Wagner - Ring - CD (2)

vartan a écrit:

Les filles du Rhin sont terriblement charnelles et érotisent en diable toute la première scène qui s'achève dans une débauche sensuelle rarement entendue pour moi.

Oui la première scène est une réussite. Elles y prennent manifestement beaucoup de plaisir, et l'orchestre est somptueux.

Citation :

Terfel est en effet très beau, peu fragile mais sensible et lucide, un soupçon d'angoisse... Il compose vraiment un très beau rôle. Mais son vibrato ne me plaît pas beaucoup, un peu lent, ça casse la force du personnage malgré une impression de profondeur et de virilité rassurantes. Superbe.

Tu verras que la fragilité apparaît dans la Walkyrie, ce qui est assez logique dans l'évolution du personnage. On l'entraperçoit lors de l'apparition d'Erda et puis c'est à partir de là que le doute et l'angoisse le rongent.

Citation :

Freia est très touchante, quel dommage que ce rôle ne soit pas plus développé. C'est toujours mon regret.

Wo harren meine Brüder, dass Hilfe sie brächten, da meine Schwäher die Schwache verschenkt?
Zu Hilfe, Donner! Hieher, hieher! Rette Freia, mein Froh!

Moi je regrette aussi Froh... quelle est sa fonction? parce que chacune de ses implications est musicale (j'entends non récitative)... C'est mon côté italianophile.

Citation :

Comme Mickey je frémis en écoutant l'Erda de Henschel, magique et bien vue cette discrète fêlure des aigus, mais elle est tellement ancienne cette déesse c'est négligeable.

Elle joue Erda dans le Siegfried de Pappano aussi alors il reste encore de bons moments je suppose.

Citation :

Finalement c'est une très très belle version avec une distribution excellente. Parfois on aimerait sans doute moins de neutralité de la part du chef qui semble vouloir laisser toute liberté à l'auditeur de donner du sens à ce qu'on entend. Mais c'est une version scénique, le sens est peut-être apporté par le metteur en scène ? (on peut toujours rêver)

J'ai jeté un oeil, et c'est plutôt pas mal ça ne me branche pas quoi. C'est surtout illustratif et transposé de façon douteuse avec une profusion d'éléments scéniques, beaucoup de mouvement, des astuces intéressantes, une vraie direction d'acteurs.

Merci pour ta réponse et on sent en effet qu'il y a beaucoup de choses qui se déroulent sur scène, le public rit franchement chez Alberich par exemple, on aimerait bien savoir pourquoi...

Ha oui je ne suis pas allé jusque là... c'est au moment où Alberich prend la forme d'un crapeau! je vais regarder!

En fait c'est une marionnette qui fait rire les spectateurs.

Après des années d'abstinence et l'envie d'avoir de bonnes conditions sonores, je remets le Ring de Solti sur le métier (Götterdämmerung, dont j'avais un très bon souvenir contrairement aux deux premiers volets, la fin de Siegfried m'ayant tout de même plu).

Eh bien, mon Dieu.

Certes, la prise de son est très flatteuse, parfaitement spatialisée, mais entre les timbres pétaradants de Vienne (on est vraiment à la fanfare) et la direction certes nerveuse, mais extrêmement plate de Solti, on s'ennuie ferme. Et ça donne une image assez tonitruante de Wagner.

Je trouve ça très pénible, alors que je n'avais pas ce souvenir (juste qu'il existait mieux).

(Là, en ce moment, le métallophone du voyage de Siegfried, trop kitsch même pour Hänsel & Gretel dans un cabaret interlope le soir du 31...)


A part ça, Nilsson est pas mal du tout, et le micro rapproché permet de comprendre des bribes de mots. Elle est presque expressive, et en tout cas relativement électrique, ce qui manque presque toujours aux autres captations.

Petite annonce HS certes mais il me faut vous le dire:
C'est commandé: 33 cd

http://www.amazon.fr/Wagner-Great-Operas-Bayreuth-Festival/dp/B00159679S/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=music&qid=1223638927&sr=1-2


10 Opéras pour le prix de ma version de Tristan du même böhm

Je pourrais même comparé ma version de TannHauser de Solti.

atomlegend a écrit:

Petite annonce HS certes mais il me faut vous le dire:
C'est commandé: 33 cd

http://www.amazon.fr/Wagner-Great-Operas-Bayreuth-Festival/dp/B00159679S/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=music&qid=1223638927&sr=1-2


10 Opéras pour le prix de ma version de Tristan du même böhm

Je pourrais même comparé ma version de TannHauser de Solti.

