Votre déception du jour... (2)

Cololi a écrit:

Bon au moins je viens de réussir mes oraux (que je craignais énormément) ... j'ai un autre oral ... au boulot celui-là ... il va me falloir plus de talent ...

C'est déjà une bonne nouvelle; je suis convaincue que ça va le faire .

Pour l'entretien annuel, je te souhaite bon courage

Oriane a écrit:

... Et puis le jury n'est jamais infaillible. On craint son jugement, mais il n'est composé que de pauvres humains.

Un exemple croustillant tiré de mon dernier oral en date. Dans un mini-mémoire de géo, j'avais cité une phrase de L'homme sans qualités de Robert Musil. J'avais bien donné les références, mais n'avais pas pris le temps de préciser qui était Robert Musil, pensant que le jury le saurait. Erreur.

L'un des membres du jury, sur un ton de reproche : "Moui, et puis vous auriez pu mieux introduire le champ de recherche sur lequel travaillent les auteurs que vous citez ... Robert Musil, par exemple ... Qu'est-ce qu'il a fait ? C'est bien le sociologue ? Pourquoi ne le précisez-vous pas dans le devoir ?". C'est à peine si j'ai réussi à balbutier : "Heu, non .... Il était romancier ...".

Oui ... des humains ... si c'est une malchance ... c'est aussi une chance. Le prof d'histoire grecque avait l'impression que j'avais de solides connaissances Et en paléo médiévale ... comme à tous les examens ... il y a quelque chose qui me protège là haut (autant de chance ... et systématiquement ... cela ne peut s'expliquer qu'ainsi) ... j'avais une chance sur 2 de tombé sur de la caroline ... ou de la cursive. Je suis tombé sur la caroline (la cursive ... c'est illisible ).

Pour le reste c'est assez sidérant ...
Ne pas connaître Musil quand tu es prof de fac ... ça fait tâche.

calbo a écrit:

Cololi a écrit:

Bon au moins je viens de réussir mes oraux (que je craignais énormément) ... j'ai un autre oral ... au boulot celui-là ... il va me falloir plus de talent ...

C'est déjà une bonne nouvelle; je suis convaincue que ça va le faire .

Pour l'entretien annuel, je te souhaite bon courage

Ce n'est pas l'entretien annuel ... c'est bien pire que cela (je vais devoir m'expliquer, me défendre si tu préfères).

Aïe, j'espère que ce n'est pas une charrette qui se prépare

Pardon, je n'avais pas compris que c'était un entretien professionnel. Leurs pensées sont mille fois plus compliquées à cerner que les textes du Moyen-Âge, j'en suis sûre. Croisons les doigts.

Je ne sais pas pourquoi ... mais ces oraux m'ont mis en confiance ... et ayant préparé ma défense, j'ai la faiblesse de la trouver pas mauvaise.

Il y a les deux si j'ai bien compris. Oraux d'histoire d'un côté et entretien "pro" de l'autre

Cololi a écrit:

Je ne sais pas pourquoi ... mais ces oraux m'ont mis en confiance ... et ayant préparé ma défense, j'ai la faiblesse de la trouver pas mauvaise.

Et j'espère que tes patrons y seront sensibles

Cette nuit j'inaugure ma machine  à PPC…

@Cololi : le tout est de savoir s'ils ont déjà pris une décision, parfois les explications ne sont demandées que par routine ou principe…
(j'espère que cela te remonte le morale… )

Jaky a écrit:

Cette nuit j'inaugure ma machine  à PPC…

@Cololi : le tout est de savoir s'ils ont déjà pris une décision, parfois les explications ne sont demandées que par routine ou principe…
(j'espère que cela te remonte le morale… )

Je ne pense pas que j'en sois à ce point là ... (mais en théorie on ne sait jamais). Mais il est sûr qu'il va falloir que je me défende, tout en concédant les bêtises que j'ai pu faire.

Jaky a écrit:

Cette nuit j'inaugure ma machine  à PPC…

PPC ?

