Concerts divers...

Et bien juges-en par toi même :
http://www.kinepolis.com/fr/index.cfm?pageid=107970&eventtypeid=42

T.O. a écrit:

Pathé-Grocon

Tu es certain ?

Elvira a écrit:

Bah, voyez donc à Cherbourg, c'est un opéra, ou deux si on est chanceux, PAR AN.

Je ne me plains absolument pas pour l'opéra. On en a, relativement régulièrement, et de qualité. Mais je disais que nous, contrairement aux Parisiens, en plus de ne pas avoir d'offres pléthoriques, on ne peut même pas se permettre d'accuser les métropolitains d'arnaque : on n'en a pas.

Crapio : T'es un salaud, c'est tout
M'en fous, j'irais au Met en vrai, l'an prochain

droopy a écrit:

Beau programme qui me tente :

Bach, Rameau, Telemann et Haendel
Chœur Arsys Bourgogne
Ensemble Harmonie Universelle
(Direction artistique: Florian Deuter)

Pierre Cao, direction

Johann Sebastian BACH (1685-1750)
Cantate BWV 78 (22 mn)
Jesu, der Du meine Seele / Jésus, toi mon âme

Jean Philippe RAMEAU (1683-1764)
Grand Motet In convertendo

Georg Philipp TELEMANN (1681-1767)
Psaume Deus Judicium Tuum

Georg Friedrich HAENDEL (1685-1759)
Psaume Dixit dominus

Le 1er Octobre à Dijon, le 5 à Ambronay, et le 6 à la Philharmonie de Luxembourg, là où j'irai peut-être...

Ben voilà, j'en reviens !

Quant à moi, à Bruxelles, j'ai assisté à deux représentations du metropolitan (Kinepolis).
Et j'ai été assez déçu de la qualité :
- le son est trop fort, assourdissant, or j'ai l'habitude d'être assis dans les premiers rangs du parterre lors des concerts.
- lors de la seconde représentation, la communication satellite était déplorable et on a vécu des dizaines de coupures de son et d'image, comme si il manquait une mémoire tampon pour éviter ces soucis. Si cela devait se reproduire, cela marquera pour moi la fin de l'expérience.
- l'interview des artistes pendant la pause s'est vu durant un certain temps priver de son, coupé par la salle locale, il a fallu crier pour le récupérer...

Sinon, on a l'occasion à l'entracte de manger des petits fours et de boire du champagne, c'est compris dans le prix du cher billet. C'est quand même assez sympa.

petit concert à l'église de mon village

programme :

Félix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847) :
Petit concerto de Jeunesse en ré mineur
Soliste : Augustin Dumay, violon

Niccolo Paganini : Cantabile
Soliste : Madeleine Jacques

Jean Sébastien Bach : Double concerto en ré mineur
pour violon
Solistes : Jean-François Chamberlan et Lise Daulmerie, violons

Edvard Grieg : Suite Holberg



le jeu d'Augustin Dumay était plein de facilité, de naturel et d'émotion même dans les passages virtuoses... la grand classe... c'était presqu'écoeurant
Le concerto pour 2 violons de Bach fut moins bien servi (par Jean-François Chamberlan (prof à l'IMEP) et Lise Daulmerie (élève)) : ça manquait d'émotion, de spiritualité, d'humilité pour Lise Daulmerie, parfois de concision pour François Chamberlan, et aussi de contraste entre le mouvement central et les mouvements extrèmes
bref... mitigé

Orchestre et chef?

le concerto de Mendelssohn était dirigé par Dumay entre chacune de ses parties solo
pour le reste, c'était Jean-François Chamberlan

orchestre : Orchestre Royal de Chambre de Wallonie

la suite Holberg de Grieg était une découverte pour moi, plutôt intéressante (assez riche en mélodies, je trouve) et bien jouée, du coup ça me donne envie d'approfondir un peu plus ce compositeur

Je reviens de voir des amis jouer au sein de l'harmonie municipale de Steenwerck dans leur salle des sports.

... Waouh !

Voici le trépignant programme :

Spoiler:

Mon dernier spectacle avant la découverte de Bastille... je crois que le choc va en être d'autant plus grand

Mais est-ce que les gens battront la mesure en frappant des mains aux moments les plus trépignants ?
Entendrons nous les insolents enfants courir et rire pendant la représentation ?
Y'aura t'il buvette et sandwicherie à l'entracte en échange d'un ticket ?
Entendrons nous des énormes pains chez les cuivres ?

Non ...

Les Trois Ténors...

