Playlist (147)

DavidLeMarrec a écrit:

Très honnêtement, dans Mahler 4, la chanteuse, je m'en moque un peu.

Moi aussi, mais en l'occurrence je faisais allusion à la version Bernstein / Concertgebouw / DG où, précisément, la chanteuse est remplacée par un petit braillard.

Benedictus a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Très honnêtement, dans Mahler 4, la chanteuse, je m'en moque un peu.

Moi aussi, mais en l'occurrence je faisais allusion à la version Bernstein / Concertgebouw / DG où, précisément, la chanteuse est remplacée par un petit braillard.

Je sais. J'aime beaucoup moins cette version, mais même le marmot pleureur ne me dégoûte pas (ça marche bien, je trouve). C'est surtout pénible pour moi dans de grands solos purement vocaux / musicaux (type airs de cantate), où l'on prend de plein fouet les irrégularités techniques et la fadeur textuelle. Mais quand c'est intégré à une narration comme Yniold ou à une musique très construite comme ici, c'est un détail indolore.

D'accord avec Benedictus, Wittek me gêne aussi.

Mahler : Symphonie n°5 (Bernstein DG)


Par contre je trouve cette seconde monture bien meilleure que la version Sony.  

Ah oui! Le creusé du son y est incroyable, et en plus Bernstein y va vraiment très loin dans les accentuations, les appuis et le rubato, mais sans que ça nuise à la progression du discours (ce qui n'est pas toujours le cas dans son legs symphonique DG.) Dans le genre über-romantisch, une des plus grandes versions (avec Tennstedt) - même si ma came, dans cette symphonie, c'est plutôt Dohnányi / Cleveland.

• Nono: como una ola de fuerza y luz (1971-72) pour soprano, piano, orchestre et bande magnétique:

Ursula Reinhardt-Kiss (soprano), Giuseppe La Licata (piano), Herbert Kegel / Rundfunk-Sinfonie-Orchester Leipzig
Leipzig, VII.1976
Berlin Classics

Quelle version incroyable! (D'une œuvre déjà bouleversante.)

ah ça y est, tu as le fameux Berlin Classics ?

Oui, je l'ai trouvé neuf pour pas cher!
À côté de cette version Kegel, l'enregistrement Abbado paraît maniéré et un peu froid.

Les Rosbiferies du week-end...





Au programme :  


R. Vaughan Williams – B. Britten – G. Butterworth –
F. Delius – D. Jones – E. Elgar – M. Arnold – G. Holst

Franck : Quatuor à cordes (Fine Arts)
Bax : Symphonie n°7 (Lloyd-Jones)
Mahler : Das Lied von der Erde (Bernstein / King / DFD)

1) Ralph Vaughan Williams (1872-1958) :

A Sea Symphony

Margaret Marshall, soprano
Stephen Roberts, baryton
Richard Hickox, Chœur symphonique de Londres, Philharmonia Orchestra

(Virgin, mars 1989)

Friedrich Schenker : Landschaften (1974)
Friedrich Goldmann : Sinfonie Nr. 1 (1972–73)
Luigi Nono : como una ola de fuerza y luz (1971–72)

Ursula Reinhardt-Kiss, Giuseppe La Licata
Rundfunk-Sinfonie-Orchester Leipzig (Herbert Kegel)

Chostakovitch : Deux pièces pour octuor à cordes - Marianne Piketty, Le concert idéal

Hartmann : Concerto funèbre - Marianne Piketty, Le concert idéal

Aho : Concerto pour clarinette - Martin Fröst, Lahti S.O., Osma Vänskä
→ Encore une très chouette œuvre de Kalevi Aho. Et on comprend l'engouement pour Martin Fröst; un musicien exceptionnel. Je vais y revenir.

2) Benjamin Britten (1913-1976) :

Children's Crusade, Op. 82

Le Chef : Mark Emmey
Le petit Juif : John Wojciechowski
Les deux Frères : Raymond Hayes, Stephen Daniels
Garçon de la légation nazie : Adrian Thompson
Garçon au tambour : Colin Morris
Le Chien : Graham Preston
Les Amoureux : Barnaby Jago, John Wojciechowski
Ian Cobb, John Clegg, piano
Jonathan Smith, orgue du centre St John's, Smith Square de Londres
Eric Crees, John Tobin, Chris Tingley, Richard Courtney,
Brian Elton, Graham Herbage, percussion
Benjamin Britten, Chœur de garçons de la Wandsworth School

(Decca, octobre 1969)

Sorte de cantate antimilitariste écrite à l'occasion du cinquantenaire du fonds Save The Children, et créée en 1969 à la Cathédrale St Paul de Londres.
Le texte de Bertolt Brecht se trouve ici illustré par une musique atonale, et particulièrement lugubre, dont le hiératisme peine à émouvoir. Une des œuvres les plus
abstruses et éprouvantes de Britten, d'autant qu'elle est censée être jouée par des enfants, mais qui continue d'être programmée à travers le monde.

