Autour de la musique classique

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 Alban Berg (1885 - 1935)

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MessageSujet: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyJeu 6 Avr 2006 - 4:07

J'ouvre ce topic, mais c'est plus par nessécité que par connaissances...

Voila je trouve quand même qu'on ne parle pas assez de se grand génie du XXème siècle à la sensibilité exaserbée et ayant une inteligence musicale, littéraire et même psychologique rare!

__________________________________________________________________

Alban Berg (1885 - 1935) Alban-berg-1-sized
Petite photo d'Alban Berg, il a l'air aussi passionnant et intelligent que sa musique!

Alban Maria Johannes Berg est un compositeur viennois né le 9 Février 1885. Il n'a pas d'éducation musicale à proprement dit, mais joue du piano dès son enfance. Malgrès ça il s'interesse d'abord plus à la littérature, ce qui se ressentira dans son oeuvre lyrique plus tard. En 1904 (j'ai vérifié les dates lol) il entamme des études de musiques (harmonie, contre-point et théorie musicale en générale quoi) avec Arnold Schönberg jusqu'en 1911. Il compose des pièces à la tonalité "suspendue" (comme on dit) dès le début (du moins dès son quatuor à cordes opus 3, je ne connais pas les précédentes). Son premier opus est une sonate pour piano, mais je n'en sais guère plus. Il fonde avec son maître et Anton Webern (enfin ouais tout le monde le sait je suppose mais bon) la seconde école de Vienne en 1905 (ça je suis pas sur de la date en fait...). Il se tourne vers l'expressionisme, mouvement majeur de l'art, qui, bien que regroupant beaucoup de mouvements dans tous les domaines l'art plastique nottement, et étant en quelque sorte le père de l'art moderne, comme le dadaïsme pourrait être celui de l'art contemporain, n'est pas très étendus dans la musique, mais d'une importance capitale. En effet cette quête de liberté totale d'expression que recherchait Schönberg, et qui lui à parmis de pousser si loin l'atonalité je penses, est aussi très chère à Berg. Ainsi il se liera même pendant un temp au mouvement du Blaue Reiter qu'a fondé Wassily Kandinsky avec Franz Marc en 1911, en participant à son almanach. Il deviendra aussi ami avec Gustav Klimt le célèbre peintre autrichien souvent associé au jungenstil (art nouveau) mais dont certaines de ses oeuvres sont carrement expressionistes dans l'utilisation personnelle des couleurs et des formes, particulièrement cette déformation de l'anatomie (Die Jungfrau est un exemple flagrant), cette utilisation des couleurs influencera d'ailleur Egon Schiele au passage, et aussi sa façon de créer des motifs et des à plat, mais c'est un peu hors sujet lol!

L'une de ses oeuvres des plus profondément expressioniste est son opéra en 3 actes Wozzeck dont il écrit lui même le livret, en se basant sur la pièce précurseur de Karl Georg Büchner (Woyzeck, 1836), commencé en 1914 et achevé en 1921, puis créé en 1925 à Berlin. On y trouve les sujets chers (mais pas forcement inhérent) à l'expressionisme. Des "pauvres gens" à la psychologie torturée (surtout le protaganiste à vrai dire), en proie à l'angoisse et poussés au paroxisme de leur déséspoir et de leurs solitudes. On pourrait passer des heures à en parler en fait, tant le livret est riche et profond, tant la musique retranscrit parfaitement l'angoisse de l'être-humain, et cette retrancsription est fidèle aux idéaux expressionsites. Si ça tente quelqu'un, je serais ravi de contribuer modestement à une discution sur Wozzeck, mais je ne vais pas trop remplir ce message. Musicalement (j'éspère ne pas dire trop de sautises, je ne suis pas du CNSM ni de la Sorbonne Wink ), Wozzeck traduit très bien le langage de Berg de cette époque. Il reste assez attaché au passé tout en cultivant un atonalimse (ou presque?) allant même jusqu'a utiliser une (ou des?) série(s), sans qu'il y est de "processus sériel" je crois. Il utilise quand même un très vaste champ harmonique, comme des rappels tonaux, ou diverses modes (il me semble même que dans le final il y a un mode proche d'un mode indien vers la fin, sur un arpège, non?). D'ailleur ce final est absolument sublime, toute la solitude de Wozzeck s'y retrouve, et pour marquer le coup, son désistement face à ses responsabilités, et même tout l'essentiel de sa psychologie d'esseulé est projeté sur son fils, Bub, c'est ici un résumé de son innocence voilant en fait surement une grande lâcheté. Enfin c'est ce que j'y vois lol! Les orchestrations très riches traduisent bien l'ambience angoissante, opressante, voir malsaine du livret. Je pense qu'il était encor un peu influencé par ces idoles dont Malher, et par l'expressionisme de Schönberg (Erwartung) mais il a pour moi un langage très original et super puissant! Voici pour quelques extraits pour les hérétiques lol. Un extrait long est marquant.

En 1925, Berg se joint à la SIMC : Société Internationale de Musique Contemporaine, qui permet de jouer des oeuvres contemporianes et continue d'exister aujourd'hui.

En 1926, il entame sa période dodécaphonique sérielle avec sa Suite Lyrique pour quatuor à cordes (donc son second quatuor) en 6 mouvements (entendre des extraits de chaque mouvement par le Kronos Quartet, je choisi la qualité lol). On dit que cette oeuvre serait une hymne à l'amour éprouvé pour Hanna Fuchs, passion impossible. C'est une oeuvre très compliquée, comme toujour avec lui d'ailleur, dont le défit était de la réussir avec une intensité lyrique forte mais en respectant un sérialisme très strict tel que Schönberg avait établi à l'époque. Je la trouve difficile d'accès, mais pour beaucoup il aurait réussi son paris, moi j'ai du mal mais je la réécouterais quand je serais moins con lol! En tout cas, il n'a pas dit lui même l'origine de cette oeuvre, c'est à la suite d'analyses que l'on a découvert cela. Il y a même l'entrelassement des initiales A B (La Sib) et H F (Si Fa).