Je reviens sur un concert de l’ensemble Matheus du 19 octobre dernier.
Tout d’abord une bonne surprise : du monde ce dimanche peu avant 17 heures, ce qui n’était pas évident, dans la mesure où les lamballais gagnent la côte dès qu’un week-end s’ensoleille. Et c’était le cas. Du coup, en rebelle scootérisé, j’ai quitté la douceur du Val pour un Lamballe dominical.
Le Quai des Rêves est une salle correcte, sans charme mais assez récente, un bon outil multiculturel comme l’on dit. La billetterie a eu quelques difficultés à gérer le flux de personnes se pointant sans réservation préalable, comme moi. Curieux de ne pas prévoir qu’un spectacle proposé peut remplir une salle… Le petit programme imprimé est bourré de clichés sur les compositeurs et de magnifiques fautes, du style « Stabatt Matter « . Une étrange Aria issue de la Suite numéro 2 de Bach a été ajoutée au programme…

Suite aux problèmes de guichet, le concert débute avec 20 minutes de retard, le temps de constater qu’installer des rangées de sièges tous arrimés à une unique barre métallique est peut-être économiquement une bonne idée mais un désastre quant aux Scrouiiiiink !!! à chaque mouvement de demi-fesse, secouant toutes les fesses entières du rang. Les gens prirent sur eux, ou sous eux. Peut-être que certains en furent comblés.
Première surprise : la formation réduite annoncée avait encore rétréci . Des 8 musiciens attendus n’en parurent que 6, soit 2 violons, un alto, un violoncelle, une contrebasse et un clavecin. Hmpf, me dis-je sans vergogne.

Spinosi paraît légèrement embarrassé en dépit de son avenante cordialité. A-t-il remarqué que les deux sœurs officiant au violon et à l’alto semblent de méchante humeur et très peu concernées par l’instant ? Que la claveciniste faillit se décrocher la mâchoire en un très long et ostensible baillement ? Le plus mignon étant qu’au bout de 30 secondes de bouche ouverte et de yeux clos, elle parut réaliser qu’elle était sur scène, que des centaines yeux la regardaient, si bien qu’elle tenta de subtiles manipulations de maxillaires comme pour résoudre quelque imaginaire problème de cartilages coincés…
Bref, Spinosi lança tant bien que mal le concert avec la Sinfonia Al Santo Sepolcro, qui n’est pas l’œuvre la plus trash de Vivaldi, et ce fut littéralement crépusculaire. Personne ne s’endormit, ce qui rassura le jeune chef qui présenta la jeune contralto Sophie Pondjiclis, dotée d’un décolleté sans fin et pas du tout Sepolcro. Le « Stabat Mater »… ouille, aïe, quoi, comment ? Voilà en gros ce que j’ai ressenti !

Ce fut le plus beau ratage du concert. Il y eut tout du long un problème d’équilibre entre la voix et les instruments. Des instruments, les violons essentiellement, quasi inaudibles, peu homogènes, secs, littéralement bouffés par la générosité du timbre de la contralto, pas toujours sûre de ses vocalises mais qui manifestement se sentait abandonnée par l’orchestre. Pour ne pas arranger les choses, le continuo fut d’une rare pauvreté : clavecin asthénique et muet les deux-tiers du temps, violoncelle scolaire et d’une platitude rédhibitoire dans ces pages. Etrange comme une situation au sein de l’orchestre peut changer l’écoute : cette même jeune violoncelliste avait joué au sein de la formation de Florian Deuter, dans le concert entendu au Luxembourg deux semaines auparavant. Mais elle n’y était pas premier violoncelle… Maintenant j’en comprends la raison !
Le pire fut sans conteste le sublime « Eja Mater », avec ses traits de violons si envoûtants : Spinosi joua horriblement faux et faiblement chaque mesure. Il faut imaginer ce qu’est pour l’oreille un son supposé loucher vers l’Air du Froid de Purcell (visiblement le chef cherchait rageusement à accentuer l’aspect glacé) et qui n’est qu’une suite de crissements de craie sur un tableau. Crissements faux, et stridents, même étouffés. Pour la contralto, c’était le naufrage, elle sombrait tête haute, elle n’avait nulle part où poser sa voix ! Ce massacre à la roulette spinosienne m’emplit de confusion. Je me demandais à quoi j’étais en train d’assister, qui étaient ces gens sur la scène, et comment échapperaient-ils à la lapidation par pommes à cidre.