Pffft c'est malin !

Pour le coup tu auras aussi deux Lohengrin.

vartan a écrit:

Pour le coup tu auras aussi deux Lohengrin.

Oui mais c'est pas le même!

Et puis de toute façon, le Ring de Böhm, c'est bien, mais Atom, en fervent wagnérien, ira bien voir Karajan, Barenboïm, Haitink ou Levine un jour ou l'autre.

Critique de Die Walküre (Kna 1958) :

Je suis sous le charme et emballé par cette version qui devient pour le moment ma version de référence de cet opéra. Kna, selon moi, ne dirige pas cette Walkyrie de manière trop lente. Il y a bcp de poésie dans sa direction et la tension relative à l'atmosphère de l'oeuvre est maintenue d'un bout à l'autre. La distribution est formidable et de très haute volée.
La Sieglinde de Rysanek est un monument du chant wagnérien, j'avais déjà été emballé par Jessye Norman mais j'adore encore + Leonie. Elle a pour elle un timbre superbe, elle est engagée sur le plan dramatique, sa diction est excellente, elle à la fois la puissance requise pour le rôle et la douceur du personnage dans les moments nécessaires. Son interprétation de "Du bist der lenz" et de tout le 1er acte balaye tout sur son passage et est phénoménale. Dans la 3e scène du IIe acte, elle met bien en évidence la tourmente du personnage et sa peur/son effroi. Dans la dernière scène du IIe acte, la voix est glorieuse et le côté halluciné de Sieglinde lorsqu'elle se réveille est très bien souligné. Dans le 3e acte où elle est moins présente sur le plan vocal, elle est tout aussi merveilleuse. Son interprétation de "O hehrstes Wunder" est formidable : elle fait de superbes aigus, la voix est sublime et puissante.
Vickers est tout aussi investi sur le plan dramatique. Je ne suis pas spécialement fan du timbre mais il a pour lui un beau phrasé, une voix puissante et bien maîtrisée. Il met beaucoup de poésie dans son interprétation. Dans le IIe acte, il est très crédible dans le côté amoureux et rassurant auprès de Sieglinde. Il est formidable autant sur le plan vocal que dramatique dans la scène 4 de ce même acte avec Brünnhilde. Il forme avec Rysanek un couple de jumeaux très crédible et solide.
Greindl rend bien le côté violent de Hunding, il a la voix qui convient bien à ce rôle, il est engagé sur le plan dramatique et a un timbre qui n'est pas désagréable du tout.
J'aime beaucoup la Brünnhilde de Varnay malgré ses limites c'est à dire des aigus pas toujours bien assurés et des problèmes de justesse qu'elle a toujours eu. Ele arrive aux bouts de ses "Hojotoho!" même si les ataques par en-dessous ne sont pas belles. Elle est vraiment très investie dans son rôle sur le plan dramatique. Toute la scène de "L'Annonce de la mort" (scène 4 de l'acte II) est prenante et est chantée avec conviction et avec excellence. Dans la première confrontation avec son père à l'acte II, elle est très touchante tout comme dans la dernière scène de l'opéra dans laquelle elle fait des aigus extraodinaires et de beaux pianissimi. Par ailleurs, elle a la puissance requise pour le rôle. Néanmoins, le timbe ne la rend pas très crédible dans ce rôle de jeune vierge guerrière.
Hotter est un Wotan extraodinaire. Il est très humain malgré le statut de Dieu du personnage. Il a l'autorité du rôle et une grande présence à la fois vocale et dramatique. Il met bien en relief la tendresse du père et l'amour filial à plusieurs reprises. Je l'aime + dans la confrontation avec Fricka, je le trouve trop en retrait et un peu trop inexistant. Ses Adieux de Wotan sont les plus beaux que je connaisse et bouleversants que je connaisse. L'accompagnement de Kna lors de cette scène est magique et très poétique.
Rita Gorr malgré un timbre de voix qui convient très bien au rôle, un engagement dramatique incontestable, une très bonne technique, de beaux graves et aigus, une maîtrise du rôle sur toute la tessiture est pour moi une Fricka trop vulgaire et un peu trop mégère. Je ,lui préfère Christa Ludwig qui malgré son âge est formidable dans La Walkyrie du Met en DVD.
Les Walkyries dont Gorr sont homogène et ont un bon niveau, il y a notamment la soeur de Leonie.
La direction de Kna est très poétique (notamment dans la 3e scène de l'Acte II), tendue quand c'est nécessaire (scène de l'annonce de la mort), percutante (ouverture).
C'est une version que je recommande à tous les amateurs de Wagner et à ceux qui aiment Rysanek (la + extraodianire des Sieglinde parmi celles que je connais). Si on n'aime pas Varnay, je pense qu'il peut être difficile d'accrocher à cette version. Je vais enchaîner sur les autres volets du Ring que je connais moins.