En 1928, il se remet à l'écriture lyrique qui l'avait si bien réussi (malgrè le scandale et les critiques) avec Wozzeck en composant Lulu, opéra en 3 actes. A nouveau il fait valoir ses talents littéraires en écrivant le livret, et cette fois il se base sur deux oeuvres de Frank Wedekind (« La boîte de Pandore » et « L'esprit de la terre »). Bon, je ne l'ai pas encor entendu honte à moi. Alors ce que je dis, je le tiens de mon grand frère. Le scénario semble à nouveau être de la veine expresssioniste, très centré sur la psychologie de l'être humain et son évolution, sa réaction à la société. Il s'agit d'une femme qui gravit les échelons social pour arrivé tout en haut de la société britanique, puis chutter jusqu'a devenir fille de joie, et mourir de la même main que celle qui a tué son amant le plus aimé, Jack l'évantreur (si, si!). C'est ce que m'a raconté le frangin quoi! L'ouevre est inachevée, elle a été complété par un certain Friedrich Cerha , compositeur viennois né en 1926, en 1979, mais je doute qu'il soit possible de terminer comme il faut l'oeuvre d'un génie tel que Berg. La même page que pour Wozzeck pour des extraits.
Sinon il y a une suite pour orchestre tiré de Lulu.

En 1935, on lui commande un concerto pour violon pour un violoniste américain, Louis Krasner.. Au début le côté démonstratif du genre le rebuté et il a refusé, mais c'est laissé convaincre par le chef commanditaire qui le met au défit d'écrire un concerto dodécaphonique en y alliant des passions fortes. Il ne trouve pas de sujet mais intervient brusquement la mort de Manon Gropius, fille d'Alma Mahler et de l'architecte Walter Gropius. Cette tragédie le boulverse complétement, Alma Mahler une aimie très chère à Berg et il était très lié à sa fille. Le concerto à la mémoire d'un ange reflète donc cette tragédie et il est aussi écrit comme un hommage en évoquant toute la tendresse pour cette jeune fille agée de seulement 18 ans.
Cette oeuvre est caractéristique de son compositeur, tant dans sa sensibilité exacerbée, que dans son écriture. Elle est l'emblème du lien passé-présent, en liant ingénieusement musique tonale et dodécaphonisme. Elle est construite en deux mouvements, eux-même coupé en deux sous-mouvements, tout ceci autour d'une série de base. Le premier mouvement, qui est d'une tendresse et d'une beauté sans nom, débute par un Andante. La série de base du concerto est composée d'éléments tonaux et modaux, précisement l'enchainement d'un accord mineur, majeur, mineur, majeur (en fait à la dernière note de chacun des accords de SOL, ré et LA débute l'accord suivant), puis 4 tons entiers : Sol - Sib - Ré - Fa# -La - Do - Mi - Sol# -Si - Do# - Ré# - Fa. Donc Sol - Sib - Ré est un sol mineure fondamental; Ré -Fa#- La est un accord de ré majeure fondamental décomposé; La - Do - Mi est un La mineur fondamental décomposé; Mi - Sol# -Si est un mi majeur fondamental décomposé. Si - Do# - Ré# - Fa est un enchénement de 4 tons qui rappel la gamme par tons. Je l'ai fais sans regarder le site de référence sur lequel j'ai eu la série d'abord. Ok, c'est facil, mais bon... J'ai l'impresion qu'il débute sur cette série, en fait je sais pas trop je ne suis pas un savant de la musique. Dans cette introduction (écouter l'extrait n°1), il y a de très belle couleurs, d'une délicatesse infinie. Il y joue en tout cas un thème populaire cher à Manon. Tout au long de l'oeuvre il contraste avec génie avec le côté très atonal du sérialisme et le côté très tonal (et modale) de sa série de base. Ainsi il réussi le défit d'écrire une oeuvre complétement boulversante, magnifique, un requiem tellement triste et si tendre, parfois même insouciant dans le premier mouvement (bon c'est nul comme je le dis, on dirais que je parle de Depardieu, mais c'est sincère lol). La deuxième partie du premier mouvement est un Allegetto toujour teinté de délicatesse pour Manon, mais qui laisse plus franchment sous-tendre un drame latent, malgrè des passages franchment insouciant, presque tonaux (ou tonaux chais pas, à l'oreille quoi). Il y a dans cette oeuvre un vrai dialogue, et un aspect conflictuel et de réponses entre le violon et l'orchestre, à l'instar de la forme traditionelle du concerto. Je trouve cet aspect plus présent dans l'allegretto, il y a plus de symbioses avec l'orchestre dans l'Andante du début. Viens le second mouvement qui débute par un Allegro violent! Très violent! Il fait carrément exploser sa douleur dès les premières mesures dans un fracas orchestral horifiant, expressioniste, un cri de douleur épouvantable! De manière très atonale et foudrayante (écoutez le second extrait ici), on sent déjà un Berg déséspéré qui se sens écrasé par la cruauté de la vie, dépassé même! Mais musicalement il ne l'est pas, dépassé (quelle remarque de merde)! Là encor il prouve tout son génie! Ce mouvement est parfois âpre, dur, très sombre, ici l'aspect conflictuel d'un concerto (si vous en revoulez, testez ici le second extrait) est mis en avant de manière vraiment très tendue. Je pense qu'on est ici typiquement dans un passage hautement expressioniste, dans le sens ou Berg à vraiment voulu retranscrire fidèlement et le plus librement possible ce qu'il ressentait, de la manière la plus personnelle qui soit. Je trouve que malgrès les contraintes que posent le sérialisme, il y a la une liberté énorme et propre à l'expressionisme justement, c'est un coup de génie! Arrivé à l'Adagio, la musique ce teinte d'une tendresse et d'une nostalgie profonde mais douloureuse. Il y reprendra notes pour notes, d'abord avec le violon, puis avec un ensemble de bois rappelant un orgue, avec un contre-point proche de celui d'origine (en tout cas on dirait lol), un chorale de Johan-Sebastien Bach : Es ist Genug, ce qui signifie "Ça suffit" ou "S'en est assez", ce qui traduit tout-à-fait l'ambience de ce mouvement (version entière de Berg, désolé pour les toux, version d'origine entière de Bach, merci Lycos search lol, je pensais pas tomber sur un extrait si précis du concerto) de la cantate BWV 60. Ce passage montre que dans cette oeuvre il se donne à un dodécaphonisme moins stricte que dans la suite lyrique (ne me tape pas Mr Bloom, aïe! Je suis têtu...). Il me semble qu'il arrive à cette citation de Bach en jouant sur les trois dernières notes de sa série de base, qui sont communes aux trois première de Es ist genug. On dirait qu'il fini en réutilisant les accords de sa série de base, en tout cas il y a des accords majeur flagrants, et il fini par un rappel de l'introduction du premier mouvement. Laissant transparaitre une certaine tendresse mais peut être un peu apre dans l'expression, comme un hommage à Manon. Il me semble bien que ça fini sur un accord majeur, mais on dirait qu'il s'enrichit, je suis trop nul pour rentrer dans les détails. Il est difficil de décrire toutes les sensations que me procurent ce chef-d'oeuvre, qui est l'oeuvre que je préfère d'Alban Berg.

