Playlist (137)

DavidLeMarrec a écrit:

C'était juste de l'humour pelléassien – le seul instrument ou presque à ne pas entrer dans la nomenclature de cet orchestre !

Ce disque est sur ma liste d'attente (écumé une cinquante de nouveautés depuis janvier, mais il m'en reste encore une bonne trentaine à écouter pour être à jour de ce que je veux absolument entendre…), mais s'il y a des arrangements, ça pourrait hâter ma résolution. Quels sont-ils ?

Au moins celles-ci:

JEAN-PHILIPPE RAMEAU (1683-1764)
Transcription de Mélisande McNabney
* Tendre amour, extrait des Indes Galantes
* Air de la Folie, extrait de Platée
* Extrait de Nouvelles Suites de pièces de clavecin (c. 1729-1730):
* Sarabande en la majeur

J'ajoute D'Anglebert sous toutes réserves, on aura l'occasion d'y revenir avec davantage de certitude.

JEAN HENRY D’ANGLEBERT(pub. 1689)
* Prélude en ré mineur
* Tombeau de Mr de Chambonnières
* Passacaille D’Armide (Lully)


https://www.atmaclassique.com/Fr/Albums/AlbumInfo.aspx?AlbumID=1620&fbclid=IwAR3-KEGzYDfsdhge_-4DZJIBm6HgC_RpHL7uD8a07uAVDdnxywuglyUJJ68

D'accord, donc pour ses propres transcriptions, Tendre amour et la Folie… Tentant en effet.

DavidLeMarrec a écrit:

D'accord, donc pour ses propres transcriptions, Tendre amour et la Folie… Tentant en effet.

On peut l'écouter en ligne pour encore quatre jours.
Rien de mieux pour juger par soi-même...

https://www.icimusique.ca/albumsenecoute/1032/melisande-mcnabney-inspirations-clavecin-atma?fbclid=IwAR2Q3BsqYRLDIQE-H8JOzuihV2tmAYIcaFXf_WEGoF-VnAd488egaZbHi40

… et pour l'éternité sur les sites de flux Deezer, Naxos, Qobuz… C'est plutôt le temps qui me manque pour l'écouter. Mais alors que je n'étais pas sûr de le faire, tu m'as convaincu de le tenter, j'irai au moins écouter les pistes inédites.

DavidLeMarrec a écrit:

Très bien, convaincs-moi. Je dois écouter quels titres ?

Batterie faible
son premier album, encore assez gangsta rap. (Damso est produit par Booba, par ailleurs)

Ses instrus sont déjà hyper léchées : Autotune, Périscope, Graines de sable.
Avec une prod' plus acide, BruxellesVie c'est du gangsta, mais c'est tellement bien fait ! idem pour le 2e couplet de QuedelaVie.

Ipséité
- Kietu
- J Respecte R
- Une âme pour deux : beaucoup trop bre-som pour du rap mainstream alla Kaaris.

Lithopédion
Feu de bois est la plus connue, la prod est encore une fois excellente, le texte est sympa pour la performance du premier couplet (comme quoi, il kick aussi bien que Bigflo et Oli).
Julien, comme une âme pour deux.

EDIT : et au moins, lui, il fait des phrases, par rapport à certains.

Adalbéron a écrit:

+1000

Je lui ai conseillé aussi de s’y mettre

A Damso ? Chouette, on va pouvoir faire un topic rap !

Brahms, Un requiem allemand. Klemperer

attends tu essaies vraiment de convaincre quelqu’un qui trouve les textes de Bigflo et Oli justes et bien écrits ?

George Gershwin
Songbook pour piano quatre mains
Duo Campion-Vachon
1 CD Analekta 'fleur de lys', 1995

Charles Koechlin
Les heures persanes (version orchestrale)

Radio-Sinfonie orchester Stuggart des SWR & Heinz Holliger

Sieste avant le départ
La caravane
Escalade obscure
Matin frais dans la haute vallée
En vue de la ville
A travers les rues
Chant du soir
Clair de lune sur les terrasses

Label Hanssler

Clairement inclassable

Aleksander Nemtin (1936-1999) : Symphonie N° 2 "Guerre et Paix"
Gennady Provatorov, direction

aurele a écrit:

Chausson, Poème de l'amour et de la mer, Véronique Gens / Alexandre Bloch, Orchestre National de Lille

Idem.

ovni231 a écrit:

Aleksander Nemtin (1936-1999) : Symphonie N° 2 "Guerre et Paix"
Gennady Provatorov, direction

Oh, il y a du Nemtin en vente libre ? (vous me direz, on vend bien des pains au pavot)

Beaucoup ?