aurele a écrit:

Si on n'aime pas Varnay, je pense qu'il peut être difficile d'accrocher à cette version.

Je le pense aussi.

Qu'est-ce qui te fait sourire?

La pudeur de Xavier qui n'aime ni Varnay, ni Rysanek, ni Knappertsbusch

Zoilreb a écrit:

La pudeur de Xavier qui n'aime ni Varnay, ni Rysanek, ni Knappertsbusch

Connais tu ce Ring Zoilreb et aimes tu Rysanek et Varnay?

Zoilreb a écrit:

La pudeur de Xavier qui n'aime ni Varnay, ni Rysanek, ni Knappertsbusch

En fait je ne sais pas si j'ai vraiment quelque chose contre Knappertsbusch.
Je me souviens d'un Ring vraiment lent et difficile à tenir pour les chanteurs (56 ou 57 je crois), mais pour Parsifal j'ai réécouté un bout du 1er acte et ça m'a l'air pas mal quand même.
Disons que je ne vois pas bien la plus-value par rapport à Levine par exemple, si ce n'est le son moins confortable et les pains de l'orchestre.

J'aime Knappertsbusch (que je ne trouve pas lent). Rysanek me crispe un rien par ses approximations, et Varnay idem mais à cause de ses incessantes attaques par le bas.

Sinon, je viens de lancer l'acte 2 de cette Walküre… très belle Fricka de Rita Gorr.

Zoilreb a écrit:

J'aime Knappertsbusch (que je ne trouve pas lent). Rysanek me crispe un rien par ses approximations, et Varnay idem mais à cause de ses incessantes attaques par le bas.

Sinon, je viens de lancer l'acte 2 de cette Walküre… très belle Fricka de Rita Gorr.

Je ne trouve pas Rysanek approximative du tout dans le rôle et Varnay est géniale malgré ses attaques pas belles par le bas. Gorr est vocalement formidable dans le rôle mais elle fait trop matrone et aigrie.

aurele a écrit:

Je ne trouve pas Rysanek approximative du tout dans le rôle et Varnay est géniale malgré ses attaques pas belles par le bas. Gorr est vocalement formidable dans le rôle mais elle fait trop matrone et aigrie.

Et pas Varnay?

Il faut bien lire ma critique. Varnay comme je l'ai souligné n'a pas le timbre spécialement adéquat pour le rôle.

Personnellement je trouve que c'est une excellente Walkyrie, de loin la meilleure de celles de Kna.
Varnay est une Brünnhilde brutale, comme déjà dit, mais sa puissance soutenue par une attention évidente au texte n'en font certainement pas quelqu'un d'inadéquat. Ca manque assurément de jeunesse et de beauté, mais dans le style déesse guerrière, c'est parfaitement cohérent.

Cthulhu SP a écrit:

Personnellement je trouve que c'est une excellente Walkyrie, de loin la meilleure de celles de Kna.
Varnay est une Brünnhilde brutale, comme déjà dit, mais sa puissance soutenue par une attention évidente au texte n'en font certainement pas quelqu'un d'inadéquat. Ca manque assurément de jeunesse et de beauté, mais dans le style déesse guerrière, c'est parfaitement cohérent.

