[Rock Progressif] Playlist

Pour l'instant le plus grand disque de prog paru depuis 2000.

Et merde, je me suis encore fait avoir comme un bleu par un superlatif d'Arnold.

Mélomaniac a écrit:

Viljans Öga

Ur Vilande
Sorgmantel
Snårdom
Längtans Klocka

Jonas Engdegård : guitare
Anna Holmgren : flûte traversière, saxophone ténor
Johan Brand : basse, Taurus
Mattias Olsson : batterie, percussion
Thomas Johnson : claviers

Tove Törnberg : violoncelle
Daniel Borgegård Älgå : clarinette, clarinette basse, saxophone baryton
Ulf Åkerstedt : tuba, trompette basse, trompette contrebasse

(Änglagård Records, août 2011-avril 2012)

arnaud bellemontagne a écrit:

Pour l'instant le plus grand disque de prog paru depuis 2000.

J'ai écouté le début, c'est excellent, mais j'ai été très déçu qu'il n'y ait pas de chant. Pour moi, pour une première approche, ça m'a refroidi. Je sais et devine que c'est un excellent disque de prog, mais depuis Lift your skinny fists like antennas to heaven de Godspeed you black emperor, je n'ai jamais apprécié du rock instrumental. En classique, aucun problème, mais là c'est froid. Je pense que j'y reviendrai quand même pour tenter le voyage.

Troisième écoute depuis que je l'ai acheté mi-juin.

Déjà l'impression de le connaître par coeur, et toujours profondément séduit par la poésie nostalgique qui s'en émane.

jerome a écrit:

Et merde, je me suis encore fait avoir comme un bleu par un superlatif d'Arnold.

Je ne comprends pas.Qu'est-ce qui t'a déplu dans ce disque?

Dav' le brave a écrit:

Mélomaniac a écrit:

Viljans Öga

Ur Vilande
Sorgmantel
Snårdom
Längtans Klocka

Jonas Engdegård : guitare
Anna Holmgren : flûte traversière, saxophone ténor
Johan Brand : basse, Taurus
Mattias Olsson : batterie, percussion
Thomas Johnson : claviers

Tove Törnberg : violoncelle
Daniel Borgegård Älgå : clarinette, clarinette basse, saxophone baryton
Ulf Åkerstedt : tuba, trompette basse, trompette contrebasse

(Änglagård Records, août 2011-avril 2012)

arnaud bellemontagne a écrit:

Pour l'instant le plus grand disque de prog paru depuis 2000.

J'ai écouté le début, c'est excellent, mais j'ai été très déçu qu'il n'y ait pas de chant. Pour moi, pour une première approche, ça m'a refroidi. Je sais et devine que c'est un excellent disque de prog, mais depuis Lift your skinny fists like antennas to heaven de Godspeed you black emperor, je n'ai jamais apprécié du rock instrumental. En classique, aucun problème, mais là c'est froid. Je pense que j'y reviendrai quand même pour tenter le voyage.

Oui, c'est un disque très riche qu'il faut réécouter encore et encore pour en saisir toutes les subtilités.Et personnellement, je me félicite de l'abscence de chant.Ce qui me plait avant tout dans le prog ce sont les développements instrumentaux, donc...

Oui, il a l'air d'offrir de nombreux développements. Le chant pour moi c'est un repère et plus encore un élément de liberté, d'expressivité.
Tu connais le double album de Godspeed You black emperor ? Tu le situerais comment comparé à celui-ci ?

Oui je le connais, c'est une esthétique plus minimaliste et plus atmosphérique. Anglagard est dans une approche beaucoup plus écrite, arrangée et chambriste .

arnaud bellemontagne a écrit:

Je ne comprends pas.Qu'est-ce qui t'a déplu dans ce disque?  

L'impression de fumisterie.
Dès qu'on dépasse l'unisson, les idées sont superposées au radar, par couches amoncelées qui forment une purée de lieux communs harmoniques un peu floutés pour faire prog, mais dont la naïveté maladroite me pique les oreilles. Je ne sens aucun goût, jugement ou sensibilité qui chapeauterait l'ensemble et dont je pourrais apprécier la vision. Pas de capitaine dans le bateau. Vu l'ambition grandiose affichée, le contraste me fait un effet lamentable. Du coup c'est intéressant, ça a le mérite de (me) faire réfléchir, mais ça me sape le moral d'écouter ce gris moche et prétentieux qui n'en finit pas. Beeeuuuurk !
"Chambriste"... ouais... et Yann Tiersen, il fait des sonates !

