Votre dernier film visionné

Cololi a écrit:

J'ai un peu regardé. Bon, je ne suis pas follement emballé sincèrement.

+1

Autant je suis définitivement fan des OSS, et j'ai plutôt aimé (malgré des réserves déjà exprimé ici au moment de la sortie du film) The Artist, autant je n'ai jamais trop compris le délire autour de ce film précis, il y a quelques blagues drôle mais dans l'ensemble je ne trouve pas que ça soit la franche hilarité...

Cololi a écrit:

Costa-Gavras : Compartiment tueurs

1° film de Costa-Gavras, et première vraie très belle réussite.
Film noir, qui semble sans grande prétention, mais qui recèle de nombreuses qualités. D'abord une photographie noir et blanc de toute beauté (merci la belle restauration HD pour pouvoir l'apprécier pleinement). Une réalisation et une scénario très efficaces ... De très bons acteurs (Montant, Signoret, Piccoli, Denner, Trintignant ... et on se permet même d'avoir Lafont pour un rôle minuscule (qui ne doit pas être loin de ses débuts)).
Une perle !

J'en ai parlé récemment : pas du tout convaincu : il y a en effet une très belle distribution qui est largement sous employée, et le scénario est complètement bâclé - donc un film de débutant qui a fait beaucoup mieux ensuite....

Montfort

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

J'ai un peu regardé. Bon, je ne suis pas follement emballé sincèrement.

+1

Autant je suis définitivement fan des OSS, et j'ai plutôt aimé (malgré des réserves déjà exprimé ici au moment de la sortie du film) The Artist, autant je n'ai jamais trop compris le délire autour de ce film précis, il y a quelques blagues drôle mais dans l'ensemble je ne trouve pas que ça soit la franche hilarité...

Ah, bon. Moi, je l'ai trouvé très amusant - même si certaines blagues ne m'atteignent pas.

Sturges : La Grande Evasion

Emin Alper : Abluka        2015


Une belle découverte/surprise.

Truffaut : Jules et Jim

Manchester by the sea - Kenneth Lonergan.

J'ai hésité à voir ce film, à cause de son thème, dont je craignais qu'il ne donne un film lacrymal..
Et puis pendant le vol Paris - Sao Paulo - incidemment l'offre de films sur les vols Air France est devenue large et de qualité -je l'ai visionné : sombre, mais très sobre, superbement interprété - recommandable.

Montfort

Get out - Jordan Peele.

La manière dont les critiques parlent de ce film est passablement trompeuse.
On le présente comme un film d'horreur : ce n'est pas le cas, il y a une scène gore qui dure 40 secondes...
Surtout on le présente comme un film militant antiraciste - c'est aussi très exagéré : dans la première partie il y a quelques allusions, pas très subtiles, qui n'amènent rien pour qui sait que la présidence d'Obama n'a eu aucun impact sur la condition des noirs....
C'est en fait un polar pas mal ficelé qui se laisse voir agréablement.

Montfort

Montfort a écrit:

On le présente comme un film d'horreur : ce n'est pas le cas, il y a une scène gore qui dure 40 secondes...

Des difficultés de caractériser un genre surtout sous une étiquette aussi large et variable que l'horreur
Pour ma part je dirait qu'un film d'horreur n'est pas forcément gore, que le gore n'est qu'une des voies de "l'horreur" au cinéma et qu'elle ne s'y limite pas. Le seul critére je pense est la volonté de donner des frissons au spectateurs (est-ce réussit ou pas, ça ce n'est pas moi qui le dirait je n'ai pas vu le film)

Michael Haneke : Amour        2012


J'ai assez apprécié mais la prise de son hyper rapprochée m'a insupporté.

Aki Kaurismäki : Au loin s'en vont les nuages        1996 

 +
Sympathique mais j'ai préféré J'ai engagé un tueur.

Ophüls : Madame de ...

Agnès Varda : Le Bonheur        1965


Très intéressante, la manière dont Varda roule sur la morale.

Revu le magnifique et glaçant "Monsieur Klein" - Delon est formidable - je n'arriverai jamais à supporter la violence de la première scène : une femme subit une visite médicale pour déterminer ses pseudo caractéristiques ethniques.
Dans ce Paris de l'occupation où on se prépare à commettre le pire, on ne voit pas un seul allemand...

Je vais essayer d'aller voir le film de Terrence Davies consacré à Emily Dickinson : il a fait une adaptation superbe du roman d'Edith Wharton, "The House of mirth".

Montfort

Montfort a écrit:

Je vais essayer d'aller voir le film de Terrence Davies consacré à Emily Dickinson : il a fait une adaptation superbe du roman d'Edith Wharton, "The House of mirth".

Apparemment, c'est très bien - je ne suis pas encore allé le voir.

