Pianistes peu connus ou bien oubliés .

Stjepan Radic ( 1928-2010)

Stjepan Radić, n'a eu que le malheur pour être plus connu,que d'avoir le même nom ,que son grand-père ,d'ailleurs assassiné l'année de sa naissance 1928.C'était un très très grand pianiste et pas un homme politique,comme son grand père.Et pour moi, c'est surtout un exceptionnel schumanien.Ce pianiste croate, n'est pas tellement connu, comme souvent les musiciens de l'Est ou des Balkans.Ils sont restés le plus souvent cloitrés ,chez eux à cause des régimes en place.IL faut l'écouter dans ce très bel enregistrement de 1967 des Kreisleriana ou pour moi, il a tout, le son,la fantaisie,la douceur,la vitesse, bref un must de cette oeuvre très complexe, qui est souvent abordée, plus ou moins ,violemment ou agressivement par certains pianistes.Je dirais presque qu'il a un jeu féminin, si ce n'était pas péjoratif, dans un sens ou dans l'autre, alors que pour moi, c'est plutôt une belle  qualité.

Schumann - Stjepan Radić (1967) Kreisleriana op. 16

https://www.youtube.com/Schumann /Stjepan Radić

Il est tout aussi remarquable, dans le Carnaval du même Schumann,il y a comme ça ,des pianistes, qui ont plus d'affinités avec certains compositeurs que d'autres, bon c'est vrai que son jeu reste le même et que Schumann,lui aussi ,reste dans la même ambiance et le même climat poètique .Ce pianiste qui est mort en 2010, a laissé d'autres enregistrements,en formes d'hommages à des maîtres,c'était souvent le cas des anciens pays de l'Est .Ils se mettent même parfois à plusieurs pour se partager un gros morceau ,comme pour le Clavier bien tempèré.Mais moi, je voulais , aujourd'hui, le faire découvrir ,comme un formidable et exceptionnel interprète  schumanien.

Stjepan Radic interpreta el Carnaval,opus 9 de Robert Schumann.

Carlo Zecchi (1903-1984)

Avant d'être un chef d'orchestre réputé Carlo Zecchi ( 1903-1984 )était avant tout un fabuleux pianiste,même si ses enregistrements au piano, ne sont pas légion, ils demeurent remarquables.Le plus connu, est je pense L'album à la jeunesse de Schumann et ses enregistrements de Chopin,étaient hautement apprèciés ,à une cetrtaine époque ,des amateurs de piano.Né à Rome, il a étudié le piano,à Berlin , avec Schnabel et Busoni,excusez du peu.Bref, c'est un pianiste ,tout à fait recommandable que je vous propose, même si je vous dirais bien aussi ,d'aller écouter sa formidable version de la Symphonie Fantastique, avec l'orchestre tchèque, c'est pour moi magistral.Bref revenons à notre pianiste, avec cet enregistrement de l'Album pour la jeunesse ,dont je parlais plus haut.Zecchi, y est d'une simplicité et un détachement remarquables,mais quelle lecture de toute beauté.

Carlo Zecchi Schumann Album für Jugend Op.68 (Private Rec., Roma 1967)
https://www.youtube.com/watch?v=p0oUBoe5qvo

Il faut l'écouter aussi, dans cet enregistrement  rouleau de 1926, jouant Pétroucka.

Carlo Zecchi joue Petrouchka de Stravinsky - 1926 Welte Mignon 4074/4075

Je pourrais citer, ses Chopin,ses Debussy, ou autres,mais restons en là pour aujourd'hui.Chaque chose en son temps.