La même année, il meurt précocément le soir de noël (le 24 Décembre), et si bêtement, piqué par un insecte, emporté par la septicémie (il mes semble qu'un simple tique peut provoqué, à la suite de complications, la septicémie). Il nous lègue alors son concerto à la mémoire d'un ange comme son propre Requiem. On se souvient d'Alban Berg comme d'un homme inteligent, très cultivé et aussi très humain et fidèle à son entourage. Le genre d'homme qu'il doit être passionant à découvrir!

Il ne nous a pas laissé une oeuvre quantitative, mais une oeuvre d'une qualité, d'une finesse, et d'une finition parfaite! En grand perfectioniste qu'il était, il mettait beaucoup de temp à composer. Lulu lui a pris 7 ans de sa vie sans pouvoir l'achevé, Wozzeck 7 ans aussi, le concerto à été composé en 4 mois, mais c'est une durée record pour lui!
A part les oeuvres cités, je ne connait rien d'autre, mais il a aussi composé entre, cinque chansons, Trois pièces pour Orchestre et un Concerto de chambre, pour piano, violon, et treize instruments à vent (1923-1924). Je crois que toutes ses oeuvres ne sont pas numérotées, donc je ne sais pas combien "d'opus" il a put composer.
Enfin, même si Berg n'a pas vraiment laissé une école après lui, il a quand même eut de l'influence sur les compositeurs de son temp. Mais John Williams s'en est imprégné! De plus la complexité et la denisté incroyable de son oeuvre laisse admiratif bon nombre de musicologues et compositeurs, et est sujette à de nombreuses études.

__________________________________________________________________

PS : Pour ceux qui comme Vartan ont des problèmes pour lire les .exe, j'ai bien fais gaffe à ne mettre que du .ram pour les extraits Wink .

PS2 : désolé, vu la taille du message, il doit y avoir vraiment beaucoup de fautes! Mais tout le monde est habitué ici!
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyJeu 6 Avr 2006 - 11:08

Si si, ses opus sont numérotés jusqu'à Wozzeck, qui est l'opus 7. Restent ensuite le Concerto de chambre, la Suite lyrique, le Vin (air de concert), le Concerto pour violon et Lulu.

Il faut que tu écoutes la sonate pour piano opus 1, une très belle oeuvre qui amorce l'atonalité.

J'aime beaucoup ses lieder, que ce soit ceux de jeunesse ou bien les Altenberg lieder, très concis et très poétiques; c'est magnifiquement orchestré.

Sinon, Wozzeck est à mon avis le plus grand (ou un des plus grands) opéra du XXè siècle.
Ce qui est intéressant c'est que Berg n'y abandonne pas complètement la tonalité (enfin si, mais comme tu dis il reste des bribes) et que son style harmonique est (à mon avis) plus affirmé et reconnaissable que celui de Schoenberg par exemple. (dans sa période sérielle j'entends)
Dramatiquement c'est super bien mené, très prenant, et musicalement idem.
Lulu pèche peut-être un tout petit peu en longueur (encore que... faut-il jouer ce 3è acte reconstitué ou pas?), mais il y a des moments magnifiques; la mort de Lulu est une page exceptionnelle de densité, et puis quelle qualité mélodique malgré les séries...

Une des seules oeuvres que je n'aime vraiment pas, c'est le Concerto de chambre, curieusement bavard et à l'inspiration très hétérogène.

L'air de concert Der Wein est assez méconnu mais magnifique.

Pour l'instant, le Concerto pour violon n'est pas parmi mes oeuvres favorites, ce n'est pas pour moi comme on l'entend souvent son sommet, son testament, etc...

Par contre il faut que tu écoutes les 3 pièces pour orchestre opus 6! Wink
C'est assez ampoulé comme orchestre, très post-mahlérien, mais ça vaut le détour.


