Playlist (143)

Alifie a écrit:

edit :
Biber : Rosary sonatas - Rachel Podger

Interprétation chaleureuse, mais peut-être un peu trop pour cette oeuvre

→ Oui mais c'est ça qui est bien avec Podger. La plus belle sonorité qui soit sur violon baroque, chaleureuse justement; et quelle musicienne ! Mais bon musicalement parlant, je comprends l'idée  

À Actéon, DavidLeMarrec a écrit:

Oh, belle fréquentation que voilà !

Tu as fait la 6 ?  (une de mes chouchoutes) (...) La 6 fait partie de ses très grandes réussites, donc, et parmi celles un peu sous-estimées (les 2,3,4 aussi, mais en début d'intégrale, on les écoute peut-être structurellement davantage).

→ Oui, en plus de la 6, la 3 ! Les deux prioritaires pour moi.

Ici :

Klami : Kalevala suite - Helsinki P.O., John Storgårds
****

Klami : Aurora borealis - Helsinki P.O., John Storgårds
***

Madetoja : Symphonie n°1 - Okon Fuoko, suite - Helsinki P.O., John Storgårds
****
→ Je n'avais jamais écouté les 1 et 3. Déjà pas mal d'ingrédients de la 2, dans une symphonie peut-être encore plus directement accessible, ce qui n'est pas péjoratif. Car si la barre est haute avec l’aboutissement qu’est la 2, celle-ci est néanmoins superbe également. Le mouvement lent est magnifique. Peut-être le final un peu en-deçà.

Tiens je vais écouter le Ibert/Järvi de Mélo. J'ai trouvé réussis ses disques récents de musique française que j'ai écoutés (St Saëns, Massenet/Sauguet)

Michael Finnissy : Unknown Ground pour baryton et trio avec piano (1989–90)
Richard Jackson / New Music Players

Antonio Vivaldi (1678-1741)
Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)
Œuvres ou transcriptions pour flûtes à bec

Lucie Horsch / Amsterdam Vivaldi Players

https://classik.forumactif.com/t1706p100-vivaldi-les-concertos-pour-instruments-a-vent#1170623

Scriabine : Symphonie n°3 (Ashkenazy)

Michèle Bokanowski : Phone variations pour bande magnétique        1988 / -
 +

Chostakovitch, symphonie 3, Mariss Jansons, Chor und Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks

Bach :Magnificat (Gardiner 2017)


Quelle version!  

L. v. Beethoven
* Symphonies nos. 5 & 6
The London Classical Players
Roger Norrington

Milton Babbitt : Around the Horn pour cor (1993)
William Purvis

Milton Babbitt : Tutte le corde pour piano (1994)
Martin Goldray

Milton Babbitt : Arrivals and Departures pour deux violons (1994)
Erik Carlson, Christopher Otto

Milton Babbitt : Manifold Music pour orgue (1995)
Gregory D’Agostino

Milton Babbitt : Quintet for Clarinet and String Quartet (1996)
Phoenix Ensemble

Domenico Scarlatti, Sonatas, Jean Rondeau (2018)

Domenico Scarlatti, Sonates, Vladimir Horowitz






Par comparaison avec le disque qui précède et compte tenu évidemment du changement d'instrument, Horowitz propose une lecture plus apaisée de ces sonates, avec beaucoup de legato et des tempi globalement plus lents.
Les deux interprétations sont radicalement différentes mais je trouve les deux recevables et je ne saurais trancher.

Mozart, Concertos 1, 4 et 5, David Oïstrakh

Iannis Xenakis : Sea-Change pour 88 musiciens (1997)
BBC Symphony Orchestra (Andrew Davis)

Michael Finnissy : Sea and Sky pour orchestre (1979/80)
BBC Symphony Orchestra (Jac van Steen)

Brahms : Sonate pour piano n°3 (Arrau)

Le lyrisme du mouvement lent.

Eusèbe a écrit:

Un très beau programme, qui mêle Rameau et Debussy, au point que parfois les pièces s'enchaînent presque sans pause, créant une continuité aussi inédite que bienvenue.
Pour Rameau, on est loin de la sensibilité baroque d'un Tharaud. C'est un Rameau très moderne, rapide et souple plus que dansant. Ce n'est pas ce dont j'ai l'habitude, mais je redécouvre ainsi quelque chose d'insoupçonné dans ce répertoire. Debussy au contraire introverti, comme une sorte de négatif de Rameau. Un jeu dépourvu de sentimentalité, mais qui va chercher des couleurs assez inouïes, servies par une superbe prise de son.
Vraiment un disque qui mérite le détour.

