Philo

mais qu'est-ce qu'ils t'ont fait, les philosophes? c'est ton 2 à Normale que tu n'as pas digéré?

C'est vrai ça Sud qu'est que tu leur reproche aux philosophes à part leur manie d'enfoncer des portes ouvertes en passant par la fenêtre ?

Sud est un esthète, et ce faisant, il n'a aucun respect pour ces gratte-papiers prétentieux, je devine.

Je vous zutte tous.

quelqu'un a lu les Signes de Merleau-Ponty?

horreur! de la linguistique! je n'arrive pas à me souvenir si je l'ai lu, je l'ai eu entre les mains, c'est certain, mais comme j'ai passé les UV de linguistique sans savoir ce que c'était que cette discipline, je me demande si je n'ai pas remplacé par Chomsky.

je ne m'attendais pas à ce que tu me dises que c'est bien.

Il paraît que c'est utile pour le concours (je rappelle le thème de cette année pour l'écrit: la science).

je ne sais pas, je ne pense pas que ça soit de l'épistémologie, l'article Merleau-Ponty de Wiki situe assez bien la problématique semble-t-il...
en fait ça a plus l'air d'être de le psychologie que de la linguistique, donc je n'ai pas dû le lire finalement.

oh mais il n'y a pas que l'épistémologie qui est utile, comme tu peux l'imaginer, le thème est le plus vaste possible, tout ce qui parle peu ou prou de science y est compris. Je vais lire le début, on verra!

Il va falloir que tu te coltines Bachelard...

oui, c'est pourtant infâme à lire et, en soi, extraordinairement stérile et inintéressant...

Le mince extrait que j'avais étudié n'était pas trop mal. Enfin, je pense que je l'ai aimé parce que je l'ai compris...

pourtant c'est vraiment écrit avec les pieds!

C'est peut-être pour ça que je comprends.

Spiritus a écrit:

quelqu'un a lu les Signes de Merleau-Ponty?

La séméiologie ? Un peu il y a longtemps... Très longtemps, je ne crois pas que je t'aiderai.

Quel courage!! je viens de lire tous les commentaires.

Il y a un mot que je ne crois pas avoir lu et qui pourtant se trouve dans "philosophie" (l'étymologie, c'est toujours utile et ça permet un début de consensus sur une définition), c'est celui de "sagesse".

La philosophie = amour de la sagesse. Dire que c'est inutile me paraît un peu excessif. C'est vrai que les dérives spéculatives des uns et des autres nous fait souvent oublier ce sens premier.

Penser sa vie, vivre sa pensée est un objectif louable et utile. Vive Epicure!!

Les deux derniers mots de ton message ne sont-ils pas un tantinet en contradiction avec le reste?

Spiritus a écrit:

Les deux derniers mots de ton message ne sont-ils pas un tantinet en contradiction avec le reste?

Merci de préciser??

Spiritus a écrit:

Les deux derniers mots de ton message ne sont-ils pas un tantinet en contradiction avec le reste?

Non, pourquoi ?
L'Epicurisme, n'est-ce pas quand même peser constamment le pour et le contre pour vérifier que l'action n'entraînera pas de conséquences négatives pour soi-même ?


De toute façon, comme dis Jaspers, chacun a une philosophie. Même celui qui clame qu'il n'a pas de philosophie et que c'est débile fait de ce constat une philosophie qui "mène" sa vie

J'allais justement faire remonter ce fil...

j'ai un petit soucis pour ma disserte. C'est pour la réponse spontanée (pour le moment, on doit faire apparaître les étapes).

A cette question : "Peut-on ne pas être soi-même", en réponse spontanée, on peut dire oui...(il y a des expressions qui appuient cette réponse) mais je ne suis pas sûre...

Associer épicurisme et sagesse telle que tu as l'air de l'entendre me déroute quelque peu... au vu de ton message, j'aurais plutôt conclu par "vive Epictète".

Elvira a écrit:

J'allais justement faire remonter ce fil...

j'ai un petit soucis pour ma disserte. C'est pour la réponse spontanée (pour le moment, on doit faire apparaître les étapes).

A cette question : "Peut-on ne pas être soi-même", en réponse spontanée, on peut dire oui...(il y a des expressions qui appuient cette réponse) mais je ne suis pas sûre...

bien sûr qu'on peut dire oui!