Dernière édition par le Jeu 6 Avr 2006 - 12:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyJeu 6 Avr 2006 - 11:09

Coelacanthe a écrit:

Enfin, même si Berg n'a pas vraiment laissé une école après lui, il a quand même eut de l'influence sur les compositeurs de son temp. Mais John Williams s'en est imprégné!

Chez Williams je ne vois pas trop, mais harmoniquement c'est clair qu'un Escaich a beaucoup pris chez lui.
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Azaelia
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyJeu 6 Avr 2006 - 12:16

Xavier a écrit:
J'aime beaucoup ses lieder, que ce soit ceux de jeunesse ou bien les Altenberg lieder, très concis et très poétiques; c'est magnifiquement orchestré.

Hier en FM nous avons travaillé et chanter un texte d'Alan Berg "Gelieble Schöne" que j'ai trouvé vraiment magnifique. De Berg je ne connaissais que le Concerto à la mémoire d'un Ange, que j'aime beaucoup par ailleurs. Quelqu'un sait si des enregistrement de ce lied ont été fait? Je n'ai retenu que le nom je ne sais même pas s'il serait par hasard extrait des "Altenberg lieder"..chuis un boulet Shit
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyJeu 6 Avr 2006 - 12:19

Il fait partie des lieder de jeunesse sans opus, mais pas des Sieben frühe lieder.

Mais c'est assez couramment enregistré, notamment dans le disque Norman/Boulez par exemple.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyJeu 6 Avr 2006 - 12:32

En ce qui concerne la sonate op 1 que je ne connait pas, il y a un enregistrement par Gould a la B.M de Macon.
Est-ce que ca en vaut la peine ou bien je sors ma bourse pour l'acheter par un autre interprete sur vos conseils???
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyJeu 6 Avr 2006 - 12:33

Gould c'est spécial, assez sec. (comme d'hab)
A mon avis ça ne convient pas au romantisme de cette oeuvre.
Je ne saurais quoi te conseiller d'autre, Pollini est pas trop mal... en tout autre chose que Gould! Laughing
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyJeu 6 Avr 2006 - 14:40

Coelacanthe a écrit:
Alban Berg (1885 - 1935) Alban-berg-1-sized
Petite photo d'Alban Berg, il a l'air aussi passionnant et intelligent que sa musique!
Christopher Walken pourrait l'incarner au cinéma à l'aise…
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyJeu 6 Avr 2006 - 15:16

J'ai un peu de mal avec sa musique vocale et son concerto à la mémoire... mais par contre, l'Adagio appassionato de sa Suite Lyrique est un des mouvements que je préfère. Il y a une tension, un mal être, un appel, une angoisse terrible dans ce mouvement, que ca me fait autant d'effet que les 2 premiers de la 2e Sympho d'Honnegger! Mr. Green J'ai cette version qui est plutôt pas mal.

Ceci dit, histoire de découvrir, passez par > là < aussi.

Wink

Je vais me l'écouter tiens! :shaking2:
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyJeu 6 Avr 2006 - 23:08

Xavier a écrit:
Si si, ses opus sont numérotés jusqu'à Wozzeck, qui est l'opus 7. Restent ensuite le Concerto de chambre, la Suite lyrique, le Vin (air de concert), le Concerto pour violon et Lulu.

Donc il a vraiment peu composé! Merci pour l'info! Enfin je savais qu'il avais numéroté ces premier (vu que le quatuor c'est l'opus 3) mais je ne savais pas quand il avait arrêt de les numéroter et combiens d'oeuvre il a composé à partir de l'opus 1. Donc seulement 12 alors? Mais quels 12 en même temp lol!


Citation :
Il faut que tu écoutes la sonate pour piano opus 1, une très belle oeuvre qui amorce l'atonalité.
Citation :
Par contre il faut que tu écoutes les 3 pièces pour orchestre opus 6! Wink
C'est assez ampoulé comme orchestre, très post-mahlérien, mais ça vaut le détour.
Il faut que j'écoute tout Berg!
Sinon ça veut dire quoi ça ampoulé?

Citation :
Sinon, Wozzeck est à mon avis le plus grand (ou un des plus grands) opéra du XXè siècle.

Ce serait bien sur subjectif de dire le plus grand, mais comme toi je serais pourtant tenté de le dire! C'est un opéra très riche, on ne fais pas le tour ni de la musique ni du livret en une fois! C'est très dense "sentimentalement" et l'histoire est très bien faite, il y mêle plein de choses psychologiques et sociales! C'est mon opéra préféré mais je n'écoute pas beaucoup d'opéras en même temp. Ce qui fait que je peux encor moins jugé si c'est le plus grand du XXème lol!!!

Citation :
Ce qui est intéressant c'est que Berg n'y abandonne pas complètement la tonalité (enfin si, mais comme tu dis il reste des bribes) et que son style harmonique est (à mon avis) plus affirmé et reconnaissable que celui de Schoenberg par exemple.

Je préfère Berg en fait, mais je trouve tout de même qu'il doit enormément a Schönberg, en particulier pour Erwartung (non?), il est même l'un des premiers à réutiliser le sprechgesang du Pierrot Lunaire. Je pense qu'il lui doit beaucoup quéstion harmonie et orchestration peut être aussi, non? Même si en effet je trouve la musique de Berg plus affirmé.

Citation :
Pour l'instant, le Concerto pour violon n'est pas parmi mes oeuvres favorites, ce n'est pas pour moi comme on l'entend souvent son sommet, son testament, etc...

Bah je suis pas original alors si tout le monde le dis zut! tanpis! lol!
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyJeu 6 Avr 2006 - 23:52

Coelacanthe a écrit:
Sinon ça veut dire quoi ça ampoulé?