Dans le côté déesse guerrière elle est en effet très crédible et est touchante. Néanmoins, il est vrai que cela manque de jeunesse et de beauté.

aurele a écrit:

Cthulhu SP a écrit:

Personnellement je trouve que c'est une excellente Walkyrie, de loin la meilleure de celles de Kna.
Varnay est une Brünnhilde brutale, comme déjà dit, mais sa puissance soutenue par une attention évidente au texte n'en font certainement pas quelqu'un d'inadéquat. Ca manque assurément de jeunesse et de beauté, mais dans le style déesse guerrière, c'est parfaitement cohérent.

Dans le côté déesse guerrière elle est en effet très crédible et est touchante. Néanmoins, il est vrai que cela manque de jeunesse et de beauté.

C'est vrai que Varnay a le don pour faire ressortir le côté guerrier et pugnace de Brünnhilde. Comment la voir autrement ? Sorte d'anarcho-fleur-bleu-suicidaire, je pense que le rôle de Brünnhilde ne peut être interprété autrement.
Concernant la Varnay de 53, son entrée en scène m'a donné l'impression qu'une enfant s'amuser à pousser des couinements bizarre... (idem pour le combat de Siegfried avec le dragon: et dire que l'on a reproché à Solti son approche hollywoodienne de ce passage...)
Et mis à part "quelques" braillements lors de la fin de l'acte III de Siegfried, son interprétation est pour ma part une splendeur d'une finesse et d'une justesse de ton inégalé (et son physique )

Xavier a écrit:

Zoilreb a écrit:

La pudeur de Xavier qui n'aime ni Varnay, ni Rysanek, ni Knappertsbusch

En fait je ne sais pas si j'ai vraiment quelque chose contre Knappertsbusch.
Je me souviens d'un Ring vraiment lent et difficile à tenir pour les chanteurs (56 ou 57 je crois), mais pour Parsifal j'ai réécouté un bout du 1er acte et ça m'a l'air pas mal quand même.Disons que je ne vois pas bien la plus-value par rapport à Levine par exemple, si ce n'est le son moins confortable et les pains de l'orchestre.

Je trouve son Parsifal de 51 emprunt de je ne sais quoi de lourd, de pesant, qui colle parfaitement à la partition, et qui donne une vue d'ensemble assez étrange je trouve. Malgré ce qui se dit habituellement, le son n'est pas si désastreux que ça.

Le Lévine de 85 semble dépoussiéré, donc moins prenant. Par contre Salminen est extraordinaire. A contrario, Hofmann m'est limite supportable: entre ses graves assortis d'un vibrato intenses et ses aigus peinants et mal assurés, j'ai vraiment du mal.

Le Parsifal de Levine ne m'a jamais, mais alors jamais captivée. En fait, si je l'ai écouté régulièrement... c'était à cause de Meier et Salminen ! Cela me paraît d'une platitude, et pour le coup d'une lenteur vraiment difficile à supporter.

Moi je le trouve assez linéaire dans cette lenteur (toute relative), très fluide.
Certes sa vision est plus littérale, moins emprunt de sous-entendus, est comme tu le mentionne il y a Salminen et l'extraordinaire Meier.

HS les amis

(pour poursuivre la discussion sur la direction de Böhm, égarée dans le topic "les chanteurs wagnériens")

Solti finit son cycle quand Böhm débute le sien à Bayreuth, c'est à dire en 1966. Ce que je pointais du doigt n'était pas une "réponse" éventuelle de Solti à Böhm, mais juste souligner qu'aux vues de leurs distributions quasi-similaire ainsi que leur relative modernité, nous avons l'habitude de les comparer régulièrement, couvrant généralement de superlatif élogieux la versions Böhm, tandis que celle de Solti se voit caricaturer assez facilement.

Concernant, le fameux "bouffage de notes", l'as-tu remarqué Xavier ?

Non, mais franchement, je n'ai pas beaucoup écouté cette version (la faute à Nilsson, Adam et Rysanek notamment), et il y a un certain temps...

Il me semble que dans le genre je vais vite et je passe à côté de tout Boulez est peut-être pire quand même.