Spinosi enchaîna nerveusement mais avec un désarmant sourire en présentant l’œuvre suivante : le petit Bach bouche-trou, à savoir l’Aria de la suite numéro 3 (donc pas 2, fichu programme !), le tube, quoi… Comme pour apaiser tout le monde il crut bon de signaler : « c’est en ré majeur, donc une tonalité qui contraste avec la tristesse de celles du reste du programme ! ». Ouf, sauvés, quoi ! De fait, il s’en tira plutôt joliment, et l’Aria se prête parfaitement à un instrument par partie. Il y manquait juste un luth, suivant mon goût… Parce que le continuo était toujours en mode automatique, bontempiesque, et les deux sœurs aux cordes paraissaient de plus en plus bougonnes, comme si on les privait de deux précieuses heures de bridge en ville.

Restait le captivant « Nisi Dominus », et en regard des catastrophes passées, il y eut comme un rééquilibrage. L’orchestre s’évertua à restituer un son plus charnu (et Spinosi s’agita à s’en emmêler chevaleresquement les partitions), et à fournir un appui plus stable à la voix de la contralto. Celle-ci d’ailleurs fit attention à réduire son intensité vocale, ce qui valut de beaux moments, pas bouleversants, mais honnêtes, enfin. Et le « Cum Dederit » parvint presque à émouvoir. Il faut dire que celui qui n’est pas touché par cet air est anormalement constitué, ou ne regarde que TF1 et MTV…

Maintenant comment le public allait-il réagir ? Entre les œuvres (et parfois durant les œuvres, ce qui parut outrager les deux sœurs Carabosse !), il y avait bien eu quelques applaudissements polis, mais bon… Pour ma part, il s’agissait, de loin, de mon plus mauvais concert, et j’étais pétrifié, autant que mon fondement martyrisé par un siège hostile. Et là, ce fut quasiment le plus grand triomphe auquel il me fut donné d’assister : des cris, des ovations, Lamballe en délire, le Penthièvre triomphant ! Spinosi parut le premier surpris (rassuré et étonné…), les revêches strings sisters totalement indifférentes et vaguement agacées par devoir revenir saluer…
Le rappel vint, pas un mauvais choix, le « Cum Dederit… », avec une contralto enfin détendue et qui se laisse aller. Re-triomphe, s’ils avaient vendu des confettis et des serpentins à l’entrée, les organisateurs auraient pu se faire un super pot de fin d’année. S’ensuivirent des conciliabules très serrés entre les sœurs Scrogneugneu et le chef, visiblement tiraillé entre l’envie de satisfaire un public bien disposé et le respect démocratique dû au mauvais caractère de certaines… Il est évident que ces deux artistes n’auraient pas tiré la tronche s’il s’était agi d’une représentation au Châtelet, par exemple… mais Lamballe, hein, bon, c’est joué, on remballe ! Désagréable, très très désagréable impression… Spinosi, sincèrement navré je pense, mais pas très courageux non plus !, s’en tira par une pirouette, à savoir que la violoncelliste avait un train à prendre et qu’après avoir bien réfléchi , il ne voyait pas ce qu’il pourrait jouer de plus sans elle, préférant nous quitter dans cet « instant d’allégresse » ! Le temps qu’il prononce ces quelques mots, les deux harpies avaient déjà pris la tangente et ne saluèrent pas une dernière fois comme le firent les autres.

Tant de contrastes en un concert laissent rêveur. Néanmoins j’en retiens que l’on peut attirer du monde (et pas que des vieux) un dimanche d’automne en campagne pour écouter des œuvres sublimes. Le public peut être curieux, il faut simplement lui donner des lieux, des programmations qui les feront bouger et découvrir. Communiquer. Et c’est aux artistes de s’investir, aussi, à Lamballe comme à Paris… De ne pas donner l’impression qu’ils déchiffrent la partition, ou qu’ils s’emmerdent, de sélectionner les publics… Enfin, les tarifs, de 13 à 18 euros étaient très raisonnables.

J'ai aussi un souvenir d'un très mauvais concert de Spinosi au TCE avec la pauvre Joyce di Donato qui remplaçait Marie-Nicole Lemieux sans répétition, si je me souviens bien. Le pire ayant été atteint quand Spinosi a pris son violon ...