Parti du progrès et de la citoyenneté, un parti politique sénégalais.
Parti du peuple cambodgien.
Parti populaire de Catalogne (Partit Popular de Catalunya), la branche catalane du Parti populaire espagnol.
Parti pour le progrès et la concorde, un parti politique rwandais

Pay Per Click, une méthode pour faire payer les publicités, alors payées au nombre de clic au contraire des publicités payées au nombre de visualisation
PowerPC, la famille de microprocesseurs développés par Apple, IBM et Motorola
Pocket PC, l'appellation de Microsoft pour désigner un assistant personnel (ou PDA, Personal Digital Assistant)
Power Plus Communications, l'une des appellations des courants porteurs en ligne
Programmation par contraintes, une technique de programmation informatique liée à la programmation logique et à l'optimisation.
Public Power Corporation, version anglaise et son acronyme (PPC) parfois utilisés pour désigner la Dimósia Epichírisi Ilektrismoú, principale compagnie de fourniture d'électricité en Grèce.

Pneumonie à Pneumocystis carinii, une infection opportuniste retrouvée chez les patients immunosupprimés.
Posterior parietal cortex (en), une partie du lobe pariétal dans le cerveau
Pression Positive Continue, une technique de lutte contre l'apnée du sommmeil.
Pression de Perfusion Cérébrale, dépendant de la pression arterielle moyenne et de la pression intra cranienne.
Punctum proximum de Convergence, le point le plus proche que l'on peut voir distinctement

Prix public conseillé, prix de revente conseillé par un fabricant à ses distributeurs.
Pour prendre congé, abréviation mise sur les cartes de visite qu'on laisse chez les personnes à qui l'on rend visite avant de partir en voyage, de changer de résidence, etc., et qu'on ne rencontre pas chez elles (Larousse 1923). Titre aujourd'hui énigmatique du 9e chapitre du livre de Jules Verne "Les 500 millions de la Begum".
Protection Physico Chimique: terme odontologique désignant les thérapeutiques biologiques de la dent vivante visant à favoriser la guérison de la pulpe lésée et à lui assurer une isolation et une protection

mais non, ça veut simplement dire que Lully n’est plus suffisant pour dormir.

lucien a écrit:

mais non, ça veut simplement dire que Lully n’est plus suffisant pour dormir.

Pression Positive Continue…

J'ai tenu 2 heures cette nuit…

Jaky a écrit:

lucien a écrit:

mais non, ça veut simplement dire que Lully n’est plus suffisant pour dormir.

Pression Positive Continue…
...
J'ai tenu 2 heures cette nuit…

Pour des raisons probablement similaire, j'ai fait un essai qui a du durer 15 minutes : mais il existe une autre technique, qui fonctionne pour moi, pour traiter cette question, dont l'importance est souvent sous estimée....

  Montfort

partiel de latin ... une petite version ... du Sénèque !
Et bien ... c'était pas facile.
Je savais déjà qu'il ne suffisait pas de connaître bien les règles de grammaire latine pour réussir à bien traduire ... mais j'en ai la confirmation.
Je commence à avoir l'esprit plus souple, plus littéraire pour aborder cela ... relativement à quand j'étais jeunot ... et même rapport aux années précédentes ... mais il reste encore du chemin ...

Il faut dire que le latin est la seule langue (avec le sanskrit ?) où l'on commence l'étude de la langue avec des textes philosophiques. Forcément, le rapport entre rigueur et créativité est à son degré ultime de complexité, même si Sénèque est en général assez limpide.

Tu n'es certainement pas le seul à avoir trouvé ça difficile… Mais tu vas les exploser, comme d'hab.