Rosa Sabater (1929-1983)

Autre  très grande pianiste catalane, trop tôt disparue, elle est décédée lors, du crash de son avion ,qui l'emmenait en tournée en Amérique du sud.Elle a laissé heureusement quelques beaux  témoignages musicaux.Très peu connue en France, elle a enregistré ,surtout de la musique nationale de son pays,du Albéniz, Granados,Mompou,mais aussi du Mozart et d'autres.
Rosa Sabater i Parera (née le 29 août 1929 à Barcelone – morte le 27 novembre 1983 à Madrid)


Deux très beaux témoignages ,de son engagement poètique et musical

Rosa Sabater plays Albéniz Iberia (1967, complete)
https://www.youtube.com/watch?v=oWWW4hEKCF0

Et aussi de superbes premières Goyescas de Granados.
https://www.youtube.com/watch?v=ezQzLjv3Bww

Lubka Kolessa ( 1902-1997)

Dans la foulée, j'ai découvert une pianiste vraiment remarquable,
Comme je l'ai .déjà dit cent fois , YT ,est vraiment une véritable mine d'or, pleine de pépites.
Ici, la pépite s'appelle Lubka Kolessa, et là, c'est vraiment beau,je suis carrément épaté, par le jeu de cette pianisted'origine ukrainienne , toujours cette histoire qui n'en finit pas entre les femmes au piano et moi.sans blague, c'est vraiment superbe, écoutez-ça!

Lubka Kolessa plays Brahms Variations and Fugue on a Theme by Händel Op. 24

Version presque crépusculaire ou du moins atypique aussi ,des Etudes symphoniques de Schumann, vraiment prenant,toujours cette  sensation de légèreté aèrienne.Il y a pas à dire, les femmes ne jouent pas le même piano que les hommes.Elles savent rester à l'intérieur de l'oeuvre et y trouver une forme d'équilibre, sans exagèrer certains détails,ce qui peut parfois détruire l'harmonie de l'ensemble .Est-ce une question d'hormones, et que les hommes resteraient toujours des guerriers ,même au piano? En tout cas, je trouve ça vraiment remarquable.

Lubka Kolessa plays Schumann Etudes Symphoniques Op. 13 you tube

Pour en savoir plus sur Lubka Kolessa
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lubka_Kolessa

Anthony de Bonaventura (1929-2012)



Anthony de Bonaventura,est déjà, plus facilement cernable que les pianistes précédents.
Anthony di Bonaventura est né le 12 Novembre 1929 à Follansbee, Virginie-Occidentale. Il était le fils de Ferdinando di Bonaventura, barbier, et rosaria « Rose »(née Santomo) di Bonaventura. Parcours ensuite extrêmement précoce, puisque d'après Wikipèdia " Anthony a commencé des études de piano à l’âge de trois ans et a donné le premier concert professionnel à l’âge de quatre ans. Puis il a obtenu une bourse d’études à la Music School Settlement de New York à six ans. À treize ans, il se produit comme soliste avec l’Orchestre philharmonique de New York"
Cela paraît dingue avec le recul,mais des enfants prodiges, il y en a toujours eu ,dont Mozart,mais peut être pas si précocément.Son parcours ensuite ne fait que de s'étoffer, au point de jouer, avec les plus grands orchestres.



Le trait le plus remarquable, pour moi, chez ce pianiste, c'est de s'adapter facilement à chaque compositeur,facilité qui je pense, le mènera directement vers des compositeurs contemporains ,dont la liste est longue, puisque si je cite Wikipèdia .
"De nombreux compositeurs distingués tels que György Ligeti, Luciano Berio, Alberto Ginastera, Milko Kelemen et Vincent Persichetti ont écrit des œuvres spécialement pour lui. Il a créé le Concerto pour piano de Ligeti (1986), la Sonate pour piano no 2 (1992) de Ginastera, Points on the Curve to Find (1975) de Berio, le Concerto pour piano de Persichetti (1968) et d’autres œuvres. Il est mort en 2012,et il laisse en effet ,pas mal de très beaux enregistrements.
Toujours en citant Wki " Son enregistrement des Études de Claude Debussy a été décrit par le Boston Globe comme « l’une des merveilles du monde ». Parmi les autres enregistrements figurent 14 sonates pour clavier de Scarlatti et Préludes de Rachmaninov. Op. 32." C'est vrai ,que son engagement est total, quand il joue, que ce soit Debussy ou Chopin.