Un vrai chef d'œuvre ! Oui, le sujet est rebattu : un père qui tombe au chômage, la famille qui se désagrège ... quoi de plus banal au cinéma ?
Ce qui l'est moins en revanche, surtout sur ce genre de sujet, c'est le talent du réalisateur.
K. Kurosawa, je ne le connaissais que de nom, je ne fais que découvrir.
Il y a d'abord des réminiscences ozuesques : les plans fixes, et en particuliers derrière les portes, les plans fixes dans les ruelles étroites ... mais aussi quelques plans sur les personnages filmés à la Ozu (la conversation entre le jeune gamin, et sa prof de piano) ... et puis ces transitions avec un plan fixe sur du mobilier urbain. Mais les points communs s'arrêtent là ...
Alors non, la joyeuserie tatiesque d'Ozu n'est pas là en revanche ... mais on voit malgré tout une différence de traitement très nette sur un sujet pareil entre un nippon et un européen. Malgré les situations passionnées des personnages, c'est beaucoup plus zen dans le traitement. Il est clair qu'il évite le pathos ... sauf en partie à la fin, et c'est la seule légère fausse note.
Et puis, impossible de ne pas parler de ce qui fait un des charmes du film : sa photographie, et la composition des décors, qui a le mérite de nous montrer un peu le Tokyo contemporain.

Jean-Pierre Melville : Le Doulos        1962


Très très bien.

AH oui, un chef d'œuvre.

Abbas Kiarostami : Expérience        1973

Comme Arte diffusait :



Enfin un Renoir convainquant !

François Truffaut : La Chambre Verte        1978

 +

Louis Malle : Le Souffle au Cœur        1971 
 
+

Schroeder : The Charles Bukowski tapes

Cololi a écrit:

Comme Arte diffusait :



Enfin un Renoir convainquant !

J'aurai vraiment tout lu !

Oui, je sais, devant Renoir, il faut faire des génuflexions !

Non, mais sérieusement ...

Cololi a écrit:

Oui, je sais, devant Renoir, il faut faire des génuflexions !

Non, mais sérieusement ...

J'ai failli faire la même remarque que Francesco, apparemment j'ai bien fait de m'abstenir...

Je ne suis pas spécialement fan de Jean Renoir (même si je deviens de plus en plus réceptif a son cinéma), mais tu avoueras que ta remarque lapidaire peut faire sourire compte tenu du statut de Renoir. Tu peux toujours remettre en cause la légitimité des hiérarchies officielles elles existent et elles influent, qu'elles soient légitimes ou non c'est une autre question.

et c'est rarement totalement sans raison, et dans le cas de Renoir la règle du jeu, le fleuve, la grande illusion, la bête humaine ou Boudu justement parle quand même un peu en sa faveur...
Je le dit d'autant plus que j'ai longtemps été sceptique par rapport a Renoir moi aussi.

Mais j'ai vu très peu de Renoir (mais justement ... ça ne m'incitait pas à continuer) !

La Grande Illusion et Partie de campagne seulement ... rien de mauvais, c'est plutôt pas mal ... mais pas de quoi sauter au plafond non plus. D'ailleurs, un jour je me referai la Grande Illusion ... comme quoi ... je ne suis pas la brute épaisse souvent imaginée
Et je n'ai jamais dit que je m'arrêterai là !

Mais pourquoi faut-il (à chaque fois) que j'explique tout cela ??

Cololi a écrit:

Mais pourquoi faut-il (à chaque fois) que j'explique tout cela ??

Parce que c'est plus interessant d'avoir un commentaire un peu dévelloper qu'une petite sentence lapidaire, c'est un forum de discution aprés tout non?

Sur ce cas précis tu va chercher des reproches qui ne t'on pas été fait, c'est juste que ta formulation était un peu drôle ^^

Oui, c'est une question de modalisation du discours. C'est stipulé comme quelque chose d'absolu, évidemment que ça surprend. Disons qu'il faut être sacrément sûr de soi-même et sa lecture cinématographique pour écrire ainsi, et comme c'est à mille lieux de moi (qui ne suis pas fasciné par Renoir, par ailleurs), ça m'a fait réagir.

Gaspar Noé : Irréversible        2002

 +
Bon... C'est très gratuit : la caméra ne cesse de tourner dans tous les sens et je n'y ai pas trouvé de justifications d'ordre filmique si ce n'est pour représenter la folie des personnages ou peut-être l'instabilité elle-même du récit, je ne sais pas ; en tout cas, c'est assez insupportable, parfois. Les couleurs sont intéressantes - dominante rouge - mais ce n'est pas très original. Le fait de raconter l'histoire à l'envers est intéressant, je trouve ; du coup, ça trolle la happy-end. Et puis bon, il y a un aspect performance, spectaculaire qui est indéniable et dans lequel Noé semble se (com)plaire.
En résumé, je suis très partagé.