Les Rameau sont effectivement très étranges ; j'ai écouté par curiosité, et j'ai vraiment détesté : très peu d'ornementation, des contre-chants étranges et puis c'est mené tambour battant ; pour moi, c'est le pire disque de Rameau que j'ai pu écouter. 

Je dois avouer que les commentaires d'Eusèbe m'avaient plutôt intrigué, parce que, spontanément, un gars qui, sur ses quatre premiers disques, fait une monographie Philip Glass et deux EP de Bach reworké, ça ne me dit rien qui vaille. (Mais je dois admettre qu'il a un bien joli son prénom.)

Emeryck a écrit:

pour moi, c'est le pire disque de Rameau que j'ai pu écouter. 

Tu as déjà écouté les Indes galantes et les Concerts en sextuor par Jean-François Paillard?

Benedictus a écrit:

Emeryck a écrit:

pour moi, c'est le pire disque de Rameau que j'ai pu écouter. 

Tu as déjà écouté les Indes galantes et les Concerts en sextuor par Jean-François Paillard?

Non, ça ressemble à quoi ? En fait, je n'ai même jamais écouté les Indes galantes en entier. 
OK, je viens d'écouter le tube des Indes galantes, c'est à mourir de rire.

C'était le spécialiste de la musique baroque et rococo jouée mollement sur instruments modernes, sans inégalités, sans ornementations... Beaucoup d'enregistrements chez Erato (134 CD l'intégrale, quand même!) Bien moins rigolo que ce que son patronyme pourrait laisser croire. Il a quand même son topic ici.

(Sinon, pour les Indes, bon, Cololi va te dire que c'est le chef-d'œuvre ultime mais, selon moi, tu peux tout à fait te contenter des suites de danses; et si tu y tiens vraiment, la version Reyne est la meilleure.)

Benedictus a écrit:

(Sinon, pour les Indes, bon, Cololi va te dire que c'est le chef-d'œuvre ultime mais, selon moi, tu peux tout à fait te contenter des suites de danses; et si tu y tiens vraiment, la version Reyne est la meilleure.)

Bon, j'écouterai (les suites) par curiosité, quand même.

Emeryck a écrit:

OK, je viens d'écouter le tube des Indes galantes, c'est à mourir de rire.

Ben... c'est les Sauvages, quoi.

Benedictus a écrit:

Emeryck a écrit:

OK, je viens d'écouter le tube des Indes galantes, c'est à mourir de rire.

Ben... c'est les Sauvages, quoi.

Oui oui, mais la chanteuse chante ça dans un style particulièrement douteux, je trouve.

Emeryck a écrit:

Eusèbe a écrit:

Un très beau programme, qui mêle Rameau et Debussy, au point que parfois les pièces s'enchaînent presque sans pause, créant une continuité aussi inédite que bienvenue.
Pour Rameau, on est loin de la sensibilité baroque d'un Tharaud. C'est un Rameau très moderne, rapide et souple plus que dansant. Ce n'est pas ce dont j'ai l'habitude, mais je redécouvre ainsi quelque chose d'insoupçonné dans ce répertoire. Debussy au contraire introverti, comme une sorte de négatif de Rameau. Un jeu dépourvu de sentimentalité, mais qui va chercher des couleurs assez inouïes, servies par une superbe prise de son.
Vraiment un disque qui mérite le détour.

Les Rameau sont effectivement très étranges ; j'ai écouté par curiosité, et j'ai vraiment détesté : très peu d'ornementation, des contre-chants étranges et puis c'est mené tambour battant ; pour moi, c'est le pire disque de Rameau que j'ai pu écouter. 

J'avais décidé de ne pas écouter ce disque (plein de Rameau excellents désormais au piano, de Tharaud à Latchoumia en passant par Kudritskaya), faute de temps. Et on m'avait plutôt dit que c'était pas très intéressant.

Maintenant Eusèbe en vante les mérites et Emeryck en fait l'étendard antéchristique… je suis très curieux !

Emmanuel Nunes - Machina mundi

En fait, on entend la même chose. Je trouve toujours intéressant de faire entendre quelque chose de différent, mais je comprends très bien pourquoi Emeryck peut détester.