Spiritus a écrit:

Associer épicurisme et sagesse telle que tu as l'air de l'entendre me déroute quelque peu... au vu de ton message, j'aurais plutôt conclu par "vive Epictète".

Bah, l'Epicurisme c'est pas non plus la philosophie de la jouissance à foison... c'est la jouissance qui résulte d'un acte réfléchi et qui n'a donc pas engendré d'effets négatifs en nous, non ?

Si bien sûr, c'est plus intelligent qu'on ne le dit. Mais ce n'est pas vraiment une "pensée de soi" qui est la finalité, l'épicurien cherche d'abord à un ne-pas-souffrir, c'est une visée un peu limitée et basse de front...

Spiritus a écrit:

Associer épicurisme et sagesse telle que tu as l'air de l'entendre me déroute quelque peu... au vu de ton message, j'aurais plutôt conclu par "vive Epictète".

Oui, Epictète aussi, le stoïcien mais quelle idée as tu d'Epicure??

Personnellement, je trouve qu'il y a chez Epicure une dimension hédonique (sans tomber dans l'excès) que l'on ne retrouve pas chez les stoïciens.

Il n'y a que l'épicurisme de la décadence où c'est vraiment ce concept est vraiment dénaturé.

Spiritus a écrit:

Si bien sûr, c'est plus intelligent qu'on ne le dit. Mais ce n'est pas vraiment une "pensée de soi" qui est la finalité, l'épicurien cherche d'abord à un ne-pas-souffrir, c'est une visée un peu limitée et basse de front...

C'est vrai.
D'un autre côté, le stoïcien lui aussi voit son bonheur par la négative : absence de trouble et détachement de tout....

Brr, le Manuel d'Epictète me fait frissonner tellement c'est triste

Luc 06 a écrit:

Spiritus a écrit:

Associer épicurisme et sagesse telle que tu as l'air de l'entendre me déroute quelque peu... au vu de ton message, j'aurais plutôt conclu par "vive Epictète".

Oui, Epictète aussi, le stoïcien mais quelle idée as tu d'Epicure??

Personnellement, je trouve qu'il y a chez Epicure une dimension hédonique (sans tomber dans l'excès) que l'on ne retrouve pas chez les stoïciens.

il y a aussi un heudémonisme stoïcien, qui est même à la base de leur système de pensée, pourtant, même si le bonheur épicurien et stoïcien est sur le mode contraire. Les stoiciens aussi veulent être heureux, à travers la coïncidence avec le logos...

Spiritus a écrit:

Si bien sûr, c'est plus intelligent qu'on ne le dit. Mais ce n'est pas vraiment une "pensée de soi" qui est la finalité, l'épicurien cherche d'abord à un ne-pas-souffrir, c'est une visée un peu limitée et basse de front...

Excuse moi mais je pense que tu as une vision partielle d'Epicure. Il y aussi chez lui une réflexion sur la pensée de soi, nos représentations, il nous offre une vraie vision du monde.

Era a écrit:

D'un autre côté, le stoïcien lui aussi voit son bonheur par la négative : absence de trouble et détachement de tout....

précisément, il y a chez Epictète une définition positive du bonheur: vouloir ce qui est, c'est-à-dire être libre (c'est une vision de la liberté un peu particulière).

Citation :

Brr, le Manuel d'Epictète me fait frissonner tellement c'est triste

je ne suis pas stoïcien non plus... mais j'essaie de pénétrer leur pensée.

Luc 06 a écrit:

Spiritus a écrit:

Si bien sûr, c'est plus intelligent qu'on ne le dit. Mais ce n'est pas vraiment une "pensée de soi" qui est la finalité, l'épicurien cherche d'abord à un ne-pas-souffrir, c'est une visée un peu limitée et basse de front...

Excuse moi mais je pense que tu as une vision partielle d'Epicure. Il y aussi chez lui une réflexion sur la pensée de soi, nos représentations, il nous offre une vraie vision du monde.

je n'ignore pas (même si je connais mal), je sais qu'il y a même une théorie physique.

Spiritus a écrit:

il y a aussi un heudémonisme stoïcien, qui est même à la base de leur système de pensée, pourtant, même si le bonheur épicurien et stoïcien est sur le mode contraire. Les stoiciens aussi veulent être heureux, à travers la coïncidence avec le logos...