Je n'aime déjà pas Spinosi, mais alors là tu m'en dégoutes à vie

Franchement, j'en étais gêné pour lui, surtout dans l'Eja Mater qui du coup me parut long, très long, un comble ! Je ne suis pas une charogne qui me repaît d'artistes à l'agonie au contraire, ça me fait souffrir ! Du coup, je fermai les yeux pour ne plus le voir ferrailler en vain, mais fermer les yeux, c'est mieux entendre, j'étais coincé, comme lui !
en fait, ce qui me gêna le plus fut en effet un sentiment d'impréparation, de baclage (et je plaignais la jeune contralto), de précipitation, et la condescendance des deux soeurs violonistes.
Malgré tout, le bonheur du public me fit plaisir, certains semblaient découvrir ces oeuvres et y avaient trouvé quelque chose qui les touchait. Un très étrange concert vous dis-je !

droopy a écrit:

à chaque mouvement de demi-fesse, secouant toutes les fesses entières du rang. Les gens prirent sur eux, ou sous eux. Peut-être que certains en furent comblés.

Merci beaucoup pour cette très belle relation de concert.
On était vraiment avec toi.

Aïe, du coup acceptez mes excuses pour vous avoir refilé mal aux fesses et aux oreilles !

Tiens c'est vrai que la métropole lilloise est assez étendue et je ne me suis jamais penché sur les villes annexes.
Ici Tourcoing, des Oeuvres jouées au Théâtre ou à l'Eglise.
La moitié de la programmation a l'air pour le moins original : La Créole d'Offenbach, Bastien et Bastienne de Mozart, un Récital Roussel, un contemporain (Kagel).

http://www.atelierlyriquedetourcoing.fr/oceanostrum/saison0809.html

Toute remarque est la bienvenue !

Oui, j'ai l'impression que Spinosi en personne au violon, c'est toujours un grand moment (personnellement, je l'ai entendu dans Alcina).

Crapio a écrit:

Tiens c'est vrai que la métropole lilloise est assez étendue et je ne me suis jamais penché sur les villes annexes.
Ici Tourcoing, des Oeuvres jouées au Théâtre ou à l'Eglise.
La moitié de la programmation a l'air pour le moins original : La Créole d'Offenbach, Bastien et Bastienne de Mozart, un Récital Roussel, un contemporain (Kagel).

http://www.atelierlyriquedetourcoing.fr/oceanostrum/saison0809.html

Toute remarque est la bienvenue !

Malgoire est un pionnier de l'interprétation baroque, sans doute un très grand musicien qui a toujours du batailler pour mettre en place ses ensembles, ses orchestres, avec plus ou moins de succès. Il a trouvé un petit havre de paix à Tourcoing et je crois que ce qu'il y fait est passionnant.

Merci Morloch.

J'ai déjà beaucoup de concerts et du travail aussi.... bon on verra...
En plus avec une place achetée on a le droit a un CD gratuit chez Harmonia Mundi pour tout achat.
Comment ça je fais de la pub ?

Crapio a écrit:

Tiens c'est vrai que la métropole lilloise est assez étendue et je ne me suis jamais penché sur les villes annexes.
Ici Tourcoing, des Oeuvres jouées au Théâtre ou à l'Eglise.
La moitié de la programmation a l'air pour le moins original : La Créole d'Offenbach, Bastien et Bastienne de Mozart, un Récital Roussel, un contemporain (Kagel).

http://www.atelierlyriquedetourcoing.fr/oceanostrum/saison0809.html

Toute remarque est la bienvenue !

- Roussel, c'est rare et c'est assez intéressant. Ragon, ma voix, ce n'est généralement ni joli, ni fin, ni très habité, mais c'est un chanteur tout à fait honorable qui peut peut-être tirer parti de son expérience baroque dans ce répertoire.
Je ne le savais pas mélodiste, un bon point pour lui.

- Tosca, je me précipiterais, ce doit être franchement inédit.
Tosca est tenue par un soprano léger, Hjördis Thébault, comme on le fait parfois en province quand on n'a pas de grands formats. Ragon s'amuse à chanter tous les grands lyriques du répertoire ces temps un peu partout en France (et personnellement je ne suis pas du tout convaincu). Quant à Delaigue et Pruvot, ce sont d'excellentissimes spécialistes du baroque français (Pruvot est même plutôt spécialiste de l'ère classique française : Louis XVI-Révolution-Consulat-Empire, et également un mélodiste que j'admire un peu moins).
J'espère qu'ils le chanteront en français.
Malheureusement, ce n'est pas Grande Ecurie qui officie, dommage, on se serait diablement amusé.

- Offenbach par Malgoire, ce doit être amusant (même si l'orchestre connaît vraiment des difficultés techniques ces derniers temps). D'autant que la distribution masculine est éclatante (Rivenq / Buet / Delaigue !).

- Même si j'aime bien l'oeuvre et Philippe Cantor, on peut peut-être se passer de l'interprétation des jeunes du Conservatoire pour Bastien, je ne sais pas, tout dépend de leur investissement (et un peu de leur niveau).