Gustav Mahler

Des Knaben Wunderhorn

Anne Sofie von Otter
Thomas Quasthoff
Berliner Philharmoniker, Claudio Abbado

(DG, 1999)

Le disque Froberger ou l'intranquilité de Blandine Verlet :  .

arnaud bellemontagne a écrit:

Bach :Magnificat (Gardiner 2017)


Quelle version!  

Ça vaut la peine de le coupler avec le Magnificat de Mendelssohn, qui le pastiche ouvertement.

Ici, côté nouveautés :

Bowen, Ireland, Alwyn, Brown, Coates – Sonates violon-piano – Tasmin Little, Piers Lane (Chandos)
→ Chefs-d'œuvre rarissimes et remarquablement habités ! (quadrissé)

Jean Cartan – Mélodies – Boché, Tacquet-Fabre (Hortus)
→ Mélodies intimes, sophistiquées, presque sévères, par des deux des plus sensibles artistes actuels pour ce répertoire !
Les pièces pour piano m'ont, je l'avoue, assez peu impressionné : jolies harmonies enrichies, mais peu de réelles surprises, en particulier rythmiques, à l'exception d'allusions de jazz dans l'Hymne à Dante.

Dussaut & Covatti-Dussaut – Mélodies – González, Oyón (Audax)
→ Univers riche et frémissant, par une voix certes un peu large, mais témoignage passionnant qui donne envie d'en entendre davantage !

Bennett : Orchestral vol.4, concerto piano, Country Dances Book 1, Anniversaries, Troubadour Music – BBC Scottish, John Wilson
→ Concerto pour piano atypique et passionnant, un des plus beaux entendus jusqu'ici, Troubadour Music archaïsant très réussi, un superbe témoignage !

Mahler, 8e symphonie, Robert Shaw, Atlanta Symphony.
Première écoute de cette oeuvre : spectaculaire mais je ne retiens aucun passage en particulier. J'ai préféré la deuxième partie (Faust).

Gregori a écrit:

je ne retiens aucun passage en particulier.

Même pas les tuilages vertigineux pendant tout le Veni creator ? Ewiger wonnebrand au début de la seconde partie ? Les appels du ténor (« Glücket auf ») ou le final extatique ?

En même temps, la huitième c'est vraiment la plus compliquée à apprécier à mon sens (et, oserait-je l'ajouter, de loin la moins bonne ).

Roupoil a écrit:

(et, oserait-je l'ajouter, de loin la moins bonne )

C'est aussi ce que j'ai longtemps pensée, mais avec le temps, j'ai fini par l'apprécier de plus en plus et par la préférer à la 5ᵉ (que je n'ai jamais beaucoup aimée, mais que je n'ai jamais réévaluée non plus, malgré d'innombrables écoutes.)

Roupoil a écrit:

En même temps, la huitième c'est vraiment la plus compliquée à apprécier

Probablement, oui. Je réagissais plutôt à l'absence de saillances – j'ai plutôt l'impression que le problème est qu'il n'y a que ça.

Citation :

à mon sens (et, oserait-je l'ajouter, de loin la moins bonne ).

Ça me paraît vraiment difficile à soutenir par l'argumentation – autre que subjective, je veux dire. Ça tient solidement bien la route, ce truc-là, et c'est plus facile / avenant, au moins par portion, que certains mouvements plus répétitifs (Comodo de la 3), grimaçants (Burleske de la 9) ou galants (Allegretto de la 3) d'autres symphonies.

Aujourd’hui:

• Sérénade KV 361/370a en si bémol majeur «Gran Partita»:

Ensemble Zefiro
Sion, IX.1996
Astrée / Auvidis

Quelle œuvre extraordinaire, quand même! Interprétation assez parfaite. Voir ici.

• Bruckner: Symphonie nº6 en la majeur:

Thomas Dausgaard / Orchestre Philharmonique de Bergen
Bergen, VI.2018
BIS

Très belle version dynamique, au spectre allégé. Voir ici.

• A Consort’s Monument. Œuvres de Coperario, Lawes, Monteverdi, Simpson, Ferrabosco II, Ward, Jenkins, Lupo, Deering et White:

François Joubert-Caillet / L’Achéron
Église N.-D. de Centeilles, X.2019
Ricercar

Première écoute, et c’est vraiment très, très bien. Comme dans le Marais de cet ensemble, une musique où pourrait poindre un peu de monotonie se trouve exaltée par l’intensité du jeu et le raffinement des textures.