DavidLeMarrec a écrit:

ovni231 a écrit:

Aleksander Nemtin (1936-1999) : Symphonie N° 2 "Guerre et Paix"
Gennady Provatorov, direction

Oh, il y a du Nemtin en vente libre ?  (vous me direz, on vend bien des pains au pavot)

Beaucoup ?

Eh oui... sa 1e sonate pour piano, sa 2e symphonie, des poèmes japonais pour soprano et petit ensemble, un cycle vocal sur des vers de Sándor Petőfi pour baryton et piano... pas beaucoup mais c'est mieux que rien. De toute façon, ce n'est de loin pas transcendant ; son chef-d'œuvre reste la mort prématuré de Scriabine. On est entre Karamanov et Ovchinnikov, avec des climaxs à la Chargeishvili (qui lui en revanche est immense mais pourquoi diable se casser la pipe soi-même quand on n'est pas accepté comme chauffeur de bus ?).

Igor Stravinsky, The Rake's Progress, Riccardo Chailly et tout le tsoin tsoin, pas ce que je préfère chez Stravinsky, mais je devrais y revenir plus souvent !

Dutilleux : Sonate pour piano (Ganz)

Alexander von Zemlinsky, Chansons de Maurice Maeterlinck, Anne–Sophie von Otter, John Eliot Gardiner, NDR Sinfonieorchester.

Les Baroqueries de la nuit...





Au programme ce soir :     G. Böhm – J.F. Rebel – A. Vivaldi – G.P. Telemann – J. Ximénez

Le Moravian Historical Museum de Nazareth (États-Unis,
-Pennsylvanie, comté de Northampton)


1) Georg Böhm (1661-1737) :

Capriccio en ré majeur

= Thomas Dressler, orgue Tannenberg du Moravian Historical Museum de Nazareth

(OHS, juin 2003)

Les Frères moraves formèrent en Saxe une des plus anciennes communautés protestantes, qui remonte au milieu du XV° siècle,
et se fédère aujourd'hui comme Unitas Fratrum, particulièrement attachée à l'expression musicale de leur foi.
Des congrégations se formèrent dès le XVIII° siècle aux États-Unis.
On suppose que ce petit orgue a pu être construit en 1776 pour la Single Brother's House de Bethlehem, ville de Pennsylvanie fondée en 1741 par ces Frères moraves.
Aujourd'hui préservé dans un musée de cette congrégation, l'instrument, un des plus anciens de Pennsylvanie, compte quatre jeux :
flûte (ouverte) 8' et 4', Viole de gambe 8' et Principal 2'.

La Moravian Church de Lititz (États-Unis, -Pennsylvanie, comté de Lancaster)


2) Georg Böhm (1661-1737) :

Voluntary en sol majeur

= Robert Barney, orgue Tannenberg de la chapelle de la Single's Brothers House de Lititz

(OHS, juin 2003)

Évidente ressemblance avec l'instrument que je viens d'écouter, et pour cause il fut construit par le même facteur, David Tannenberg,
en 1793 sur commande de la Moravian Church de Graceham. Puis déplacé en 1957 dans la chapelle de la Moravian Church de Lititz.
On observe toutefois quelques différences : sur l'orgue conservé au musée de Nazareth, les bouches des tuyaux sont alignées, et la flûte est ouverte,
alors qu'ici le Gedackt 8' est bouché. Les trois autres jeux sont similaires : Gambe 8', flûte 4', et Principal 2'.

Reger : Suites pour violoncelle seul, Guido Schiefen.