- L'Anima del Filosofo, ça ne bouge pas beaucoup, mais il y a de belles pages musicales, et la distribution est sympathique.

- Saint-Matthieu, que du beau monde. Agnew et Buet aussi, mais aussi Ewing et ses graves ténébreux, et Damien Guillon, peut-être le plus beau contre-ténor du marché, une voix formidable ronde, et beaucoup d'expression.

- La Création, tout le monde connaît, jolie distribution.

- Enfin Kagel est un bon compositeur, connu surtout pour ses (très bons) collages comme Ludwig van... Cet opéra est l'une de ses oeuvres les plus connues...

Merci pour toutes ces informations !

... et c'est sympa comme concept

d'après ce que j'ai entendu dire, les parisiens ont la chance inespérée d'entendre en ce moment et jusqu'au 4 janvier, au théâtre de l'Athénée une opérette jamais jouée de Delibes La cour du Roi Pétaud. Le probabilité de disposer d'un enregistrement ou d'une diffusion, même pirate paraissant des plus minces, il s'agit d'un événement à ne pas manquer.

Mon dieu, un inédit de Delibes! J'y cours!

tu devrais, ça te changerait du répertoire rebattu et passe-partout! et tant qu'à faire, emprunte un dat.

sud273 a écrit:

d'après ce que j'ai entendu dire, les parisiens ont la chance inespérée d'entendre en ce moment et jusqu'au 4 janvier, au théâtre de l'Athénée une opérette jamais jouée de Delibes La cour du Roi Pétaud. Le probabilité de disposer d'un enregistrement ou d'une diffusion, même pirate paraissant des plus minces, il s'agit d'un événement à ne pas manquer.

Ça passe aussi en province: à Beauvais le 23 janvier.

Xavier a écrit:

Mon dieu, un inédit de Delibes! J'y cours!

Tu pourrais faire le déplacement ! Tout ce que tu risques, à mon avis, c'est quelques éclats de rire...

Spoiler:

Deux mots sur le spectacle d'hier, pour ne pas oublier, pour faire saliver sud et enrager Xavier (ou au moins essayer ).

La troupe de chanteurs est uniformément bonne, non sans défauts bien sûr (je n'aime pas trop le timbre acide et les aigus stridents d'Emmanuelle Goizé....) mais l'on oublie bien vite son esprit critique pour savourer la trop rare musique de Delibes: plutôt zimboumesque, oui, mais mélodieuse et divertissante, je n'en attendais pas plus.

La version pour 13 musiciens ne doit pas varier beaucoup par rapport à l'original, avec simplement des effectifs (un par partie, comme en musique baroque ) moins importants, et encore: on n'avait sans doute pas 36 000 musiciens au Théâtre des Variétés en 1869. A moins que l'on n'ait touché à l'orchestration. Ça je n'en sais rien et Google non plus. 13 musiciens, disais-je, sous la direction enthousiaste, théâtrale et dynamique de Christophe Grapperon* (j'eus tout de même préféré qu'il nous laisse souffler un peu dans les deux beaux duos d'amour au II et III...).

Texte (pour ce que j'en ai compris) et intrigue pas particulièrement inspirés ou originals pour le genre, mais qui ont le mérite d'être suffisamment loufoques pour que le metteur-en-scène n'aie qu'à saupoudrer un peu de comique de geste par dessus les situations cocasses et les quiproquo tordants pour se mettre le public (des enfants et de petits vieux, tous très sages) dans la poche. Du coup, on (oui, je m'inclus: je ne suis plus un enfant et pas encore un petit vieux, non mais)(et j'aime bien les parenthèses et les tirets qui alourdissent considérablement mes phrases et font perdre le fil au lecteur, vous l'aurez remarqué) n'a concédé à les laisser partir qu'après trois rappels et deux bis, le dernier pas prévu du tout.

Vraiment une excellente soirée pour les spectateurs et un triomphe pour les Brigands, donc.

J'espère qu'ils reviendront à Beauvais, que ce soit avec le même genre de formation ou du chant/piano comme quatre d'entre eux l'ont déjà fait au même endroit la saison dernière (c'était des oeuvrettes délicieuses d'Offenbach, Sullivan et Delibes encore).

(bon, je suis certain que Xavier regrette maintenant amèrement de ne pas avoir été s'amuser à l'Athénée pour pas cher, mon argumentaire en béton l'ayant convaincu )

* Son nom me disait quelque chose: il a été chef du Choeur des Musiciens du Louvre et tenait le rôle du Notaire dans la Grande-Duchesse deGérolstein de Minkowski/Pelly au Châtelet en 2004.

