Autour de la musique classique

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 Kaija Saariaho (1952)

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Percy Bysshe
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 22 Aoû 2009 - 10:55

Chose promise, je remonte le sujet Saariaho.
J'écoutais hier ce disque:
Kaija Saariaho (1952) - Page 2 0761195104729

C'est vraiment très bien. Je relisais ce qui a été dit ici, et je suis d'accord avec Xavier.C'est une musique où les atmosphères sont extrêmement raffinées, une telle maîtrise fait plaisir à entendre, et j'ai senti que l'on n'avait clairement pas à faire à de l'expérimentation pure et simple sur des sonorités inhabituelles comme on en rencontre que trop en musique contemporaine. Dans Nymphéa, il est très intéressant d'écouter au casque pour percevoir les effets d'espaces dans la distribution des instruments en stéréo (il y a des moments qui sont très impressionants, avec de changements brusques gauche/droite). Beaucoup de finesses dans les sonorités donc, et on se retrouve avec des ambiances totalement originales très plaisantes à l'écoute. Une musique hallucinée et hallucinante. Je regretterais quand même un petit manque au niveau de l'architecture, on ne semble ne pas trop savoir où on va ni pourquoi on y va.

J'ai bien aimé aussi les 7 papillons, maîtrise absolue des sonorités, je le souligne encore une fois parce que c'est vraiment ce qui me paraît le plus remarquable chez Saariaho, les textures sont extrêmement variées, il y a une si grande richesse dans son matériel sonore. On imagine à l'écoute le niveau de virtuosité quasi-extrême par moment du violoncelliste.

Enfin, Du cristal..., là encore, c'est très, très impressionant. Des atmosphères hivernales, glaciales et très fines, c'est bleu, noire, blanc, l'oeuvre porte bien son nom. C'est très varié, original, excellent, j'ai adoré! Very Happy

J'écouterais la suite "...A la fumée", et je ne m'arrêterais sans doute pas là avec Saariaho. J'aime vraiment bien.
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Xavier
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 22 Aoû 2009 - 13:23

Du Cristal et à la fumée sont un diptyque, ils sont fait pour être écoutés ensemble. Wink (il y a le statique Du cristal et la mouvante à la fumée)
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senga
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyMar 25 Aoû 2009 - 23:21

A Berlin vendredi, concert d'ouverture de la Phil avec la création de "laterna magica" (si j'ai bien compris). Sur http://www.db.com/de/content/special_dchlive_landingpage.htm on peut s'inscrire pour avoir accès à la retransmission. Après inscription, on reçoit par mel un code personnel.
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Glocktahr
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyVen 18 Sep 2009 - 16:46

Kia a écrit:
L'Amour de Loin va sortir pour la première fois au cd en septembre...

http://www.amazon.fr/dp/B002AHJTDK

Contrairement à ce que dit amazon, il est déja sorti depuis 2 semaines, il a un diapason d'or. Il est à 21,80 euros chez harmonia mundi. Je ne pourrai pas faire le comparatif avec le DVD car je n'ai pas ce dernier. J'ai commencé à écouter, ça ressemble beaucoup à oedipe d'enesco...
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poisson
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyVen 13 Nov 2009 - 23:51

Pour l'Amour de loin, Nagano ou Salonen?

EDIT: j'en profite, Emilie ça a déjà été monté à Paris? Quelqu'un l'a vu?


Dernière édition par poisson le Ven 13 Nov 2009 - 23:56, édité 2 fois
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Xavier
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyVen 13 Nov 2009 - 23:54

Nagano c'est ce qui est sorti en CD récemment?

Dans tous les cas je te conseille le DVD qui est formidable.
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poisson
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyVen 13 Nov 2009 - 23:55

Xavier a écrit:
Nagano c'est ce qui est sorti en CD récemment?
oui c'est ça chez HM

Xavier a écrit:
Dans tous les cas je te conseille le DVD qui est formidable.
ça tombe bien, j'aime bien les DVDS Mr. Green



EDIT: j'en profite, Emilie ça a déjà été monté à Paris? Quelqu'un l'a vu?
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Octavian
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 14 Nov 2009 - 0:09

Emilie sera créé à Lyon en mars.
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poisson
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 14 Nov 2009 - 0:36

Embarassed j'ai raisonné comme un parisien que je ne suis pas. première hollandaise le 18 mars (avec l'orchestre de Lyon, si j'avais regardé plus loin que le bout de mon nez) Karita Mattila ou Edith Haller selon les jours. Il reste quelque chose de la voix de Mattila, ou il vaut mieux aller écouter Haller? Je sens qu'on dérive. Tu vas aller à la première mondiale Octavian? Mr. Green
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 14 Nov 2009 - 0:37

Peut-être bien oui. Mr.Red
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Rubato
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyVen 11 Déc 2009 - 16:05

J'ai eu du mal à entrer dans l'univers de Saariaho, certaines de ses oeuvres ne me touchaient absolument pas.

