Mozart - Die Zauberflöte

Xavier a écrit:

Je vois que tu es toujours dans l'idée que les chanteurs du passé sont forcément meilleurs et plus intelligents... Il n'y a aucune raison de penser cela pourtant.

en même temps il n'y a franchement aucune raison de penser le contraire!

Non plus, en effet.

Otello a écrit:

eh ben elle est globalement très bien la version Levine. Belle direction orchestrale, ample, dynamique, colorée, théâtrale dans la lignée de Solti. Talvela toujours aussi impressionnant, Cotrubas très touchante Pamina, Tappy chante très bien mais il faut aimer ce timbre un peu froid, Donat se sort plutôt bien de toutes les notes de la Reine de la Nuit mais c'est une cocotte comme tant d'autres; ceci étant, je lui reconnais une certaine présence mais c'est à l'effervescence de Levine qu'on le doit. Boesch est un Papageno dans la lignée de Prey et Van Dam, sublime Orateur.

Je suis globalement d'accord avec ce que tu dis. La direction de Levine est effectivement dynamique et théâtrale. Cotrubas est une magnifique Pamina, pleine de candeur, de douceur et elle est évidemment émouvante (surtout par le timbre évidemment). Tappy dont je n'aime pas la voix est un Tamino investi au niveau de la caractérisation et chante bien effectivement. Boesch, je ne peux pas dire s'il est dans la lignée de Prey car je ne connais pas ce dernier dans ce rôle. C'est très bien chanté, incarné de manière tout à fait convaincante même s'il en fait un tout petit peu trop. Talvela est un remarquable Sarastro, superbe vocalement. Donat qui est très prudente dans le récitatif et l'air du premier acte, qui a une voix très légère en fait des tonnes dans le dialogue du IIe acte car elle n'a pas une voix assez dense pour donner du relief au personnage. L'air est correctement interprété mais on oublie bien vite sa Reine de la Nuit. C'est le point faible de cette distribution. Van Dam est un sublime Orateur effectivement. Le trio des trois dames (Yakar, Schmidt, Mayr) et celui des enfants (Huber, Paulsen et Baumgartner) sont convaincants.

Connaissez vous la flute enchantée de Szell parue chez Orfeo avec Lisa della Casa et que vaut elle ? Merci pour vos réponses.

keane a écrit:

Connaissez vous la flute enchantée de Szell parue chez Orfeo avec Lisa della Casa et que vaut elle ? Merci pour vos réponses.

Une version décevante pour moi : le son n'est pas terrible et personne ne se transcende malgré l'affiche.
Et pourtant suis fan de della Casa...

Szell dans Mozart, ça peut être assez idéal en effet. Et je suis fan aussi de Della Casa. Maintenant, je n'ai jamais entendu cet enregistrement, donc...

la version jacobs à petit prix en précommande! :
http://www.amazon.fr/Fl%C3%BBte-enchant%C3%A9e-Wolfgang-Amadeus-Mozart/dp/B003QLY5GK/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=music&qid=1278764380&sr=1-1

J'ai un peu peur de la réponse, mais qui chante dans cette version Jacobs?

calbo a écrit:

J'ai un peu peur de la réponse, mais qui chante dans cette version Jacobs?

Tamino: Daniel Behle
Pamina: Marlis Petersen
Papageno: Daniel Schmutzhard
Königin der Nacht: Anna Kristina Kaappola
Sarastro: Marcos Fink
Monostatos: Kurt Azesberger
Papagena: Sunhae Im

C'est une réédition (à ce prix-là) ?... Si c'est le cas, est-ce que quelqu'un l'a déjà entendu et peut en dire deux mots ?

Je n'en connais aucun; ça pourrait être intéressant si je ne redoutais pas la direction franchement brouillonne de Jacobs dans ce répertoire là

C'est les mêmes chanteurs qu'à Aix il y a un an (c'était passé à la radio) et à Pleyel en octobre, il doit bien y avoir des avis sur ce forum non?

Du festival 2009 je n'ai vu qu'Idoménée, ce que j'ai grandement regretté

calbo a écrit:

Du festival 2009 je n'ai vu qu'Idoménée, ce que j'ai grandement regretté

Je ne comprends pas.

