Playlist (125)

anaëlle a écrit:

Stene, Trondheim SO

Le programme est sympa aussi.

Citation :

Je repars demain matin (mais pourquoi dis-je toujours que je m'en vais ?),

C'est peut-être la dernière fois que tu nous vois ?

Citation :

donc je profite de ma soirée pour découvrir quelques CDs arrivés en mon absence : très belle découverte que celle des Lieder de Gielen ! Ca ressemble pas mal à du Webern, c'est magnifique.  

lucien a écrit:

magnifique, je suis d’accord.

J'éprouve une petit dissonance cognitive actuellement.

Webern <=> magnifique
Webern <=> Lucien
Anaëlle <=> Lucien

Ça fait beaucoup. Que croire ?

À du Webern tonal, atonal, sériel ?

anaëlle a écrit:

D'ailleurs, je tiens à te remercier, car j'ai écouté le Via Crucis en lisant un de tes post, je crois dans un topics Oeuvres ineffables , ou quelque chose comme ça.

J'en suis ravi. Mission accomplie, donc.

Strauss : Le Chevalier à la Rose (Karajan)

Quel raffinement...


Un opéra qu'a dû entendre Korngold (le motif de la Rose).

DavidLeMarrec a écrit:

À du Webern tonal, atonal, sériel ?

à vue de nez c’est strictement dodécaphonique, très largement mélodique et pas très joyeux... moi j’avais dit entre Schönberg et le premier Nono (voire Reimann), mais Webern pourquoi pas aussi (à condition de parler des œuvres vocales de Webern !).

Spoiler:

2) Antonín Dvořák (1841-1904) :

Symphonie n°9 en mi mineur, Op. 95

= Ferenc Fricsay, Orchestre philharmonique de Berlin

(DG, octobre 1959)

Là encore, un enregistrement inexpugnable. De la nostalgie la plus émouvante à l'enthousiasme le plus fiévreux, le chef hongrois exacerbe la palette expressive de cet opus déraciné.
Et quelle prise de son réaliste !
A chaque réécoute, le miracle reste intact : on a l'impression que l'orchestre joue devant nous pour de vrai.
Certains moments d'exaltation figurent parmi les plus grisants jamais captés par des micros.

3) Leoš Janáček (1854-1928) :

Sinfonietta, Op. 60

= Charles Mackerras, Orchestre Pro Arte

(Pye, juillet 1959)

Une de mes versions favorites, avec celle de Bakala.

4) Josef Suk (1874-1935) :

Sérénade pour cordes en mi bémol majeur, Op. 6

= Josef Vlach, Orchestre de chambre tchèque

(Supraphon, septembre 1961)

Après les pouet-pouet : le crincrin.
Et on quitte un temps le mainstream, tant pour l'oeuvre que l'interprétation, aussi vintage que rare.
Faut bien se cultiver un peu...  

5) Jaromír Weinberger (1896-1967) :

Schwanda, le joueur de cornemuse : Polka et Fugue

= Fritz Reiner, Orchestre symphonique de Chicago

(RCA, janvier 1956)

Un morceau de bravoure, interprété comme tel. La Fugue, vertigineux !
Première fois que je l'écoute en SACD, c'est  
Dire que l'enregistrement a plus de 60 ans : même si les bandes originales sont fastueuses, un tel remastering tient du miracle...

6) Bohuslav Martinů (1890-1959) :

Fantaisies Symphoniques, H. 343

= Charles Munch, Orchestre symphonique de Boston

(RCA, avril 1956)

Quand je vous disais que le programme de ce soir serait couru d'avance.
J'aurais pu ajouter : "essentiellement vintage", mais ça vous vous en doutiez
Voilà peut-être l'enregistrement le plus célèbre de la discographie de Martinů, qui vivait encore lors des sessions.
L'oeuvre (qui fait office de Symphonie n°6) fut spécialement écrite pour l'orchestre de Boston, à l'occasion de son 75° anniversaire.
Le compositeur s'avouait impressionné par le style de Munch, spontané et démiurgique.