C'est certain, mais celle-ci est tellement critiquée que c'est presque devenu un lieu commun...
Par contre, celle de Böhm est régulièrement encensé comme étant une version de référence, mise habilement en contre poids face à la lourdeur "légendaire" de Solti.

Xavier a écrit:

Non, mais franchement, je n'ai pas beaucoup écouté cette version (la faute à Nilsson, Adam et Rysanek notamment), et il y a un certain temps...

Il me semble que dans le genre je vais vite et je passe à côté de tout Boulez est peut-être pire quand même.

J'avoue qu'Adam campe un Wotan très léger, à la limite de la superficialité.
Nilsson m'a toujours intrigué: ce chant guerrier, sans véritable nuance, se pare, lors de son monologue de l'acte III de Siegfried "Ewig war ich [...]" d'une interprétation des plus subtile et d'une émotion aisément palpable.
Dans la version Böhm, la modalité de sa voix est incroyable: ses graves sombres et profonds contrastent d'autant plus que ses aigus sont à la limite de ce que le corps humain peut produire. Oui, c'est violent et ça assène un grand coup de pied au c***.
Si on part du postulat que la musique de Wagner secoue les tripes, Nilsson, pour ma part, s'incrit logiquement dans cette vision là (et il faut l'entendre lors d'un apéritif, pendant le tournage de "The golden Ring", asséner des rires et une voix parlée diablement monumentale. On entendait presque plus D F-D...)

D'accord avec toi sur Rysanek, son timbre à consonnance "métallique" m'est fort désagréable.

Et puis chez Böhm, il y a le fils spirituel de Kuen, Wolhfarth, poussant des rires lugubres à tout va et terriblement investit.

Et King en live, y a pas à dire, c'est terrible


.

Elle secoue peut-être beaucoup les tripes, mais un peu moins les consonnes.

DavidLeMarrec a écrit:

Elle secoue peut-être beaucoup les tripes, mais un peu moins les consonnes.

Pas grave, c'est une guerrière, les consonnes elle peut les bouffer

Et les voyelles ? Et la rythmique des phrases ?

DavidLeMarrec a écrit:

Et les voyelles ? Et la rythmique des phrases ?

L'émotion, cher David, ne s'embarasse pas de théorie musicale.

Un peu comme le coup de foudre. Cette expérience ne t'es jamais arrivée : tu vois une demoiselle. Tu te dis : "mon Dieu qu'elle est moche". Pourtant tu l'aimes déjà.

Ce n'est pas de la théorie musicale, c'est juste que de la même façon qu'on ne tolère pas qu'un chanteur chante faux, à moins d'un investissement supérieur je considère le travail comme non fait si le texte n'existe plus.

Nilsson non seulement n'exprime rien (la plupart du temps bien sûr, il y a des exceptions), mais en plus chante toujours, pour des raisons de confort technique, la même voyelle, et quasiment aucune consonne.

Si elle chantait avec un micro ou faisait bidouiller sa voix par informatique, on dirait qu'elle triche...

Et moi, ça me ruine tout mon plaisir, au point que je ne peux pas écouter la plupart de ses enregistrements.


Mais tout dépend le plaisir qu'on cherche, chez moi il est très lié au rapport texte musique, donc c'est rédhibitoire ici.

J'adore la voix de Rysanek : c'est une belle voix et Leonie fait parti des grandes tragédiennes et actrice dans le répertoire wagnérien et straussien avec Varnay et Jones. Varnay a une voix métallique en revanche. Rysanek a des soucis de justesse (pas aussi prononcés que ceux de Varnay). Il faut écouter sa Sieglinde dans le Ring 1958 de Kna.

Citation :

pas aussi prononcés que ceux de Varnay).

On en reveint souvent au même point, c'est à dire que doit passer en priorité ? Une voix exempt de toute approximation au détriment d'un jeu théatral et d'un investissement de tous les instants, ou une présence scénique indégnable donc entachée par une vision vocale quelques peu emportée ?

D'ailleurs, quelle Brünnhilde tient sa ligne vocale du début à la fin, respecte les tempi imposés par le chef, ne bouffe ni mots, ni consonnes, ni voyelles, ne surjouant pas trop, tout en ne tombant pas dans l'atone ?