Quelle volée

J'ai dit "chambriste" dans le sens de "rock de chambre", c'est à dire d'une écriture rock travaillée dans le sens des interactions entre instruments et des constrastes de timbres et non chambriste au sens du Kammerkonzert de Berg. Capiche?

Gris? Oui l'esthétique d'Anglagard est plutôt sombre et glacée, empreinte de folklore scandinave qui fleure bon les fjords.

Mais moche? qu'est-ce qui est moche? les timbres? les harmnoies? j'avoue ne pas comprendre.

C'est vrai qu'au fond c'est du genre paysagiste plutôt que narratif, et plus rémanent qu'entreprenant.

Mais j'avoue succomber à cette mélancolie lancinante et onirique.

Citation :

"chambriste"

Je trouve que c'est leur faire beaucoup d'honneur, ou alors brader le mot. Plus qu'une bête question d'effectif, "chambriste" renvoie pour moi à une qualité organique dans l'assemblage des instruments, un esprit architectural dans leur façon de dialoguer, or ici le dialogue me semble particulièrement foireux. Les idées mélodiques peuvent être pas mal, mais dès qu'ils se lancent dans de la polyphonie ça se dégrade super vite. Prends par exemple le passage à 8'00 dans le premier morceau, et réécoute dans quelle merdasse le motif se retrouve embourbé dès que ça dépasse l'unisson. Je trouve ça typique : expérimentation hasardeuse pour aller chercher une espèce de frisson de complexité "symphonique", mais en dilettantes complets, sous couvert de liberté rock'n roll. On perd sur les deux tableaux. Vive Nirvana, au moins ils ne pètent pas plus haut que leur cul.

Citation :

qu'est-ce qui est moche? les timbres? les harmnoies?

Les timbres, non, à part les cordes synthé dégueu c'est plutôt sympa effectivement comme mélange d'instruments. Ça doit jouer dans votre impression favorable.
Les harmonies, oui, souvent c'est quand même du joli n'importe quoi, vendu comme du sophistiqué. A pas mal d'endroits, ça sent la "démocratie compositionnelle" : A amène un bloc, B met une 2e couche, C improvise un machin dessus, on discute un peu, on change un détail, ouais c'est super, un peu bizarre mais justement c'est prog, allez on garde... On sent pas mal ça dans leurs vidéos "making of". C'est pas vraiment construit, quoi, plutôt bricolé. Dans Happy the man, par exemple, on sent beaucoup plus des strates pensées dès le départ pour fonctionner ensemble.

Selling England by the Pound

Dancing with the Moonlit Knight
I know what I like
Firth of Fifth
More fool me
Battle of Epping Forest
After the Ordeal
The Cinema Show
Aisle of Plenty

Phil Collins : batterie, percussion, voix
Michael Rutterford : basse, sitar électrique, guitare 12 cordes
Stephen Hackett : guitare, guitare électrique
Tony Banks : claviers, guitare 12 cordes
Peter Gabriel : voix, flûte, hautbois, percussion

(Charisma, 1973)

Deuxième écoute, j'adore toujours autant...

Mélomaniac a écrit:

Selling England by the Pound


Deuxième écoute, j'adore toujours autant...

Moi c'est au moins la cinquantième... Mais pareil quand même !!

Ah, "Selling England by the pound", quel disque ! Gabriel a cappella pour l'intro...le solo de Hackett à deux doigts et demi sur "Firth of Fifth", tellement simple et lumineux que lui-même le joue encore ainsi aujourd'hui...les claviers de Banks juste après le mot "picnic" dans "Battle of Epping Forest"...la poésie de "More fool me"...une oeuvre franchement indispensable, et plus homogène que le néanmoins extraordinaire (pour moi) "Nursery Cryme". Je l'ai écouté un peu moins que Chris - enfin, on doit pas être loin du 42ème passage - mais il ne me quittera pas !

Et le solo divin de Tony Banks qui conclut The Cinema Show

Côté écoutes j'ai arrêté de compter après 75


@Jérome: t'emballe pas j'arrive...

Bon me voila

Tout d'abord je me suis trompé: l'album de prog le plus abouti depuis les années 2000 c'est KA de Magma.

