Playlist (99)

Les Nocturnes de Debussy
Boulez, Cleveland Orchestra
J'ai bien fait de réécouter ça. C'est vraiment génial, j'aime tout de cette musique.

La damoiselle élue et Prélude à l'après-midi d'un faune
Claudio Abbado et LSO
Tiens, ça aussi c'est très beau.

Tel jour telle nuit, Poulenc / Eluard.
Berbard Kruysen et Noël Lee
Très beau. Poulenc et Eluard - l'association me semblait pourtant étrange.

Vivaldi: Concertos pour flûte, RV 432, 436, 429 & 440 / Kuijken & Academia Montis Regalis

C'est bien gentil quand même.


Bach: - Préludes et fugues, BWV 534, 543 & 535
- Partita "Christ, der du bist der helle Tag", BWV 766
Olivier Latry (Aubertin de Saint-Louis, Vichy)

Je ne l'avais jamais entendu dans Bach (faut croire que c'est d'ailleurs un passage obligatoire pour tous les organistes qui enregistrent beaucoup : tout de suite, je ne vois que van Oosten qui échappe à cette règle).
Il se débrouille très bien aussi ! Beau phrasé, expressif mais pas expansif, bien registré, et cet instrument est vraiment superbe.
Mais je vois que personne n'en a parlé dans le fil discographique...

Aujourd’hui, des écoutes que j’avais à finir:

● Wagner: Das Rheingold, scène 4
René Pape (Wotan), Nikolai Poutiline (Alberich), Stephan Rügamer (Loge),... Valery Gergiev / Orchestre Mariinsky
Mariinsky, 2012
J’ai vraiment beaucoup aimé cette version. Poutiline et Rügamer vraiment parmi les tout meilleurs, en termes de mordant, Nikitine et Petrenko d’un aplomb extraordinaire, le métal terni de Pape finalement idéal en termes de composition... Certes on peut rêver un orchestre plus fin et plus détaillé, mais difficilement davantage de poussée du côté de la direction.

● Hahn: Le Rossignol éperdu: II (Orient), III (Voyages) et IV (Versailles)
Billy Eidi (piano)
Timpani, 2014
J’ai peut-être moins apprécié les deuxième et troisième livres - où les effets m’ont semblé un peu trop évidents, ou répondant peut-être trop à des codes (orientalisme dans le II ou archaïsme dans le III): j’ai préféré le IV qui, au moins dans sa seconde partie, renoue avec cet art de la demi-teinte que j’avais tant aimé dans la Première Suite.

● Rameau: Suite en la (Premier livre, 1706) in Marchand / Rameau
Christophe Rousset (clavecin à deux claviers Donzelague, Lyon 1716)
Ambroisie, 2011
Comme je le craignais un peu, ce somptueux instrument aux harmoniques graves riches et vibrantes, si idéal dans Marchand, m’a un peu gêné dans Rameau, où j’attends davantage de l’épure. Mais objectivement, ça reste de très haute tenue.

● Sibelius: Symphonies nº4 en la mineur op. 63 et nº5 en mi bémol majeur op. 82
Lorin Maazel / Pittsburgh Symphony Orchestra
Sony, 1990
Dernier volet de cette intégrale symphonique, qui m’a finalement convaincu. Voir ici.

Désolé, c’est méchamment mainstream, Reynaldo Hahn mis à part. Il faudrait sérieusement que je réécoute du Pettersson. Mais bizarrement, là, j’ai plutôt envie d’écouter du Maître Capello Morton Feldman.

Bach JS : L' Art de la Fugue BWV 1080
Academy of St Martin in the Fields, Neville Marriner (1975)

Jof a écrit:

Vivaldi: Concertos pour flûte, RV 432, 436, 429 & 440 / Kuijken & Academia Montis Regalis

C'est bien gentil quand même.


Bach: - Préludes et fugues, BWV 534, 543 & 535
- Partita "Christ, der du bist der helle Tag", BWV 766
Olivier Latry (Aubertin de Saint-Louis, Vichy)

Je ne l'avais jamais entendu dans Bach (faut croire que c'est d'ailleurs un passage obligatoire pour tous les organistes qui enregistrent beaucoup : tout de suite, je ne vois que van Oosten qui échappe à cette règle).
Il se débrouille très bien aussi ! Beau phrasé, expressif mais pas expansif, bien registré, et cet instrument est vraiment superbe.
Mais je vois que personne n'en a parlé dans le fil discographique...