Auguste Morel (1809-1881)
Mélodies, scènes et romances

https://classik.forumactif.com/t9015-petit-guide-discographique-de-la-melodie-francaise#1193379

Philippe Cantor, Baryton-basse
Elsa Cantor, piano

xoph a écrit:

Auguste Morel (1809-1881)
Mélodies, scènes et romances

https://classik.forumactif.com/t9015-petit-guide-discographique-de-la-melodie-francaise#1193379

Philippe Cantor, Baryton-basse
Elsa Cantor, piano

Un enregistrement en famille

ça m'a l'air vraisemblable

Petit cycle jeune romantisme germanique.

P. Vranický : Symphonie concertante pour deux altos.

B. Romberg : Concertino pour deux violoncelles.

Rejcha : Opéra Lenora. Quatuors. Symphonie concertante pour deux violoncelles.

Bruch : Symphonie n°1 (VO). Opéra Die Lorelei. Double concerto pour clarinette et alto. Double concerto pour deux pianos.

3) George Butterworth (1885-1916) :

A Shropshire Lad -Rhapsody
The Banks of Green Willow
Two English Idylls

= Neville Marriner, Academy of St Martin in the Fields

(Argo, janvier 1976)

Liszt : Danse Macabre (Berezovsky/Wolff)

4) Frederick Delius (1862-1934) :

Sea Drift

= John Noble, baryton ; Charles Groves, Chœurs et Orchestre philharmoniques de Liverpool

(Emi, juin 1973)

Schmitt: La Tragédie de Salomé, version originale/Altinoglu (sur Youtube)

Duparc: 4 mélodies/Mattila (DVD)

+

J'ai trouvé l'Invitation au voyage horrible (portamento et tout)... et puis j'ai été de plus en plus emporté voire enthousiasmé par la suite!

Mahler : Symphonie n°6 (Bernstein DG)


La version grandiose et épique par excellence.  

Oh oui, quel début absolument fou !

Par contre, on termine l'odyssée complètement lessivé.

Debussy: Nocturnes/Maazel Vienne

Glass (très bien joué, mais toujours aussi naze, la même composition que d'hab avec des trémolos de la même tierce mineure…), Griffes, Carter, Crumb, Shimkus… par Shimkus.

Encore un très bel album très original de lui !

Mendelssohn: Songe d'une nuit d'été (intégrale avec textes)/Judd

• Schoenberg: Suite pour piano, op. 25 (1923):

Maurizio Pollini (piano)
Munich, V.1974
DG «20th Century Classics»

• Schoenberg: Quintette à vent, op. 26 (1923):

David Atherton / London Sinfonietta: Sebastian Bell (flûte), Janet Craxton (hautbois), Anthony Pay (clarinette), Alan Civil (cor), Roger Birnstingl (basson)
Petersham, X.1973-V.1974
Decca «Entreprise»

Beaucoup plus enthousiasmant que dans mon souvenir. Contrairement à ce qu’on lit souvent, je trouve que la rencontre entre l’harmonique dodécaphonique et les coupes rythmiques et formelles les plus classiques fonctionne formidablement bien - et puis l’instrumentation du quintette est un vrai bonheur!

5) Daniel Jones (1912-1993) :

Symphonie n°6

= Charles Groves, Royal Philharmonic Orchestra

(Oriel records, janvier 1969)

Reiner Bredemeyer : Bagatellen für B. pour piano et orchestre (1970)
Reiner Bredemeyer : Hornkonzert (1986)
Ruth Zechlin : Violinkonzert (1963)

Walter Olbertz, Sebastian Weigle, Egon Morbitzer
Staatskapelle Berlin
Otmar Suitner, Herbert Kegel, Heinz Fricke

Manfred Weiss : Orgelkonzert (1975/76)
Paul-Heinz Dittrich : Engführung pour soprano, sextuor vocal, sextuor instrumental, orchestre, bande et électronique (1981)
Siegfried Matthus : Konzert für Trompette, Pauken und Orchester (1982)

Sigune Von Osten
Ludwig Güttler, Andreas Aigmüller, Amadeus Webersinke
des gens
Dresdner Philharmonie (Herbert Kegel)

Falla: Nuits dans les jardins d'Espagne/Achucarro, Rattle (DVD)

6) Edward Elgar (1857-1934) :

Symphonie n°2 en mi bémol majeur, Op. 63

= Daniel Barenboim, Orchestre philharmonique de Londres

(CBS, septembre 1972)