A suivre...en mai: Marie-Louise Duthoit dans un récital classique/concert pop' avec du Feydeau dedans.

Merci pour ce compte-rendu et vive la musique légère !

Zip a écrit:

A suivre...en mai: Marie-Louise Duthoit

Je veux y aller !

Zip a écrit:

dans un récital classique/concert pop'

Quoique..

WoO a écrit:

Merci pour ce compte-rendu et vive la musique légère !

Zip a écrit:

A suivre...en mai: Marie-Louise Duthoit

Je veux y aller !

Hihi je la connais, elle enseigne dans le même conservatoire que moi.

WoO a écrit:

Merci pour ce compte-rendu et vive la musique légère !

Je me tue à le dire !!
La musique légère,
C'est supère.

WoO a écrit:

Zip a écrit:

dans un récital classique/concert pop'

Quoique..

Bah ! J'ai un peu peur aussi, mais ce peut-être rigolo !

y a un concert demain à l'auditorium Paul Arma du conservatoire d'Antony :

Concert Mendelssohn:
-symphonie italienne op. 90
-concerto pour violon op. 64

L'Orchestre du Grand Répertoire
directeur musicale : J.F Kremer
Violon solo : Marie-Cécile Verschoore
Direction : Sabine Aubert

je pense que je vais y aller, tout dépend d'Hidraot

Il y a quelques jours déjà que j'ai été voir Marie-Catherine Girod dans un récital Mendelssohn au conservatoire de Nantes. Hormis les Variations Sérieuses et le Rondo Capriccioso qui sont très souvent joués, elle a interprété deux opus entiers de romances sans paroles (je ne me souviens plus des numéros) et la Fantaisie (ou sonate?) écossaise. Honnêtement, je partais avec beaucoup d'a priori concernant les romances sans paroles, n'en connaissant que quelques unes, mais au contraire, j'ai été très agréablement surpris! Certaines sont mêmes très loin de la caricature qu'on en fait (la petite mélodie faiblarde au-dessus de l'accompagnement sans surprise), il y en avait de plus légères, vivantes, proches du scherzo mendelssohnien. C'est plutôt la Fantaisie qui m'a semblé le point faible du programme, j'avais l'impression d'écouter une suite d'étude de Czerny... Sinon, la pianiste a le don de romantiser Mendelssohn, mais avec un goût toujours très sûr et subtil. Peut-être insiste-t-elle un peu trop sur la pédale (dans les variations et le rondo, ça m'a sauté aux oreilles), mais bon, je chichite... Quelqu'un a t-il déjà entendu cette pianiste ?

KID A a écrit:

Marie-Catherine Girod (...) Quelqu'un a t-il déjà entendu cette pianiste ?

Tu veux dire au concert ?

Parce qu'au disque elle a laissé un remarquable enregistrement, et un des seuls à ce que je sais, des Clairs de lune de Decaux, que beaucoup affectionnent par ici. N'ayant pas de points de comparaisons, je ne saurais pas en dire beaucoup sur son jeu, mais si l'œuvre m'a tant séduite, c'est que l'interprète y est certainement pour quelque chose...

C'est tout ce que je connais d'elle par ailleurs.

Elle a aussi enregisrtré l'intégrale des mélodies de Dupont et s'est lancée dans une intégrale des oeuvres pour piano de Mandelssohn. J'ai été ravi par les mélodies mais je n'ai pas encore écouté les Mendelssohn.

Poussin a écrit:

KID A a écrit:

Marie-Catherine Girod (...) Quelqu'un a t-il déjà entendu cette pianiste ?

Tu veux dire au concert ?

Parce qu'au disque elle a laissé un remarquable enregistrement, et un des seuls à ce que je sais, des Clairs de lune de Decaux, que beaucoup affectionnent par ici.

J'aime beaucoup Girod qui a le mérite d'enregistrer des oeuvres en dehors des sentiers battus, quoique, curieusement, elle revienne maintenant à Mendelssohn. On trouvera des indications plus précises sur sa discographie ici :
http://pagesperso-orange.fr/michael.appleman/mcgf.htm
En revanche, elle n'est pas la seule à avoir enregistré Decaux. Frédéric Chiu et , plus récemment, Hamelin l'ont également fait.