Moi oui, je l'ai notifié dans Playlist l'année passée.

Puisque tu trouves l'instrument de Vichy superbe, comme je te l'avais prédit, tâche de trouver l'oeuvre de Bruhns par Vernet à cet instrument.

Penderecki : Symphonie n°1    1973 / Wit
 +
C'est sympathique, ça part un peu dans tous les sens, parfois.

plenum a écrit:

Moi oui, je l'ai notifié dans Playlist l'année passée.

Puisque tu trouves l'instrument de Vichy superbe, comme je te l'avais prédit, tâche de trouver l'oeuvre de Bruhns par Vernet à cet instrument.

Et le reste de l'intégrale Latry, ça ressemble à quoi ?

Oui, ne t'inquiète pas, j'ai ce disque en ligne de mire depuis un moment.
__________

Litaize: - Missa Solemnior / Lebrun & Choeur régional Vittoria d'Île de France, dir. Piquemal
- Sonate à deux organistes / Leurent & Lebrun

Ravel_Le tombeau de Couperin
London Symphony Orchestra, Claudio Abbado

Jof a écrit:

plenum a écrit:

Moi oui, je l'ai notifié dans Playlist l'année passée.

Puisque tu trouves l'instrument de Vichy superbe, comme je te l'avais prédit, tâche de trouver l'oeuvre de Bruhns par Vernet à cet instrument.

Et le reste de l'intégrale Latry, ça ressemble à quoi ?

Oui, ne t'inquiète pas, j'ai ce disque en ligne de mire depuis un moment.
__________

Litaize: - Missa Solemnior / Lebrun & Choeur régional Vittoria d'Île de France, dir. Piquemal
- Sonate à deux organistes / Leurent & Lebrun

Ton compte rendu sur Latry plus haut est fort juste, réaliste, c'est propre, maîtrisé, car technique souveraine, mais Latry ne pourrait être expansif, car étranger à son tempérament, qui est très cartésien.

plenum a écrit:

Ton compte rendu sur Latry plus haut est fort juste, réaliste, c'est propre, maîtrisé, car technique souveraine, mais Latry ne pourrait être expansif, car étranger à son tempérament, qui est très cartésien.

Un peu comme Hamelin quoi.
Je me doute cependant que tout le reste de l'intégrale n'est pas enregistré sur d'aussi belles orgues que celui de St-Louis.

Les sonates en trio du cantor ça vaut notre attardement.

● Feldman: Patterns in a chromatic field
Arne Deforce (violoncelle), Yutaka Oya (piano)
Aeon, 2003

Bien sûr, c'est très particulier.

Dutilleux : Tout un monde lointain pour violoncelle et orchestre    1970 / Mork, Chung

Maderna : Concerto pour piano    1942 / Orvieto, Bongelli
 +

César Franck (1822-1890) :

Symphonie en ré mineur

= Herbert von Karajan, Orchestre de Paris

(Emi, novembre 1969)

Mélomaniac a écrit:

César Franck (1822-1890) :
Symphonie en ré mineur
= Herbert von Karajan, Orchestre de Paris
(Emi, novembre 1969)

Je garde un excellent souvenir de cette gravure (alors que je ne suis pas forcément un inconditionnel de l'œuvre): elle supporte bien l'épreuve du temps?

Oui oui, c'est assez fascinant d'entendre Karajan densifier et assombrir la pâte de l'Orchestre de Paris, dans une symphonie qui cultive certes une certaine obédience germanique.
Ceci dit, les vents et les cuivres gardent une franchise très typique.
Très belle alliance de lyrisme et de drame, même si la lecture est parfois un peu trop segmentée, trop séquentielle, trop décortiquée.
Ca se réécoute avec plaisir en tout cas, davantage que ses Ravel qui ne m'ont jamais vraiment emballé.

Mélomaniac a écrit:

Oui oui, c'est assez fascinant d'entendre Karajan densifier et assombrir la pâte de l'Orchestre de Paris, dans une symphonie qui cultive certes une certaine obédience germanique.
Ceci dit, les vents et les cuivres gardent une franchise très typique.
Très belle alliance de lyrisme et de drame, même si la lecture est parfois un peu trop segmentée, trop séquentielle, trop décortiquée.
Ca se réécoute avec plaisir en tout cas, davantage que ses Ravel qui ne m'ont jamais vraiment emballé.