Il y a fort longtemps que je n'en joue plus, mais le violoncelle a été "mon" instrument pendant de nombreuses années. Toujours un plaisir d'écouter quelques oeuvres écrites pour ce si bel instrument en solo.

Chostakovitch, symphonie 6, Andris Nelsons/Boston Symphony Orchestra

3) Jean-Féry Rebel (1666-1747) :

Tombeau de Monsieur de Lully

Reinhard Goebel, Hajo Bäß, violon
Charles Medlam, viole de gambe
Jonathan Cable, violone
Henk Bouman, clavecin

(Archiv, janvier 1978)

Valentin Silvestrov
Touching the memory

Ensembles Musiques Nouvelles & Jean-Paul Dessy
Alexei Lubimov (piano)

Label Brilliant Classics

La musique s'étire... .

4) Antonio Vivaldi (1678-1741) :

Concerto pour hautbois en fa majeur, RV 457
Concerto pour hautbois en ut majeur, RV 447
Concerto pour hautbois en la mineur, RV 461
Concerto pour hautbois en la mineur, RV 463
Concerto pour deux hautbois en ré mineur, RV 535

= Stephen Hammer, Frank de Bruine, hautbois ; Christopher Hogwood, Academy of Ancient Music

(L'Oiseau-Lyre, mars 1991)

5) Georg Philipp Telemann (1681-1767) :

Ouvertüre en ut majeur "Hamburger Ebb & Flut"

= Maurice Steger, flûte à bec ; Akademie für alte Musik Berlin

(Harmonia Mundi, septembre 2005)

Dite aussi Wassermusik, une série de vignettes qui célèbrent les divinités aquatiques et la vie maritime, en l'honneur du port de Hambourg,
dans une interprétation captivante et follement imaginative, jusqu'à la Canarie finale aux effets d'écho et de faux-bourdon.

Iglesia de la Encarnación de Marbella (Espagne, -Andalousie)


6) José Ximénez (1601-1675) :

Batalla

= Pilar Cabrera, orgue Blancafort de l'Église de l'Incarnation de Marbella

(Motette, septembre 1987)

Un superbe disque, excellemment enregistré (quelle acoustique vaste et lumineuse !), qui propose aussi du Bach (la célèbre Toccata & Fugue en ré mineur),
une large dose de Mozart, mais aussi du répertoire symphonique (Langlais et Liszt).
La construction de cet instrument, un des plus grands à traction mécanique de tout le pays, débuta en 1971 et s'acheva l'an dernier (certains jeux restaient
à construire à l'époque de l'enregistrement, notamment les anches en 32'). En l'état, il comptait quand même une cinquantaine de jeux sur quatre claviers et pédalier.
Les divers compositeurs et styles abordés dans ce programme révèlent la polyvalence de cet orgue, ici joué par celle qui en était titulaire
depuis l'année précédente, en 1986.
La pièce baroque que j'ai affichée ici permet bien sûr de faire pérorer les chamades typiques de la facture espagnole.

Johannes Brahms
* Symphonie no.1
Orchestre Symphonique de Baden-Baden
Jascha Horenstein
1 CD 'Au Coeur du Classique'



* Symphonie no.3
* Variations sur un thème de Haydn
Orchestre de la Radio Sud-Ouest de Baden-Baden
Carl Schuricht
1 LP SMS 'Concert Hall', 1961


L'Orchestre de Baden-Baden excelle dans ce répertoire.

charles.ogier a écrit:

Valentin Silvestrov
Touching the memory

Ensembles Musiques Nouvelles & Jean-Paul Dessy
Alexei Lubimov (piano)

Label Brilliant Classics

La musique s'étire...

C'éclair qu'après 1980 Valentin est passé meistre dans l'art de la nunucherie enfantine. Hélas...

Mélomaniac a écrit:

5) Georg Philipp Telemann (1681-1767) :

Ouvertüre en ut majeur "Hamburger Ebb & Flut"

= Maurice Steger, flûte à bec ; Akademie für alte Musik Berlin

(Harmonia Mundi, septembre 2005)

Dite aussi Wassermusik, une série de vignettes qui célèbrent les divinités aquatiques et la vie maritime, en l'honneur du port de Hambourg,
dans une interprétation captivante et follement imaginative, jusqu'à la Canarie finale aux effets d'écho et de faux-bourdon.