DavidLeMarrec a écrit:

J'éprouve une petit dissonance cognitive actuellement.

Webern <=> magnifique

Je crains que nos amis ne voient là aucune contradiction

en effet, Webern c’est la quintescence du beau en art musical.

Sarah Nemtsov (1980–) : white wide eyes pour ensemble, électronique et projection vidéo (2014)
Pierluigi Billone (1960–) : Legno.Intile pour ensemble (2002)
Johannes Schöllhorn (1962–) : Pièces croisées pour grand ensemble (2012)
Georges Aperghis (1945–) : Contretemps pour soprano et ensemble (2006)
Sarah Maria Sun
Ensemblekollektiv Berlin (Manuel Nawri)

Cololi a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

J'éprouve une petit dissonance cognitive actuellement.

Webern <=> magnifique

Je crains que nos amis ne voient là aucune contradiction

Pour moi, magnifique sous-entend une forme de démesure, de somptuosité, au minimum quelque chose d'un peu expansif. C'est plus la Galerie des Glaces que les dessins de Schiele, ça a plus rapport avec une certaine richesse ou régularité, plus les symphonies de Mozart ou le Poème de l'Extase que les Feuilles d'album ou les Romances sans paroles.

Webern peut être beau ou sublime, mais c'est vrai que magnifique, ça me trouble – c'est un bien long mot pour caractériser de si courts instants.

(Pourtant, il n'y a pas de contradiction fondamentale, c'est moi qui mets ça derrière magnifique.)

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

J'éprouve une petit dissonance cognitive actuellement.

Webern <=> magnifique

Je crains que nos amis ne voient là aucune contradiction

Pour moi, magnifique sous-entend une forme de démesure, de somptuosité, au minimum quelque chose d'un peu expansif. C'est plus la Galerie des Glaces que les dessins de Schiele, ça a plus rapport avec une certaine richesse ou régularité, plus les symphonies de Mozart ou le Poème de l'Extase que les Feuilles d'album ou les Romances sans paroles.

Webern peut être beau ou sublime, mais c'est vrai que magnifique, ça me trouble – c'est un bien long mot pour caractériser de si courts instants.

(Pourtant, il n'y a pas de contradiction fondamentale, c'est moi qui mets ça derrière magnifique.)

Mon Dieu, ce n'était pas pour faire dans la subtilité, c'était juste pour troller
Que faire quand le maître es trollage ne comprend lui-même plus les bases du métier

non mais c’est vrai qu’en général magnifique est plutôt de ce côté-là, qui cadre mal avec Webern (ou avec ce Gielen)... je pense que dans le cas de mon échange avec Anaëlle il ne fallait pas y voir un sens spécifique.

Maurice Le Roux (1923–1992) :
— Un Koan, poème symphonique (1973)
— Le cercle des métamorphoses, poème symphonique (1954)
Orchestre philharmonique de l’ORTF (Maurice Le Roux)

Wolfgang Rihm : Gedicht des Mahler pour violon et orchestre         2014 / Capuçon, Wiener Symphoniker (Jordan)

Bruno Mantovani : Jeux d'eau pour violon et orchestre        2012 / Capuçon, Orchestre de l'Opéra National de Paris (Jordan)

Iancu Dumitrescu (1944–) : Movemur et sumus (II + V) pour violoncelle, contrebasse et percussion (1978)
Octavian Nemescu (1940–) : Combinații în cercuri pour ensemble de chambre et électronique (1965/80)
Ștefan Niculescu (1927–2008) : Sincronie pour ensemble de chambre (1979)
Corneliu Cezar (1937–1997) : Rota pour ensemble de chambre et électronique (1976)
Ansamblul Hyperion (Iancu Dumitrescu)

Prokofiev/ des concertos pour piano/ Ashkenazy

pas très précis, ça ; comment vont travailler les statisticiens je vous le demande !

