Giya Kancheli (1935-2019)

Comme apparemment Achille et pas mal d'autres ne connaissent pas, petite présentation de ce compositeur géorgien.

Il a commencé par écrire une musique très influencée par Bartok et Chostakovitch, avec un orchestre souvent tonitruant et riche en cuivres: écoutez la 1ère symphonie, avec un 1er mouvement d'une violence à mi-chemin entre les 2 compositeurs pré-cités, et un 2è mouvement très lent et assez immobile, qui annonce son style de maturité.

Son style de maturité justement, parlons-en...
Une musique qu'on qualifiera de tonale, avec souvent des harmonies très simples à la Pärt (mais souvent plus creuses que chez Pärt, c'est-à-dire souvent à 2-3 voix, avec de grands vides dans la tessiture), mais en beaucoup plus dramatique, car il y a toujours un côté expressionniste dans sa musique, avec de brusques et souvent brèves explosions tragiques et violentes, et souvent de grands clusters.
En tout cas une musique épurée, avec le plus souvent peu de notes, peu d'instruments, très intériorisée, presque désertique, souvent d'une tristesse et d'une mélancolie sans fin.
Et des voix toujours pures (sans vibrato), comme désincarnées.
Dans ses oeuvres les plus inspirées, c'est souvent bouleversant.

Ceci dit c'est un univers très particulier, auquel on peut ne pas accrocher.

Kancheli est un géorgien qui s'est exilé et qui vit à présent à Berlin, et la nostalgie de sa terre natale est un sentiment qui transparaît assez souvent dans ses oeuvres. (dans Exil notamment...)

Une musique à écouter dans le silence le plus complet, et même si possible dans le noir ou presque...

Les CD de référence:

Abii ne viderem, concerto pour alto; Morning Prayers et Evening prayers.


Lament, pour soprano, violon et orchestre.


Exil, pour soprano et petit ensemble: son chef d'oeuvre selon moi.


Enfin, le concerto pour alto et orchestre "Pleuré par le vent" (Mourned by the wind), souvent enregistré, est peut-être une de ces oeuvres les plus populaires, par son côté post-romantique.
Je l'ai entendu en concert par Yuri Bashmet, c'était saisissant. (Il en existe aussi une version pour violoncelle)

Bon, eh bien je sais ce qu'il me reste à faire... C'est ouvert aujourd'hui, les Halles ?

En tout cas ils en ont au moins 3 ou 4.

Bof , ça ne me chante pas !

perela a écrit:

Bof , ça ne me chante pas !

Le manque de curiosité est un vilain défaut

Xavier a écrit:

En tout cas ils en ont au moins 3 ou 4.

Il n'en avait que deux, et aucun de ceux que tu présentes. Xavier, rends les autres tout de suite !

Bon, j'ai pris celui avec Rostropovich dans Simi et Magnum Ignotum. Je te tiens au courant...

On attend l'avis d'Achille

Xavier a écrit:

On attend l'avis d'Achille

J'ai tellement de posts en retard que je ne sais plus pas où commencer...

Alors pas grand-chose à rajouter par rapport à ce qu'écrivait Xavier plus haut : une musique totalement désespérée et épurée, toujours au bord du vide, oscillant entre un accablement qui semble hors du temps et de brefs éclairs de révolte.

J'aime particulièrement certaines pièces comme Simi ou Caris Mere, mais il faut bien reconnaître que le renouvellement de l'inspiration n'est pas toujours au rendez-vous. Quoi qu'il en soit, cette atmosphère profondément mélancolique me fascine. Et curieusement, l'extrême - c'est un euphémisme - simplicité des moyens employés ne me gêne pas du tout.

Donc c'est beau... Très beau... Mais c'est triste... Très triste... Le genre de musique à écouter de préférence quand on est déjà déprimé, parce que ça risque alors moins de vous ruiner le moral...

Achille a écrit:

Donc c'est beau... Très beau... Mais c'est triste... Très triste... Le genre de musique à écouter de préférence quand on est déjà déprimé, parce que ça risque alors moins de vous ruiner le moral...

Perso je dirais plutôt l'inverse.
Quand je suis bien ça me déprime pas, je trouve ça juste beau; si je suis déprimé, là par contre ça risque de m'achever!

Achille a écrit:

J'aime particulièrement certaines pièces comme Simi ou Caris Mere, mais il faut bien reconnaître que le renouvellement de l'inspiration n'est pas toujours au rendez-vous.