Je me souviens d'une version latine (sans Gaffiot, sinon ça n'aurait pas été drôle...) : du Sénèque, justement, un extrait de je ne sais quelle oeuvre, intitulé "La toilette des femmes". Plantage lamentable, certains mots ne m'étant même pas connus à l'époque... en français (genre onguents et compagnie !)
N'empêche : maintenant, quand je vois un coquillage en forme de peigne, je sais qu'on l'appelle pecten Merci Lucius Annaeus

DavidLeMarrec a écrit:

Il faut dire que le latin est la seule langue (avec le sanskrit ?) où l'on commence l'étude de la langue avec des textes philosophiques.  Forcément, le rapport entre rigueur et créativité est à son degré ultime de complexité, même si Sénèque est en général assez limpide.

Tu n'es certainement pas le seul à avoir trouvé ça difficile… Mais tu vas les exploser, comme d'hab.

On doit être 2 à faire latin à ce niveau en enseignement à distance ... et l'autre n'est pas venue ... et il m'a avoué lui avoir réservé une plus facile.
Bref le seul à être tombé là dessus.
Bon il y a avait toujours qq questions de grammaires (des phrases à traduire + simples, en général faites par le prof ...) qui donnaient des points.
Là ce n'était que version ... je pense que je vais avoir 10 (ou 11/12 dans le meilleur des cas). Mais comme je ne vois pas trop quoi me reprocher (à part d'être encore une fois trop bête ...) ...

Mes quelques souvenirs de Sénèque sont... inoubliables. Je compatis.


Quant à moi : DECOMPTE.

Et j'avoue que je garde péniblement la tête froide.

Pison Futé a écrit:

Mes quelques souvenirs de Sénèque sont... inoubliables. Je compatis.

En fait c'est là que j'ai capté que traduire des récits ... c'est bien moins compliqué que traduire de la philo, de la politique ...
D'où l'aveu de qu'une prof dans le secondaire qu'Hérodote était bien plus facile à traduire que Démosthène.
(ce qui n'est pas sans me faire peur ... précisément car la philo et la politique c'est ce sur quoi je veux rechercher ...)

Citation :

Quant à moi : DECOMPTE.

Et j'avoue que je garde péniblement la tête froide.

Je comprends !

Outre le latin et le sanskrit, le grec ancien n'est quand même pas mal pour débuter avec des textes philosophiques.

Tu as déjà eu de la chance d'échapper au Sénèque dramaturge, Cololi ... Même s'il est vrai que la poésie offre une plus grande liberté pour laisser s'exprimer son inventivité

Apprendre le latin à distance est très courageux, donc quel que soit le résultat ... Chapeau bas. Ça m'étonnerait que ton correcteur n'en tienne pas compte.

M....... Pison futé.

Citation :

En fait c'est là que j'ai capté que traduire des récits ... c'est bien moins compliqué que traduire de la philo, de la politique ...
D'où l'aveu de qu'une prof dans le secondaire qu'Hérodote était bien plus facile à traduire que Démosthène.
(ce qui n'est pas sans me faire peur ... précisément car la philo et la politique c'est ce sur quoi je veux rechercher ...)

Hu. Démosthène, plus simple que Hérodote ? Là, j'avoue que ça me surprend un peu. Généralement, la rhétorique/politique se traduit plus facilement que les autres styles. Et j'ai largement préféré traduire du Démosthène ou de l'Isocrate, que de l'Hérodote... Bon, après, Hérodote, il y a bien bien pire (et ça dépend des passages). Là, où j'ai cru que j'allais faire un arrêt cardiaque, c'était devant du Thucydide avec des formulations bien chiadées. Heureusement que c'était un DM...  

Citation :

Tu as déjà eu de la chance d'échapper au Sénèque dramaturge, Cololi ... Même s'il est vrai que la poésie offre une plus grande liberté pour laisser s'exprimer son inventivité

Et en plus, ce n'est guère passionnant comme tragédies (souvenir pas vraiment ému de l'Octavie... La liberté de la poésie est largement compensée par sa difficulté intrinsèque... D'ailleurs, ladite liberté est généralement prise par les auteurs eux-mêmes. Vive les hapax ! Le langage poétique, a fortiori Sophocle, regorge d'hapax... Personnellement, j'ai horreur de traduire de la poésie. En latin, je me ramassais toujours méchamment... En revanche, la rhétorique, c'était faisable, car les auteurs utilisaient régulièrement de grandes formules pompeuses, avec beaucoup de répétitions. De fait, une fois décortiquée, la structure permet de traduire plus facilement le texte. La poésie, c'est un combat de toutes les minutes... Alors, la philo !... Il faut connaître les concepts (coucou l'ataraxie).