Benedictus a écrit:

• A Consort’s Monument. Œuvres de Coperario, Lawes, Monteverdi, Simpson, Ferrabosco II, Ward, Jenkins, Lupo, Deering et White:

François Joubert-Caillet / L’Achéron
Église N.-D. de Centeilles, X.2019
Ricercar

Première écoute, et c’est vraiment très, très bien. Comme dans le Marais de cet ensemble, une musique où pourrait poindre un peu de monotonie se trouve exaltée par l’intensité du jeu et le raffinement des textures.

Je note parce qu'au-delà de ses Marin Marais, dans ce même répertoire en consort il y a aussi et surtout son disque Holborne qui est excellent.

DavidLeMarrec a écrit:

Gregori a écrit:

je ne retiens aucun passage en particulier.

Même pas les tuilages vertigineux pendant tout le Veni creator ?  Ewiger wonnebrand au début de la seconde partie ?  Les appels du ténor (« Glücket auf ») ou le final extatique ?

Je me suis sans doute mal exprimé. Il ne s'agit pas de ma part d'un jugement lapidaire - qui serait ridicule - mais d'un constat né de la complexité de l'oeuvre et de sa richesse foisonnante.
D'une manière générale j'ai du mal - sauf cas particulier - à apprécier une oeuvre à la première écoute. Disons que mon oreille déchiffre lors de la découverte musicale ; dès la deuxième écoute, des lignes m'apparaissent, des mélodies se signalent à mon appréciation, comme si un voile s'était levé. Je suppose que ce processus varie suivant les auditeurs - et leur expérience -  et les œuvres. Par exemple les deux premières symphonies de Mahler m'ont paru beaucoup plus accessibles, je les ai appréciées très vite et j'aurais presque pu en chantonner des passages sous la douche. Avec la 8e c'est une autre paire de manches.

Peut-être aussi que ton "background" te pousse à aimer plus facilement les oeuvres purement symphoniques que sont les deux premières par rapport à celle-ci (mais il est possible que je surinterprète tes demandes de conseils pour débuter dans l'opéra comme un signe de "je suis un néophyte complet en musique vocale"). En tout cas, j'ai débuté mon Mahler par les premières symphonies qui m'ont conquis immédiatement ou presque, alors que la Huitième m'a clairement posé beaucoup plus de problèmes. Mais j'étais pour le coup un cas assez clair de "symphoniste pur" à l'époque.

Ravel: La Nuit, L'Aurore, Tout est lumière/Franck (vidéo)

+

Debussy: Nocturnes/Franck (vidéo)

Gregori a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Gregori a écrit:

je ne retiens aucun passage en particulier.

Même pas les tuilages vertigineux pendant tout le Veni creator ?  Ewiger wonnebrand au début de la seconde partie ?  Les appels du ténor (« Glücket auf ») ou le final extatique ?

Je me suis sans doute mal exprimé. Il ne s'agit pas de ma part d'un jugement lapidaire - qui serait ridicule - mais d'un constat né de la complexité de l'oeuvre et de sa richesse foisonnante.
D'une manière générale j'ai du mal - sauf cas particulier - à apprécier une oeuvre à la première écoute. Disons que mon oreille déchiffre lors de la découverte musicale ; dès la deuxième écoute, des lignes m'apparaissent, des mélodies se signalent à mon appréciation, comme si un voile s'était levé. Je suppose que ce processus varie suivant les auditeurs - et leur expérience -  et les œuvres. Par exemple les deux premières symphonies de Mahler m'ont paru beaucoup plus accessibles, je les ai appréciées très vite et j'aurais presque pu en chantonner des passages sous la douche. Avec la 8e c'est une autre paire de manches.

Ah, mais je suis tout à fait d'accord, elle est bizarre (il y a une forme de continuité thématique, mais pas si évidente, et le style des deux parties est tellement disparate, et si loin d'une symphonie…), simplement j'étais étonné que la prégnance mélodique de certains endroits ne saute pas immédiatement aux oreilles.

Oui, bien sûr, les trois premières (et en particulier les deux premières) sont infiniment plus avenantes d'emblée (et encore, pour la 1 et la 3, mes premières tentatives furent des échecs assez sévères).