Ceci dit passons à Anglagard:
"Plus qu'une bête question d'effectif, "chambriste" renvoie pour moi à une qualité organique dans l'assemblage des instruments, un esprit architectural dans leur façon de dialoguer, or ici le dialogue me semble particulièrement foireux"

Ben justement, j'entends ici une intéraction constante entre les différents membres du groupe... de ce point de vue la dialectique acoustique/electrique, calme/enfiévré, lent/rapide me semble particulierement bien pensée.

"Prends par exemple le passage à 8'00 dans le premier morceau, et réécoute dans quelle merdasse le motif se retrouve embourbé dès que ça dépasse l'unisson."

J'ai réécouté encore et encore ce passage et je trouve qu'il sent la rose.
Plus serieusement je ne sens pas la superpositon bricolée ou forcée..ça sonne vraiment naturel.

"expérimentation hasardeuse pour aller chercher une espèce de frisson de complexité "symphonique", mais en dilettantes complets, sous couvert de liberté rock'n roll. On perd sur les deux tableaux."

Rien de hasardeux la dedans il me semble:on à ici un sens des contrastes et une variété mélodique, harmonique et rythmique qui emprunte au classique plus un caractère urgent et organique qui appartient au rock (textures brutes à la Crimson, peu d'artificialité synthétique comme il en existe dans d'autres prog plus orthodoxes).On gagne sur les deux tableaux.Même si tu n'apprecie pas leur esthétique, le fait que tu ne perçoives pas leur sens de la mise en scène sonore et de la construction dramatique (sans parler de la richesse du materiau proposé) me laisse perplexe.

"Vive Nirvana, au moins ils ne pètent pas plus haut que leur cul."



C'est forcément du second degré... ce populisme digne d'un scribouillard de Rock'n'Folk ça ne peut pas être toi.

"Les timbres, non, à part les cordes synthé dégueu c'est plutôt sympa effectivement comme mélange d'instruments. Ça doit jouer dans votre impression favorable."

En effet, d'ailleurs j'aime beaucoup la couleur qu'apporte le sax.

"Les harmonies, oui, souvent c'est quand même du joli n'importe quoi, vendu comme du sophistiqué. A pas mal d'endroits, ça sent la "démocratie compositionnelle" : A amène un bloc, B met une 2e couche, C improvise un machin dessus, on discute un peu, on change un détail, ouais c'est super, un peu bizarre mais justement c'est prog, allez on garde... On sent pas mal ça dans leurs vidéos "making of". C'est pas vraiment construit, quoi, plutôt bricolé."

Si c'est très construit(à la fois thématiquement et dramatiquement), mais il faut ecouter plusieurs fois pour percevoir une vision d'ensemble cohérente et fonctionnelle (je parle surtout pour les deux premiers morceaux qui sont aboutis comme jamais...les deux derniers me touchent un peu moins), à la premiere écoute ça peut sonner dispersé.

"Dans Happy the man, par exemple, on sent beaucoup plus des strates pensées dès le départ pour fonctionner ensemble."

Oui, faut dire que la superproduction en relief de Ken Scott aide beaucoup.
Et puis l'esthétique n'est pas la même:moins brute qu'Anglagard, leur musique est plus fluide, plus coulée..d'ou cette impression de plus grand homogénéité à la premiere écoute.

Lucien> Populisme dans un sens "vive les trucs directs qui parlent au coeur et aux tripes, et ras-le-bol des musiques prise-de-tête et alambiquées qui n'expriment rien".
Je ne pense pas comme ça mais bon, mine de rien il y a le bon compliqué et le mauvais compliqué... et au mauvais compliqué je préfère le bon simple.

C'est marrant, Arnold, je crois qu'on a ce genre d'échange une fois par an à peu près, c'est un peu notre petit Beaujolais nouveau.
Cette régularité a quelque chose de sympa.

Bon, globalement j'ai l'impression que tu me parles de la coquille, contrastes instrumentaux, reprise de thèmes, etc. C'est bien joli, mais si, pour moi, au niveau micro les rencontres de notes me paraissent nounouilles je ne suis forcément pas réceptif à l'enrobage macro... tant pis !

A l'année prochaine

See you next year

-----------------

Je m'écoute des instrumentaux de Todd Rundgren:

Breathless
watch?v=BszkqR2q7G4

Flamingo
watch?v=kwjSLF8r_Pw

Mr Triscuits
watch?v=QOQ04pWxW6

Une des plus belles chansons que je connaisse:
We got to get you a woman
watch?v=XM72dV5SODM

...et même du disco-prog
Initiation
watch?v=9DAwnzkw4a4

arnaud bellemontagne a écrit:

Une des plus belles chansons que je connaisse:

  je comprends pas tout: tu n'aimes pas du tout le jazz vocal, tu me l'as dis récemment, par contre le rock vocal ou le classique vocal (lieders) semblent te combler.   Qu'est-ce qui motive cet ostracisme    ?