Je crois qu'il utilise dans cette oeuvre l'orchestre le plus énorme jamais utilisé à cette date.

Coelacanthe a écrit:
Je préfère Berg en fait, mais je trouve tout de même qu'il doit enormément a Schönberg, en particulier pour Erwartung (non?), il est même l'un des premiers à réutiliser le sprechgesang du Pierrot Lunaire. Je pense qu'il lui doit beaucoup quéstion harmonie et orchestration peut être aussi, non?

Oui oui, je ne dis pas le contraire. Wink
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptySam 8 Avr 2006 - 1:58

Y-a-t'il un ouvrage interessant sur Alban Berg? Il me semble que solfège en fait un, mais il y a peut être moins condensé que les bouqins de l'edition solfège?
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptySam 8 Avr 2006 - 2:00

Coelacanthe a écrit:
Y-a-t'il un ouvrage interessant sur Alban Berg? Il me semble que solfège en fait un

Signé Dominique Jameux, et il est très bien.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptySam 8 Avr 2006 - 2:08

Xavier a écrit:
Coelacanthe a écrit:
Y-a-t'il un ouvrage interessant sur Alban Berg? Il me semble que solfège en fait un

Signé Dominique Jameux, et il est très bien.

Oui j'ai vu à la fnac Wink

Disons que dans l'édition j'avais lu le Honegger par Landowsky qui était pas mal (mais celui d'Halbreich est 100 fois mieux et plus complet), le Propkofiev (par ?? je sais plus) plutot bien et le Ravel j'ai rien compris parceque Jankelevitch il est trop inteligent pour moi, wsurtout à l'époque ("ravel module comme un chef et il arrive en mi bémol vous vous rendez compte comme il est fort!" "Euh.. Non. Enfin à l'oreille mais là coco excuse moi je comprend rien a ton charabiat..."). Le truc c'est que ça fait 100 pages et je restais un peu sur ma faim à chaque fois. Mais bon c'est trouvable en bibliothèque tout ça donc je serais impardonnable de ne pas l'essayer

Je raconte ma vie encor..

Merci!
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptySam 8 Avr 2006 - 2:18

On se croirait sur TF1 :

Alban Berg (1885 - 1935) 3716039039.01.MZZZZZZZ

Désolé Coelacanthe de salir ton si beau topic (auquel seul Xavier participe) avec ces conneries.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptySam 8 Avr 2006 - 2:26

Coelacanthe a écrit:

le Ravel j'ai rien compris parceque Jankelevitch il est trop inteligent pour moi, wsurtout à l'époque ("ravel module comme un chef et il arrive en mi bémol vous vous rendez compte comme il est fort!" "Euh.. Non. Enfin à l'oreille mais là coco excuse moi je comprend rien a ton charabiat...").

Blasphème! Personne n'a jamais aussi bien parlé de musique que Jankélévitch.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptySam 8 Avr 2006 - 2:28

Mr Bloom a écrit:

Blasphème! Personne n'a jamais aussi bien parlé de musique que Jankélévitch.

On me l'as dit pas mal de fois! Je veux bien le croire, mon problème c'est mes limites techniques en musique Mr. Green Je ne critique pas sinon, c'est moi qui n'ai pas le niveau, j'ai juste voulu dire que je ne comprennais pas tout Wink
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptySam 8 Avr 2006 - 3:25

Mr Bloom a écrit:
Coelacanthe a écrit:

le Ravel j'ai rien compris parceque Jankelevitch il est trop inteligent pour moi, wsurtout à l'époque ("ravel module comme un chef et il arrive en mi bémol vous vous rendez compte comme il est fort!" "Euh.. Non. Enfin à l'oreille mais là coco excuse moi je comprend rien a ton charabiat...").

Blasphème! Personne n'a jamais aussi bien parlé de musique que Jankélévitch.

Son bouquin sur Ravel est magnifique, effectivement! Par contre, dans un tout autre genre (totalement off topic dnoc), le Ravel de Jean Echenoz (roman sur les 10 dernières années de sa vie) est absolument fabuleux.
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MessageSujet: Berg : 3 pieces pour orchestre op.6   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyJeu 29 Juin 2006 - 23:43

Concentré de folie pure (à l'image de la passacaille op.1 de Webern),ces 3pièces Prélude,Rondes et Marche ne font pas encore partie de la période atonale de Berg (qui est encore tout jeune à ce moment là),mais on ne peut déjà plus parler de tonalité bien définie.L'orchestration est virtuosissime,Berg utilise les percussions dans une dimension assez inhabituelle sous l'influence de Mahler sans doute.La fin de Marsch est sans doute une des plus cataclysmiques du répertoire,non sans faire penser à la catastrophe finale de la 6e de Mahler.

Au disque je connais les 2 versions d'Abbado : celle avec le London Symphony Orchestra dans les années 70,très abrupte et abstraite ; et celle avec les Wiener Philharmoniker,servie par une prise de son royale et des wiener subtiles et terrifiants à la fois (ce hautbois qui n'en finit pas de gémir...)

Comme je déteste me contenter de ce que j'ai...j'attends vos avizavizés sur la question.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyVen 30 Juin 2006 - 1:55

Pauken a écrit:
Concentré de folie pure (à l'image de la passacaille op.1 de Webern),ces 3pièces Prélude,Rondes et Marche ne font pas encore partie de la période atonale de Berg

Alors là je sais pas ce qu'il te faut, c'est complètement atonal; je te défie de m'analyser tout ça tonalement! Laughing
Berg est atonal depuis les lieder opus 2; tu voulais peut-être dire "pas encore sériel". Wink
Idem pour le quatuor opus 3, les Altenberg lieder opus 4 ou les pièces pour clarinette opus 5, c'est complètement atonal.
Bien sûr, il y a une recherche harmonique indéniable, mais c'est tout de même atonal.

