Programme :
Brahms : concerto pour piano n°2
Dvořák : symphonie n°9 « Du Nouveau Monde ».
Distribution :
Orchestre de la Garde républicaine
François Boulanger : direction
Adam Laloum : piano.
C'était un concert reporté de la saison précédente. J'étais curieux de découvrir à la fois le pianiste et cet orchestre ; et puis, malgré toutes ces écoutes, je n'arrive pas à me lasser de la symphonie du Nouveau Monde, tellement jouissive !
Orchestre qui joue en uniforme, même si plusieurs civils se sont glissés dans les rangs. Pas forcément très seyant, notamment pour les dames. Ça change des habituels robes noires / costumes noirs.
Brahms : j'aime ce concerto diabolique, aux ambiances variées, rempli de virtuosité. Adam Laloum ne semblait pas très à l'aise, voire même par moments en difficulté, même si je n'ai identifié que de très rares pains. Je dirais qu'il manquait de souplesse, d'aisance pour interpréter véritablement le morceau. Il a fait le job, sans plus. Accompagnement de moyenne gamme, bon tempo ni trop lent ni trop rapide, rien à signaler de particulier.
Tout ceci manquait sûrement d'un grain de folie, de diablerie. J'aurais aimé que les tempi soient un peu brusqués par moment, pour sortir de l'effet douce mécanique.
Rappel : premier intermezzo de l'opus 117 de Brahms, lent façon berceuse.
Adam Laloum ne semblait vraiment pas en forme aux saluts, visage décomposé assez livide.
Dvorak : à part un peu d'ennui dans le deuxième mouvement, du fait, à mon sens, d'un tempo trop lent, c'était une bonne interprétation de la symphonie, à la fois solide et souple. Belles cordes bien creusées, même si on aurait pu s'attendre à encore mieux, belles percussions (on est d'accord que le cymbaliste n'a qu'une seule note à jouer de toute l’œuvre ?). Par contre, on a un problème avec le pupitre de cuivres : toutes les accroches étaient ratées, et on a eu pas mal de pains. C'était le dernier concert de l'un d'eux, le chef l'a fait longuement saluer, c'est bête... De magnifiques passages qui font frissonner. Quelle belle symphonie quand même ! Des mélodies à la pelle, des idées partout, même dans les transitions.
Fin du quatrième mouvement bissée.
Un beau concert, d'un niveau honnête. Beau programme de salle, très classieux, avec beaucoup d'informations sur le Mémorial de la Shoah, ce qui donne envie d'aller le visiter.