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| Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg | |
| | Auteur | Message |
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gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4967 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg Jeu 12 Déc 2019 - 6:10 | |
| Voilà un disque absolument merveilleux qui d'un bout à l'autre de ces 63 minutes nous emporte dans un tourbillon musical de très belle et haute qualité ,c'est formidablement riche et surprenant .Si l'on se fie au titre général de cet album, on s'aperçoit que Gerhard était passionné par les signes du zodiaque et de leur influence pour la personnalité et les caractères.Ce sont des oeuvres de la maturité (les années 60 ) ainsi sa dernière oeuvre complètée Léo (1969)placée sous le signe zodiacal de son épouse et aussi un chef d'oeuvre, un sacré pied de nez à ceux qui disaient à l'époque que les élèves de Schoenberg s'étaient englués dans une musique restée sans issue.Ce qu'il y a d'extraordinaire chez Gerhard , c'est justement d'arriver à conjuguer musique savante et musique populaire,de toujours nous surprendre sans jamais nous ennuyer ,de nous faire vibrer même par sa richesse intérieure et à ces moments là que je plains les amateurs de musique minimaliste, quand on nous sert un tel repas si fastueux, si émotionnel car la musique sans émotion n'est que peine perdue.Que ce soit Libra /Balance , première oeuvre , par sa forme et son effectif réduit (flûte: piccolo,clarinette, guitare,piano, violon ) rappelle l'héritage schoenbergien , mais il s'en détâche à sa manière propre ,tout en préservant l'intimité du thème avec une histoire personnelle , la sienne , telle que la ressent Gerhard, vraiment superbe ! 3 impromptus pour piano nous rappellent ses origines espagnoles sans pour autant faire un clin d'oeil à l'école de Vienne. Concerto for 8 /Gemini et Leo sont des oeuvres toutes de tension et de finesse superbement interprètés par cet ensemble Nieuw dirigé par Ed Spanjaard, un disque qui à mon avis mériterait un prix, bon moi je ne vous donne que mon pauvre ressenti, c'est à vous d'aller plus loin. Pour en savoir plus / https://fr.wikipedia.org/wiki/Roberto_Gerhard |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4967 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg Jeu 12 Déc 2019 - 6:14 | |
| Mon admiration et mon amour pour la musique de Roberto Gerhard ne cessent de grandir avec les années , encore plus avec ce disque qui est vraiment formidable de vie et d'émotion.Gerhard tout comme aussi Skalkottas,bien que grec et tous deux élèves de Schoenberg ont su à la fois garder leur particularisme, leur folklore respectif et un ton lyrique et personnel qui font de leur musique ,une musique attachante et profonde dont je ne me lasse pas.Né en en 1896, à Valls en Catalogne,Gerhard étudie le piano avec Granados, puis la composition avec Felipe Perdrell .Suite à la mort de ce grand compositeur en 1922,il part à Vienne étudier avec Schoenberg . De retour en Espagne en 1928, il fut très proche du gouvernement républicain de Catalogne et se trouvait à Paris lors de la prise de Barcelone par les franquistes. Il ne retourna plus dans son pays mais s'établit à Cambridge grâce à une bourse d'études au King's College à partir de 1939. Il enseigna ensuite aux États-Unis en 1960 .Les 3 ballets qui composent ce superbe CD, ,Pandora et Soirées de Barcelone qui sont des suites, puis Ariel sous-titré un "ballet catalan" ,ce sont des modèles de cette indépendance et de cette liberté musicale ,tout en restant dans cette forme particulière du ballet,tout en sachant pertinemment ce qu'on attend de telles oeuvres. Pandora (1944 )est une commande du ballet Jooss, dirigé par un chorégraphe allemand retiré là en Angleterre,et qui avait fui le nazisme et pourfendeur absolu de tous les nationalismes .Gerhard ,derrière le mythe y déploie son génie et son amour de la musique catalane ,que Franco cherchait à étouffer. Ariel fut créé à Barcelone en avril 1936 sous la direction de Scherchen, c'est une oeuvre plus sombre , bien sûr tirée de Shakespeare,et qui se situe à une période, elle aussi tragique de l'histoire du franquisme, c'est une oeuvre particulière et l'une des premières oeuvres importantes du compositeur,si l'esprit stravinskien reste présent, et les thèmes catalans sous-jacents, ça reste une oeuvre d'un modernisme impressionnant et d'une grande beauté.Les soirées de Barcelone (1972)oeuvre de longue haleine ,sans cesse reprise et délaissée à un charme fou et envoûtant.Signalons enfin car c'est le principal pour un cd,cet orchestre symphonique de Barcelone et national de catalogne,dirigé par Edmon Colomer qui met tout son coeur et toute sa chair dans ces partitions. |