Strauss : Ariane à Naxos (Karajan)


La scène des Naïades et Bacchus.

Reinhard Fuchs (1974–) :
— Mania pour ensemble et électronique (2014)
Klangforum Wien (Sylvain Cambreling)
— blue poles pour grand ensemble (2003)
Klangforum Wien (Beat Furrer)
— Wo Angst auf Umhülle prallt pour voix de femme et grand orchestre (2001)
Anna Maria Pammer
ORF Radio-Symphonieorchester Wien (Johannes Kalitzke)
— Descrittivi di stati d’animo di Didone pour ensemble (2014)
Klangforum Wien (Johannes Kalitzke)

Beethoven / concerto pour piano n°2/ Leon Fleischer, piano/ Cleveland, Szell (1959)

Cornelius Cardew (1936–1981) : The Great Learning, Paragraph 2 & 7 (1969)
The Scratch Orchestra (Cornelius Cardew)

Wagner : Tristan Acte I (Karajan 52)

Qu'est-ce que c'est sombre!

Ludwig Spohr (1784-1859) :

Symphonie n°9 en si mineur Op. 143, "Les Saisons"

= Howard Griffiths, Orchestre philharmonique de la Radio de Hannovre

(CPO, avril 2011)

¶ Nielsen – Symphonies 1,2,3,4,5,6 – BBC Scottish SO, Vänskä
¶ Nielsen – Ouvertures – Lahti O, Vänskä

¶ Sibelius – Symphonie 1 – Philharmonia, Ashkenazy

¶ Puccini – La Bohème, acte I – Milan, Chailly (Gheorghiu, Alagna, Keenlyside, D'Arcangelo)
¶ Puccini – La Bohème, actes I & II – Santa-Cecilia, Serafin (Tebaldi, Bergonzi, Bastianini, Siepi)
Cette version Serafin fait vraiment passer l'œuvre pour un sommet aussi électrique que Tosca. (Alors que passé la première moitié du I, qu'est-ce que ça dégouline…)

Et l'autre soir, j'ai écouté Aida de Salzbourg. Qu'on ne me dise pas que j'écoute de la musique obscure et difficile !

DavidLeMarrec a écrit:

Qu'on ne me dise pas que j'écoute de la musique obscure et difficile !

Tu entends des voix maintenant ?

Roman Haubenstock-Ramati (1919–1994) : Symphonie K (1967)
ORF-Sinfonie-Orchester Wien (Milan Horvat)
Vinko Globokar (1934–) : Étude pour Folklora II (1968)
Sinfonični Orkester RTV Ljubljana (Vinko Globokar)

Péter Eötvös (1944–) :
— Atlantis pour baryton, soprano enfant, cymbalum, chœur virtuel et orchestre (1995)
Dietrich Henschel, un garçon du Kölner Domchor
Márta Fábián
WDR Sinfonieorchester Köln (Péter Eötvös)
— Psychokosmos pour cymbalum et orchestre (1993)
Márta Fábián
BBC Symphony Orchestra (Péter Eötvös)
— Shadows pour flute, clarinette et orchestre (1996)
Dagmar Becker, Wolfgang Meyer
SWF Sinfonieorchester Baden-Baden (Hans Zender)

Roman Haubenstockh-Ramati (1919–1994) :
— Vermutungen über ein dunkles Haus pour trois orchestres (1964)
SWF Sinfonieorchester Baden-Baden (Ernest Bour)
— Credentials, or “think, think lucky” pour voix et huit instruments (1961)
Cathy Berberian
Ensemble des SWF Sinfonieorchesters Baden-Baden (Hans Rosbaud)
— Tableau I pour orchestre (1967)
SWF Sinfonieorchester Baden-Baden (Ernest Bour)

ces dernières semaines

Franz Schubert (1797-1921)
une petite moitié de l'intégrale des sonates, mais quelle moitié!
Moments musicaux D780, Deux Scherzos D593

Radu Lupu




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et puis pour bien ré-embrayer, hommage à qui de droit: Sainte Cécile