Iskender a écrit:

Benedictus a écrit:

• A Consort’s Monument. Œuvres de Coperario, Lawes, Monteverdi, Simpson, Ferrabosco II, Ward, Jenkins, Lupo, Deering et White:

François Joubert-Caillet / L’Achéron
Église N.-D. de Centeilles, X.2019
Ricercar

Première écoute, et c’est vraiment très, très bien. Comme dans le Marais de cet ensemble, une musique où pourrait poindre un peu de monotonie se trouve exaltée par l’intensité du jeu et le raffinement des textures.

Je note parce qu'au-delà de ses Marin Marais, dans ce même répertoire en consort il y a aussi et surtout son disque Holborne qui est excellent.

Et le Gibbons! Le disque que cite Benedictus me fait de l'oeil depuis quelques jours, il faut que je trouve le temps d'écouter cela

Prokofiev : Concerto pour piano n°3 (Argerich/Abbado)

DavidLeMarrec a écrit:

Ici, côté nouveautés :

Bowen, Ireland, Alwyn, Brown, Coates – Sonates violon-piano – Tasmin Little, Piers Lane (Chandos)
→ Chefs-d'œuvre rarissimes et remarquablement habités ! (quadrissé)

Jean Cartan – Mélodies – Boché, Tacquet-Fabre (Hortus)
→ Mélodies intimes, sophistiquées, presque sévères, par des deux des plus sensibles artistes actuels pour ce répertoire !
Les pièces pour piano m'ont, je l'avoue, assez peu impressionné : jolies harmonies enrichies, mais peu de réelles surprises, en particulier rythmiques, à l'exception d'allusions de jazz dans l'Hymne à Dante.


Bennett : Orchestral vol.4, concerto piano, Country Dances Book 1, Anniversaries, Troubadour Music – BBC Scottish, John Wilson
→ Concerto pour piano atypique et passionnant, un des plus beaux entendus jusqu'ici, Troubadour Music archaïsant très réussi, un superbe témoignage !

Le disque de Tasmin Little est excellent ! La sonatine d'Alwyn apparaît aussi sur le disque Somm que j'avais signalé (Howick / Callaghan). Ces derniers prennent l'Adagio beaucoup plus vite, qui débute comme un vieux joujou, c'est délicieux aussi. Léger avantage côté interprétation au disque Little : le piano est plus liquide et feutré, le violon plus chantant. Mais comme c'est le seul doublon (et quel doublon !), et que les programmes son magnifiques... (Bowen chez Little, Rawsthorne et Walton chez Howick...)

Cartan, j'ai eu vraiment trop de mal, c'est très aride...

Quant au disque Bennett, n'est-ce pas ? Ce concerto a une ouverture tellement mystérieuse, suspendue, avec des effluves bartókiens... On retrouve ce genre d'univers sonore dans d'autres de ses œuvres, comme sa symphonie No. 1, ce qui m'a donné envie d'explorer plus systématiquement son corpus (mais mon programme, comme toujours, est très. très en retard). Par contre, je m'en veux de ne pas retrouver à quel autre concerto que j'ai écouté il me fait penser...

Roupoil a écrit:

En même temps, la huitième c'est vraiment la plus compliquée à apprécier à mon sens (et, oserait-je l'ajouter, de loin la moins bonne ).

Ah, ça... Et ce n'est pas la tératologique version Nézet-Séguin qui m'a fait changer d'avis...

Mefistofele a écrit:

Le disque de Tasmin Little est excellent ! La sonatine d'Alwyn apparaît aussi sur le disque Somm que j'avais signalé (Howick / Callaghan). Ces derniers prennent l'Adagio beaucoup plus vite, qui débute comme un vieux joujou, c'est délicieux aussi. Léger avantage côté interprétation au disque Little : le piano est plus liquide et feutré, le violon plus chantant. Mais comme c'est le seul doublon (et quel doublon !), et que les programmes son magnifiques... (Bowen chez Little, Rawsthorne et Walton chez Howick...)

Les Sonates de Bowen et Ireland sont incroyables, et très bien jouées (je n'avais pas un tel souvenir de celles d'Ireland, qui m'avaient paru d'un postfranckisme un peu plus conventionnel).

Citation :

Cartan, j'ai eu vraiment trop de mal, c'est très aride...