Quand je l'avais vu, il y a longtemps, j'avais trouvé que finalement la scène polémique, tout étant parfaitement choquante (mais comment pourrait-il en être autrement) était finalement la plus "juste" du film (toute proportion gardé)
l'aspect déchronologique est effectivement intéressant, mais bon dans l'ensemble j'avais trouvé ça assez pénible et oui plutôt gratuit, disons qu'a moins de vouloir volontairement s'infliger une décharge brut de violence physique et psychologique c'est quand même limité et n'étant pas masochiste...
je n'ai rien contre la violence a l'écran, mais j’attends aussi une certaine distanciation totalement absente ici (et si ça nourri un propos substantiel c'est quand même mieux)

Parsifal a écrit:

Quand je l'avais vu, il y a longtemps, j'avais trouvé que finalement la  scène polémique, tout étant parfaitement choquante (mais comment pourrait-il en être autrement) était finalement la plus "juste" du film (toute proportion gardé)  
l'aspect déchronologique est effectivement intéressant, mais bon dans l'ensemble j'avais trouvé ça assez pénible et oui plutôt gratuit, disons qu'a moins de vouloir volontairement s'infliger une décharge brut de violence physique et psychologique c'est quand même limité et n'étant pas masochiste...
je n'ai rien contre la violence a l'écran, mais j’attends aussi une certaine distanciation totalement absente ici (et si ça nourri un propos substantiel c'est quand même mieux)

Oui, je comprends ce que tu veux dire.
Oui, voilà, c'est de la violence mais bon je me disais "Très bien, mais... pourquoi ?" mais à mon avis c'est en grande partie pour transgresser les "limites" du montrable - et donc ça n'a, à mon sens, pas beaucoup d'intérêt ; et d'ailleurs dans cet aspect spectaculaire, j'écoutais une interview de lui où il était fier de la scène de l'éjaculation de Love (je ne l'ai pas vu) - sans doute d'autant plus saisissante puisque le film est en 3D.

Oui, je suis tout à fait d'accord. 

Claude Sautet : Classe Tous Risques        1960

Je viens justement de voir Ma soeur, mon amour de Sjoman et ... finalement nous n'avons pas inventé grand chose en matière de scénario choc.
A certains moments, je m'interrogeais vraiment sur le sens de ce que j'entendais (ou plutôt lisais), par exemple :

Spoiler:

C'est splendide esthétiquement, un vrai film rococo (un des rares que j'ai vus à mériter le qualificatif) avec paradoxalement une froideur naturaliste très suédoise.

Mais, après un choc pareil, je crois que je vais revoir Comment voler un million de dollars, ça me permettra de m'endormir plus sereinement.

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Mais pourquoi faut-il (à chaque fois) que j'explique tout cela ??

Parce que c'est plus interessant d'avoir un commentaire un peu dévelloper qu'une petite sentence lapidaire, c'est un forum de discution aprés tout non?

Sur ce cas précis tu va chercher des reproches qui ne t'on pas été fait, c'est juste que ta formulation était un peu drôle ^^  

Francesco a écrit:

Oui, c'est une question de modalisation du discours. C'est stipulé comme quelque chose d'absolu, évidemment que ça surprend. Disons qu'il faut être sacrément sûr de soi-même et sa lecture cinématographique pour écrire ainsi, et comme c'est à mille lieux de moi (qui ne suis pas fasciné par Renoir, par ailleurs), ça m'a fait réagir.  

Non, justement. Il n'y a pas à être "sacrément sûr de soi-même et sa lecture cinématographique". Il suffit d'être honnête avec soi-même, et donc d'éviter les jugements préfabriqués. Ce n'est pas moi qui vais changer la réputation de Renoir

Après, Parsifal, ça tombe mal, puisque ce n'était pas ce film là que je trouvais moyen ... mais les deux autres que j'ai cité. Et sur ceux-là, je préfère ne pas m'étaler, car au moins pour la Grande Illusion, il faudra que je reregarde, un jour.

La Chienne, j'ai pu la télécharger ... alors un jour ... ça fera un Renoir de plus !

Pour Renoir, tu peux aussi rajouter Toni et La Nuit du carrefour: deux chefs-d'œuvres méconnus, d'une terrible noirceur. Et puis sa période américaine contient quelques petits bijoux (Swamp Water, The Southerner, The Woman on the Beach).