Purcell Ode à Sainte Cécile
Handel Ode à Sainte Cécile
Haydn Messe de Sainte Cécile

Minkowski / Les Musiciens du Louvre

Anton Webern (1883–1945) :
— Fünf Sätze für Streichquartett op. 5 (1909)
— Sechs Bagatellen für Streichquartett op. 9 (1913)
— Streichquartett op. 26 (1937/38)
Roman Haubenstock-Ramati (1919–1994) : Streichquartett Nr. 1 „Mobile” (1973)
Erich Urbanner (1936–) : 3. Streichquartett (1972)
Alban Berg Quartett

lucien a écrit:

pas très précis, ça ; comment vont travailler les statisticiens je vous le demande !

Voyons, voyons, un peu de jugeote
Aucun statisticien du passé, du présent ou du futur ne viendra jamais analyser ces pages, il sera bien trop effrayé par la tâche qui l'attend avec les rapports de lucien.

Chaya Czernowin : At the fringe of our gaze pour ensemble et orchestre        2012-13 / West-Eastern Divan Orchestra (Barenboïm)
 +
Chaya Czernowin : White Wind Waiting pour guitare et orchestre        2013 / Schmidt, SWR Sinfonieorchester Baden-Baden Und Freiburg

Frank Michael Beyer (1928–2008) :
— Musik der Frühe, Konzert für Violine und Orchester (1992–93)
Kolja Blacher
Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin (Michail Jurowski)
— Canto di giorno, Konzert für Violoncello und Orchester (1998–99)
Michael Sanderling
Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin (Giuseppe Mega)
— Liturgia für Streichorchester (1996)
Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin (Siegfried Kurz)

Chaya Czernowin : The Quiet pour orchestre divisé en trois groupes         2010 / Lubman

Schumann : Concerto pour piano et Symphonie No.4 (Gilels & Böhm)

Chaya Czernowin : Zohar River (Blind Radiance) pour orchestre divisé en trois groupes         2011 / Venzago

Chaya Czernowin : Esh pour contre-ténor et orchestre divisé en trois groupes        2012 / Wessel, Christ
 +

Wagner : Tristan Acte II (Karajan 52)

Bruno Maderna : Concerto n°1 pour hautbois et orchestre        1962-63 / Holliger, Maderna

Lucia Ronchetti (1963–) :
— Hombre de mucha gravedad pour quatre voix et quatuor à cordes (2002)
— Pinocchio, una storia parallela pour quatre voix d’hommes (2005)
— Hamlet’s Mill pour soprano, basse, alto et violoncelle (2007)
— Anatra al sal pour six voix (2000)
Neue Vocalsolisten Stuttgart
Hannah Weirich, Erik Borgir
Arditti Quartet

Wagner : Tristan Acte III (Karajan 52)

Les Maestros de la Nuit...





Au programme ce soir :   F. Schubert – H. Berlioz – M. Ravel – P. Mennin – S. Prokofiev – D. Chostakovitch – L. Berio

1) Franz Schubert (1797-1828) :

Symphonie n°6 en ut majeur, D. 589

= Daniel Barenboim, Orchestre philharmonique de Berlin

(CBS, mai 1986)

L'intégrale schubertienne que grava Barenboim au milieu des années 1980 s'avérait généreusement dosée, appliquant les reprises, s'exposant en larges effectifs, et sans brusquer le tempo (le Finale semble même joué au ralenti, très cocasse !)
L'interprétation de sa 9° dépassait l'heure.
Nul défaut majeur, mais aussi aucune qualité flagrante.
Réalisation très fiable, comment en irait-il autrement venant de la berline chromée que lustrait Karajan depuis plus de trois décennies ?

2) Hector Berlioz (1803-1869) :

Symphonie Fantastique, Op. 14

= Paul Paray, Orchestre symphonique de Detroit

(Mercury, novembre 1959)

Toujours aussi explosive cette version !

Jolie pochette vintage

lucien a écrit:

Spoiler: