Représentation du 21 XI 2015
Adina : Alexandra Kurzak
Nemorino : Roberto Alagna
Dulcamara : Ambrogio Maestri
Belcore : Mario Cassi
Giannetta : Mélissa Petit
Mise en scène : Laurent Pelly
Décors : Chantal Thomas
Dramaturgie : Agathe Mélinand (qu'est -ce que fait la dramaturge ?)
Choeurs de l'ONP - chef des choeurs : José Luis Basso
Donato Renzetti
Je n'avais pas vu ce spectacle que l'ONP reprend régulièrement.
La mise en scène est très réussie, avec une scénographie évoquant l'Italie des films néo réalistes, un humour léger, et un bon équilibre entre le caractère bouffe de l'oeuvre et son coté tendre et romantique - les choeurs qui sont largement mis à contribution dans l'oeuvre participent avec verve à l'aspect scénique.
Pour cette reprise Lissner a réuni une distribution d'excellent niveau.
Certes le Belcore de Mario Cassi manquait un peu d'épaisseur,
Magnifique Dulcamara d'Ambrogio Maestri : voix puissante, bien projetée, avec toute la vélocité et la truculence de la basse bouffe chantante de grande tradition
Kurzak était une Adina mutine et espiègle ; la voix était un peu petite, mais là où je me trouvais - 23ème rang du parterre - elle était parfaitement audible.
Et Alagna - est -ce son mariage récent ? donnait une impression de juvénilité frappante, avec ses qualités habituelles de phrasé et de diction châtiée - un "bouseux" très élégant.
Le chef était bien à son affaire, avec parfois un peu de relâchement dans la tension dramatique.
Au total une soirée délectable, très applaudie par une salle comble - dans les temps actuels, ça fait du bien !!
Je viens d'écouter l'oeuvre dans l'enregistrement de l'Opéra de Lyon : Gheorghiu - Alagna - Pido - cela relativise quelque peu mon jugement sur la représentation d'hier :
Gheorghiu nettement plus intéressante que Kurzak, avec une voix plus colorée, et plus de présence.
Le chef : le très contesté Pido donne une lecture diablement plus théatrale de l'oeuvre, cette fois sans aucun temps mort.
Montfort
P S : innovations bienvenues concernant les bars du foyer : ils ne sont plus adossés aux baies vitrées, donc ils sont à double face, ce qui permet de servir beaucoup plus de clients, la queue est canalisée, et on peut commander avant le spectacle ses consommations de l'entracte - nous avons retrouvé les nôtres sur un guéridon avec notre nom, sans avoir à faire la queue.