Citation :

(ce qui n'est pas sans me faire peur ... précisément car la philo et la politique c'est ce sur quoi je veux rechercher ...)

Oh non, ça ne doit pas te faire peur. Ta formation est historienne, hein... Il faut que tu saches te débrouiller avec les textes, pour être le moins possible dépendant des traductions, qui, généralement, n'ont rien à faire des concepts (du genre, les traducteurs qui te mettent du cité/ville quel que soit le terme employé (astu ou polis). La recherche, même si, de base, elle t'oblige à travailler seul, t'offre la possibilité de demander de l'aide à des personnes plus qualifiées sur certains points, en l'occurrence la traduction du grec/latin.

Ca me manque tout ça.

Citation :

"Pison Futé"

Citation :

Tu as déjà eu de la chance d'échapper au Sénèque dramaturge, Cololi ... Même s'il est vrai que la poésie offre une plus grande liberté pour laisser s'exprimer son inventivité

Et en plus, ce n'est guère passionnant comme tragédies (souvenir pas vraiment ému de l'Octavie... La liberté de la poésie est largement compensée par sa difficulté intrinsèque... D'ailleurs, ladite liberté est généralement prise par les auteurs eux-mêmes. Vive les hapax ! Le langage poétique, a fortiori Sophocle, regorge d'hapax... Personnellement, j'ai horreur de traduire de la poésie. En latin, je me ramassais toujours méchamment... En revanche, la rhétorique, c'était faisable, car les auteurs utilisaient régulièrement de grandes formules pompeuses, avec beaucoup de répétitions. De fait, une fois décortiquée, la structure permet de traduire plus facilement le texte. La poésie, c'est un combat de toutes les minutes... Alors, la philo !... Il faut connaître les concepts (coucou l'ataraxie).

Justement, face à l'intraduisible, on peut plus facilement avoir recours aux "approximations inspirées". Pour des étudiants, c'est assez commode. Par exemple, ça permet de prendre des libertés avec la grammaire au nom de "l'esprit du texte".  

Mais pour un traducteur scrupuleux, la restitution de cet "esprit" exige à la fois un travail de recherche considérable, une grande maîtrise stylistique, et un certain sens de la beauté ... Je crois que c'est cette beauté qui représente le plus grand défi. Non seulement, elle doit être évidente pour le lecteur français - ce qui exige qu'on ait recours à quelques conventions propres à notre culture littéraire - mais elle doit correspondre le plus possible au type de sentiment esthétique que le texte d'origine devait susciter, compte tenu des goûts de l'élite cultivée de l'époque. En cela, je suis d'accord que c'est un exercice plus difficile que la traduction philosophique, qui exclut l'épineuse question esthétique. Que la traduction de Critique de la raison pure soit moche, tout le monde s'en moque (sauf les pauvres élèves qui travaillent sur le texte).   Le problème avec la poésie, c'est que les enjeux "intellectuels" ne sont pas moindres qu'en philosophie, au sens où chaque mot employé est absolument irremplaçable, où le texte appelle plusieurs exégèses, .... Sauf que :  1/ L'absence de tout système ne permet pas d'identifier des concepts, et d'instaurer des conventions de traduction (comme tu l'as très bien dit); 2/ les enjeux philosophiques sont consubstantiels aux enjeux esthétiques ... et vice versa . Bref ...