Pas du tout, à des rares exceptions (dont celle plus haut) je n'aime pas tellement les chansons quelque soit l'idiome, c'est pas du tout spécifique au jazz vocal...je suis prioritairement amateur de developpements instrumentaux donc des formes progressives du rock.Côté classique, je n'aime pas les lieder sauf ceux très orchestrés et développés façon Chant de la Terre de Mahler et côté opéra, ce sont les ouvrages à forte densité orchestrale qui m'attirent avant tout (Wagner et tutti quanti).

Bref, je ne suis ni glottophile, ni cabaretophile, ni groupie

arnaud bellemontagne a écrit:

Pas du tout, à des rares exceptions (dont celle plus haut) je n'aime pas tellement les chansons quelque soit l'idiome, c'est pas du tout spécifique au jazz vocal...je suis prioritairement amateur de developpements instrumentaux donc des formes progressives du rock.

ok, il me semblait quand même récemment que tu vantais une qualité de voix rockeuse, mais je ne vais ni te faire l'injure ni me faire l'effort de rechercher où

arnaud bellemontagne a écrit:

Côté classique, je n'aime pas les lieder sauf ceux très orchestrés et développés façon Chant de la Terre de Mahler

les "gurrelieder" c'est bien des lieders non ? Par contre pas de Schubert si j'ai tout compris (remarque ce n'est pas non plus ce que je préfère de lui)

arnaud bellemontagne a écrit:

et côté opéra, ce sont les ouvrages à forte densité orchestrale qui m'attirent avant tout (Wagner et tutti quanti).

ouais, mais ça chante quand même beaucoup, moi j'ai du mal ! et puis c'est long, c'est long...(je parle de Richard Wagner hein ! Tutti Quanti j'ai pas essayé)

arnaud bellemontagne a écrit:

Bref, je ne suis ni glottophile, ni cabaretophile, ni groupie

je récuse le mot cabaretophile pour le jazz vocal: chez Bessie Smith, Billie Holliday, Jeanne Lee, Abbey Lincoln ou Nina Simone, on est bien au delà de ça, ah mais !

arnaud bellemontagne a écrit:

Côté classique, je n'aime pas les lieder sauf

sauf les Gurre !!

Oui enfin les Gurrelieder sont au lied ce que l'A 380 est au tricycle.

@Dark Magus (soit dit ne passant ton pseudo est génial): dans Wagner il y a une dialectique texte/musique très particulière, je te renvoies au fil "débuter dans Wagner"

arnaud bellemontagne a écrit:

Oui enfin les Gurrelieder sont au lied ce que l'A 380 est au tricycle.

Tu veux dire que c'est environ 40 000 fois plus lourd c'est ça ?

Je veux dire que c'est plus riche et plus sophistiqué.

arnaud bellemontagne a écrit:

Oui enfin les Gurrelieder sont au lied ce que l'A 380 est au tricycle.

l'âme de Schubert va venir te hanter après de tels propos, bien fait

arnaud bellemontagne a écrit:

@Dark Magus (soit dit ne passant ton pseudo est génial):

euh, merci mais ce n'est jamais que le titre d'un disque de Miles, et pas un de ceux que je préfère en plus.

arnaud bellemontagne a écrit:

dans Wagner il y a une dialectique texte/musique très particulière, je te renvoies au fil "débuter dans Wagner"

ok, ok, je suis curieux, j'irai voir, même si j'ai pas trop envie de m'y mettre, les quelques préludes et ouvertures que j'ai me suffisent

Arnaud et Dark, je vous propose de conclure la paix des braves et d'enterrer la hache de guerre en écoutant du Guillaume Perret, ce saxophoniste qui pour moi a réussi une synthèse parfaite entre jazz et prog...

Mais, mais, mais, mais... JE CONNAIS    Guillaume Perret, quelqu'un qui a fait une brève apparition ici ( ) m'en avait parlé, c'est un musicien savoyard qui fait son bonhomme de chemin et qui a enregistré chez Tadzik, le label de John Zorn.