Messiaen : Visions de l'Amen (Osborne/Roscoe)

Magique.

Rimsky-Korsakov : La légende de la ville invisible de Kitège et de la vierge Févronia (Vladimir Fedosseyev, 1995 : Pawel Doniljük, Sergei Naida, Elena Prokina, Vladimir Galusin, Samson Isümov, Nina Romanova, Alexei Schesstov, Michail Nikoforov,...)

Rien de transcendant dans cette version, mais des voix saines et une belle prise de son. Du coup, je suis assez emporté par la partition qui est quand même une des plus belles de Rimsky je trouve!!

Knudåge Riisager, Concerto pour violon, Ian van Rensburg [ violon ], Aarhus Symphony Orchestra et Andreas Delfs, effectivement, le style à changé, s'est posé, a maturé, n'est plus d'un certain sourire, mais conserve heureusement cette fraîcheur énervante tant elle est inévitable. Les élans lyriques sont chaque fois un plaisir. Une oeuvre phare dans son catalogue, de ce que j'en connaisse !

P. I. Tchaïkovski
* Symphonie no.4
Chicago Symphony Orchestra
Claudio Abbado
CBS 'Masterworks', 1988

Au programme ce soir :     Franz Liszt (1811-1886)

J'espère que tu vas écouter ses oratorios qu'on sache si on peut les classer comme des actions sacrées.

Euh, non je n'ai pas prévu Die Legende von der heiligen Elisabeth, mais le programme sera varié.

1) Franz Liszt (1811-1886) :

O lieb, so lang du lieben kannst, S.298
Freudvoll und Leidvoll, S.280
Mignons Lied - Kennst du das Land, S.275
Es war ein König in Thule, S.278
Über allen Gipfeln, S.306
Der du von dem Himmel bist, S.279/1
Ich möchte hingehn, S.296
Und wir dachten der Toten, S.338
Lasst mich ruhen, S.317
Blume und Duft, S.234
Du bist wie eine Blume, S.287
Im Rhein, im schönen Strome, S.272
Was Liebe sei, S.288
Hohe Liebe, S.307
Einst, S.332
Wieder möcht' ich dir begegnen, S.322
Ihr Auge, S.310
Die drei Zigeuner, S.320

= Brigitte Fassbaender, mezzo-soprano ; Jean-Yves Thibaudet, piano

(Decca, mai 1990)

2) Franz Liszt (1811-1886) :

Liebestraum en la bémol majeur
Rhapsodie hongroise n°12 en ut dièse mineur

= Shura Cherkassky, piano

(Vox, 1982)

ovni231 a écrit:

charles.ogier a écrit:

Valentin Silvestrov
Touching the memory

Ensembles Musiques Nouvelles & Jean-Paul Dessy
Alexei Lubimov (piano)

Label Brilliant Classics

La musique s'étire...

C'éclair qu'après 1980 Valentin est passé meistre dans l'art de la nunucherie enfantine. Hélas...

Oui, d'une grande pauvreté.

3) Franz Liszt (1811-1886) :

Au bord d'une source
Rhapsodie hongroise n°6

= Vladimir Horowitz, piano

(RCA, mai 1947)

4) Franz Liszt (1811-1886) :

Totentanz, paraphrase sur le Dies Irae, S. 126

= André Watts, piano ; Erich Leinsdorf, Orchestre symphonique de Londres

(CBS, mai 1974)

Catégorie orchestrale -rang 077°/250




Herbert von Karajan (1908-1989)


5) Franz Liszt (1811-1886) :

Mazeppa
Les Préludes
Rhapsodie hongroise n°2, en ut dièse mineur S. 359/2

= Herbert von Karajan, Orchestre philharmonique de Berlin

(DG, février 1961 - avril 1967)

