TCE - Lucia di Lamermoor - 12/09/17

Cela commencera pour moi le 12 septembre avec Lucia en version de concert.
J'irai pour découvrir dans le rôle - titre la soprano australienne Jessica Pratt qui a une excellente réputation dans ce répertoire et dont ce sera la première apparition à Paris

Un entretien avec la chanteuse :
https://www.forumopera.com/actu/jessica-pratt-plus-quune-carriere-le-bel-canto-est-un-choix-de-style-de-vie

Montfort

On va essayer de ne pas faire un sujet fourre-tout.
Donc si c'est pour parler de Lucia, on va consacrer ce sujet au concert de Lucia.

J'avais adoré sa Gilda à Parme en 2012 (avoir un partenaire comme Nucci a été, d'après ce qu'elle m'a dit une chance inouïe et une occasion rare de bénéficier de la grande connaissance qu'a ce grand Monsieur de Rigoletto). J'aurais aimé voir cette Lucia mais c'est à 3 semaines de mon départ à Parme et j'ai dû faire un choix drastique

Lucia : Jessica Pratt
Edgardo : Paolo Fanale
Enrico : Luca Salsi
Raimondo : Ugo Rabec

Choeurs : Ensemble lyrique de Champagne Ardenne
Orchestre national d'Ile de France
Roberto Abbado

Il était sans doute aventureux de placer ce concert sous l'apanage de Maria Callas : en effet, si on y a entendu des choses intéressantes, on était quand même loin de ce que la Divina avait donné dans cet opéra, et si le public a acclamé la soprano, la critique s'est montrée beaucoup plus réservée.
La soprano australienne s'est largement spécialisée dans le répertoire du belcanto romantique italien : elle a notamment a son répertoire Semiramide, Desdémone de Rossini, Amina.. Elle interprète Lucia depuis une dizaine d'années et devrait tenir ce rôle au Met prochainement.
La voix est à l'aise sur la totalité de l'ambitus, et elle maitrise les exigences techniques de ce répertoire - mais la couleur vocale est assez uniforme ; la principale réserve provient d'une faiblesse dans l'incarnation, très sommaire, faiblesse qui a culminé dans la scène de la folie, transformée en démonstration pyrotechnique vocale.
Elle est jeune, et elle devrait pouvoir progresser : j'espère que son mentor, Leila Cuberli, saura la faire murir sur le plan de l'incarnation : avec ses moyens et sa technique elle pourrait devenir une grande.
Paolo Fanale : autres difficultés : voix un peu sous dimensionnée, et au début timbre assez ingrat - ça s'est nettement amélioré vers la fin, avec la scène du tombeau, très réussie.
Luca Salsi : un style vocal plus approprié aux Verdi de la maturité - néanmoins il a su restituer la noirceur et la colère d'Enrico.
Choeurs insignifiants, et orchestre et chef honorables, avec une mention particulière pour la flutiste qui a parfaitement épousé les circonvolutions de la folie.

C'est ma troisième Lucia "live" : j'ai vu deux fois la production de l'ONP :  une fois avec N2C : bof et une fois, la première avec June Anderson et Alagna : là c'était génial !

https://www.forumopera.com/lucia-di-lammermoor-paris-tce-a-la-recherche-de-maria-callas
http://www.resmusica.com/2017/09/14/la-lucia-lumineuse-et-triomphante-de-jessica-pratt/
http://www.concertclassic.com/article/lucia-di-lammermoor-en-version-de-concert-au-theatre-des-champs-elysees-jessica-lasse-compte

Le spectacle a été enregistré, mais pas de mention de date de diffusion dans le programme : on parle du 1er octobre.

Montfort

Manifestement depuis elle a travaillé son personnage : elle vient de faire un triomphe dans le role au Met : son art vocal a été salué, mais aussi son incarnation de Lucia...

Belcore