Dans le cas de Sénèque, je me souviens d'un texte de Médée absolument crapuleux qu'on avait eu à traduire à la fac. C'était une écriture heurtée, chaotique, foisonnante, et pleine d'inventions en tous genres. Ce n'était pas beau au sens classique du terme, quoi ... Quand on pense que Sénèque a inspiré Racine ...

Mais je précise quand même que tout cela remonte aux calendes grecques pour moi.

Cololi a écrit:

(à part d'être encore une fois trop bête ...) ...

Cololi is fishing for compliments.

Tout ce que tu dis a l'air encourageant. Si tu as réussi à tout traduire, et à percevoir les difficultés du texte, c'est déjà très bien. Ce sont deux objectifs que j'ai rarement atteints dans ma (relativement) courte carrière de latiniste. J'étais une cause perdue, je crois ...

Pour ce qui est de la poésie, le fait que le texte change de corps d'une langue à l'autre est à mon avis fondamental ... C'est tout un monde plastique, sensoriel, qui est bouleversé. C'est vrai de n'importe quel texte, mais traditionnellement, la disposition dans l'espace, l'aspect des mots et la musicalité sont particulièrement importantes en poésie. Comment transformer ce qu'on voit et entend en quelque chose qui serait soi-disant équivalent (mais qui est autre), c'est ça qui m'intéresse surtout.

Oriane a écrit:

Cololi is fishing for compliments.

Pas du tout je te rassure. Non par vertu d'humilité (ça serait trop beau !) ... mais simplement que je ne peux admettre un compliment (je veux dire que je ne peux admettre que ce soit vrai) ... qu'il vienne de qq un (même les personnes que j'estime le plus) ou bien pire de moi.
Oui oui c'est une maladie.

Citation :

Tout ce que tu dis a l'air encourageant. Si tu as réussi à tout traduire, et à percevoir les difficultés du texte, c'est déjà très bien. Ce sont deux objectifs que j'ai rarement atteints dans ma (relativement) courte carrière de latiniste. J'étais une cause perdue, je crois ...

Pour ce qui est de la poésie, le fait que le texte change de corps d'une langue à l'autre est à mon avis fondamental ...

Il a de bons bouts qui m'ont totalement échappé. Heureusement j'avais quand même compris que le sujet de toutes les phrases (mors => la mort) était implicite avec des séries de "sive" et de "haec", ce qui m'a permis de traduire quand même une certaine partie.

Donc non ne t'inquiète pas ... tu n'es pas la seule à trouver ça difficile.

Pas trouvé de CD intéressant dans le vide grenier du jour. On trouve dans les VG quasi systématiquement des CD de Mozart, Chopin et autres compilations à la gomme. En revanche les cartons regorgent de vinyles, mais la mode actuelle font que les prix deviennent - en proportion - prohibitifs : 1€ en général le CD pour 4-5€ le disque, et ça s'envole à 10€ pour un opéra. Je prédits le retour de la cassette dans quelques temps... et vivement le retour des bonnes vieilles VHS, les DVD c'est démodé

Ai croisé un prof. On discute évidemment des concours; lui dis que je ne me fais aucune illusion pour l'agrég (mon stress est dirigé vers les notes). Me rétorque alors : "vous ne stressez pas pour le CAPES, de toute façon" [comprendre, c'est tellement facile d'atteindre l'admissibilité]. J'ai coupé court à la discussion.


Donc, c'est génial, déjà que j'ai un stress immonde, mais en plus, je sens poindre une once subtile et tenace d'humiliation, si je ne suis pas admissible.

Pison Futé a écrit:

Ai croisé un prof. On discute évidemment des concours; lui dis que je ne me fais aucune illusion pour l'agrég (mon stress est dirigé vers les notes). Me rétorque alors : "vous ne stressez pas pour le CAPES, de toute façon" [comprendre, c'est tellement facile d'atteindre l'admissibilité]. J'ai coupé court à la discussion.


Donc, c'est génial, déjà que j'ai un stress immonde, mais en plus, je sens poindre une once subtile et tenace d'humiliation, si je ne suis pas admissible.