| | | frgirard Mélomane averti
Nombre de messages : 318 Localisation : Haut Var Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Re: Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg Jeu 12 Déc 2019 - 13:08 | |
| A écouter La peste / The plague. Opéra tiré de la peste d'Albert Camus. |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4967 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg Lun 23 Déc 2019 - 12:29 | |
| Un très beau disque, déjà que je suis un inconditionnel de Josep Pons, alors là c'est un régal.Il arrive à mélanger l'ancien et le moderne avec une aisance et une facilité incroyables ,d'abord il aime l'Espagne, ses chants, ses paysages, ses musiciens, ses poètes,sa vie de tous les jours bref il la glorifie autant qu'il peut et là,c'est formidable,l Espagne resplendit et son âme dans cette musique,même si elle est imaginaire ,comme c'est souvent le cas ,avec ce qu'on aime le plus. Cancionero de Pedrell (1941-42) sont un superbe hommage à Pedrell dont si j 'ai bien lu la notice de Falla et lui, étaient élèves,très bel hommage puisé dans les propres oeuvres du maître ,avec la voix douce et expressive de Josep Benet,c'est très beau. Alégrias est une suite de 1943 (Fêtes "divertissement flamenco" commandé par le ballet Rambert,dontGerhard écrivit lui -même le scénario ,est une oeuvre forte et puissante, malgré ses 13 minutes,c'est difficile d'en parler pour être honnête , il faudrait lire la notice et l 'histoire,, "Alegrias fonctionne comme une sorte de caméra cachée délivrant des instantanés dont l 'ironie est digne d'un BrassaÏ ou d'un Cartier-Bresson." Les Sept Haiku, bien que datant de 1922 et révisés en 1958, sont chantés en français,il sont superbes et magnifiquement ciselés,ils sont tirés de l'oeuvre d'un surréaliste catalan, assez peu connu Junoy,et là encore on sent tout le génie de Gerhard, il n'y a pas d'oeuvre sans intèrêt chez lui. Pandora suite (1944,1950) j 'en ai parlé plus haut est tout simplement magnifique, que de sensations,à travers cette musique, Gerhard nous plaque dans des décors assez surnaturels,on se demande pas c'est quel style ou c'est ringard ou pas, c'est tellement prenant Hitchkock aurait aimé je pense ,bref une belle partie de Gerhard est là, car pour moi ce sont ses symphonies qui méritent vraiment d'être plus connues et mises en avant.mais quelle dextérité orchestrale chez ce compositeur. |
| | | Roupoil Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2092 Age : 43 Localisation : Pessac Date d'inscription : 22/04/2017
| Sujet: Re: Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg Jeu 26 Déc 2019 - 22:15 | |
| J'ai testé aujourd'hui le deuxième CD recommandé par gluckhand dans ce fil (celui avec les musiques de ballet : Pandora, Soirées de Barcelone, Ariel). Je ne sais pas pourquoi, je m'attendais à une musique difficile d'accès (probablement le nom de Schönberg dans la bio de Gerhard qui m'a fait imaginer ça). En fait pas le moins du monde, c'est du tonal tout à fait gentil (bon, c'est de la musique de ballet et ça se sent un peu, quoi), avec quelques discrètes influences espagnolisantes (mais ça reste très tenu comme musique, pas de folklore bariolé envahissant). Le tout avec une inspiration mélodique certaine, et une science de l'orchestration qui fait mouche (belles touches de piano dans les deux premières oeuvres), franchement c'est agréable comme musique. |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4967 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg Ven 27 Déc 2019 - 4:37 | |
| Merci Roupoil d'avoir suivi mon conseil ,c'est sympa, mais "musique agréable",pour moi, c'est un peu la tirade du nez de Cyrano, on peut aller plus loin,jeune homme, ou (,comme tu es à Pessac )c'est comme si tu comparais un Chateau-Margaux à une bonne côte du Rhône, lol,je pense que ça mérite bien mieux comme jugement ,et comme Roberto Gerhard le disait lui-même «dans la musique, le sens est dans le son» Pour en revenir à Schoenberg, ce sont dans ses dernières oeuvres à Gerhard,,ses symphonies, concerto pour orchestre,Epithalamion,que sa musique est plus complexe et plus novatrice , mais ça veut pas dire non plus inécoutable, au contraire,elle est très stimulante et toute aussi passionnante. |
| | | Roupoil Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2092 Age : 43 Localisation : Pessac Date d'inscription : 22/04/2017
| Sujet: Re: Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg Ven 27 Déc 2019 - 10:33 | |
| - gluckhand a écrit:
- je pense que ça mérite bien mieux comme jugement