KID A a écrit:

Il y a quelques jours déjà que j'ai été voir Marie-Catherine Girod dans un récital Mendelssohn au conservatoire de Nantes. Hormis les Variations Sérieuses et le Rondo Capriccioso qui sont très souvent joués, elle a interprété deux opus entiers de romances sans paroles (je ne me souviens plus des numéros) et la Fantaisie (ou sonate?) écossaise. Honnêtement, je partais avec beaucoup d'a priori concernant les romances sans paroles, n'en connaissant que quelques unes, mais au contraire, j'ai été très agréablement surpris! Certaines sont mêmes très loin de la caricature qu'on en fait (la petite mélodie faiblarde au-dessus de l'accompagnement sans surprise), il y en avait de plus légères, vivantes, proches du scherzo mendelssohnien. C'est plutôt la Fantaisie qui m'a semblé le point faible du programme, j'avais l'impression d'écouter une suite d'étude de Czerny... Sinon, la pianiste a le don de romantiser Mendelssohn, mais avec un goût toujours très sûr et subtil. Peut-être insiste-t-elle un peu trop sur la pédale (dans les variations et le rondo, ça m'a sauté aux oreilles), mais bon, je chichite... Quelqu'un a t-il déjà entendu cette pianiste ?

Cette pianiste est sans doute 'celui' pour lequel j'ai le plus d'admiration. Son répertoire bien sûr (Dupont, Decaux, Le Flem...), mais aussi son goût épatant.

Oui, elle met pas mal de pédale, ce n'est pas pour me déplaire personnellement parce que c'est toujours au service d'un effet précis, et la clarté demeure parfaite. Il me semble difficile d'habiter plus tout en restant dans ce goût merveilleux...

Ce soir, j'ai été écouter Julia Fischer accompagnée de Milana Chernyavska.
Au programme : la sonate pour violon et piano KV 296 de Mozart, la sonate pour v et p n°1 de Prokofiev, la sonate pour v et p n°8 de Beethoven et la sonate pour v et p n°3 de Martinu.

Mozart, Beethoven et Martinu étaient bons, très bons dans les mouvements lents. Le Prokofiev était extraordinaire : sombre, tendu, écorché.
J'ai été épaté par son aisance technique (ok, elle joue depuis qu'elle a 3 ans, mais quand même...)

Vous feriez 40 min de vélo A/R pour aller voir un des 3 concerts ci-dessous? (Vous pouvez enlever la partie vélo...) Ou profiteriez-vous plutôt de l'éventuel beau temps?

15 mai

- Frederieke Saeijs (violon)
- Maurice Lammerts van Bueren (piano)
- Joris van den Berg (violoncelle)
- Martijn Willers (piano)


programme:
- Brahms - 2e sonate in F, op. 99
- Schumann, R. - 1e sonate in a, op. 105
- Widmann - 1e strijkkwartet
- Schumann, R. - 1e sonate in a, op. 105
- pauze - pauze
- Previn - Harpconcert
- Ravel - Tzigane
- Previn - Harpconcert
- Ravel - Tzigane
- Schulhoff - Duo

........

18 mai

- Frank Braley (piano)
- Renaud Capucon (violon)
- Gautier Capucon (violoncelle)

programme:
- Beethoven - Pianotrio in Es, op. 1 nr. 1
- Beethoven - Pianotrio in G, op. 1 nr. 2
- pauze - pauze
- Beethoven - Pianotrio in D, op. 70 nr. 1 'Geister'


.......

22 mai


- Koninklijk Concertgebouworkest
- Gustavo Dudamel (dirigent)
- Jean-Yves Thibaudet (piano)

programme:
- Grieg - Pianoconcert in a, op. 16
- Prokofjev - 5e symfonie in Bes, op. 100
- Chavez - 2e symfonie 'Sinfonia India'
- Beethoven - 3e symfonie in Es, op. 55 'Eroica'

Trois très beaux programmes (surtout 1 et 3), avec de très grands interprètes (surtout 2 et 3). Je ne vois pas de raison de flemmarder ailleurs qu'au concert, donc.

le premier me paraît bien, en plus à vélo tu peux arriver en retard et rater le Schumann et le Brahms, ce qui fait somme toute un assez bon programme. Je rêve d'entendre Pauze de Pauze, mais pourquoi le jouent-ils à chaque concert?

Brahms, Ravel, Schulhoff... Un très beau programme!

J'ai assisté hier soir à une version de concert de Jephtha de Handel à l'Abbatiale de Marmoutier. Cela devait avoir lieu à l'Opéra du Rhin mais à cause du sommet de l'OTAN, ils ont dû se replier sur l'Abbatiale, ce qui n'est pas du tout un problème car j'ai passé une excellente soirée. L'acoustique était géniale. En outre, j'ai recontré Ann Hallenberg après la représentation, elle est vraiment simple, chaleureuse, gentille, etc...