ça me rappelle ma prof de Maths en spé... "Je ne comprends pas pourquoi vous passez ce concours... de toute façon vous ne l'aurez pas!"... et ça c'était entre les écrits et les hypothétiques oraux, le moment où tu viens en cours au cas où sans trop te faire d'illusion...

Et moralité, je l'ai eu ce concours à cette chère mademoiselle!! niarf niarf!!!


Aller, courage.
Et évite de stresser, maintenant c'est fait de toute façon. Y a plus qu'à attendre!

Comme c'est gentil... Au pire, on ne dit rien, plutôt que d'enfoncer l'étudiant.

Quant au stress... Oui, j'ai reçu à ne pas stresser jusqu'à maintenant, mais dans la mesure où les résultats vont tomber soit demain, soit mercred, soit jeudi, soit vendredi... hé bien, l'imminence de la chose me fait clairement stresser, surtout avec des gentils professeurs qui te mettent encore plus la pression.

Pison Futé a écrit:

Ai croisé un prof. On discute évidemment des concours; lui dis que je ne me fais aucune illusion pour l'agrég (mon stress est dirigé vers les notes). Me rétorque alors : "vous ne stressez pas pour le CAPES, de toute façon" [comprendre, c'est tellement facile d'atteindre l'admissibilité]. J'ai coupé court à la discussion.


Donc, c'est génial, déjà que j'ai un stress immonde, mais en plus, je sens poindre une once subtile et tenace d'humiliation, si je ne suis pas admissible.

Oh que je comprends la situation ...
En même temps ... tu le sais très bien ... tu as surtout axé sur l'agrég ... donc il y a 1 question non commune avec le CAPES + tout le côté pédago ... où tu n'étais pas prête j'imagine.
Sans parler du côté aléatoire des concours ...

Pison Futé a écrit:

Comme c'est gentil... Au pire, on ne dit rien, plutôt que d'enfoncer l'étudiant.

Oui, c'était une vraie mère pour nous...
Y a même une élève qui s'était mise à pleurer en cours à cette époque suite à une remarque particulièrement désagréable et qui a refusé par la suite d'y retourner...
Heureusement, c'était la seule prof comme ça qu'on avait!

Citation :

Quant au stress... Oui, j'ai reçu à ne pas stresser jusqu'à maintenant, mais dans la mesure où les résultats vont tomber soit demain, soit mercred, soit jeudi, soit vendredi... hé bien, l'imminence de la chose me fait clairement stresser, surtout avec des gentils professeurs qui te mettent encore plus la pression.

Faut s'occuper! Sortir, faire des choses... je me souviens qu'en attendant mes résultats de concours, je faisais de la confiture de fraise... donc j'étais au dessus de la marmite et je touillais en me concentrant pour faire un beau mouvement pour empêcher que ça accroche au fond, mais pas trop vite non plus pour ne pas réduire les morceaux de fruit en purée...

Moi j'étais allée faire du shopping sauf que les résultats sont tombés plus tôt que prévus et je commençais à avoir tous les commentaires par SMS alors que je n'avais pas vu mes résultats, c'était affreux

Oui, apparemment, les résultats tombent souvent avant la date annoncée.
(Enfin, bon, je dis ça pour me rassurer: je passe l'oral le 30 juin, et les résultats tombent en principe... le 7 juillet.)

Il faut vous dire que demain et après-demain, j'ai deux colles. Connaissant ma chance, les résultats vont tomber pendant ma préparation (ce qui la rendra nettement plus fun, j'en suis sûre).

L'année dernière, j'ai passé toute une journée à actualiser la page de Publinet, via mon téléphone, en zonant dans les locaux de la fac avec trois étudiantes zombifiées, je n'ai rien fait d'autre... avant d'apprendre - évidemment à 19h, pas plus tôt - que les résultats d'admissibilité étaient différés de trois jours, suite à un problème technique. Ce fut une journée... particulièrement fun.