Pour les magnifiques Etudes de Debussy.
https://www.youtube.com/Anthony de Bonaventura /debussy

Superbe concerto n°2 de Bartok
Béla Bartók - Piano Concerto No 2 in G major, Sz. 95, BB 101
Allegro
Adagio—Presto—Adagio 11:05​
Allegro molto - Più allegro 26:19​
Anthony di Bonaventura, piano
Boston University Symphony, conducted by David Hoose
Live recording from the Carnegie Hall, 3/28/1989

Pour la sonate n°3 de Chopin
https://www.youtube.com/Anthony de Bonaventura /chopin

Pour en savoir plus sur ce très grand pianiste.
https://en.wikipedia.org/wiki/Anthony_di_Bonaventura

Il y aussi un site consacré au grand pianiste
https://anthonydibonaventura.com/

Pavel Stépán (1925–1998)

Encore un merveilleux pianiste tchèque , avec Pavel Stépán (1925–1998) né dans un milieu musical très avancé .Ses parents étant tous deux musiciens  ,sa mère professeur de piano,son père ,compositeur et pianiste.Ils étaient amis intimes avec Joseph Suk, qui dit Wiki, inculquera  à Pavel, les directives d'interprétation de son œuvre pianistique.
A 18 ans , il jouera sous la direction de Kubélik et il sera récompensé par de nombreux prix etccc....
Avec Pavel Stépan (francisé par moi) on a affaire ,à un pianiste d'une exceptionnelle sensibilité et poèsie.


Ainsi dans ce remarquable dernier concerto pour piano de Mozart, sous la direction de  Zdeněk Mácal  en 1968,il est d'une parfaite intériorité et d'un classicisme ,rarement entendu,par moi dans cette magnifique oeuvre .Il a aussi enregistré le 23 et 24ème concerto.

Mozart - Zdeněk Mácal ·& Pavel Štěpán (1968) Piano Concerto No 27 in B♭ major, K 595
https://www.youtube.com/mozart /pavel stepan /macal
Ses Nocturnes de Chopin, même s'ils ne sont pas souvent mis en avant restent pour, moi d'une réelle intériorité et sensibilité.Sûrement une version a revisiter et à découvrir.

Pavel Štěpán plays Chopin 2 Nocturnes Op. 48

J. Suk - Suite, Op.21 (Štěpán)
https://www.youtube.com/watch?v=NitAQc_GZDQ

Pour les enregistrements,en plus des très beaux disques Suk (il a enregistré la presque totalité de son oeuvre pour piano) et des Nocturnes de Chopin, il laisse quelques autres belles choses , un super disque des dernières oeuvres de Brahms,une sonate de Schubert, deux  sonates de Beethoven ,un concerto de Kabalewsky, un beau disque Prokofiev, du Tamasek, aussi .Pour ceux que cela pourrait interresser, qu'ils aillent voir sur Discog ,c'est préfèrable.

Rosario Marciano (1944-1998)

J'ai eu envie de faire un post sur Rosario Marciano, d'abord, parce qu'elle est peu connue,, mais surtout pour deux choses qui me tiennent à coeur, très tôt, elle s'est lancée dans deux croisades, celle pour les instruments d'époque et aussi , celle de défendre les oeuvres de femmes musiciennes, qui, il faut bien l'avouer, ne sont pas tellement représentées , dans les enregistrements CD.
Une chose est navrante ,c'est sa courte vie,pour cette belle pianiste vénézuelienne qui pouvait donner beaucoup plus sûrement ,née à Caracas en 1944,et morte , hélas en 1998.


Rosario Marciano

.

Je ne peux m'empêcher de citer son parcours en citant Wikipèdia que je remercie .

"Rosario Marciano était une musicienne qui combinait performance, érudition et enseignement. Elle donne son premier concert solo à l’âge de six ans et son premier concert avec orchestre à neuf [1]. Après avoir terminé ses études dans son pays natal, elle est allée en Autriche où elle les a poursuivies sous la direction de Paul Badura-Skoda, Jörg Demus, Alfred Brendel et Hans Kann. En 1964, elle remporte le Concours de piano de Salzbourg (le premier prix) et le Mannheimer Tage en 1967.