C'est vrai qu'il a tendance à se répéter... mais il faut impérativement que tu écoutes Exil et les Prayers!

J'ai emprunté Morning Prayers, Bright Sorrow, et les symphonies 6 et 7. On en reparle bientôt

Alors Bezout, qu'en as-tu pensé?

Je n'ai pas parlé des symphonies, pas ce que je préfère, mais j'aime bien les 5 et 6, cette dernière est saisissante par son vide absolu de 25 minutes, avant que l'orchestre n'éclate comme une masse qui écrase tout sur son passage; apocalyptique!

Xavier a écrit:

Kancheli est un géorgien qui s'est exilé et qui vit à présent à Berlin

Apperement il serait allé vivre à Berlin en 1991 mais depuis 1995 il est à Anvers en Belgique.

DavidLeMarrec a écrit:

@ Xavier : J'écouterai donc Exil. Je pensais à Styx en écrivant ces lignes. J'y allais avec l'a priori très favorable au disque (quelques pièces entendues dont Styx justement), du genre de ce que tu décris, mais cette musique ne valait pas un copek, et Dieu sait que c'est rare que je dise ça (je le réserve exclusivement à Saint-George et Glass).

Styx n'est pas du tout une de ses meilleures oeuvres...

Que connais-tu d'autre?

Je recommande surtout Exil, Lament, et les Prayers.

Xavier a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

@ Xavier : J'écouterai donc Exil. Je pensais à Styx en écrivant ces lignes. J'y allais avec l'a priori très favorable au disque (quelques pièces entendues dont Styx justement), du genre de ce que tu décris, mais cette musique ne valait pas un copek, et Dieu sait que c'est rare que je dise ça (je le réserve exclusivement à Saint-George et Glass).

Styx n'est pas du tout une de ses meilleures oeuvres...

Litote inside. Oui, je m'en suis aperçu. Mais la plus jouée.

C'est la première fois que je suis déçu en concert d'une oeuvre appréciée au disque !

Citation :

Que connais-tu d'autre?

Il faut que je regarde dans mes papiers, je n'ai pas le disque.

Citation :

Je recommande surtout Exil, Lament, et les Prayers.

Noté. Et que faut-il éviter ?

DavidLeMarrec a écrit:

C'est la première fois que je suis déçu en concert d'une oeuvre appréciée au disque !

Tout de même il y a un écart considérable entre "apprécié au disque" et "ça ne vaut rien".
Un de ces deux jours-là ton avis a dû être troublé, ou bien c'était très mal joué...

Citation :

Et que faut-il éviter ?

Je ne sais pas, les symphonies j'aime pas trop, à part la 1 et la 6.

Xavier a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

C'est la première fois que je suis déçu en concert d'une oeuvre appréciée au disque !

Tout de même il y a un écart considérable entre "apprécié au disque" et "ça ne vaut rien".

J'en fus le premier étonné. Tout au plus puis-je incriminer la très mauvaise installation audio, à moitié défectueuse, sur laquelle j'avais entendu le disque.

Citation :

Citation :

Et que faut-il éviter ?

Je ne sais pas, les symphonies j'aime pas trop, à part la 1 et la 6.

Merci, avec tout ça je devrais m'en sortir.

Sinon, dans le genre néo, je préfère de loin Górecki. L'Amen miroitant est à entendre absolument.

DavidLeMarrec a écrit:

Sinon, dans le genre néo, je préfère de loin Górecki. L'Amen miroitant est à entendre absolument.

Ca m'intéresse beaucoup, j'aime bien la 3è symphonie, mais à de rares exceptions j'ai ensuite aimé peu de choses parmi tout ce que j'ai entendu.
Je me souviens d'une ou deux pièces religieuses extrêmement fatiguantes à force de répétitions lourdingues.

Xavier a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Sinon, dans le genre néo, je préfère de loin Górecki. L'Amen miroitant est à entendre absolument.

Ca m'intéresse beaucoup, j'aime bien la 3è symphonie,

Très sympathique en effet.

Il y a aussi la première période, très lachenmanienne, tu adorerais. Même pour moi qui aime ça, je trouve ça ardu.

Citation :

mais à de rares exceptions j'ai ensuite aimé peu de choses parmi tout ce que j'ai entendu.
Je me souviens d'une ou deux pièces religieuses extrêmement fatiguantes à force de répétitions lourdingues.

Le Miserere est très dépouillé, très beau, quoique moins inspiré et plus répétitif, sans doute.