Octavian a écrit:

C'est une réédition (à ce prix-là) ?... Si c'est le cas, est-ce que quelqu'un l'a déjà entendu et peut en dire deux mots ?

non c'est le système précommande d'amazon : si tu trouves un disque plusieurs mois avant sa parution comme ici, c'est jackpot au niveau prix et c'est pourquoi je vous le signale, que vous puissiez en profiter! le prix de la précommande va augmenter,et puis il y aura le prix à la sortie encore>.

http://www.deutschegrammophon.com/cat/single?PRODUCT_NR=4779115

Réédition de la version Karajan.

calbo a écrit:

Je n'en connais aucun; ça pourrait être intéressant si je ne redoutais pas la direction franchement brouillonne de Jacobs dans ce répertoire là

Mais bien sûr....

C'est un avis personnel et donc subjectif *Niko . Ceci dit je maintiens que dans Mozart Jacobs est très (trop) brouillon

C'est que ton adjectif prête à confusion : d'habitude, on dit "brouillon" à cause d'un manque de rigueur dans l'exécution (des décalages, quoi). Or pour ça, Jacobs est au contraire un des chefs les plus sûrs.

Je pense que tu parles surtout de sa conception (changement de tempi fréquents et spectaculaires). Cela dit, c'est plutôt un excès de minutie et d'invention qui lui est généralement reproché qu'une vision brouillonne.

DavidLeMarrec a écrit:

C'est que ton adjectif prête à confusion : d'habitude, on dit "brouillon" à cause d'un manque de rigueur dans l'exécution (des décalages, quoi). Or pour ça, Jacobs est au contraire un des chefs les plus sûrs.

Je pense que tu parles surtout de sa conception (changement de tempi fréquents et spectaculaires). Cela dit, c'est plutôt un excès de minutie et d'invention qui lui est généralement reproché qu'une vision brouillonne.

Oui en gros c'est ca.

DavidLeMarrec a écrit:

C'est que ton adjectif prête à confusion : d'habitude, on dit "brouillon" à cause d'un manque de rigueur dans l'exécution (des décalages, quoi). Or pour ça, Jacobs est au contraire un des chefs les plus sûrs.

Je pense que tu parles surtout de sa conception (changement de tempi fréquents et spectaculaires). Cela dit, c'est plutôt un excès de minutie et d'invention qui lui est généralement reproché qu'une vision brouillonne.

Exactement. Donc, j'insiste, ce n'est absolument pas brouillon, c'est tout le contraire.

C'est au contraire pour ça que j'adore.

Bon, alors battez-vous mais laissez le pape en dehors de tout ça.

Il n'empêche que Jacobs dans Mozart je trouve ca mauvais.

HOLLIGER a écrit:

C'est au contraire pour ça que j'adore.

+1

*Niko a écrit:

HOLLIGER a écrit:

C'est au contraire pour ça que j'adore.

+1

J'ajoute même que je trouve ça idéal et que je préfère ça à tout le reste, largement!

Et si je n'ai pas envie de crier au génie comme tout le monde est ce que ca pose un problème ?

calbo a écrit:

Et si je n'ai pas envie de crier au génie comme tout le monde est ce que ca pose un problème ?

Je te rejoins...

HOLLIGER a écrit:

*Niko a écrit:

HOLLIGER a écrit:

C'est au contraire pour ça que j'adore.

+1

J'ajoute même que je trouve ça idéal et que je préfère ça à tout le reste, largement!

+1

Tant mieux pour vous. En ce qui me concerne je n'ai jamais caché ce que je pensais de Jacobs dans le répertoire mozartien; et je vous abandonne bien volontiers La Flûte massacrée Enchantée

Moi j'aime beaucoup Jacobs dans Mozart; qu'en penses-tu Calbo?

Xavier a écrit:

Moi j'aime beaucoup Jacobs dans Mozart; qu'en penses-tu Calbo?

Mouais... ! Je suis sûr que tu ne te rappelles même plus de la dernière fois que tu as écouté un opéra de Mozart au disque.
Jacobs tu connais ?

Xavier a écrit:

Moi j'aime beaucoup Jacobs dans Mozart; qu'en penses-tu Calbo?