Elle a été l’une des premières pianistes à enregistrer sur des pianos historiques(fortepianos),enregistrant un récital de musique pour piano Schubert ,au début des années 1970. Sa vaste discographie comprend également des enregistrements d’œuvres rarement entendues de compositrices, dont Concertstück pour piano et orchestre de Cécile Chaminade,Op 40, Ballade de Germaine Tailleferre pour piano et orchestre, ainsi que des œuvres d’Agathe Backer Grøndahl, Amy Beach, Teresa Carreño, Clara Schumann et Ingeborg von Bronsart, Princesse Anna Amalia de Prusse, Catherina Cibbini-Kozeluch, Fanny Mendelssohn et Maria Agata Szymanowska."

Malgré sa courte vie, Rosario Marciano, laisse de nombreux  disques,dans le répertoire romantique dont un de Chopin,toujours au fortepiano.D'ailleurs, ça rend particulièrement bien.



https://www.youtube.com/watch?v=RXnoz3kPIAw

D'autres compositeurs comme Wéber, Diabelli, Haydn ,Beethoven et bien sûr Schubert feront  partie de ses compositeurs habituels.

Rosario Marciano, piano (Bösendorfer, 1828)
LP, Musical Heritage Society, MHS 4065W, 1979




https://www.youtube.com/watch?v=824R7L67_Go

.

Son autre combat, en dehors de défendre la musique de son pays et particulièrement celle de Teresa Carreno (1853-1917, pianiste et compositrice vénézuèlienne.





Oui grâce à la marque Vox, elle pourra défendre,de nombreux  compositeurs français et nombre de femmes compositrices, dont la plupart sont citées plus haut par Wikipèdia.

Robert Riefling ( 1911-1988)

Réécouté récemment, le premier livre du CBT de Bach par Riefling, et ça m'a donné , l'idée de faire un post sur ce pianiste norvégien bien oublié.Je dois d'abord dire que j'ai été surpris à l'écoute de sa version de Bach, d'un certain classicisme ,d'une version presque parfaite, bien à l'opposé de Gould, plutôt dans la tradition Fischer.C'est une version que j'écoutais beaucoup, il y a quelques années et qui avec les années, s'est éclipsée de mon horizon.Faut dire, que je suis plutôt  très dur et très exigeant ,avec les interprètes de cette oeuvre, plaçant tout au dessus ,au summum la version Samuel Feinberg ,qui malgré son âge ,reste ma version préfèrée de l'île déserte.


Mais revenons à Robert Riefling né à Aker en Norvège, fils de musicien et son frère Reimar,né en 1898, deviendra lui aussi pianiste et pédagogue.Robert Riefling fait ses débuts en 1925 et poursuit des études musicales en 1928,en Allemagne avec Karl Leimer, Wilhelm Kempff et Edwin Fischer.Sa carrière de pianiste va être interrompue par la guerre, ou il sera fait prisonnier.

Après la guerre Riefling poursuivra avec succès,sa carrière de pianiste et d'après Wikipédia "Il est largement connu pour son interprétation d’œuvres de Johann Sebastian Bach,dont The Well-Tempered Clavier, qu’il avait étudié pendant sa prison, et a joué lors de concerts à Oslo, Copenhague et Londres en 1947. Parmi ses premières représentations de compositions contemporaines figurent Fantasi i Halling de Klaus Egge,un concert de piano de Harald Sæverud et la suite pour piano Spill og dansde Johannes Rivertz.



Riefling a enregistré plus de 60 albums, y compris toutes les sonates de Beethoven,sonates de Joseph Haydn et Mozart , et toutes les œuvres de Fartein Valen. "

Pour ma part,et modestement, c'est quelqu'un de pas évident à classer ,et j'ai bien envie de répèter ,ce qui est dit sur le site du concours Reine Elisabeth.

PIANO 1938 : Sixième Prix
"Robert Riefling se distingua mondialement comme un pianiste dont la technique était parfaite et accompagnée d'une interprétation minutieusement et profondément personnelle, et dont les goûts musicaux sans défauts et la mémoire prodigieuse lui permirent de répéter les plus grandes oeuvres pianistique sans avoir à toucher son instrument. Il réalisa des tournées dans le monde occidental, et fut l'un des pianistes norvégiens les plus recherchés du XXème siècle."
Oui peut être le seul défaut, de Riefling est justement le fait de ne pas en avoir, mais j'ai vraiment écouté, assez peu de choses de lui, pour en parler savamment.