A part ça, on croise les doigts.

Ah, dur... J'espère que je n'aurais pas ce problème, sinon, je crois que je vais finir par mourir de stress (ou finir alcoolique).
Bon, de toute façon, je sens que je vais passer ma soirée à jouer à Heroes of the Storm : jeu sans aucune subtilité, c'est exactement ce qu'il me faut.

Pison Futé a écrit:

Ah, dur... J'espère que je n'aurais pas ce problème, sinon, je crois que je vais finir par mourir de stress (ou finir alcoolique).
Bon, de toute façon, je sens que je vais passer ma soirée à jouer à Heroes of the Storm : jeu sans aucune subtilité, c'est exactement ce qu'il me faut.

C'est exactement ce j'ai fait en plus, je me suis saoulé (avec modération, j'avais justement une colle lendemain) et j'ai joué à Super Mario Galaxy 2.

Les étudiants belges que je connais (fils ou filles d'amis ou de la famille de ma femme) stressent à mort par rapport à leurs examens. Au point d'en tomber malades. Je ne sais pas ce qui apporte un tel niveau de compétitivité. Ici ce n'est absolument pas le cas. Du moins loin d'être à ce niveau insane.

.........................................................


Passons aux vraies affaires, celles qui comptent: j'ai découvert qu'il y avait des sangsues dans mon lac . Les grenouilles c'est sympa, les petits poissons aussi, les nénuphars c'est zoli, mais pas les sangsues !!!

Olala, toute ma compassion Pison ! Bon courage et bonne chance !

Ça m'est arrivé d'être admissible à un concours alors que j'avais complètement baissé les bras (même avant les écrits - eh oui, c'est bête). Prépare-toi jusqu'au bout. Ce ne sera de toute façon pas perdu.

André a écrit:

Les étudiants belges que je connais (fils ou filles d'amis ou de la famille de ma femme) stressent à mort par rapport à leurs examens. Au point d'en tomber malades. Je ne sais pas ce qui apporte un tel niveau de compétitivité. Ici ce n'est absolument pas le cas. Du moins loin d'être à ce niveau insane.

C'est fort simple à comprendre : en France tout se joue sur des concours.

@ André :Oui c'est une spécialité franco-française, dans la fonction publique on aime bien mettre des concours un peu partout, pour tout et n'importe quoi, plutôt que de recruter comme dans le privé.

Ayant moi-même profité de ce système, je ne dis pas ça pour cracher dans la soupe, mais parfois ça crée des situations rocambolesques, et notamment les concours de recrutement des enseignants du secondaire mettent une pression terrible sur les étudiants qui veulent les tenter (alors que c'est juste pour être prof quoi, pas ambassadeur ou conseiller du Prince !).

Merci pour les explications. Et bon courage à tous les candidats aux concours

Anthony a écrit:

@ André :Oui c'est une spécialité franco-française, dans la fonction publique on aime bien mettre des concours un peu partout, pour tout et n'importe quoi, plutôt que de recruter comme dans le privé.

Ayant moi-même profité de ce système, je ne dis pas ça pour cracher dans la soupe, mais parfois ça crée des situations rocambolesques, et notamment les concours de recrutement des enseignants du secondaire mettent une pression terrible sur les étudiants qui veulent les tenter (alors que c'est juste pour être prof quoi, pas ambassadeur ou conseiller du Prince !).

Ca va bien au-delà de la seule fonction publique.
Comment devient on médecin ? concours. Pharmacien ? concours. Psychologue ? concours. Journaliste ? les "bonnes écoles" recrutent par concours (et vu la crise du secteur ... il faut passer par ces écoles si on veut avoir une chance).
Ingénieur ? concours. Tous les métiers auxquels les écoles de commerce peuvent mener ? concours.

Bref ... il y a ceux qui ont compris (les couches les plus aisées et les plus cultivées) que face à l'écroulement du niveau scolaire, il fallait passer des concours ... et ceux qui n'ont pas capté cela ... et qui n'auront jamais les mêmes postes.