Autre devoirs des cîmes:

Kancheli: Exil pour soprano



Psalm 23
Cordes filées, remugles lunaires de la flûte, longues plaintes méditatives du soprano. Belle pièce au climat envoutant, douloureux, comme dans les plus belles pages du Pärt de Orient-Occident.
Très inspiré dans le jeu des timbres, une tension maintenue dans cette pièce d'un vingtaine de minutes qui s'étire le long des appels lancinants de la voix. Une appréhension à suivre l'appel d'une certaine désarticulation atonale qu'on attend en vain, c'est terriblement tonal !

Einmal
Même élégance du discours que dans la pièce précédente, mais rien de plus également. Jeu de modulations osées accompagnant les visions glacées d'un soprano sans vibrato qui aboutissent à la solitude d'une flûte indienne dans le lointain.

Psalm:
Mêmes moyens, mêmes effets. Sons éthérés au tempo immobile. Toujours aussi séduisant, mais devient un peu lassant.

les deux autres pièces:
Un peu plus de rugosité dans quelques timbres, mais les moyens et le discours sont statiques. Rien de plus à dire que dans la première pièce.

Une déception à la longue. Trois quart d'heure d'une musique qui tourne sur elle-même, séduisante mais qui donne à force le sentiment d'être creuse et sirupeuse quand l'immobilité et la répétition deviennent le fond et la forme du discours. Une certaine retenue ne nuirait pas.

Ce qui me fait mal c'est qu'à lire ça:

vartan a écrit:

Une déception à la longue. Trois quart d'heure d'une musique qui tourne sur elle-même, séduisante mais qui donne à force le sentiment d'être creuse et sirupeuse quand l'immobilité et la répétition deviennent le fond et la forme du discours. Une certaine retenue ne nuirait pas.

On dirait que tu parles de Glass.

Mais au fond, sur l'essentiel, je ne peux pas dire que ta description soit injuste.
Elle est assez justifiée, et oui, c'est assez vide, immobile, tonal (pas tout à fait quand même, pas du tout autant que du Pärt), mais profondément émouvant pour moi.
La pureté de la voix, la désolation dans le creux de l'instrumentation, la mélancolie dans ces mélodies simples qui se perdent...

Comme les oeuvres les plus longues de Pärt ou certaines oeuvres symphoniques de Florentz, ça ne s'écoute pas tout à fait comme de la musique occidentale "traditionnelle".
Le temps est plus dilué, les événements moins "précipités" que dans une sonate de Beethoven ou une Passacaille de Webern...

On entend la même chose, mais moi ça me touche énormément.

J'ai été enthousiaste à l'écoute de la première pièce. Mais les 4 autres m'ont complètement refroidi.
J'ai l'impression que le dépouillement sublime du début devient pour moi pauvreté et ça m'a franchement agacé.

Ne connaissant que cette oeuvre, je n'ai pas le recul suffisant c'est certain.

Mais j'ai un peu le même ressenti avec Pärt, je te l'avais dit je crois, c'es superbe quelques minutes et ensuite je n'accroche plus.

vartan a écrit:

Ne connaissant que cette oeuvre, je n'ai pas le recul suffisant c'est certain.

C'est une de mes préférées.

Je te conseillerais bien d'essayer les Evening Prayers et les Morning Prayers. (effectif orchestral, plus de poussées dramatiques, le sublime Hilliard Ensemble dans les Morning Prayers...)

Après je te laisserai tranquille.

Avec le Hilliard je veux bien faire un effort. Des gens sérieux comme ça ne peuvent pas chanter n'importe quoi !

Je connais assez bien Mr. Kancheli qui -en effet- habite Anvers (ma ville natale) depuis 12 ans. C'est un monsieur très aimable, j'oserais dire : beaucoup plus aimable que ce qu'il écrit... Sa musique est pour moi totalement vide, laide, "bon marché" et (à quelques exceptions près) grossière. C'est un peu comme Pärt, que je n'aime pas non plus et que je surnomme par ailleurs "Pärt-totale". Il y a -selon moi- très peu de compositeurs de "l'Est" qui sont intéressants, paut-être Erkki-Sven Tüür et puis je crois qu'on y est. Je ne comprends vraiment pas comment on puisse apprécier tous ces compositeurs "post-Chostakovitch". On dit toujours que l'original est bien mieux que la/les copie(s), et dans ce cas-ci l'original ne vaut pas grand chose (pour moi Chostakovitch est un menteur), donc...
Mais, étant donné que nous sommes dans une démocratie, à chacun ses goûts, naturellement...