Pas mal écouté Pnina Salzman ces derniers temps. Certaines interprétations sont peut-être un peu trop franches et brutes, mais j'apprécie la manière dont son jeu révèle des facettes insoupçonnées des compositions, même les mieux connues. Elle a vraiment un style à elle.

Oriane a écrit:

Pas mal écouté Pnina Salzman ces derniers temps. Certaines interprétations sont peut-être un peu trop franches et brutes, mais j'apprécie la manière dont son jeu révèle des facettes insoupçonnées des compositions, même les mieux connues. Elle a vraiment un style à elle.

Merci pour ta participation à ce post, Oriane,je ne connais pas du tout cette pianiste,je vais aller voir ça de près,ça m'interesse beaucoup,merci d'en avoir parlé.A suivre.....

gluckhand a écrit:

Oriane a écrit:

Pas mal écouté Pnina Salzman ces derniers temps. Certaines interprétations sont peut-être un peu trop franches et brutes, mais j'apprécie la manière dont son jeu révèle des facettes insoupçonnées des compositions, même les mieux connues. Elle a vraiment un style à elle.

Merci pour ta participation à ce post, Oriane,je ne connais pas du tout cette pianiste,je vais aller voir ça de près,ça m'interesse beaucoup,merci d'en avoir parlé.A suivre.....

Il reste pas mal de live,heureusement , de cette pianiste israèlienne née à Tel Aviv en 1922 et morte ,aussi dans cette ville en 2006. C'est Cortot qui l'ayant entendu, en 1932, l'invite en France ,à Paris ou elle devient bientôt,l'élève  de Magda Tagliaferro au Conservatoire de Paris, où elle a remporté le premier prix de piano en 1938, à l'âge de 16 ans.
Perso, j'ai été impressionné par son Carnaval,que je trouve remarquablement fouillé et lyrique, ainsi que ses Scènes d'enfants.
Elle a surtout joué en concerts, avec l'orchestre philarmonique d'Israèl, formidable orchestre.Sinon elle a été aussi   membre du Quatuor israélien pour piano et cordes.Chez Doremi, il semble y avoir pas mal de disques d'elle.

Dino Ciani (1941-1974)

Le destin de Dino Ciani est terrible, puisqu'il s'arrête à 33 ans , des suites d'un accident de voiture.C'était un pianiste qui promettait beaucoup plus ,que ce qu'il a donné.J'écoutais récemment les 2 livres des préludes de Debussy par lui,et je me disais que c'était bien dommage,mais bon,avec le Covid, actuellement, c'est bien dommage aussi, que les gens aussi, meurent comme ça.
Pour en revenir, aux Préludes de Debussy,ça reste une belle version ,même si j'en préfère d'autres.






Né a Fiume en 1941, pendant la guerre, il se dirige très tôt vers la musique et devient élève du  conservatoire de Rome.On retrouve encore Cortot ,toujours présent et actif,qui devient son professeur et une belle amitié s'établira entre eux.D'après Wikipèdia,en 1961, il obtient le 2e prix du Concours Liszt-Bartók à Budapest.Il meurt ,d'un accident de voiture, en 1974.

Dino Ciani a très tôt enregistré chez  Deutsche Grammophon, dont ces fameux Préludes.Il laissera une intégrale des sonates de Beethoven et pas mal de disques consacrés au répertoire romantique,chez diverses marques de disques .Ses Chopin seront particulièrement apprèciés et le sont toujours.Je crois même ,qu'il est toujours passionnant, de réécouter aujourd'hui, les enregistrements qu'il a laissé, que ce soit en Live ou en studio, il a quand même sa fougue et sa patte personnelle.Désolé d'avoir si mal parlé,d'un pianiste, qui sans doute méritait beaucoup mieux,comme présentation.

Découverte du jeu lumineux de Maria Bergmann qui s'est illustré dans quasi toutes les périodes, du baroque au contemporain. Magnifiques architectures, beau sens de la nuance, beaux équilibres ; une artiste injustement oubliée.