C'est de l'humour volontaire (et réussi!) ou tu n'as pas lu au dessus ?

Je ne crois pas avoir déjà lu l'avis de Calbo sur Jabobs, voilà tout.

Xavier a écrit:

Je ne crois pas avoir déjà lu l'avis de Calbo sur Jabobs, voilà tout.

Du coup tu as fait de l'humour involontaire : pour t'en rendre compte relis juste au dessus les pages 21 et 22

L'humoriste involontaire n'est pas celui que l'on croit, lieber Holliger.

HOLLIGER a écrit:

Du coup tu as fait de l'humour involontaire : pour t'en rendre compte relis juste au dessus les pages 21 et 22

Pas besoin, ça fait à peu près 4 ans que Calbo nous répète son avis à propos de Jacobs sur Mozart. (maintenant c'est pas la peine de faire 2 pages là-dessus non plus)

DavidLeMarrec a écrit:

L'humoriste involontaire n'est pas celui que l'on croit, lieber Holliger.

Je n'ai pas écrit 50000 messages moi, donc je ne suis pas au fait que calbo martèle son rejet de jacobs dans mozart depuis 4 ans.. il est donc logique que je puisse éprouver un doute sur la question de xavier, pour laquelle j'avais bien précisé qu'en tant qu'humour si ça en était, c'était réussi!
j'ai relancé ce topic uniquement pour vous faire profiter de la bonne affaire à 14,95 euros, je le rappelle.

En fait, c'est surtout fréquent ces derniers mois... et Xavier faisait évidemment de l'humour, c'était écrit juste au-dessus, et en plus la seconde fois il a ajouté un souriard assez explicite...

Xavier n'est pas un monstre froid, quand même, il est capable d'être très pince-sans-rire quand il veut.

oui bien sûr. Le souriard par contre n'était justement pas clair pour moi, je ne suis pas spécialiste des smiley, à part les basiques.
Et le coup d'avant il n'y en avait pas : c'est le problème : à force d'en mettre pour préciser son humour ou autre, on a du mal à y croire quand il n'y en a pas!

Alors une astuce : le souriard qui montre ses dents indique en général l'ironie.

DavidLeMarrec a écrit:

Alors une astuce : le souriard qui montre ses dents indique en général l'ironie.

ouais du coup j'avais compris..

Une flute enchantée dirigée par Kertesz vient de sortir en dvd.
avec Pilar Lorengar, Roberta Peters, Walter Kreppel, Walter Berry et Waldemar Kmentt.

Salzburg de 1963.
Distribution homogène dont on pouvait attendre plus mais qui se tient globalement bien à part Kreppel.
Je ne connais pas l'image mais le son a pas mal de souffle.

Apparamment c'est en noir et blanc. C'est plutot Roberta Peters qui me refroidis. Sa reine de la nuit chez Bohm n'était déjà pas extraordinaire!

ojoj a écrit:

Apparamment c'est en noir et blanc. C'est plutot Roberta Peters qui me refroidis. Sa reine de la nuit chez Bohm n'était déjà pas extraordinaire!

Je la trouve bien mieux en direct, la voix faisant moins vieille mais il est possible que tu restes allergique à son interprétation...

http://www.musicalcriticism.com/recordings/cd-jacobs-flute-0910.shtml

Première critique visiblement de cet enregistrement.

Il y avait eu pas mal de critiques de la tournée qu'ils ont fait juste avant l'enregistrement, on peut supposer que le résultat sera sensiblement le même.

Jacobs a apparemment rajouté des choses de son cru, musicalement, ce qui ne va manquer de lui attirer les foudres de l'intelligentsia concernée..
J'en ai entendu quelques petits extraits, pour ma part je sens que je vais adorer!

Oh pas grand chose : un peu de musique et de bruitages pendant les dialogues parlés pour les rendre un peu plus théâtraux.

Je recopie ce qui avait été dit dans le fil sur le concert à Pleyel :

Wolferl a écrit:

Très bonne soirée aujourd'hui avec la Flûte Enchantée dirigée par René Jacobs. Je n'avais pas été si emballé que ça à l'écoute de la radiodiffusion d'Aix, mais là c'était super !