The Rotter's Club

Share it
Lounging there trying
John Wayne Socks Psychology on the Jaw
Chaos at the greasy Spoon
The Yes no Interlude
Fitter Stoke has a Bath
Didn't matter anyway
Underdubb
Mumps

Phil Miller : guitare
Pip Pyle : batterie, percussion
Richard Sinclair : voix, basse
Dave Stewart : orgue, piano électrique, claviers

(Virgin, 1975)

Réécoute trois mois après ; c'est très sympa mais sacrément inoffensif... Et la voix passablement fadasse...

Dave Stewart, à ne pas confondre avec David Stewart d'Eurythmics !
Le premier est un vieux routier de la prog, qui entre autres a enregistré pas mal d'albums avec Bill Bruford (Yes, King Crimson, Genesis notamment, de sacrées références !)

darkmagus a écrit:

Mais, mais, mais, mais... JE CONNAIS    Guillaume Perret, quelqu'un qui a fait une brève apparition ici  ( )  m'en avait parlé, c'est un musicien savoyard qui fait son bonhomme de chemin et qui a enregistré chez Tadzik, le label de John Zorn.

Je connais aussi, son premier disque m'avait déçu.
Peut être que le 2ème sera plus interessant.  

Mélomaniac a écrit:

The Rotter's Club

Share it
Lounging there trying
John Wayne Socks Psychology on the Jaw
Chaos at the greasy Spoon
The Yes no Interlude
Fitter Stoke has a Bath
Didn't matter anyway
Underdubb
Mumps

Phil Miller : guitare
Pip Pyle : batterie, percussion
Richard Sinclair : voix, basse
Dave Stewart : orgue, piano électrique, claviers

(Virgin, 1975)

Réécoute trois mois après ; c'est très sympa mais sacrément inoffensif... Et la voix passablement fadasse...

Quand même the yes no interlude et Mumps c'est plus que sympa non?
Mais je comprends tes reticences, Hatfield est un peu à mi-chemin entre le versant pop de Caravan et les velléités jazz-rock de National Health. Peut être que tu es comme moi plus sensible aux effusions instrumentales qu'aux chansonnettes , même si perso je trouve que Richard Sinclair a une jolie voix nimbée d'un delicieux accent british...

Rain Dances

First light
Metrognome
Tell me
Highways to the sun
Unevensong
One of these days I'll get an early night
Elke
Skylines
Rain Dances

= Camel

Andrew Latimer, Peter Bardens, Andy Ward, Richard Sinclair, Mel Collins

+ Martin Drover, Malcolm Griffiths, Brian Eno, Fiona Hibbert

(Decca, février-août 1977)

Première écoute de ce magnifique album : le troisième de Camel que je découvre (après Moonmadness et Snow Goose).
Mélodique, allant mais pas pesant, virtuose, sonorités inventives ...

Il me faut tous les disques de ce groupe !

Pas mon préféré (ah, Mirage !!), mais Rain Dances est loin d'être un ratage

A noter la présence de Mel Collins (ex-KC) et de Brian Eno (Porstmouth Sinfonia et Roxy Music entre autres, avant de former un duo avec Robert Fripp, lui aussi de KC, et de sortir des albums inspirés de Terry Riley).

Idem, Rain Dances est loin d'être mon préféré de Camel. Trop inégal et je prefere les versions live des Skylines et autres Unevensong sur A Live Record ...

Mélo, je trouve bizarre que tu preferes ce disque à celui d' Hatfield and the North qui me semble plus consistant musicalement parlant mais bon...

Tu veux acquérir toute la disco de Camel...attention, il y a des disques des années 80 à eviter (Single Factor, Stationary Traveller) et des disques très inégaux qui contiennent leur lots de joyaux (Breathless avec Echoes et The Sleeper...I Can see your house from here avec Hymn To Her et Ice)

Mélomaniac a écrit:

Viljans Öga

Mélo, Arnaud, je vous informe que mon banquier a punaisé vos avatars sur son tableau "wanted dead or alive"... et moi j'ai augmenté mon budget mensuel d'achats CD

Faites attention, mon banquier a des connaissances:

Excellent choix!
Tiens nous au courant.

Tous les disques de Camel, Mélo ? Hmm...belle initiative...mais méfie-toi toutefois de Nude et de Single factor, qui sont vraiment difficiles à (ré)écouter. Good luck !

arnaud bellemontagne a écrit:

Tiens nous au courant.