Si vous aimez le Elgar ronflant, en voilà, amplement galbé, brucknérisé façon choucroute, mais aussi superbement imaginatif et émouvant (le Larghetto !),
nourri de larges impulsions architectoniques (comme chez Barbirolli) où les phrases semblent découler d'une souveraine poussée d'ensemble.
C'est joué gros et gras (le fantasmagorique Rondo y perd en mordant mais non en force) toutefois, presque paradoxalement, on ne trouvera guère ailleurs
une poésie aussi puissamment déployée, une inspiration aussi constante et juste.
Car le ton, le tempo, le lyrisme allusif sont proches de mon idéal. La majesté de l'allegro nobilmente est au rendez-vous, et le Moderato final s'avère le plus cohérent,
le plus attendrissant qu'on puisse rêver. La conclusion s'éteint comme à regret, en un magnifique dégradé, comme refermant le carnet d'un voyage dans l'intime.
Hélas, malgré une captation panoramique et dense, la prise de son apparaît curieusement tubée et boursouflée, comme un mauvais repiquage de bandes éventées.
A ceci près, cette version victorienne, old fashioned, figure parmi mon top five.

Siegfried Matthus : Gewandhaussinfonie pour soprano, chœur d’enfant, guitare, orgue et orchestre (1993)
Siegfried Matthus : Holofernes pour baryton et orchestre (1981)
Siegfried Matthus : Der Wald, concerto pour timbales et orchestre (1984)

Regina Klepper, Dietrich Fischer-Dieskau
Michael Lauer, Michael Schönheit, Karl Mehlig
Thomanerchor Leipzig
Gewandhausorchester Leipzig (Kurt Masur)

Szymanowski: Chants d'amour de Hafiz opus 26/Tracz, Alsop (sur Medici)

+

Et voilà: pendant que lulu écoute de la vraie musique de démocratie populaire, moi j’écoute une musique au service de l’impérialisme:

• Stockhausen: Momente, N°13 (1962-64) pour soprano solo, 4 groupes choraux et 13 instrumentistes:

Martina Arroyo (soprano), Aloys Kontarsky (orgue Hammond), Alfons Kontarsky (orgue Lowrey), Karlheinz Stockhausen / Mitglieder des Kölner Rundfunk-Sinfonie-Orchester, Chor des WDR Köln / Herbert Schernus
Cologne, automne 1965
Wergo «studio reihe»

• Stockhausen: Mixtur, N°16½ (1967) pour petit orchestre, quatre générateurs d'ondes et quatre modulateurs en anneaux (versions rückwärts et vorwärts):

Ladislav Kupkovič / Orchestre Hudba Dneška, Johannes Fritsch, Rolf Gehlhaar, David Johnson, Harald Bojé générateurs d’ondes), Karlheinz Stockhausen (régie, mixages)
Cologne, VIII.1967
Stockhausen-Verlag

Autant je n’ai pas été emballé par Momente (trop kagélien à mon goût) autant j’ai adoré Mixtur, sorte d’itinéraire ludique parmi des jeux de textures d’une étonnante qualité plastique. Voir ici.

Siegfried Matthus : Sinfonie Nr. 2 (1976)
Siegfried Matthus : Cellokonzert (1975)
Ruth Zechlin : Situationen pour orchestre (1980)

Josef Schwab
Orchester der Komischen Oper
Siegfried Matthus, Joachim Willert

Mahler :Symphonie n°7 (Bernstein DG)

Joseph-Marie-Clément Dall'Abaco (1710-1805)
Caprices pour violoncelle seul

Kristin von der Goltz, violoncelle baroque Widhalm de 1785

https://classik.forumactif.com/t9494-dallabaco-le-fils-et-un-peu-le-pere#1193578

Si vous aimez le violoncelle, ce serait dommage de passer à côté… (et de Joseph-Marie-Clément, le fils, en général)

Sergei Rachmaninov: The Bells, Three Russian Songs (Vladimir Ashkenazy) - J'aime bien les Trois Chansons russes en complément!  -

Ces derniers jours:
Francis Poulenc: Concerto pour piano / Concerto pour deux pianos / Aubade (Eric Le Sage/Stéphane Denève) Lecture enthousiasmante!
Claude Debussy: Les Trois Sonates / The Late Works (Isabelle Faust, X. de Maistre, J.-G. Queyras, etc)
Franz Schubert: Mass No. 6 (Nikolaus Harnoncourt/Berlin)
Witold Lutosławski: Vocal Works - Les Espaces du Sommeil / Paroles Tissées, etc (Edward Gardner)
Gabriel Fauré: Suite de Pelléas et Mélisande (Ludovic Morlot )
Gabriel Pierné: Cydalise et le chèvre-pied (David Shallon) Réécoute assez décevante, l’intérêt allant décroissant au fil de l’oeuvre même s’il y a quelques "passages" interessants çà et là (notamment dans le premier tableau)…
Bohuslav Martinů: Sen o minulosti - Dream of the Past (Ian Hobson)

Saïs a écrit:

J'aime bien les Trois Chansons russes en complément !

