi truque-t-elle comme on peut/a pu le lire ; s'invente-t-elle, notamment, un medium qu'elle n'a pas naturellement ? Certains l'affirment et si c'est le cas, alors chapeau bas ; sinon (et c'est mon avis), reconnaissons que la voix est à un point d'évolution (centre de gravité qui tend à se déplacer vers le bas, ce qu'ont montré, notamment, les récentes Violetta de Venise & Barcelone) qui fait que cette Luisa, encore difficilement envisageable il y a seulement deux saisons, arrive à un juste moment de beau mûrissement de la voix de l'Italienne.
Acte III d'anthologie : de la musique seulement assise sur des moyens qui savent être sans paraître.
J'ajoute : ambiance échauffée/chaleureuse dans la salle.
Encore une belle réussite dans une maison qui sait servir sans effet de manches !

C'est pas Zanetti qui dirige ?

nugava a écrit:

C'est pas Zanetti qui dirige ?

J'ai fourché (freudien ?)... et corrigé !

Sur le plan vocal, c'est le plus beau spectacle auquel j'ai assisté à l'ORW... Je n'ai jamais entendu un tel ténor à Liège... Et Ciofi, dans le III est prodigieusement ciofesque...

Une émission de la RTBF autour de la production, avant la retransmission du spectacle : http://www.rtbf.be/video/detail_cinquante-degres-nord?id=1975460 .

Oh, mais j'ai vu cette mise en scène en salle, il y a dix ans.

Relativement inoffensive, mais pas mauvaise (j'aime assez le début qui évoque une célébration dans un village montagneux un peu reculé, une réelle baronnie).

Commencé à écouter ça ce matin… Les voix graves sont vraiment excellentes, j'y reviendrai volontiers.

Pour l'instant, ma seule réserve (outre l'accent français des chœurs, fort délicats par ailleurs, j'aime beaucoup !), c'est Ciofi qui a l'articulation très lâche comme d'habitude et qui manque quand même d'assise et de mordant dans le médium pour ce type de rôle plus central. Ce n'est pas mon absolu personnel, mais c'est tout sauf infamant bien sûr.

Mademoiselle, Madame, Monsieur,

Nous sommes étudiants en master complémentaire en Entrepreneuriat à HEC-ULg. Dans le cadre de nos études, nous réalisons une mission de consultance pour l’Opéra Royal de Wallonie. C’est dans cette optique que nous lançons une enquête afin de connaître les attentes et avis des clients de l’Opéra Royal de Wallonie. Nous vous remercions d’avance pour votre participation qui ne prendra pas plus d’une minute.

Questionnaire ORW disponible sur le lien ci-dessous

http://goo.gl/forms/nCK9wJdp72

Merci beaucoup pour votre contribution,

Bien à vous,

Je reviens tellement frustré de ce spectacle. J'ai adoré la musique de Nicolaï (que je découvrais) et les chanteurs étaient parfaits (En particulier Anneke Luyten). C'est la première fois qu'une idée de mise en scène me gâche mon plaisir. (On dira que, pour une fois à Liège, il y a au moins une idée). Une idée farfelue: Ici Falstaff n'existe pas en tant que personnage, mais n'est que la manifestation de l'imaginaire des dames ou de la jalousie maladive de M. Fluth. Vous n'imaginez même pas les contorsions du metteur en scène pour arriver à faire croire à ça. Nombreux monologues plan-plan d'un psychothérapeute inventé pour la cause. Falstaff passe la majorité du temps à chanter derrière le voile du lit à baldaquin... Son fameux duo avec Herr Fluth n'est qu'une hallucination de ce dernier. Il n'y a guère que la scène finale qui sauve un peu le tout. Un Falstaff symbolique triomphant et immobile derrière le tohu-bohu du combat entre les dames et les maris.
Ma plus grande frustration vient du fait que le public liégeois découvrait cette magnifique musique avec ça, et n'a pas réservé le triomphe que méritaient Anneke Luyten, Franz Hawlata, Werner van Mechelen et les autres.