Oriane a écrit:

Découverte du jeu lumineux de Maria Bergmann qui s'est illustré dans quasi toutes les périodes, du baroque au contemporain. Magnifiques architectures, beau sens de la nuance, beaux équilibres ; une artiste injustement oubliée.

Merci Oriane de cette belle découverte, plus haut, j'ai un peu parlé de Pnina Salzman, comme conseillé par toi , moi j'ai beaucoup aimé le Carnaval et les scènes d'enfants.As-tu des disques préfèrés d'elle stp?

J'ai vu pour Pnina Salzman ! Très contente que tu l'aies appréciée !

S'agissant des deux pianistes, je les ai découvertes sur tutubes ...   Mais j'ai beaucoup aimé les Schumann de Salzman (comme toi) ainsi que ses Schubert ; de Bergmann, j'aime les Haydn, Mozart, Fauré, Ibert ... Je n'ai toutefois pas écouté l'ensemble de leurs enregistrements.

Oriane a écrit:

J'ai vu pour Pnina Salzman ! Très contente que tu l'aies appréciée !

S'agissant des deux pianistes, je les ai découvertes sur tutubes ...   Mais j'ai beaucoup aimé les Schumann de Salzman (comme toi) ainsi que ses Schubert ; de Bergmann, j'aime les Haydn, Mozart, Fauré, Ibert ... Je n'ai toutefois pas écouté l'ensemble de leurs enregistrements.

J'ai toujours pensé que les femmes avaient une relation privilègiée avec le piano, plus que certains hommes, c'est sûr.La longue liste de pianistes femmes que j'aime,est incroyable, elles apportent une finesse, aussi bien intellectuelle que pianistique,et elles s'approprient plus facilement certains compositeurs.Je crois qu'on ne devient pas pianiste par hasard, il y a une grande volonté derrière tout ça et peut être une revanche.

Natan Brand (1944-1990)

Encore un pianiste, disparu trop tôt, et c'est bien dommage.Les quelques enregistrements qui nous restent de lui ,sont magnifiques.

"Brand était le fils d’un médecin, Aron Brand, et sa femme, Mala, juifs polonais qui ont immigré à mandat en palestine ,quelques jours avant l’invasion nazie de la Pologne en 1939. La famille s’installe à Jérusalem. Brand a commencé ses études en tant qu’enfant prodige à l’âge de sept ans, avec Haim Alexander à la Rubin Academy, où il a ensuite reçu un diplôme d’artiste et d’enseignant. Il a fait ses débuts orchestraux à l’âge de 11 ans, jouant avec l’Orchestre symphonique de l’Autorité israélienne de radiodiffusion." Wikipédia

"La pianiste Nadia Reisenberg, élève de Josef Hofmann, a entendu Brand jouer et a organisé pour lui ,d’étudier au Mannes College of Music à New York. Plus tard, Brand a étudié avec Reisenberg à la Juilliard School. Après avoir fréquenté Juilliard, Brand a poursuivi ses études avec Dorothy Taubman, à qui il est resté proche jusqu’à sa mort.

En 1969, Brand remporte l’American Guild of Musical Artists Award, ainsi que le premier prix au concours Société Musicale Ville-Marie. Il a également reçu le prestigieux prix Joséphine Fry" .Wikipédia
La critique a salué très tôt le jeu de Natan Brand ,sa façon de jouer Chopin ou Schumann a séduit critiques et auditeurs,et on le situait plutôt ,dans la lignée d'un Rubinstein.C'est vrai qu'avec le recul et les années passées, son jeu reste d'une clarté et d'une évidence surprenantes.On sent ,dans ses enregistrements, la marque d'une personnalité singulière et même originale, parfois. .Heureusement, il nous reste aussi,  quelques vidéos, le montrant jouant  en public sur YT.
Pour plus de renseignements.
https://www.allmusic.com/album/natan-brand-in-concert-1982-1990-the-legacy-vol-1-mw0001387229