La plus populaire des Rhapsodies hongroises, je l'avais découverte dans un de mes premiers vinyles, une compilation en double-album :
le Disque des Records classiques, produit par Paul Lederman (diffusion Polygram).
Y figurait cet enregistrement de Karajan, -j'avais aussitôt adoré ce folklore droit dans ses bottes,
même si l'interprétation se veut moins fantaisiste que les cartoons qui souvent enrôlèrent cette musique entraînante et riche d'humeurs.
Les années passèrent ; quand je voulus aborder les six Rhapsodies, j'optai pour ce qu'on considère comme la référence : Antal Dorati à Londres (Mercury, 1961-1963),
qui transforme l'orchestre anglais en furieux kiosque à flonflon. Plus distancié, poète, on glanera la version viennoise d'Hermann Scherchen (Westminster, avril 1959),
qui actualisait un précédent micosillon de septembre 1954 avec le Royal Philharmonic (le seul chef à avoir gravé deux fois l'intégrale).
Citons aussi Willi Boskovsky chez Emi, en deux albums avec le London Philharmonic et la Philharmonia Hungarica.
De nos jours, au disque comme au concert, ces pages ne semblent plus intéresser grand monde.
En tout cas, si on les convoite isolément, le choix s'élargit, et pour la célèbre 2° on peut se fier au fougueux Constantin Silvestri (HMV)
ou s'enivrer de Leopold Stokowski (RCA, réédité en sacd), qui se l'approprie pour le plaisir du festin audiophile.
Durant sa carrière, Karajan enregistra trois des Rhapsodies : les 4 et 5 en février 1961 (complément de Mazeppa), puis en novembre 1975 (avec Lamento e Trionfo).
La seule 5° en 1984 (paru en LP puis CD, captation numérique), puis à le 31 décembre 1985 (vidéo Sony). Tout ça à Berlin.
La 2° fut filmée lors d'un autre concert de Saint Sylvestre, en 1978 (pour DG).
Précédemment à la mouture d'avril 1967, le maestro autrichien l'avait déjà confiée à Columbia en janvier 1958, avec le Philharmonia de Londres.
Dès le début, on est saisi par l'ampleur du propos, la densité des cordes berlinoises dans la dramatique introduction lassan. On ne saurait imaginer plus solennel, grandiose.
Pour la friska (6'20-), Karajan garde la tête froide, dans une veine très symphonique, où les solos (hautbois, cor...) se magnifient par leur sobriété.
Dorati joue la carte de la fièvre tzigane, ici les Berlinois se drapent dans des atours plus teutons et aristocratiques, rigide et martial ce qu'il faut,
mais crépitant (la caisse claire !) sans la moindre lourdeur.
.
A l'ère romantique, Liszt fut un des inventeurs, des promoteurs de la musique à programme.
Je ne serai pas original : parmi les treize oeuvres qui se rattachent à ce genre, mes deux favorites sont les plus admirées des mélomanes.
Pour une large anthologie du cycle complet (près de quatre heures), on se reportera au bouillant Nikolaï Golovanov (précaire de sonorité, mais passionnant, euphorisant)
ou plus classiquement aux intégrales de Bernard Haitink (Philips) ou Kurt Masur à Leipzig (Emi).
Des Préludes d'après Lamartine, la discographie a toujours été assez prodigue. Les plus grandes baguettes l'ont immortalisé.
Karajan en 1958 pour Columbia et en 1984 pour DG, en complément des Rhapsodies déjà évoquées ci-dessus.
Et intermédiairement en avril 1967, dans une optique là-encore grandiose, tantôt fine et spectaculaire. Il n'y a guère que la Philharmonie berlinoise pour atteindre cette plénitude,
cette assurance, cette exaltation en acier trempé, pénétrante d'évidence.
.
Mon opus préféré de Liszt s'avère toutefois Mazeppa (composé d'après le personnage historique versifié par Victor Hugo).
La version de février 1961 reste la seule qu'enregistra Karajan, et demeure insurpassée :
le chef accorde un stupéfiant relief à la cavalcade du jeune nobliau attaché nu sur une monture folle, en punition de son adultère.
La térébrante noirceur des trombonistes allemands, les cinglantes convulsions des archets brossent un dantesque tableau, épique et réfrigérant comme les steppes glacées.
La vastitude de l'acoustique spatialise ces péripéties dans une veine édifiante qui sied idéalement au propos, -le triomphe du héros profite des cuivres qui se couvrent de gloire.
Jamais mieux qu'avec Karajan ce Mazeppa n'a rayonné avec une telle force, une telle envergure de légende, altière, aveuglante, volontiers terrifiante.
Les deux extraits de Ma Vlast qui figurent sur le vinyle de 1967 comptent aussi au nombre des indispensables de la discographie de Smetana.
N'ai pas choisi ces témoignages de Karajan par manque d'inspiration retranché dans une valeur-refuge : ils subsistent parmi ses réussites flagrantes, incontestables, suprêmes.
Et les micros de DG contribuent à convaincre l'oreille de cette renversante autorité. On en ressort galvanisé.