Personnellement, je dois confesser avoir moi aussi globalement un peu de mal avec Renoir:
- du fait du grand disparate - esthétique, thématique - de son œuvre (des corpus moins vastes comme ceux de Becker ou Grémillon sont autrement cohérents);
- de ce que pas mal de ses films, et y compris les plus objectivement grands (La Grande Illusion, Partie de campagne, La Bête humaine, The River, Le Crime de Monsieur Lange...) me parlent en fait assez peu;
- de ce que je continue à me poser beaucoup de questions au sujet de certains films, que j'aurais tendance à juger simplement mauvais - mais je me dis qu'il y a peut-être là des qualités que je n'aurais pas su déceler, vu l'encensement généralisé: Les Bas-Fonds, La Marseillaise, La vie est à nous et toute la dernière période française (quand même, Le Testament du docteur Cordelier, je pense qu'on doit pouvoir soutenir que c'est limite un navet, non?)

Cololi a écrit:

Après, Parsifal, ça tombe mal, puisque ce n'était pas ce film là que je trouvais moyen

oui j'avais compris, je ne parlais pas de Boudu mais bien du jugement que tu réservais aux deux autres films, la formulation lapidaire et catégorique (j'ai bien compris que ça n'était pas le cas c'est pour ça que je n'ai pas relevé) était un peu amusante

Je me retrouve d'ailleurs tout a fait dans ce que dit Benedictus si ce n'est que je suis quand même trés fan de la grande illusion et de partie de campagne mais justement c'est un peu les seuls Renoir qui me touche vraiment, Boudu aussi mais c'est lointain. Je suis par exemple beaucoup moins admiratif de The River (pourtant un de ces films les plus adulés), je suis incroyablement plus touché esthétiquement et émotionnellement par le Narcisse noir qui est adapté d'un roman du même auteur et qui se déroule aussi en Inde. La Règle du Jeu j'aime assez, je vois pourquoi c'est grand mais je ne suis pas bouleversé outre mesure, beaucoup moins en tout cas dans la même période que par certains Carné ou Duvivier.

Par contre j'ai plutôt un bon souvenir des Bas Fonds et de La Marseillaise (qui n'est pas un chef d’œuvre), surtout le premier qui ne me séduit pas outre mesure mais dont je vois mal en quoi il est mauvais.

Je n'ai jamais vu ses films américains par contre, leur réputation n'étant pas vraiment flatteuse et n'étant déjà pas un fanatique des plus grands films du cinéaste j'ai toujours évité, ce n'est pas courant de lire des éloges du film, du coup ça m’intéresse si tu peux développer.

Je voulais faire un peu de pub pour des sorties en disque :

• D'abord, c'est exceptionnel ... un Eustache en DVD   . Ttlm sait que le fils bloquait la sortie en disque des œuvres de son père ... mais ... je ne sais pas pourquoi, Une sale histoire et Le jardin des délices de Jérôme Bosch viennent de sortir en DVD (dans le même disque) chez Potemkine :
  
  
  
• Des sorties Barbet Schroeder qui pleuvent tout d'un coup : un coffret 5 films (tous à la fois en BR ... et en DVD dans le même coffret) et The Charles Bukowski Tapes (DVD) ... chez Carlotta :
  
  
  
• Enfin le mois prochain, 3 nouveaux films, tous en combo BR/DVD, de Suzuki chez Elephant :
  
  

Intéressant tout ça en effet! Surtout Eustache et Suzuki!

j'oubliais a propos de Renoir, un film hélas mutilés mais qui m'a énormément plu quand je l'ai vu: Madame Bovary

David Lynch : Twin Peaks : Fire walk with me        1991

Pour la millième fois Forrest Gump

Brisseau : Un jeu brutal

Comme d'habitude chez Brisseau, il y a l'initiation (ça peut être de l'adolescent ... du jeune adulte ... ça pourrait finalement être à n'importe quel âge) et le mysticisme.
Donc d'abord, comment apprendre, comment devenir humain ? Passer de l'état sauvage, à l'état d'humain. Si l'état primitif semble ne rien promettre et être stérile ... il n'en demeure pas moins que "se cultiver" est un processus difficile, et violent. Pas étonnant que Brisseau ancien prof, soit habité par ce sujet.
Et puis ... il y a le spiritualisme : il est clair que Brisseau ne croit pas trop à la contingence ... mais au contraire que les forces de l'esprit décident in fine du sort du monde.

Très bon film.

Éric Rohmer : Le Signe du Lion        1959


Très différent des films qui suivront.

Davy Chou : Diamond Island        2016

 +
Très belle esthétique : flottante et contemplative.

Jean-Pierre Melville : Le Silence de la Mer        1949

Il vaut quoi ?

Cololi a écrit:

Il vaut quoi ?

Je ne l'ai pas encore vu, je le regarde ce soir - quand je n'ai pas encore attribué de note, c'est que je ne l'ai pas vu. 

relis un peu le titre du sujet.

lucien a écrit:

relis un peu le titre du sujet.

Non, mais tu sais bien que c'est pour être inintelligible.