Cololi a écrit:

Bref ... il y a ceux qui ont compris (les couches les plus aisées et les plus cultivées) que face à l'écroulement du niveau scolaire, il fallait passer des concours ... et ceux qui n'ont pas capté cela ... et qui n'auront jamais les mêmes postes.

Euh... c'est tout de même un des avantages des concours : c'est ouvert à tout le monde!
Et pour ce que je connais (concours pour école d'ingénieur), ce ne sont pas que des couches "aisées et cultivées" qui le passent vu que la prépa est ouverte à tous et d'un coût de scolarité franchement très très réduit... pas plus cher que la FAC ou un IUT si tu es dans le public.

Donc oui, c'est stressant, oui ce que tu apprends pour le concours ne te servira finalement à rien à 80 voir 90% par la suite... mais ça reste tout de même très égalitaire comme façon de faire je trouve.

Polyeucte a écrit:

Cololi a écrit:

Bref ... il y a ceux qui ont compris (les couches les plus aisées et les plus cultivées) que face à l'écroulement du niveau scolaire, il fallait passer des concours ... et ceux qui n'ont pas capté cela ... et qui n'auront jamais les mêmes postes.

Euh... c'est tout de même un des avantages des concours : c'est ouvert à tout le monde!
Et pour ce que je connais (concours pour école d'ingénieur), ce ne sont pas que des couches "aisées et cultivées" qui le passent vu que la prépa est ouverte à tous et d'un coût de scolarité franchement très très réduit... pas plus cher que la FAC ou un IUT si tu es dans le public.

Donc oui, c'est stressant, oui ce que tu apprends pour le concours ne te servira finalement à rien à 80 voir 90% par la suite... mais ça reste tout de même très égalitaire comme façon de faire je trouve.

80% des étudiants de prépa sont des enfants de cadres ou de profs. 20% de la population truste 80% des places.

Cololi a écrit:

80% des étudiants de prépa sont des enfants de cadres ou de profs. 20% de la population truste 80% des places.

Ah? ben j'avais pas vraiment l'impression dans ma prépa de Lorient... oui il y a des enfants de cadres et de profs... bien sûr... cadres parce que papa ou maman est passé par là... prof parce qu'ils sont bien renseignés.

Mais ça n'a rien à voir à mon sens avec les couches aisées et cultivées... être en prépa scientifique ne demande en rien d'avoir des moyens aisés et d'être cultivé... Le tout est d'avoir à la base un bon dossier scolaire. Point.
Et tout le monde sait que pour avoir un bon dossier scolaire, la culture est très très loin d'être nécessaire...

operabaroque.fr a écrit:

Attention !

Le site Le Magazine de l'opéra baroque n'est plus mis à jour depuis fin 2014.

Pour assurer la continuité, il recherche un repreneur du site et du nom de domaine operabaroque.fr

Faire offre à cjnebrac@gmail.com

Voilà ma déception du jour... voir que ce site grandiose qui avait tant d'infos risque de disparaître dans les mois qui viennent si personne ne le reprend...
J'y ai passé des heures, c'était ma référence pour trouver des enregistrements, des distributions, des infos sur des oeuvres rares...

En espérant que quelqu'un de passionné puisse reprendre...

Oh non !!!!
Mais, vous voulez ma mort aujourd'hui ??

Ah non hidraot, pas toi

En parlant d'études, je suis perdue dans les miennes ... J'aimerais bien me réorienter vers des études de lettres, mais je ne sais pas quoi faire. CAPES de lettres modernes? Mémoire de littérature comparée (en quoi cela consiste-t-il ?) ? Quelqu'un sait ce qu'on est censé faire en fac de lettres, et le niveau qui y est attendu? J'ai fait des études d'anglais par le passé; est-ce suffisant pour me préparer dès septembre au CAPES de lettres modernes ...?

Désolée de poser toutes ces questions ici.