On retrouve le style Jacobs avec plaisir : des tempi très libres, sans cesse renouvelés, beaucoup d'énergie mais aussi de la poésie, de la couleur... Bref, difficile de s'ennuyer pendant cette Flûte. Même les dialogues sont ici ponctués de beaucoup de bruitages, d'accompagnements au clavecin et de parties chantées qui les font passer comme une lettre à la poste.
Jacobs réinvente tout, c'est prodigieux.
Son orchestre, l'Akademie für Alte Musik Berlin, semble un peu moins fourni que les ensembles qu'il dirigeait avant, mais le son n'est pas sec, presque plus "plein" (par rapport au Concerto Köln, beaucoup plus crin-crin que cela). Seuls les bois sont un peu décevants.

Côté chanteurs, on nous a annoncé au début du concert que Inga Kalna, la Première Dame, était absente et serait donc remplacée par Sunhae Im en plus de Papagena. Quelle ne fut pas ma joie ! Elle minaude délicieusement, j'adore. Et surtout, le timbre est magnifique et la voix très agile, les phrasés sont toujours très ciselés et elle se permet des petites fantaisies, des ornementations superbes. Sa vielle femme et Papagna étaient encore plus truculentes.

Face à elle, Daniel Schmutzhard était un Papageno sympathique, très impliqué scéniquement (même si c'était en version de concert, on s'y croyait). Pourtant, le chant était presque placide, un peu gros. Il a eu une énorme ovation parce que le personnage est attachant, comique, mais j'ai peur qu'au disque il soit très ennuyeux.

J'ai beaucoup aimé le timbre et Daniel Behle, il y avait aussi de jolies nuances. Le rôle de Tamino n'est pas passionnant, donc difficile de tirer son épingle du jeu, mais son air Dies Bildins (que je n'affectionne pas vraiment) m'a donné la chair de poule, c'est dire...

La Pamina de Petersen était bien, quelques étonnantes difficultés dans les aigus mais sinon c'était bien habité. Pas renversant mais plutôt réjouissant, pour ce qu'on lui demande.

Ça m'a étonné de voir Markos Fink en Sarastro, habitué que j'étais de son Leporello. Les tessitures ne doivent pas être si éloignées, mais c'est surprenant parce que ce sont ses aigus qui sont les plus flatteurs. Ici, les extrêmes graves sont pourtant bien maîtrisés, mais il y avait un petit manque de volume ou bien de projection, on ne l'entendait pas si bien que les autres.
Pas si bien que l'Orateur de Wolff par exemple, que j'avais déjà pu voir dans du Bach l'année dernière et qui est toujours aussi impressionnant.

La Reine de Anna-Kristina Kaapola m'a laissé mitigé. Vocalement c'est superbe, il y a une puissance étonnante dans la voix de flageolet, mais la diction était vraiment moyenne, et surtout l'incarnation assez ridicule. Bref.

Monostatos très sympa de Azesberger, de beaux aigus, c'est rare de voir ce personnage confié à autre chose qu'un tâcheron.

J'en ai fini avec la distribution à rallonge, ouf...
Si la distribution ne change pas pour l'enregistrement CD, ça risque d'être vraiment très très bien. Je conseille, même et surtout aux zauberflötorécalcitrants - dont je fais plus ou moins partie - difficile de trouver mieux !

fliegender a écrit:

+ 1

Meme si au debut ca fait un drole d'effet d'ecouter cette instrumentation -- surtout si on est habitue a un son plus corse-- au bout de 10mins on est pris par la beaute et la maitrise de tout ce qui est propose. C'est la homogeneite du paquet qui plait : l'orchestre, les chanteurs, le choeur -- tout se passe delicatement bien, + sous un oeil precis et precieux de Rene Jacobs.

MERCI PLEYEL, MERCI RENE !

Rameau a écrit:

Je n'ai guère apprécié: des effets, des effets (ridicules dans les dialogues), pas mal de brutalité, et du coup aucune construction musicale sur l'ensemble de l'oeuvre. Évidemment ça plaît parce que ça fait du bruit, mais n'importe quel chef baroqueux fait au moins aussi bien!