Eh bien écoute, je pense le contraire (mais c'est toujours mieux que du Havergal Brian hein, d'ailleurs il ne me semble pas que "musique agréable" soit un commentaire négatif). On a bien compris que tous les compositeurs que tu déterres sont des génies absolus et injustement ignorés de l'histoire de la musique, mais on a quand même le droit de se faire son avis à l'écoute des oeuvres. D'ailleurs, à propos d'oeuvres, j'ai écouté Epithalamion ainsi que l'opéra The Plague d'après Camus (qui n'est d'ailleurs pas vraiment un opéra au sens strict, un récitant lit des passages de Camus (enfin j'imagine, je n'ai pas lu le bouquin et c'était en anglais) et c'est accompagné par orchestre + choeur), ça n'a rien à voir niveau style avec les ballets dont je parlais hier, là on n'est plus du tout dans le tonal, je manque de repères pour décrire à quoi ça pourrait se rattacher, mais c'est évidemment beaucoup plus moderne. De belles ambiances dans The Plague mais c'est tout de même assez répétitif, quand à Epithalamion ça ne me passionne pas. Je préfère nettement les oeuvres tonales de l'autre CD. PS : si tu me faisais goûter un Margaux et une côte du Rhone, il est (hélas) extrêmement possible que je sois incapable de les déifférencier |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4967 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg Ven 27 Déc 2019 - 10:56 | |
| Mon cher Roupoil,chacun a une relation particulière à la musique et ne cherche que ce qui peut lui convenir, encore une fois, je ne dis pas que j 'ai raison contre tous, moi je dis ce que je ressens et toi de même ,alors ne m'en veux pas, car cette musique m 'apporte quelque chose,alors que certaines autres ne m apportent rien.Pour The Plague, je te rejoindrais, c'est un peu ennuyeux, mais Epithalamion est superbe,sans rancune PS.Si l 'on est pas passionné par la musique ,autant ne pas en parler? |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91592 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg Ven 27 Déc 2019 - 13:13 | |
| - gluckhand a écrit:
- alors ne m'en veux pas
C'est quand même toi qui sembles en vouloir à ceux qui ont un avis différent du tien: tu reproches tantôt de ne pas écouter ce que tu recommandes, tantôt de ne pas avoir aimé autant qu'il aurait fallu, et pour terminer, tu sous-entends que si on n'a pas assez aimé, autant s'abstenir de le dire… On peut finir par trouver ça désagréable. |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7936 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg Ven 27 Déc 2019 - 13:41 | |
| - gluckhand a écrit:
- PS.Si l 'on est pas passionné par la musique ,autant ne pas en parler?
Tiens Gluckhand, je viens de me rappeler qu'au début de ta participation à ce forum, tu finissais toutes tes phrases par un point d'interrogation... |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg Ven 27 Déc 2019 - 15:01 | |
| - gluckhand a écrit:
- c'est comme si tu comparais un Chateau-Margaux à une bonne côte du Rhône
- Roupoil a écrit:
- PS : si tu me faisais goûter un Margaux et une côte du Rhone, il est (hélas) extrêmement possible que je sois incapable de les déifférencier
Justement, pour filer la métaphore œnologique: tout dépend des goûts, des critères et des attentes de chacun (moi qui n'aime pas les vins d'assemblages trop complexes, un bon vin de cépage de côte-du-Rhône, un cinsault par exemple, m'apportera forcément plus de plaisir gustatif qu'un margaux - ce qui ne veut pas dire pour autant que je considère les margaux comme des piquettes tout juste bonnes à faire du vinaigre) ainsi que du contexte (on aura beau adorer le margaux, sur un saint-marcellin très affiné de fin d'été un bon côte-du-Rhône sera infiniment plus approprié); eh bien, pour la musique, c'est un peu pareil, je crois. |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg Sam 28 Déc 2019 - 1:25 | |
| Bon, histoire de revenir à la musique après ces considérations pinardières: • Quatuor à cordes nº1 (1950-55) et nº2 (1961)Quatuor Arditti: Irvine Arditti (violon I), Ashot Sarkissjan (violon II), Ralf Ehler (alto), Lucas Fels (violoncelle) Barcelone, V.2011 æonCompositions tardives, les deux quatuors de Gerhard (il en avait en fait composé trois autres dans les années 20: deux ont été perdus, le troisième a été remanié pour être réutilisé dans un Concertino pour cordes), pour le coup, relèvent vraiment du versant «moderniste» de son œuvre. Cela dit, ce qui est étrange, c’est que l’influence schönbergienne y est paradoxalement assez peu sensible. Le premier aurait sur le papier tout pour faire penser au 4ᵉ de Schönberg (une forme classique en quatre mouvements brefs vif-vif-lent-vif, une écriture sérielle assez rigoureuse) - or, à l’écoute, on