Ces pièces ne font pas partie de mes oeuvres préférées de Berg, pour la simple raison que, comme pour la Suite lyrique, j'ai du mal à digérer tout ça.
C'est énorme, c'est très tendu, et c'est difficilement intelligible.
C'est une oeuvre à apprivoiser, mais j'aime beaucoup quand même. Mais a priori, je suis plus sensible à la concentration et à la poésie des Altenberg lieder qui datent de la même époque.
Sinon ma pièce préférée est la Ronde centrale, justement la plus légère, à l'orchestration admirable, avec des restes de tonalité et de valse viennoise.

J'ai 2 versions, celle d'Abbado avec Londres et celle de Karajan, qui comme d'habitude dans ce répertoire joue la carte de la somptuosité et du post-romantisme; personnellement j'aime son optique dans l'école de Vienne.

On aurait pu intégrer ça au topic Berg, m'enfin...
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyVen 30 Juin 2006 - 11:29

Oui,pardon c'est atonal,mais pas sériel,juste certains motifs qui tendent par-ci par-là vers une tonalité furtive.Concernant le topic Berg,il ne faisait pas état de la discographie,donc je me suis dit que c'était l'occasion de le faire,vu qu'il n'y a pas non plus 150 versions différentes...
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyVen 30 Juin 2006 - 11:34

Concernant ce qu'a fait Karajan dans la nuit transfigurée ou les variations pour orchestre de Schoenberg,tout est bien sur à baver des litres sur le parquet,mais je pense que c'est une erreur que de tirer la 2e école de Vienne vers le post-romantisme.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptySam 1 Juil 2006 - 15:30

Pauken a écrit:
Concernant ce qu'a fait Karajan dans la nuit transfigurée ou les variations pour orchestre de Schoenberg,tout est bien sur à baver des litres sur le parquet,mais je pense que c'est une erreur que de tirer la 2e école de Vienne vers le post-romantisme.

Je préfère ça plutôt que de jouer carré et sans âme à la Boulez.

Il y a autre chose que des maths dans cette musique, et Karajan fait ressortir les restes de romantisme qui sont bien présents dans cette musique, pas une invention de sa part.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptySam 1 Juil 2006 - 15:38

C'est-à-dire qu'on est à la frontière de deux écoles musicales, avec le thème littéraire de la Nuit Transfigurée... On est dans une espèce de décadence du romantisme, qui en détruit les codes, voire en prend le contrepied (donc on peut y voir un aspect "moderne"), mais cela se fait sur le fondement d'un étalon de réflexion bien romantique.
Il se passe exactement la même chose dans cette musique : on invente toutes sortes de choses, on excède le romantisme, mais dans le cadre d'un langage parfaitement romantique.

Du coup, Karajan peut fonctionner aussi bien que Boulez. J'imagine, pour n'avoir entendu ni l'un ni l'autre, que je préfèrerais Boulez, question de lisibilité, et je l'aime bien dans les pièces très lyriques, par exemple le Prélude de Tristan. L'idéal serait à mon sens une lecture assez sobre et souple, mais il faut voir dans la discographie.
Excellent souvenir de Max Pommer avec l'ONBA dans cette oeuvre, au passage : effectif limité, mise en valeur de soli très intégrés, un excellent entre-deux.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyMar 10 Juil 2007 - 20:35

Voilà un an qu'on n'a pas parlé de ce tocard de Berg.

Mais comme tout le monde ne lira pas le fil de Saintes, je répète cet événement majeur :

Et plus encore le concert de clôture. Tenez-vous bien : le Quatuor Danel (ancien vainqueur à Evian-Bordeaux et spécialiste de la musique contemporaine, auteur entre autres de merveilleux Gounod) interprètera la Suite Lyrique de Berg avec la soprane Dorothee Mields.
Oui, vous avez bien lu, on a retrouvé une partie cachée ! Surprised Exécutée pour la première fois.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyMar 10 Juil 2007 - 20:55

C'est une plaisanterie?
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyMar 10 Juil 2007 - 21:57

Je l'ignore, mais c'est écrit dans le programme officiel de Saintes qu'on m'a distribué au Concours de Quatuor.

Le texte secret serait donc révélé (comme pour Ravel hehe ). En tout cas, bien que cette oeuvre ne soit pas la pièce pour cordes la plus présente sur ma platine, je suis très curieux de cette découverte, qui sera forcément enregistrée par quelqu'un, à présent !

Si ce pouvait être les Danel, ce serait merveilleux.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyMar 10 Juil 2007 - 21:58

Au départ, j'ai cru à une confusion avec la Quatrième de Mahler donnée dans la même soirée, mais non, le programme précise bien ce que je dis : une soprane dans la Suite Lyrique... Exclamation
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyMer 11 Juil 2007 - 0:16

Bah oui, les premières intentions de Berg était de faire apparaître une soprano sur une traduction allemande du De profundis de Baudelaire dans un mouvement supplémentaire à la version que l'on connait aujourd'hui. Finalement il s'en est abstenu. Je possède un disque où il y a un enregistrement de la partition qui a été retrouvée aux Etats-Unis je crois. La partition retrouvéee a été revue mais je ne sais pas trop dans quelles proportions. C'est un peu comme si on jouait la dixième de Mahler en entier en concert quoi, ou la Lulu de Berg dans la version Cehra...
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyDim 15 Juil 2007 - 1:38

ouannier a écrit:
Bah oui, les premières intentions de Berg était de faire apparaître une soprano sur une traduction allemande du De profundis de Baudelaire dans un mouvement supplémentaire à la version que l'on connait aujourd'hui. Finalement il s'en est abstenu. Je possède un disque où il y a un enregistrement de la partition qui a été retrouvée aux Etats-Unis je crois.