Luc Brewaeys a écrit:

(pour moi Chostakovitch est un menteur)

Oulah...

:rendeer:

Eh oui, Chostakovitch ment, du moins c'est mon (res)sentiment. C'est d'ailleurs le seul compositeur qui me donne cette "impression", même en réflechissant sur la question je n'arrive pas directement à en trouver un autre. Mais ceci est peut-être un autre sujet à ouvrir, bien que je n'ai pas trop envie à en parler, parce que je lui donnerais une importance qu'à mes yeux il ne mérite pas du tout.

Swarm a écrit:

Luc Brewaeys a écrit:

(pour moi Chostakovitch est un menteur)

Oulah...

:rendeer:

Oulalah !

...

Luc Brewaeys a écrit:

Eh oui, Chostakovitch ment, du moins c'est mon (res)sentiment. C'est d'ailleurs le seul compositeur qui me donne cette "impression", même en réflechissant sur la question je n'arrive pas directement à en trouver un autre.

Peux-tu développer un peu? Ca serait intéressant
PS.
Mais je pense que l'on est hors sujet.

Il y a bien un rapport entre Chostakovitch et Kancheli, mais quand même dans l'ensemble un univers très différent et un style très différent.
Idem pour Pärt, là pour le coup je ne vois pas trop le rapport avec Chostakovitch...

Pour parler de Chostakovitch: https://classik.forumactif.com/Musique-classique-c1/General-f1/Chostakovitch-t628.htm

Quelques oeuvres de Kancheli m'étant tombé entre les mains, je lis avec intérêt ces pages (à part ce que nous dit Luc sur Chostakovich qui reste un de mes compositeurs préférés). Je crois qu'il est normal que son influence soit sensible sur Kancheli puisqu'il fut de ses élèves.

Je retire de l'écoute sensiblement les mêmes impressions, je n'aime pas du tout le côté musique estonienne et influence goreckienne, quoi qu'ici ce soit mieux fait et plus proche de Tuur justement.
Styx est tout de même une pièce très intéressante, assez inventive, en plus des parentés précitées j'y vois une certaine façon de continuation de Carl Orff. Les midday prayers, Caris mere sont loin d'être désagréables, mais comme Simpson, Boris Tchaikovsky, ou, en ce qui me concerne, Schnittke, je n'écouterai pas ça tous les jours.
Je serai sans doute plus intéressé par ses ses oeuvres de jeunesse. Malgré tout comme Kara Karayev ou Karen Katchaturian, le personnage et sa vision de la musique continuent à m'intéresser, plus que les compositeurs modernes tadjiks.
Les marges de la Russie hésitent toujours entre une désolation statique et abyssale et des danses endiablées à balancer son chapeau par dessus les clochers.

sud273 a écrit:

Styx est tout de même une pièce très intéressante, assez inventive,

Ok, c'est phonogénique, mais vraiment, après l'avoir entendu en salle, je maintiens, ça ne vaut pas un clou. Rien. C'est du sous-sous-Orff avec une lichée de Glass.

Pour ses meilleures oeuvres recommandées par Xavier, il faut juste que je prenne mon courage à deux mains, mais ça me fait comme pour Scelsi : dès que je vois le nom, ça me tombe des mains avant même de l'écouter.

DavidLeMarrec a écrit:

sud273 a écrit:

Styx est tout de même une pièce très intéressante, assez inventive,

Ok, c'est phonogénique, mais vraiment, après l'avoir entendu en salle, je maintiens, ça ne vaut pas un clou. Rien. C'est du sous-sous-Orff avec une lichée de Glass.

Comment dire?


Ta gueule... ?

Toi-même tu as reconnu que Styx n'était pas fameux.

Mais quelle déception en vrai. Encore une fois, j'aimais beaucoup l'oeuvre au disque.

DavidLeMarrec a écrit:

Toi-même tu as reconnu que Styx n'était pas fameux.

Oui, mais tu as du mal à te décoller de l'image laissée par cette oeuvre...
Ceci dit, les oeuvres que je conseille sont pour moi bien meilleures, mais ça reste à peu près le même type de musique.

Oui, j'ai vraiment du mal à présent, parce que j'ai vu ce que c'était, au fond de l'âme de cette musique... j'ai lu dans son regard que c'était de l'épate, du toc.