Je ne suis pas très connaisseur du prog, qu'il soit récent ou ancien. J'aime la musique qui se construit et se développe dans la longueur, mais je n'avais jamais trop pris le temps d'écouter du prog principalement à cause des sonorités 70's. C'est idiot me direz-vous, d'autant que j'adore Pink Floyd & Co.

Je naviguais donc entre les disques du topic, et je me suis arrêté sur celui-ci, mes oreilles ayant été aussitôt attirées par la flûte du début de l'album... forcément. Ma première pensée fût que l'on retrouvait cette sonorité d'il y a 40 ans, mais ayant poursuivi l'écoute je suis vite passé au-delà, comme quoi. Il faut dire également que si l'on retrouve des instruments de l'époque (orgue hammond, flûte, saturation limitée et râpeuse des guitares...), l'enregistrement est quand même plus contemporain, en particulier la prise de son de la batterie qui pour le coup me paraît beaucoup plus récente, ne serait-ce que dans le jeu lui-même.

J'aurais du mal à m'étendre sur cet album, il est du genre à nécessiter plusieurs écoutes. Mais ce qui transparaît assez immédiatement à mes oreilles, c'est surtout une certaine cohérence dans la construction des morceaux. Ca joue très bien, sans donner l'impression que ce ne soit que de l’esbroufe. Et c'est bien sûr très musical, l'absence de voix ne me gênant pas plus que cela.

J'adore ce forum classique où l'on parle rock, metal, livres, peinture...

Moi aussi j'adore ce forum.

Content de voir que le disque t'a interessé.

En effet, Anglagard s'inscrit dans une esthétique ouvertement "70's" avec force mellotrons, basses Rickenbaker et grattes old-school.Ce sont des elements qui contrebalançaient avec bonheur la froideur des textures 80's lorsque Anglagard les a ramenés avec force sur le devant de la scène dans les 90's.

Eloy:Ocean (77)


Du prog allemand avec des textures "spacey" dans la lignée de Pink Floyd.
Agréable mais pas de quoi se relever la nuit (pas fan du chanteur ).

Plus j'écoute Viljans Öga de Angragard, plus je le trouve intéressant. Le second morceau, Sorgmantel, est vraiment très bon. Les passages s'enchaînent bien tout en permettant aux ambiances de se multiplier, avec cette belle flûte omniprésente qui apporte un côté mystique.

Oui, les deux premiers morceaux sont les plus aboutis à mon sens.

Transatlantic - SMPT:e. Comporte, notamment, une reprise de "In held twas in I" de Procol Harum, très virtuose, mais, à mon avis, nettement moins bonne et poétique que l'original.

Comme j'aimais pas l'originale...

Sinon disque plutôt sympathique, j'aime bien la suite All of the Above même si c'est plus du Neal Morse qui fait du Spock's Beard qu'une authentique fusion de personnalités.

Oui je comprends , j'ai le même sentiment à l'égard des Stones.
Mais la démarche de quelqu'un comme Zappa, ça te parle plus?

Pour Arnaud, et ceci qu'en pensez vous ?
http://www.amazon.fr/avait-besoin-dune-cinqui%C3%A8me-saison/dp/B000007WWP/ref=sr_1_1?s=music&ie=UTF8&qid=1415105873&sr=1-1&keywords=harmonium
Progrock Montréal

Diablotin a écrit:

Transatlantic - SMPT:e. Comporte, notamment, une reprise de "In held twas in I" de Procol Harum, très virtuose, mais, à mon avis, nettement moins bonne et poétique que l'original.

De quel "original" parles-tu ? De la version studio ou du live 1971 ?

Over The Rainbow a écrit:

Pour Arnaud, et ceci qu'en pensez vous ?
http://www.amazon.fr/avait-besoin-dune-cinqui%C3%A8me-saison/dp/B000007WWP/ref=sr_1_1?s=music&ie=UTF8&qid=1415105873&sr=1-1&keywords=harmonium
Progrock Montréal

Album mythique ! J'écoutais ça en boucle il y a... hum, très longtemps

Pas un album prog au sens véritable du terme, mais une suite magnifique de titres variés (Dixie sonne très jazz, évidemment, En pleine face est une ballade accompagnée par l'accordéon, et puis pour moi les deux sommets, Histoire sans paroles et surtout Depuis l'automne, magnifique patchwork musical à la limite de la jam session qui explore des sentiers originaux et d'une profondeur intemporelle).

Un disque in-dis-pen-sable dans la discothèque de l'honnête homme