Anne Evans

Après quelques recherches, je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas de fil consacré à cette soprano britannique qui a pourtant participé à l'une des productions majeures du Ring à Bayreuth dans les années 90, avec l'équipe Kupfer-Barenboïm.

C'est donc surtout dans Wagner qu'elle s'est illustrée en Brünnhilde, Sieglinde, Senta et Isolde. Elle a aussi endossé des rôles straussiens et pucciniens. Depuis son retrait de la scène, en 2003, elle dispense des cours de chant.

Pour ma part, j'adore cette voix colorée, féminine, au vibrato serré. À mes oreilles, quelque chose de moelleux, de doux - qui change de certains panzers wagnériens. Sa Brünnhilde est à mon avis vraiment superbe, très nuancée, convaincante comme déesse déchue, femme trahie et vengeresse... Mais une voix qui peut manquer de puissance : sa Chrysothemis est, je crois, faiblarde lorsqu'elle est confrontée à la puissante Gwyneth Jones.

Je ne connais pas ses autres rôles. Anne Evans a malheureuement été peu enregistrée, bien qu'elle bénéficie outre-manche d'une grande renommée ! Je n'en sais pas plus. À vous !  

Oui, une voix remarquable, qui ne sonnait pas poussée ou élargie, à une période où les Brünnhilde non hurlantes étaient rares (on est dans l'insterstice entre les années 70-80 où régnaient Schröder-Feinen et la jeune Behrens, et les années 2000 où s'imposent Ronge, Herlitzius puis Theorin). Je suis toujours impressionné par l'intensité de l'implication : jamais à l'économie, toujours tendue vers sa ligne de chant et son texte, une grande, en effet. J'avais entendu une Impératrice de Frosch aussi, moins intelligible sans doute, mais toujours bien timbrée et assez ardente.

Le patron en raffole.

Petrus a écrit:

Mais une voix qui peut manquer de puissance : sa Chrysothemis est, je crois, faiblarde lorsqu'elle est confrontée à la puissante Gwyneth Jones.

Difficile d'en juger par les seules retransmissions, il y a énormément de distorsion en la matière, même sans bidouiller les micros, entre la perception de la gravure et la présence réelle du son en salle. Je ferais le même pari vu l'émission assez ronde et pas trop métallique, mais c'est peut-être une illusion, il faudrait demander à ceux qui y étaient.


(Bienvenue Petrus ! )

Oui, je ne la connais hélas que dans ses enregistrements. J'aurais beaucoup aimé l'écouter en salle

(merci David )

J'adore, mais je n'ai rien à ajouter, je ne connais également que sa Brünnhilde et sa Chysothémis.

J'aurais bien aimé entendre son Isolde et son Impératrice.

Je l'ai vue! ! Mais j'étais tout petit et je ne m'en souviens pas.
Mais sà participation au Ring de Barbara n'est pas pour rien dans la réussite du tout!

Polyeucte a écrit:

Je l'ai vue! ! Mais j'étais tout petit et je ne m'en souviens pas.
Mais sà participation au Ring de Barbara n'est pas pour rien dans la réussite du tout!

Le saint père de Polyeucte amène son fils voir le Ring, dès son plus jeune âge ...
Imaginez le choc quand l'enfant finit par dire un jour : "Gounod !"

Cololi a écrit:

Polyeucte a écrit:

Je l'ai vue! ! Mais j'étais tout petit et je ne m'en souviens pas.
Mais sà participation au Ring de Barbara n'est pas pour rien dans la réussite du tout!

Le saint père de Polyeucte amène son fils voir le Ring, dès son plus jeune âge ...
Imaginez le choc quand l'enfant finit par dire un jour : "Gounod !"

Mon premier opéra : Tristan. J'avais 12 ans, c'était avec Lisbeth Balslev & Richard Versalle à Nice, sous la baguette de Klaus Weise ! Indélébile.
Le second, dans la foulée : Dorilla in Tempe de Vivaldi ; Kiehr, Nirouët, etc. dans une très belle mise en scène d'Eric Vigié et sous la baguette de Gilbert Bezzina, http://operabaroque.fr/VIVALDI_DORILLA.htm . Le grand écart, l'éclectisme c'est comme tout : ça se travaille, même si c'est duraille dans les premiers temps .

Cololi a écrit:

Le saint père de Polyeucte amène son fils voir le Ring, dès son plus jeune âge ...
Imaginez le choc quand l'enfant finit par dire un jour : "Gounod !"

Euh... juste des petits extraits en deuxième partie de concert... dans la magnifique salle de l'opéra de Vichy!
Et j'avais déjà dis Gounod je te rassure!

Faudrait que je vois si je retrouve le programme...

Polyeucte a écrit:

Euh... juste des petits extraits en deuxième partie de concert... dans la magnifique salle de l'opéra de Vichy!

Où Strauss était venu diriger sa propre Salome ; où Mödl avait chanté Brünnhilde, etc. Si nos murs "lyriques" pouvaient parler ...
(Avant et après certaine époque, pour ne pas être historiquement contestable !)

Son Impératrice, on peut l'entendre sur YouTube, dans une représentation de Cardiff en anglais. (1981)

Anecdote : Barenboim cherchait une nouvelle Brünnhilde pour son cycle à Bayreuth. Et il lisait un roman d'Agatha Christie.