Dommage que je n'ai pas le courage de reprendre et de continuer certains posts que j'avais commencé, mais l'envie et le temps ne sont pas toujours là.Mais là, j'ai envie de parler d'un pianiste extraordinaire , dont on ne disposait que de très peu d'enregistrements et qui grâce à YT réapparait soudainement.
C'est encore un pianiste de l'ancienne école russe ,mais il s'est expatrié au Japon, ou il a toujours eu un immence succès,puis aux USA après la guerre.Bon je simplifie, un peu il faudra regarder sur Wikipedia pour en savoir plus sur Léo Sirota (1885-1965)
Il a fait une tournée au Japon en 1963, ou un de ses concerts a été enregistré et préservé sur une cassette et c'est un bonheur pour la musique et une chance énorme d'avoir un tel héritage.La sonate N°18 de Beethoven qu'il interprète est tout simplement extraordinaire ,de finesse et d'intelligence ,sans parler de son jeu.Je ne sais si on retrouvera de tels pianistes, qui ne se contentaient pas d'interprèter, mais aussi de recréer.Il y a ensuite une sonate D 845 de Schubert dans une vision assez personnelle qui,elle aussi vaut le détour,malgré un son assez défectueux ,hélas..D'ailleurs ,c'est un récital assez copieux, mais j'ai déjà vu ,plus fourni.Je ne propose plus bas que les deux sonates en question, mais on peut retrouver facilement ,l'intégralité du concert sur YT.

LEO SIROTA Récital en direct 3 décembre 1963, TOKYO
01. Applaudissements — Échauffement
02. Domenico Scarlatti/Carl Tausig Pastorale
03. Domenico Scarlatti/Carl Tausig Capriccio
Beethoven Sonate pour piano n° 18 en mi bémol, opus 31, n° 3
04. Allegro
05. Scherzo : Allegretto vivace
06. Menuetto : Moderato e grazioso — Trio
07. Presto con fuoco
Schubert Sonate pour piano en la mineur, D.845
08. Moderato
09. Andante con moto
10. Scherzo : Allegro vivace — Trio
11. Rondo : Allegro vivace
12. José Antonio de Donostia Preludios Vascos, Livre 2, n° 6 : Oñazez
13. José Antonio de Donostia Preludios Vascos, Livre 2, n° 8 : Artzai gatearen oiuak
14. Igor Stravinsky Trois morceaux faciles : Valse
15. Igor Stravinsky Trois pièces faciles : Polka
16. Samuel Barber Excursions, opus 20 : n° 4, Allegro molto
17. Kosaku Yamada Poème-variation mélancolique (d’après Rentaro Taki Kojo no Tsuki)
18. Frédéric Chopin Nocturne n° 5 en fa dièse, opus 15, n° 2
19. Frédéric Chopin Étude n° 24 en do mineur, opus 25, n° 12 « Océan »
ENCORE:
20. Franz Liszt Rhapsodie hongroise n° 6 en ré bémol



Pour écouter la sonate de Beethoven  / https://youtu.be/VXFYfEbecy4?si=FDqe3OuOxlzWWyCt
Pour écouter la sonate de Schubert / https://youtu.be/OX5UfuL_Zqw?si=iFOm1jo3bYzQGLUG

Toujours Leo Sirota, avec la première sonate pour piano,de Glazounov.Dans le Trésor de sonates (page 1 ), j'avais parlé de la seconde sonate de ce compositeur, merveilleusement jouée par sa fille et là ,je découvre ou redécouvre , car du temps a passé ,cette première sonate jouée par ce grand pianiste.Il me faut plusieurs écoutes ,pour un peu cerner une oeuvre .Mais j'arrive quand même à voir certaines qualités à cette sonate, superbement jouée par ce grand pianiste.Un répertoire assez oublié, pour ne pas dire plutôt négligé aujourd'hui.

Leo Sirota, piano - Glazounov - Sonate en si bémol mineur, opus 74 (intégrale)
I - Allegro moderato (0:00)
II - Andante (10:58)
III - Finale. Allegro scherzando (18:34)
Enregistré le 22/03/1955

Pour l'écouter / https://youtu.be/3484pfw2XN0?si=Ui4vm1EAdJvHEvzH