Laquelle ? Varnay (je connais déjà la réponse de certains...), Nilsson (idem), Flagstadt et son timbre vindicatif, Mödl (peut-être une des plus équilibrée), Jones (!), Altmeyer, Behrens (idem que pour Mödl), Evans, Johansson, et j'en passe ?

Chaque interprétation semble se juger un peu au cas par cas, semblable à une Tétralogie entière que l'on ne peut qualifier sans autre explication de bonne ou moins bonne. Du moins à certains moment, telle ou telle interprètes me raviront, d'autres m'agaceront plus volontiers.

Je viens de recevoir mon coffret "Wagner, The great operas from the bayreuth festival" édité chez Decca, en 33 CD.

Savez-vous où je pourrai trouver les livrets de ces opéras? : Le Ring, Tristan, Tannhaüser, Lohengrin, Parsifal, le Vaisseau Fantôme et les Maitres-Chanteurs de Nüremberg.
Merci

Sur le net, il y a ODB mais je suis pas sur , faut s'inscrire ...
sinon tu as le livre "guide des opéras de Wagner" à la médiatheque par exemple

Papageno a écrit:

Sur le net, il y a ODB mais je suis pas sur , faut s'inscrire ...

Seulement le Vaisseau Fantôme sur ODB... mais c'est déjà ça!
Sinon pas bête du tout, ton idée de prendre le guide à la Médiathèque, je te remercie

Vu le prix, tu devrais te l'offrir ou te le faire offrir pour noël, tous les livrets, la discographie et les commentaires musicologiques... Un investissement durable

Là en bas il y a déjà le Ring:
http://www.emiclassics.com/phpNewSite/midpriceoperas/mid_price_opera_catalogue.htm

natrav a écrit:

Vu le prix, tu devrais te l'offrir ou te le faire offrir pour noël, tous les livrets, la discographie et les commentaires musicologiques... Un investissement durable

Tiens Vartan qui tiens des discours de bon père de famille…

Zoilreb a écrit:

Là en bas il y a déjà le Ring:
http://www.emiclassics.com/phpNewSite/midpriceoperas/mid_price_opera_catalogue.htm

C'est cool en effet de pouvoir avoir les livrets du Ring. Merci pour le lien.

Merci Zoilreb, ça me suffira

ne trouvez vous pas que dire telle ou telle version est idéale est surtout une question de goût.
Exemple, j'adore Nilsson, certains la trouve "froide", Flagstad à la scala était survoltée mais certains ne supporte pas les enregistrements historiques ou life à cause de l'imperfection technique.
Quant aux chefs, on aimera Böhm en life à bayreuth, Solti pour la splendeur sonore, ou Karajan. Toujours une question de goût.
La version idéale, chacun peut faire la sienne.
Moi je dirais Nilsson, Rysanek (là c'est pas difficile) Melchio en Siegfrid (là c'est la foliejavascript:emoticonp(''), R.gorr en Fricka et waltraute javascript:emoticonp(''), Hotter en Wotan, Frick en hagen, Neidlinger en Albercih le tout dirigé par Furtwangler et le Philharmonic de Vienne dans la fosse de Bayrenth pur un son encore meilleur javascript:emoticonp('')
Mais je n'aurais pas assez de mes deux yeux pour pleurer javascript:emoticonp('') l'absence de Varnay, Mödl, Brouwenstyn, et de combien d'autres en premier K.Böhm
JM

Bienvenue à toi, JM

Oui pour les trois dernières.
Mais si tu veux t'amuser, tu peux aller voir ici.

https://classik.forumactif.com/discographie-f2/customize-ton-ring-t1367.htm?highlight=customize

jean-maurice a écrit:

ne trouvez vous pas que dire telle ou telle version est idéale est surtout une question de goût.

Tout à fait.

Ca n'empêche pas de reconnaître que telle ou telle version est objectivement bonne même si elle ne rentre pas dans nos goûts pour tel ou tel chanteur.

Walhall réédite le Ring de Kna de 1958 mais chaque volet sera édité individuellement. La date prévu de réédition est le 12 janvier. En France, cela sera peut être un peu plus tard. Les prix en plus sont intéressants.

Tu m'étonnes, c'est libre de droits.