C'est en effet très conforme au souvenir que j'en avais.

Allan Pettersson - Symphonie n°16 - Frederick Hemke, Stockholm PO, Yuri Ahronovitch

Johannes Brahms (1833-1897) :

Symphonie n°2 en ré majeur Op. 73

= Herbert von Karajan, Philharmonia Orchestra

(Columbia, mai 1955)

De la manière que l'illustration fut traitée, on dirait un Brahms ectoplasmique. Ne manque que Papus et maître Philippe.

C'est une contrepèterie ?

Pipus, maître phallique ?

CAMARGO GUARNIERI
Symphonie n° 4

Poppe, Altbau pour orchestre (2008).  SWR SO BB/F (Boulez)
Poppe, Speicher I pour grand ensemble (2010).  Klangforum Wien (Poppe)

Messiaen: 3 Petites liturgies de la Présence Divine / Muraro, Hartmann-Claverie, Collerette, Maîtrise & OP de Radio France, dir. Chung

Michèle Reverdy (1943–),

  L’intranquillité pour quatuor à cordes (1991).  Quatuor Rosamonde
  En terre inconnue pour violon, violoncelle et piano (1992).  Trio Wanderer
  Rencontres pour alto solo (1994).  Laurent Verney
  Dix musiques minutes pour violon, alto et violoncelle (1994).  Comentale, Verney, Williencourt
  Chimère, concerto pour alto et dix-huit instruments (1992).  Gérard Caussé / OPRF (Arturo Tamayo)

Scriabine: - Pièces, opp. 52 & 57
- Feuillet d'album, op. 58
- Poèmes, op. 63, 69 & 71
- Vers la flamme, op. 72
- 5 Préludes, op. 74
J. Scriabine: Prélude, op. 3 (n° 1)
Vladimir Ashkenazy

Moins fulgurant que je l'espérais, mais bon quand même.

FLORENTZ, L'enfant des îles par l'Orchestre National des Pays de la Loire dirigé par H. Soudant
Très (très) bon. De très belles atmosphères mais je suis surtout séduit par sa discrète puissance rythmique.

R. DUBUGNON, Symphonie de chambre (YT)
La parenté avec JL Florentz est assez nette dans l'utilisation des cordes qui forment souvent comme un tapis sonore qui progresse par ondulations successives. C'est un peu plus bavard que Florentz - mais ce n'est pas forcément un défaut. De fait, c'est plus immédiatement compréhensible.  

R. DUBUGNON, Symphonie Helvetia Vol Alpin par l'Orchestre du Festival de Verbier, direction Nagano (YT)
Toujours quelques tapis de cordes, mais aussi des cordes très rythmiques. Stravinski est là. Ca me plait ; ca mérite réécoute. Pas d'enregistrement apparemment...

Bach:L'Offrande Musicale (Harnoncourt)
Beethoven:Quatuor n°14 (Berg)
Bach:Concerto Brandebourgeois n°2 (Café Zimmermann)

On se sent petit après avoir écouté tout ça.

Arcangelo Corelli (1653 - 1713)

• Concerto grosso Op. 8; Sonates d'après les concert grosso op. 6
Le Concert Francais (Bond Danny, Hantai Pierre, Marq Sebastien, Zipperling Rainer, Reyne Hugo)

• Sonates op.5 pour violon et basse continue
Violon Chiara Banchini, Clavecin Jesper Christensen, Archiluth Luciano Contini, Violoncelle Käthi Gohl

même avec d'aussi bons interprètes, j'accroche peu.

xoph a écrit:

même avec d'aussi bons interprètes, j'accroche peu.

Moi aussi, les Concerti grossi m'ennuient terriblement.

Ravel: deuxième suite de Daphnis et Chloé. Roussel: deuxième suite de Bacchus et Ariane. Orchestre symphonique de Chicago, Jean Martinon. Superbe. Martinon était un aristocrate de la direction d'orchestre.

Ravel: Daphnis et Chloé/Ozawa

Bruckner. La septième, dirigée par Roberto Paternostro.