6) Franz Liszt (1811-1886) :

Variations sur Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen

= Michael Schönheit, orgue Ladegast de la Cathédrale de Merseburg

(MDG, octobre 2004)

Prokofiev : Symphonie n°5 (Dorati)

Je préfère nettement à Karajan, sous la férule de Dorati l'oeuvre à tellement plus de vie et de caractère. Bon, ça ne me la fera pas adorer pour autant, mais là ça devient vraiment appréciable.

Monteverdi : L'Orfeo (Claudio Cavina - La Venexiana, 2006 : Emanuela Galli (La Musica / Euridice), Mirko Guadagnini (Orfeo), Marina De Liso (Messaggiera), Cristina Calzolari (Proserpina), Matteo Bellotto (Plutone), Josè Maria Lo Monaco (Speranza), Salvo Vitale (Caronte), Vincenzo Di Donato (Apollo), Francesca Cassinari (Ninfa), Giovanni Caccamo (Pastore I), Makoto Sakurada (Pastore II / Spirito I), Claudio Cavina (Pastore III), Tony Corradini (Pastore IV - Spirito II))

Vraiment un enregistrement magnifique par ces timbres et cet allant constant. Moins doux que ce que propose Paul Agnew par exemple, il y a une sorte de rusticité qui se dégage d'une grande construction. En fait, on sent bien tout le travail qui a été fait pour rendre cet effet, mais ce travail semble ne pas avoir entravé l'investissement et l'imagination constante.

Bon, après relecture du sujet sur la discographie, il va falloir que je me replonge dans la version Harnoncourt il semblerait... histoire de comparer!

Polyeucte a écrit:

Monteverdi : L'Orfeo (Claudio Cavina - La Venexiana, 2006 : Emanuela Galli (La Musica / Euridice), Mirko Guadagnini (Orfeo), Marina De Liso (Messaggiera), Cristina Calzolari (Proserpina), Matteo Bellotto (Plutone), Josè Maria Lo Monaco (Speranza), Salvo Vitale (Caronte), Vincenzo Di Donato (Apollo), Francesca Cassinari (Ninfa), Giovanni Caccamo (Pastore I), Makoto Sakurada (Pastore II / Spirito I), Claudio Cavina (Pastore III), Tony Corradini (Pastore IV - Spirito II))

Vraiment un enregistrement magnifique par ces timbres et cet allant constant. Moins doux que ce que propose Paul Agnew par exemple, il y a une sorte de rusticité qui se dégage d'une grande construction. En fait, on sent bien tout le travail qui a été fait pour rendre  cet effet, mais ce travail semble ne pas avoir entravé l'investissement et l'imagination constante.

Bon, après relecture du sujet sur la discographie, il va falloir que je me replonge dans la version Harnoncourt il semblerait... histoire de comparer!

Oui, très belle version; j'aime beaucoup aussi.

Franz Schubert
Lieder - septembre à novembre 1816

Voir ICI

charles.ogier a écrit:

ovni231 a écrit:

charles.ogier a écrit:

Valentin Silvestrov
Touching the memory

Ensembles Musiques Nouvelles & Jean-Paul Dessy
Alexei Lubimov (piano)

Label Brilliant Classics

La musique s'étire...

C'éclair qu'après 1980 Valentin est passé meistre dans l'art de la nunucherie enfantine. Hélas...

Oui, d'une grande pauvreté.

Par contre, on ne peut pas en dire autant de sa production des années 1960-début 1970 !