Ah oui c'est fabuleux ça ! Plein de bonnes versions au catalogue (Ormandy, Dutoit...)
Essaie de trouver celle de Golovanov, ça décape...  

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Malcolm Arnold (1921-2006) :

Sinfonietta n°1, Op. 48
Sinfonietta n°2, Op. 65

= Neville Dilkes, Philharmonia Orchestra

(Emi, août 1977)

Mahler : Symphonie n°8 (Solti)



Dire que lors de ma découverte de ce compositeur je n'aimais pas cette symphonie...c'est désormais une des mes préférées de Mahler.

G. F. Haendel
* Concerto op.4 no.6
Nicanor Zabaleta, harpe
Orchestre de Chambre Paul Kuentz
Paul Kuentz (DG)

+

Georg Katzer : Konzert für Orchester Nr. 1 (1973/74)
Edison Denisov : Peinture pour orchestre (1970)
Günter Kochan : Die Asche von Birkenau, Kantate für Altsolo und Orchester (1965)

Annelies Burmeister
Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin (Wolf-Dieter Hauschild)

Les Trios avec piano de Fauré, Debussy et Ravel, par le Trio Florestan.

Légèrement déçu par le trio de Ravel, dont j'avais un souvenir enchanteur. Moins ambitieux et moins spirituel, celui de Fauré me touche davantage ce soir. Celui de Debussy est plein de délicieux emportements juvéniles.

Le Trio Florestan arrondit délicatement les angles, mais ces aquarelles sont encore rêveuses lorsque la musique se concentre. L'œuvre de Fauré est un seul flux, un écoulement ininterrompu où la pulsation doit se comprendre au-delà de la mesure et du rythme écrit (c'est très frappant dans le 1e mvmt), mais cette singularité se ressent assez peu chez les Florestan. Même mollesse rythmique dans le Debussy, que j'imagine plus joueur et plus malicieux.

Aujourd’hui:

• Henze: Symphonies n°3 (1949-50)¹, n°4 (1955)² et n°5 (1962)¹:

Marek Janowski / Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin
Berlin, I¹ & IX².2010
Wergo

• Hartmann: Symphonies nº6 (1951-53)¹, nº7 (1957-58)² et nº8 (1960-62)³:

Christoph Poppen¹, Osmo Vänskä², Ingo Metzmacher³ / Orchestre Philharmonique de la Radio des Pays-Bas
En public, Amsterdam, V¹, I² & III³.2013
Challenge Classics

Superbes symphonies expressionnistes tardives (et, ce qui est intéressant, les deux compositeurs élaborent à la même époque des schémas formels qui s’inspirent des modèles classiques, parfois avec des références antiques.)

8.) Gustav Holst (1874-1934) :

The Planets, Op. 32

= Walter Susskind, Orchestre symphonique de Saint Louis

(Vox, 1974)

Susskind appartenait aux chefs qui refusent l'ostentation et laissent s'épanouir le texte sans le surexposer. Ce qui nous vaut ici une lecture
fort probe mais aussi très lisse, comme Ozawa ou Steinberg à Boston (Philips/DG), mais sans l'éclat et la caractérisation de ces deux maestros.
Plutôt inhabituel d'entendre un Mars aussi filiformé, comme passé au laminoir. Bizarre aussi cette façon de décortiquer l'écheveau des cordes
au début de Jupiter (pour ne pas risquer la virtuosité des pupitres de Saint Louis ?), qui toutefois s'anime sans pompe ni forfanterie.
Un Saturne tout en murmures, très émouvant. Un Uranus châtié, un peu trop sérieux, qui refuse de s'amuser.
Une version classique, épurée, mais qui oblitère la dimension spectaculaire de cette suite astrologique, ainsi rendue à un mysticisme un brin aride.
Les astres froids, comme l'énigmatique Neptune, profitent en tout cas de l'interprétation dépassionnée de Susskind.

Friedrich Schenker : Fanal Spanien 1936, Ballade für großes Orchester (1980)
Wilfried Krätzschmar : 2. Sinfonie „Explosionen und Cantus“ (1978)
Siegfried Thiele : Übungen im Verwandeln, Musik für Streichorchester (1977)

Rundfunk-Sinfonieorchester Leipzig (Wolf-Dieter Hauschild)

Mahler : Symphonie n°9 (Ancerl)


J'aime le caractère rustique qu'Ancerl donne aux deux mouvements intermédiaires.
Hélas, il faut faire avec la prise de son étouffée typique de Supraphon.