pense en fait surtout à Bartók. Ce côté bartókien m’a paru sensible d’abord dans la carrure des mouvements vifs, qui fait se succéder des rythmes asymétriques extrêmement prégnants, évoquant des danses folkloriques stylisées (qui sonnent assez sensiblement ibériques, proches de rythmes qu’on peut entendre chez Granados ou Falla - ça évoque assez le propos de Roupoil sur les influences discrètes, sans folklore bariolé); ensuite dans les climats nocturnes du mouvement lent, avec ses harmonies à la fois tendues et évasives sur lesquelles se déploie tout un univers de textures assourdies mais bruissantes; enfin dans l’espèce de tension entre un geste virtuose presque violent (particulièrement sensible dans les traits vigoureux du dernier mouvement) et la multiplication des modes de jeux (pizzicatos, col legno, glissandos...) En tout cas, une œuvre qui maintient tout du long un intérêt constant et se révèle étonnamment accessible au regard de l’austérité de son écriture; quoique achevée en 1955, l’œuvre évoque beaucoup plus les quatuors les plus «avancés» de la modernité européenne de l’entre-deux-guerres que ce qui s’expérimentait alors à Darmstadt. Dans le second, la coupe n’a plus rien de schönbergien, mais présente au contraire une forme webérnienne caractérisée: une suite de sept mouvements très brefs. Pour autant, le contenu même de l’œuvre est fort singulier: on dirait une série de miniatures dont l’objet serait d’expérimenter les rapports possibles entre temporalités et textures. Gerhard y convoque tous les modes de jeu imaginables (avec les doigts comme avec l’archet, en utilisant tout le corps du violon, dans quelque chose qui préfigure la «musique concrète instrumentale), et les combine selon des configuration rythmiques évoluant entre un pôle pulsé et un pôle statique par des effets cinétiques assez inouïs - là on penserait plutôt au matériau sonore d’un Ligeti coulé dans l’économie formelle d’un Kurtág. On pourra légitimement trouver ça fascinant, souvent inconfortable, parfois discutable - mais c’est vraiment une œuvre surprenante. En tout cas, ces deux quatuors méritent largement d’être écoutés - mais contribuent aussi à rendre encore plus difficile à situer le profil de Gerhard: autant le 1ᵉ, surgeon tardif de la «première modernité avancée» colle bien la biographie du compositeur, autant le second |
| | | Mefistofele Mélomaniaque
Nombre de messages : 1459 Localisation : Under a grey, rifted sky Date d'inscription : 17/11/2019
| Sujet: Re: Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg Jeu 16 Jan 2020 - 21:34 | |
| J'ai essayé ce compositeur, et la différence de séduction d'une pièce à l'autre est assez saisissante. Le trio pour piano coule de source, on dirait du Ravel ou l'école espagnole ( Granados et Falla, qui sont parfois couplés avec ce dernier). Composé très tôt dans sa carrière (1918), il n'y a rien d'étonnant qu'elle contraste avec la suite. Les 3 pièces astrologiques sont assez difficiles. Gemini est certes virtuose mais peut causer des migraines. Libra a pour lui une plus grande variété de coloris (passer de 2 à 6 instruments aide bien ) et surtout d'atmosphères. Je ne suis pas rentré dedans, mais ce n'est pas inintéressant. Leo passe à 10 exécutants, donc encore plus de couleurs, d'effets (un ostinato en morse, apparemment !), mais on est toujours assez loin du easy-listening. Le Concerto pour Huit est censé être un divertissement, avec nomenclature inhabituelle (accordéon, guitare, etc.) et jeux à l'avenant. Je ne trouve pas cela très drôle à l'oreille, mais c'est au moins original. Côté orchestre, quelles différences ! Ariel est immédiatement séduisant, dansant, et alterne des épisodes drôles et dramatiques. Un large éventail de climats semble être une caractéristique de ce compositeur. J'ai beaucoup aimé Pandora, lui reprochant peut-être (suite oblige) un côté patchwork. Mêmes remarques pour les Soirées de Barcelone. Très plaisant, avec de discrets folklorismes, foisonnant voire dispersé, mais toutefois, en ce qui me concerne, nullement memorable. J'y retournerais toutefois avec plaisir. |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4967 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg Lun 17 Fév 2020 - 14:10 | |
| Un des chefs-d'oeuvre du compositeur et un des plus beaux concertos pour orchestre qui existent.La version de Norman Del Mar, vieux serviteur de la musique anglaise est exemplaire et torride. |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg | |
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| | | | Roberto Gerhard ( 1896- 1970 )dans l ombre de Schoenberg | |
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