ONP - Don Giovanni - Sept-oct 2015

02/10/15 - ONP : Don Giovanni, Mozart/Da Ponte

Direction musicale : Patrick Lange
Mise en scène : Michael Haneke
Don Giovanni : Artur Ruciński
Il Commandatore : Alexander Tsymbalyuk
Donna Anna : Maria Bengtsson
Don Ottavio : Matthew Polenzani
Donna Elvira : Karine Deshayes
Leporello : Alessio Arduini
Masetto : Fernando Radó
Zerlina : Gaëlle Arquez

Orchestre et Choeurs de l’Opéra national de Paris

 2-3 mots sur la représentation de Don Giovanni à Bastille ce jour. Donc première fois que je l'entendais en salle, après avoir découvert cet opéra il n'y a même pas deux semaines (quel timing ! ).
Eh ben je me suis vraiment pris une claque, j'ai encore étais bluffée par la modernité du livret et de la musique  !!    

J'ai trouvé la mise en scène intelligente et moderne sans être illisible, avec un Don Giovanni cynique et détestable et une scène du Commandeur glaçante.    
La distribution, sans être parfaite, était tout à fait acceptable :
Un Leporello éteint et fréquemment couvert par l'orchestre pendant le 1er acte plus en forme après la pause, un Don Giovanni bon techniquement bien qu'un peu fatigué et vulgaire vers la fin, une Donna Anna et une Donna Elvira excellentes en tout point accompagnées par un Ottavio lumineux. Zerlina fut certainement le point fort de la soirée, avec une voix claire et puissante, mais un vibrato assez agaçant à la longue.

Bref, très belle soirée, tout ça pour en venir à : Don Giovanni, c'est bien !!

Merci Xavier, je n'osait pas ouvrir un sujet

Merci pour ce retour !  

Ce sont donc les plus célèbres (Polenzani, Deshayes, Arquez) que tu as le plus aimés !  (enfin, si, Tsymbalyuk est plus célèbre que Bengtsson)  

Comme quoi toutes les réputations ne sont pas usurpées.  

Au passage, je trouve étonnant que Polenzani, qui chante des premiers rôles romantiques au Met, soit choisi (cachet ?) et accepte un Mozart dans une reprise entourée d'artistes très peu célèbres… Certes, c'est à Paris (ça permet d'aller faire les emplettes trimestrielles de Madame ), et je n'ai pas vérifié si on lui proposait toujours du Mozart en Amérique ces deux dernières années (avant, oui, le Met ne faisant pas la fine bouche sur le croisement de répertoires, ni sur les grands formats dans le baroque ou le classique).

DavidLeMarrec a écrit:

Merci pour ce retour !  
Au passage, je trouve étonnant que Polenzani, qui chante des premiers rôles romantiques au Met, soit choisi (cachet ?) et accepte un Mozart dans une reprise entourée d'artistes très peu célèbres… Certes, c'est à Paris (ça permet d'aller faire les emplettes trimestrielles de Madame ), et je n'ai pas vérifié si on lui proposait toujours du Mozart en Amérique ces deux dernières années (avant, oui, le Met ne faisant pas la fine bouche sur le croisement de répertoires, ni sur les grands formats dans le baroque ou le classique).  

Il etait Ferrando dans le Cosi de Jordan à Garnier il y a 3-4 ans, tres bien aussi. Je crois qu'il fait encore des Mozarts au Met.

DavidLeMarrec a écrit:

Merci pour ce retour !    

DavidLeMarrec a écrit:

Ce sont donc les plus célèbres (Polenzani, Deshayes, Arquez) que tu as le plus aimés !  (enfin, si, Tsymbalyuk est plus célèbre que Bengtsson)  

Comme quoi toutes les réputations ne sont pas usurpées.  

C'est fou ce que je suis mainstream, même chez des chanteurs dont j'ignorais l'existence j'aime les plus connus

Je n'ai pas grand chose à ajouter sur Tsymbalyuk, techniquement il n'y avait rien à dire, néanmoins ça n'avait pas la classe de Pertusi avec Solti (ma seule référence) ...
Bentgsson, en plus de la technique, interprétais une Donna Anna tout en retenue, et avec beaucoup d'élégance ...

anaëlle a écrit:

Je n'ai pas grand chose à ajouter sur Tsymbalyuk, techniquement il n'y avait rien à dire, néanmoins ça n'avait pas la classe de Pertusi avec Solti (ma seule référence) ...

Il y a peu de très grands Commandeur, de toute façon (surtout si on ne veut pas que ce soit chanté en volapük). J'ai eu le privilège d'y entendre Fernand Bernadi, voix pas du tout phonogénique (ça paraît tout petit et gris en retransmission), mais d'une présence incroyable en salle.

Sinon, au disque, L. Weber, Ariè, Tadeo, Sigmundsson, Luperi, à la rigueur Moll… et puis ? Pas encore entendu von Rohr ni Foiani (qui l'ont gravé). Difficile, si on veut à la fois une voix profonde (donc peu d'italiens) et un style pas trop germanisant (la majorité des grandes voix graves) ni ronflant-slave (peu de titulaires au disque de toute façon).


Avec Solti II, c'était Luperi justement (Pertusi faisant Leporello).

DavidLeMarrec a écrit:

anaëlle a écrit:

Je n'ai pas grand chose à ajouter sur Tsymbalyuk, techniquement il n'y avait rien à dire, néanmoins ça n'avait pas la classe de Pertusi avec Solti (ma seule référence) ...

Il y a peu de très grands Commandeur, de toute façon (surtout si on ne veut pas que ce soit chanté en volapük). J'ai eu le privilège d'y entendre Fernand Bernadi, voix pas du tout phonogénique (ça paraît tout petit et gris en retransmission), mais d'une présence incroyable en salle.

Sinon, au disque, L. Weber, Ariè, Tadeo, Sigmundsson, Luperi, à la rigueur Moll… et puis ?  Pas encore entendu von Rohr ni Foiani (qui l'ont gravé). Difficile, si on veut à la fois une voix profonde (donc peu d'italiens) et un style pas trop germanisant (la majorité des grandes voix graves) ni ronflant-slave (peu de titulaires au disque de toute façon).  


Avec Solti II, c'était Luperi justement (Pertusi faisant Leporello).  

Ah oui, désolée, c'est bien à lui que je pensais en rédigeant mon message