Et en plus, le Requiem de Mozart joué comme du Bruckner qui suivait, et dans l'accoustique impossible du Palais des Sports, a fini de me mettre de bonne humeur. Et j'avais pris le risque pour entendre cette oeuvre de Kancheli...

Le pardon ? Jamais.

Bon, cela dit, j'irai voir les oeuvres que tu conseilles, bien que je dubite.

DavidLeMarrec a écrit:

Oui, j'ai vraiment du mal à présent, parce que j'ai vu ce que c'était, au fond de l'âme de cette musique... j'ai lu dans son regard que c'était de l'épate, du toc.

Là-dessus je ne suis pas du tout d'accord, je crois au contraire tout cela très sincère.

Sincère comme celui qui compose dans son garage, sans doute.

Mais je suis d'un épouvantable parti pris dans cette affaire, je le reconnais.

Je viens de découvrir les symphonies 6 et 7, la sixième débute avec un thème qui évoque une complainte d'un violoneux qui semble nous convier à une vieille histoire, la symphonie m'a semblé assez simple de construction : quelques cellules qui reviennent régulièrement ponctuée par des fortissimo imprévus (ne pas pousser le volume du son trop fort! ). Elle dégage une athmosphère angoissée très prenante, je l'ai bien aimée. La septième semble être la suite en plus animée.

C’est souvent comme cela, Kancheli, beaucoup d’extrêmes dynamiques. Au disque, ça a de l’allure, mais en salle, c’est du dernier ridicule.

Jaky a écrit:

Je viens de découvrir les symphonies 6 et 7, la sixième débute avec un thème qui évoque une complainte d'un violoneux qui semble nous convier à une vieille histoire, la symphonie m'a semblé assez simple de construction : quelques cellules qui reviennent régulièrement ponctuée par des fortissimo imprévus (ne pas pousser le volume du son trop fort! ). Elle dégage une athmosphère angoissée très prenante, je l'ai bien aimée. La septième semble être la suite en plus animée.

J'aime beaucoup la 6è, au contraire de David je pense que c'est beaucoup mieux en concert, ça fait souvent un certaun effet.

J'avais lu le cas de ces fortissimo imprévus qui pouvaient surprendre : j'avais pris la précaution de ne pas pousser le volume (surtout pour une écoute au casque!).

DavidLeMarrec a écrit:

=> Kancheli, Prières. Hm. Toujours ce côté archaïsant un peu complaisant, mais ça s'écoute agréablement.

Lesquelles as-tu écouté?
Peux-tu en dire plus?

Xavier a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

=> Kancheli, Prières. Hm. Toujours ce côté archaïsant un peu complaisant, mais ça s'écoute agréablement.

Lesquelles as-tu écouté?
Peux-tu en dire plus?

Ce sont les prières nocturnes, parues chez ECM (direction Dennis Russel Davis).

J'aurais dû mal à en dire plus, c'était à un moment de la journée où j'écoutais plus distraitement. J'ai trouvé ça gentil et agréable, mais sans profondeur particulière. Toujours ce côté archaïque et "retour aux sources", qui ne m'a pas franchement ébloui.

Night prayers donc? Avec Garbarek?

Tu n'as pas encore écouté les trucs que je t'ai conseillés...

Xavier a écrit:

Night prayers donc? Avec Garbarek?

Oui.

Citation :

Tu n'as pas encore écouté les trucs que je t'ai conseillés...

En effet. Au cas où tu ne l'aurais pas senti : j'ai terriblement peur.

A propos de la 1ère symphonie tellement dénigrée aujourd'hui dans Playlist, je me souviens pourquoi que les réactions étaient enthousiastes lors d'un BT: https://classik.forumactif.com/musique-divers-f8/blind-test-n21-t631.htm

Oui, mais c'est exactement le type de musique qui peut être enthousiasmante parce que fourmillant d'idées en extrait bref (tu y reconnais toi-même que tu n'as pas du tout senti les mêmes influences que les autres).

De la même façon, j'ai souvent adoré RVW dans des BTs (Pilgrim's Progress en particulier). Or, lorsqu'il ressasse la même (belle) thématique pendant deux heures d'opéra, ça n'est plus un chef-d'oeuvre.

Ici, c'est plutôt l'empilement d'éléments sans grand lien, la débauche d'effets pour un propos discontinu et au final mince qui déçoivent.

Il n'y a vraiment pas de débauches d'effets pourtant dans cette musique, au contraire c'est le plus souvent austère. (sauf exceptions comme le 1er mouvement de cette 1ère symphonie)