Je comprends pas, il s'est abstenu ou bien il l'a écrit?

ouannier a écrit:
La partition retrouvéee a été revue mais je ne sais pas trop dans quelles proportions. C'est un peu comme si on jouait la dixième de Mahler en entier en concert quoi

Elle a été enregistrée plusieurs fois... Mais c'est jamais joué? C'est bizarre.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyDim 15 Juil 2007 - 20:13

Xavier a écrit:
ouannier a écrit:
Bah oui, les premières intentions de Berg était de faire apparaître une soprano sur une traduction allemande du De profundis de Baudelaire dans un mouvement supplémentaire à la version que l'on connait aujourd'hui. Finalement il s'en est abstenu. Je possède un disque où il y a un enregistrement de la partition qui a été retrouvée aux Etats-Unis je crois.

Je comprends pas, il s'est abstenu ou bien il l'a écrit?

Oui, c'est parce que je m'exprime mal. Il l'a écrit. Mais il a finalement décidé de ne pas le publié. Ni même d'en parler me semble t-il.
C'est une partition qui comporte un jeu sur les les lettres comme il aimait bien en faire. Et parmi ces lettres on retrouve à côté de ses propres initiales, les initiales d'une demoiselle qui était inconnue des biographes jusqu'à la découverte de ce fameux manuscrit. J'en avais déjà parlé sur ce forum mais je ne sais plus où.

Xavier a écrit:
ouannier a écrit:
La partition retrouvéee a été revue mais je ne sais pas trop dans quelles proportions. C'est un peu comme si on jouait la dixième de Mahler en entier en concert quoi

Elle a été enregistrée plusieurs fois... Mais c'est jamais joué? C'est bizarre.

Je ne sais pas si elle a été enregistrée plusieurs fois. Je n'ai jamais dit qu'elle n'était jamais jouée. Mais souvent on entend par joué ce qui passe dans les salles de concert, et non ce qui est enregistré.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyDim 15 Juil 2007 - 20:36

merci pour cette bonne info. je rêve de l'entendre
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyDim 15 Juil 2007 - 21:18

L'autre jour à la Fnac, je regarde un disque Berg avec une Passacaille de lui datant de 1913 si je me souviens bien... quelqu'un connaît cette oeuvre ?
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyDim 15 Juil 2007 - 21:19

Je précise, il me semble que c'est sur un disque avec le concerto à la mémoire d'un ange joué par Vladimir Spivakov, si ça peut aider.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyDim 15 Juil 2007 - 22:06

Une oeuvre sans opus donc... Non je ne vois pas du coup ce que c'est.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyMar 17 Juil 2007 - 10:01

ce que je trouve là-dessus sur Internet (je ne connaissais pas du tout) provient d'une critique d'un concert du 21 février 2002 sous la baguette de Donhanyi
"la Passacaille de Berg (1913) a connu sa première lors de ce concert. Elle est basée sur un thème en sol mineur, qui contient néanmoins les 12 tons de l'échelle chromatique, suivi de onze variations. La pièce aurait servi d'esquisse préparatoire aux 3 pièces d'orchestre op 6 et a été "complétée et préparée pour le concert" par Christian von Borres; on y trouve des échos de Wozzeck, préfigurant les passages qui suivent le meurtre de Marie: après le premier énoncé du thème, la texture devient saturée sur le plan chromatique dans un élan typique de Berg. Il est vrai que la pièce mlanque du "fini" des oeuvres canoniques de Berg (notamment certains passages d'imitation aux cuivres) mais c'est une pièce fasciantne du puzzle que constitue l'oeuvre de ce compositeur si peu prolixe."
Le manuscript appartient à la ville de Vienne, et il y aurait dans les mêmes documents un fragment d'une symphonie de 1913
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyVen 28 Mar 2008 - 8:40

J’ai découvert récemment la suite lyrique, dont je ne connaissais que les trois mouvements transcrits pour orchestre à cordes.
Ecriture complexe, utilisant la technique sérielle.
C’est un quatuor à cordes en six mouvements, alternant le sériel et non sériel, le mouvement rapide et le mouvement lent.
Mais ce qui m’a intéressé, c’est le contexte.
Ce quatuor est l’histoire, mise en musique, de l’amour fou de Berg pour Hanna Fuchs, amour réciproque, mais voué à l’échec et menant au désespoir.

Les titres des six mouvements sont très évocateurs :

1/ Allegretto giovale. C’est d’ailleurs le mouvement le plus bref
2/ Andante amoroso
3/ Allegro misterioso – qui utilise des jeux d’instruments très divers.
4/ Adagio appassionato
5/ Presto delirando
6/ Largo desolato - Où la fin de la mélodie semble se désintégrer

Dans le quatrième mouvement, on trouve une citation de la symphonie lyrique de Zemlinsky.
Le sixième mouvement contient une citation de Tristan, symbole musical de la réunion des amants dans la mort.
Et puis la fin de ce dernier mouvement, surprenante, où les notes semblent s’évaporer.