Ravel: Valses nobles et sentimentales/Ozawa

Après une overdose de choeurs , une séance relaxante de musique de chambre :

Mozart Quintette K452 pour piano,hautbois,clarinette,cor et basson (Brendel,Holliger,Brunner,Baumann,Thunemann)

Cras Quintette pour harpe,flute,Violon,alto et violoncelle (Trio a cordes Millere,michel,prevost)

Emeryck a écrit:

Alors, qu'en penses-tu ? 

c’est chouette ; sans plus, je dirais, mais c’est bien.

Holst: The Planets. Boston Symphony Orchestra, Seiji Ozawa. Philips, dans une réédition sur Newton Classics.

René Wohlhauser (1954–), Drei Stücke für Klavier (1986–87)
Jörg Herchet (1943–), Komposition 1 für Klavier (1991)
Horațiu Rădulescu (1942–2008), Second Piano Sonata (1990/91)
Ernst Helmuth Flammer (1949–), Klavierstück Nr. 3 (1987/88)
Steve Ingham (1951–), Second Sonata for Piano and Tape (1991)

        Ortwin Stürmer, piano

Litaize: - Pentecôte, triptyque pour 2 orgues / Latry & Comtet (orgues de Notre-Dame de Paris)
- 12 Pièces (n^os 8-10 & 12) / Litaize (Haerpfer-Erman de St-Jean-Baptiste, Château-Salins)
- Improvisation sur le Victimae paschali laudes

arnaud bellemontagne a écrit:

Bach:L'Offrande Musicale (Harnoncourt)
Beethoven:Quatuor n°14 (Berg)
Bach:Concerto Brandebourgeois n°2 (Café Zimmermann)

On se sent petit après avoir écouté tout ça.

Il faut dire que c'est de l'intimidant

Shostakovich: symphonie n°15 (Ormandy, Philadelphia)

Beethoven: trois sonates pour piano op.2 (Pollini)

Jof a écrit:

xoph a écrit:

même avec d'aussi bons interprètes, j'accroche peu.

Moi aussi, les Concerti grossi m'ennuient terriblement.

Idem…  

Salvatore Sciarrino (1947–), Carnaval a 5 voci, solo di pianoforte e 10 esecutori, nº10, 11, 12 (2011)

        Neue Vocalsolisten Stuttgart
        Klangforum Wien
        Daniele Pollini, piano
        Tito Ceccherini, direction

Alberto Posadas - Kerguelen - Bläsertrio Recherche/SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg_François-Xavier Roth

Bon, puisque, hier, j’ai donné dans le mainstream, aujourd’hui...

● Oustvolskaïa: Symphonie nº2 «Vraie et éternelle béatitude»
Oleg Malov (piano), Pavel Nemytov (voix), Dmitri Liss / Orchestre Philharmonique de l’Oural
Megadisc, 1999
Vraiment impressionnant, cette écriture toute en ostinati percussifs et obsédants, ces récitatifs de vents nasillards, ce texte psalmodié (et la lumière ténue des dernières mesures...)

● Tichtchenko: Sonate pour pour piano nº7 avec cloches, op. 85
Boris Tichtchenko (piano), Alexandre Mikhaïlov (cloches)
Northern Flowers, 1983
Une écriture très dense, des passages vraiment d’une grande beauté, qui m’ont parfois fait penser aux sonates «de guerre» de Prokofiev; mais comme pour le 2e Concerto pour violon, j’ai eu un peu de mal à suivre un discours aussi profus (et à m’empêcher de penser que l’œuvre aurait gagné à davantage de concision).
C’est curieux, chez les marins Russes, ce besoin de faire des phrases mettre des cloches un peu partout. (Non, je blague: en fait, j’ai beaucoup aimé l’usage des cloches, en résonance avec le piano.)

Et puis histoire de faire l’équilibre des blocs:

● Feldman: For John Cage
Josje Ter Haar (violon), John Snijders (piano)
hat[now]ART, 1997
Typique du Feldman de la maturité. Des agrégats ténus, distendus et répétés, hors de toute fonctionnalité: une musique qui joue finalement peut-être davantage sur les méandres et les intermitences de la mémoire que sur la perception immédiate. Personnellement, j’aime énormément (encore que je ne sois réellement «entré dedans» que tout récemment).

● Carter: Night Fantasies
Charles Rosen (piano)
Bridge, 1982
Très, très beau. Cela m’a, bizarrement, beaucoup fait penser à du Dutilleux: cette atonalité libre, cette qualité d’atmosphères, ces couleurs kaléidoscopiques, plutôt sombres mais brillantes...