Bien sûr, il y a un eudémonisme stoïcien mais tellement détaché des plaisirs du corps que je trouve cela assez triste comme Era. Ils sont beaucoup plus dualiste dans leur approche de l'unité humaine : le corps d'un côté, l'esprit de l'autre. Au contraire, Epicure nous offre une philosophie moniste dans laquelle les deux sont en lien étroit et que je pense plus proche de la réalité.

Néanmoins, j'adore lire et relire Les Lettres à Lucilius De Sénèque. Les enseignements à en tirer sont innombrables comme le manuel d'Epictète.

Luc 06 a écrit:

Néanmoins, j'adore lire et relire Les Lettres à Lucilius De Sénèque. Les enseignements à en tirer sont innombrables comme le manuel d'Epictète.

J'en ai traduit en cours, et c'est vrai que c'était très intéressant !

Spiritus a écrit:

Elvira a écrit:

J'allais justement faire remonter ce fil...

j'ai un petit soucis pour ma disserte. C'est pour la réponse spontanée (pour le moment, on doit faire apparaître les étapes).

A cette question : "Peut-on ne pas être soi-même", en réponse spontanée, on peut dire oui...(il y a des expressions qui appuient cette réponse) mais je ne suis pas sûre...

bien sûr qu'on peut dire oui!

Je sais qu'on peut dire oui, mais est-ce que l'opinion commune dit oui ?

Parce qu'on peut se dire immédiatement, et logiquement, que le moi est immuable ! Je suis très très embêtée.
En plus, comme c'est tourné, on a l'impression, pas le biais de la question, que c'est impossible de ne pas être soi-même.

alors qu'en fait, la vraie réponse est qu'il n'y a pas de soi-même

de toute façon, l'important pour poser un problème est de montrer qu'il y a deux réponses contradictoires (apparemment contradictoires) possibles... et partant de là...

Ah oui, là, pour le problème, il n'y a pas de problème... mais c'est la réponse spontanée où ça m'embête. On doit faire : réponse spontanée, sens des termes, pb, enjeu, plan.

Elvira : Tu ne pourra répondre à cette question en faisant l'économie d'une définition. Pour toi, que signifie " être soir même" ?
A partir de la et à partir de la seulement tu poura juger s'il y a des fois ce que tu es peut être en dehors de cette définition.

c'est très formaliste ce truc Elvira

la réponse spontanée je dirais que c'est non.

Elvira a écrit:

Luc 06 a écrit:

Néanmoins, j'adore lire et relire Les Lettres à Lucilius De Sénèque. Les enseignements à en tirer sont innombrables comme le manuel d'Epictète.

J'en ai traduit en cours, et c'est vrai que c'était très intéressant !

Oui et l'avantage, c'est que l'on n'est pas ici dans un discours amphigourique. C'est simple, clair comme toute pensée devrait l'être.

J'avoue être horrifié par le jargon philosophique et préféré les antiques à certains modernes qui compliquent le choses à outrance et qui utilisent trois phrases pour dire simplement qu'il fait beau.

je crois que tu penses à mon maître à penser Martin Heidegger. Non?

Spiritus a écrit:

je crois que tu penses à mon maître à penser Martin Heidegger. Non?

Pas spécialement mais maintenant que tu le dis!!

Spiritus a écrit:

c'est très formaliste ce truc Elvira

la réponse spontanée je dirais que c'est non.

Oui, c'est bien ce qui me semblait, bon allez zou, j'efface.

Il faudra que j'utilise l'expression "chassez le naturel, il revient au galop"

entropie a écrit:

Elvira : Tu ne pourra répondre à cette question en faisant l'économie d'une définition. Pour toi, que signifie " être soir même" ?
A partir de la et à partir de la seulement tu poura juger s'il y a des fois ce que tu es peut être en dehors de cette définition.

Ah ça, c'est fait !

Rien ne remplace l'étude à partir du texte mais heureusement que certains nous aident à décrypter sa pensée. Avec les philosophies antiques, l'accès est plus facile et immédiat.

de Heidegger, avant de lire Etre et temps, il faut lire son interprétation d'un tableau de Van Gogh où on peut voir une paire de chaussures de paysans. Vous aviez lu ça ?

Olivier a écrit:

de Heidegger, avant de lire Etre et temps, il faut lire son interprétation d'un tableau de Van Gogh où on peut voir une paire de chaussures de paysans. Vous aviez lu ça ?

Non en ce qui me concerne et ça vaut le détour??