Sur une partition que Berg avait offerte à Hanna, on trouve les vers du « De profundis clamavi » de Baudelaire qui parcourent ce dernier mouvement.
« Je jalouse le sort des plus vils animaux
Qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide
Tant l’écheveau du temps lentement se dévide
»

Personnellement, la connaissance de cette histoire m’a parue indispensable, pour une meilleure compréhension de cette oeuvre qui m’a beaucoup touchée.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyVen 28 Mar 2008 - 9:56

On a retrouvé récemment une partie chantée ! bounce
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyVen 28 Mar 2008 - 10:16

DavidLeMarrec a écrit:
On a retrouvé récemment une partie chantée ! bounce
Oui, et d'après ce que j'ai lu, ça concerne le 6ème mouvement, c'est bien celà?
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyVen 28 Mar 2008 - 10:21

Rubato a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:
On a retrouvé récemment une partie chantée ! bounce
Oui, et d'après ce que j'ai lu, ça concerne le 6ème mouvement, c'est bien celà?
Tout à fait, c'est aussi ce que j'ai lu. Je crois qu'il existe un disque Exclamation

Bien, cela dit, j'ai plus urgent à écouter. Parce que Berg, en dehors de Lulu, c'est un peu tristoune tout de même.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyVen 28 Mar 2008 - 10:25

J'aime bien les oeuvres "tristes". Sad
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyVen 28 Mar 2008 - 10:33

Moi aussi. Un peu moins les dépressives.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyVen 28 Mar 2008 - 12:23

DavidLeMarrec a écrit:
On a retrouvé récemment une partie chantée ! bounce

Je sais, je l'ai entendue à Saintes !

Très déprimant, mais finalement, j'en garde un souvenir plutôt bon... Smile
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyVen 26 Sep 2008 - 13:49

je connais assez mal Alban Berg, comparé aux deux autres personnes de la Trinité viennoise dont je suis un inconditionnel très atteint, Schönberg et Webern. J'ai entendu Wozzeck en avril, j'en ai parlé au dessus, et je connaissais le Concerto à la mémoire d'un ange (que j'aime assez). Aujourd'hui j'ai découvert le Concerto de Chambre et les 3 pièces op.6. Ma conclusion est que décidément, je ne ressens pas la même chose avec Berg qu'avec Schönberg et Webern: ces derniers, non seulement m'émeuvent beaucoup, mais me stimulent également pas mal, ça me "parle" directement et je n'ai aucune difficulté à digérer leur langage, aussi aride soit-il (le Quintette op.26 de Schönberg, il faut le supporter, mais je trouve ça fascinant). Il y a quelque chose entre moi et ces deux types-là, une sorte de communion, de lien naturel qui me rend leur musique très intelligible et très émouvante. Je n'éprouve pas la même chose avec Berg. J'ai adoré les 3 pièces op.6, pour leur atonalisme assez proche de celui du Schönberg d'avant le "système sériel", leur opulence orchestrale, leur souffle puissant, mais je ne suis pas "dans" la musique comme par exemple avec les variations op.31 de Schönberg, ou les lieder de Webern; je n'éprouve pas ce sentiment d'évidence. De fait, je trouve ça plus déprimant que Schönberg, très sombre et véhément (peut-être que Schönberg ne l'est pas moins, mais ce côté noir est gommé chez moi par mon sentiment de familiarité, d'intimité même avec la musique). Il y a chez Berg plus d'expressivité peut-être, un côté nihiliste que je ne trouve pas dans la musique plus ludique et stimulante pour l'esprit de Schönberg et Webern. Berg est le plus romantique des trois à mon sens, en cela qu'il est le plus "inspiré", celui dont la musique recelle le plus d'émotions (et donc, le plus de pessimisme). C'est comme ça que je le vois - et c'est pourquoi, à l'inverse de sud, j'aime moins Berg que le Père et le Saint-Esprit.
Par ailleurs, je n'ai guère apprécié le Concerto de Chambre, que j'ai trouvé assez peu intéressant dans ses mouvements extrêmes. J'ai beaucoup plus apprécié l'Adagio, qui est magnifique, assez lyrique mais très noir.
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyVen 26 Sep 2008 - 16:03

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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptyVen 26 Sep 2008 - 18:39

on ne peut pas être d'accord sur tout! et je n'ai pas dit que je détestais Berg, bien au contraire - juste qu'il n'y avait pas ce quelque chose que je ressens avec Schönberg (et qui n'est pas le même quelque chose de Richard Strauss).
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptySam 27 Sep 2008 - 9:24

Je pense que c'est surtout ceci qui a fait sursauter Sud :
Spiritus a écrit:
un côté nihiliste que je ne trouve pas dans la musique plus ludique et stimulante pour l'esprit de Schönberg et Webern.


Mais je suis assez d'accord avec ce que tu dis sur la quantité d'émotions (pas forcément positives...) présente chez Berg en comparaison des deux autres (Webern, franchement, l'émotion est assez abstraite.

(J'aime beaucoup ta formulation trinitaire. Very Happy )
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptySam 27 Sep 2008 - 13:26

Oui oui, je maintiens la formulation. Qu'est ce que ça a de surprenant?
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptySam 27 Sep 2008 - 13:45

Spiritus a écrit:
Oui oui, je maintiens la formulation. Qu'est ce que ça a de surprenant?
=> Berg, nihiliste, vraiment ?
=> Schönberg et Webern primesautiers, tu es sûr ?
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MessageSujet: Re: Alban Berg (1885 - 1935)   Alban Berg (1885 - 1935) EmptySam 27 Sep 2008 - 14:09

La musique de Webern d'avant 1907 (quand il est encore lui-même et un génie précoce) est d'une noirceur rarement égalée.
Webern et (dans une moindre mesure Schönberg) sont sans doute rassurants par le côté purement intellectuel qui domine leur musique; l'univers qu'ils décrivent est émotionnellement neutre, ce qui finit par les réduire au silence, le jeu du vide avec lui-même perdant à la fin de son intérêt, puisqu'il n'y a plus d'urgence ni de nécessité à signifier.
Le nihilste, s'il en est un est bien Webern comme le montre son obstination à se précipiter dans l'abîme.
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