Je connaissais cet oratorio que par extraits, c'est une oeuvre magnifique. Le 2e acte est celui qui me touche le plus.

J'ai beaucoup aimé la direction de Bolton, précise, alerte, etc...
L'orchestre, spécialiste de ce répertoire est superbe : Freiburger Barockorchester.
L'ensemble de la distribution est formidable.
Mention spéciale à Ann Hallenberg qui m'a emporté avec elle. Le jeu de scène même s'il n'y avait pas de mise en scène est remarquable, elle s'implique à fond. Son interprétation de "Scenes of horror" a été un moment de haute volée, intense.
Topi Lehtipuu a une très belle voix, est un Jephtha sensible, a une présence scénique. Cependant, il est trop jeune pour faire un chef de guerre et père crédible.
Carolyn Sampson et Christophe Dumaux sont magnifiques dans le rôle des deux jeunes amoureux. Elle a une voix sublime, fait de magnifiques sons filés, est touchante, rend bien la dignité dans le sacrifice du personnage, sa résignation. Elle est agile également dans la colorature. Dumaux donne une présence au personnage. J'aime beaucoup son timbre qui n'est pas banal. Son interprétation de "Dull delay in percing anguish" est très sensible. Les deux voix dans le duo et dans le final de l'oratorio sont en harmonie. Ce sont deux valeurs sûres dans ce répertoire.
Andrew Foster-Williams est percutant, a une grande puissance. Ce rôle lui convient parfaitement.
Suzana Ograjensek a une très jolie voix et est un vrai Ange vocalement et physiquement.

Je vous conseille d'aller voir si vous en avez l'occasion au Théâtre Municipal de Colmar le dimanche 26 avril ou à Mulhouse au Théâtre de la Sinne le vendredi 17 avril ou le dimanche 19 avril ce Jephtha qui est une grande réussite.

Juste un petit mot pour vous faire part du plaisir que j'ai eu d'assister à un concert au Rudolfinum de Prague.
Au Programme:

B.BRITTEN: Sinfonia da Requiem Op20
E.SCHULHOFF: Menschheit, symphonie pour alto et orchestre Op 28
A.SCRIABINE: Symphonie n°1 op 26

Direction: Eliahu Inbal
Philharmonique Tchèque

Musiciens formidables, très investis et enthousiastes. Quelle musicalité !Belle direction d'Inbal, précise, ciselée. Il a su créer de superbes climats avec le Schulhoff, un Scriabine, très lyrique et intense. Le Requiem très bien aussi..
Bref, c'est pas grand chose mais j'étais ravi d'être là, dans cette ville magnifique et si touchante, à écouter du Schulhoff et du Scriabine...

*Niko a écrit:

E.SCHULHOFF: Menschheit, symphonie pour alto et orchestre Op 28

une version instrumentale?

Vlad Tepes a écrit:

*Niko a écrit:

E.SCHULHOFF: Menschheit, symphonie pour alto et orchestre Op 28

une version instrumentale?

Orchestre réduit + voix

*Niko a écrit:

E.SCHULHOFF: Menschheit, symphonie pour alto et orchestre Op 28

Tu peux en dire plus dans le fil Schulhoff ? Ça ressemble à quoi, cette pièce ?

jerome a écrit:

*Niko a écrit:

E.SCHULHOFF: Menschheit, symphonie pour alto et orchestre Op 28

Tu peux en dire plus dans le fil Schulhoff ? Ça ressemble à quoi, cette pièce ?

Oui, avec plasir.

J'ai assisté hier à une pré-générale du Messie à Nancy mais comme il y a eu des problèmes et que j'avais un DS super important ce matin, je ne suis pas resté jusqu'au bout. C'est la fameuse mise en scène de Guth qui est une cata. J'ai vu jusqu'au choeur "All we like sheep have gone astray". J'avais fait une confusion entre Gritton et Horak lorsque j'avais regardé à la TV et Horak est bien. Cangemi que j'ai entendu que dans l'air "Rejoice greatly, o daughter of Zion" a été très bien. Cencic est plus à sa place que Mehta, plus touchant, son interprétation de "He was despised" a été magnifique. Pendant le problème, Spinosi lui a fait reprendre l'air, Cencic s'est énervé après lui car l'orchestre dessous a fait n'importe quoi. Droy n'a pas une voix super puissante mais elle est jolie mais il s'en est très bien tiré dans le peu que j'ai entendu de lui. Smith a été bien dans le seul air que j'ai entendu de lui "The people that walked in darkness". La direction de Spinosi est vraiment endormante et très lente.