Oui, pas fou de sa musique de chambre non plus. Mais c'est de la véritable nouveauté, ça fait du bien par rapport au millième disque Poulenc. (Un peu frustré aussi par la voix de Kaëlig Boché, qui sonne vraiment infiniment mieux en salle – le meilleur interprète de mélodies que j'aie entendu en salle, tout simplement –, ici tout blanchit un peu, comme s'il forçait sous le stress.)

Citation :

Quant au disque Bennett, n'est-ce pas ? Ce concerto a une ouverture tellement mystérieuse, suspendue, avec des effluves bartókiens... On retrouve ce genre d'univers sonore dans d'autres de ses œuvres, comme sa symphonie No. 1, ce qui m'a donné envie d'explorer plus systématiquement son corpus (mais mon programme, comme toujours, est très. très en retard). Par contre, je m'en veux de ne pas retrouver à quel autre concerto que j'ai écouté il me fait penser...

J'ai écouté les volumes 1 et 2 dans la foulée :


Bennett : Orchestral vol.1 : Concerto pour marimba, Symphonie n°3, Sinfonietta – BBC Scottish, John Wilson
→ Le concerto pour marimba évoque par moment From Me Flows de Takemitsu, avec ses bouts de gammes obstinés, traitemnent original là encore de la forme concertante, et qui s'adapte vraiment au caractère de l'instrument. La minuscule Sinfonietta de moins de dix minutes semble un pastiche (très réussi) des Fêtes des Nocturnes de Debussy !

Bennett : Orchestral vol.2, Concerto for Stan Getz (sax), Symphonie n°2, Serenade, Partita – BBC Scottish, John Wilson
→ Peu séduit par le Concerto, en revanche la Partita plus naïve mais généreuse dispense de très belles couleurs.

Les symphonies ne m'ont pas beaucoup marqué jusqu'ici.


Et puis :
Méhul, Uthal, Rousset (Bru Zane)
→ Pas totalement emporté la réécoute. (En revanche Bou. )

Méhul, Adrien, Vashegyi (Bru Zane)
→ C'est vraiment grand, ce truc, dans le genre Gluck meets Tito.

Sur Jean Cartan.

DavidLeMarrec a écrit:

Oui, pas fou de sa musique de chambre non plus.

Même de son Introduction et Allegro? Sinon, je réagis car me rappelle avoir écouté ses mélodies.. et j'en garde un souvenir mitigé : autant j'avais trouvé le langage harmonique très personnel et séduisant, autant il m'avais semblé entendre un peu tout le temps les mêmes climats et formules rythmiques en effet. C'est pour ça que son Introduction et Allegro, m'avait semblé meilleur. Mais c'est chanté magnifiquement, je trouve.

Oui, c'est personnel, mais dans une veine qui ne me touche pas trop (plus proche d'un Durey qui aurait la complexité de Huré, pas très lumineux en somme), et effectivement j'ai senti une sorte d'homogénéité dans le corpus, aussi bien dans le ton que dans les outils. Ça manque de surprise, de ces mélodies qui vous cueillent par une mélodie frappante, par un effet inattendu, un figuralisme ou une rupture quelconques…

Je réécouterai l'Intro & Allegro (mais sa musique de chambre ne m'a pas du tout touché, même si je reconnais que c'est de la bonne musique très bien écrite et assez personnelle !).

Bach : Concerto pour clavecin BWV 1052 (Café Zimmerman)

Moi, j'avais beaucoup aimé les deux quatuors à cordes de Cartan.
Mais je vois tout à fait en quoi ça peut légèrement incommoder un fan de Dubois.

François Couperin : Dix-huitième ordre pour clavecin        1722 / Verlet
 +

Mefistofele a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Bowen, Ireland, Alwyn, Brown, Coates – Sonates violon-piano – Tasmin Little, Piers Lane (Chandos)
→ Chefs-d'œuvre rarissimes et remarquablement habités ! (quadrissé)

Le disque de Tasmin Little est excellent ! La sonatine d'Alwyn apparaît aussi sur le disque Somm que j'avais signalé (Howick / Callaghan).

J'écoute Alwyn (dont j'aime pas mal de choses) et Bowen (que je connais juste un peu). Ces sonates sont absolument magnifiques ! Ah si tous les violonistes pouvaient proposer une discographie aussi riche en raretés et découvertes que Tasmin Little, à ce niveau de jeu. Et soit dit en passant sur ce disque, incroyable pianiste !