Mais son opéra "L'amour de loin" a lui, atteint son but! J'aime beaucoup; je suis sous le charme! Very Happy
Cet opéra, je le trouve beau...voilà! I love you

Kaija Saariaho (1952) - Page 2 41vGD6iEb2L._SL500_AA240_
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Percy Bysshe
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyVen 11 Déc 2009 - 21:28

J'ai commencé l'Amour de loin en DVD, version Salonen, et je me suis assez lassé et n'ai pas accroché jusqu'à la fin.
Dans les bonus du DVD, Saariaho explique que l'opéra est complètement centré sur la psychologie des personnages, sur leurs pensées et leurs sentiments, et elle explique qu'il ne se passe rien - entre guillemets, qu'il n'y a pas réellement d'action pour avoir tout loisir de développer l'état des personnages. Ben oui, mais du coup, il ne se passe effectivement pas grand chose - inertie totale. La musique est superbe néanmoins, c'est certain, mais est presque desservie par le livret, qui est franchement médiocre dans toute la partie que j'ai regardé.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyVen 11 Déc 2009 - 22:02

C'est vrai qu'il n'y a aucune action dans cette opéra, mais ça ne m'a absolument pas gêné.
Je me suis laissé porter par la musique et le chant, comme dans une sorte d'enchantement, c'est celà Smile

La sensation est certainement différente entre la vidéo, et le CD.
Avec le CD l'imaginaire fonctionne forcément plus...J'avais plein d'images en tête en écoutant cet opéra; l'Orient, l'Occident, la traversée Smile

Peut-être que pour ce genre d'oeuvre, l'audio uniquement convient mieux.
Personnellement, je préfère. Wink


Dernière édition par Rubato le Sam 12 Déc 2009 - 7:22, édité 1 fois
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tudel
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyVen 11 Déc 2009 - 22:20

je suis en train de jouer une oeuvre de cette compositrice pour flûte, alto et harpe (new gates). J'ai écouté un cd contenant une de ces oeuvres pour violoncelle et de nobmreux éléments y sont similaires.
après j'ai écouté 2 autres oeuvres pour ensemble (mais je ne me rappelle pas des des titres).
j'accroche moyennement, mais le fait de jouer permet de rentrer un peu dans cette musique.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 12 Déc 2009 - 8:54

J'ai découvert l'oeuvre peu après sa création dans les versions radiophoniques qui ont existé. Et je partage l'avis de Wolfgang, je trouve ça très ennuyeux. Belle musique, assez consonante d'une certaine manière (je veux dire confortable), mais on est toujours dans la même couleur extatique. Et le livret est peut-être le pire du répertoire : il ne se passe rien du tout, absolument rien (même psychologiquement...) et en plus c'est très loin d'être poétique. Juste mou.
C'est vraiment de la belle musique, sinon, mais cette esthétique sur deux heures, il aurait mieux valu écrire une pièce de vingt minutes avec ce matériau, quitte à y rajouter un poème de Rudel chanté.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 12 Déc 2009 - 11:16

Je vais le réécouter en tenant compte des remarques (plutôt négatives dans l'ensemble) qui ont été faites. Neutral
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 12 Déc 2009 - 11:48

Tu n'es pas obligé :

1) de t'en dégoûter pour nous complaire ;
2) de te réinfliger ça. fleurs
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 12 Déc 2009 - 12:16

A propos du livret, il y a Peter Sellars qui raconte combien il fut étonné et ravi qu'Amin Maalouf accepte d'écrire un livret pour Saariaho. L'histoire est fondée sur des idées de Saariaho, mais qui fut écrite en modifiant pas mal de choses par Maalouf (3 personnages alors que Saariaho en avait imaginé 5, ...).
Et effectivement, c'est probablement l'un des pires livrets de toute l'histoire de l'opéra. Et je comprends absolument que cela puisse plaire en musique pure.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 12 Déc 2009 - 12:50

C'est pas pire que Pelléas!

Et des livrets nuls, c'est pas ça qui manque!! Mr. Green

Si on ne devait écouter que des opéras avec des livrets super intéressants.......ça en éliminerait beaucoup! hehe


Dernière édition par Rubato le Sam 12 Déc 2009 - 13:04, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 12 Déc 2009 - 12:53

DavidLeMarrec a écrit:
Tu n'es pas obligé :

1) de t'en dégoûter pour nous complaire ;
2) de te réinfliger ça. fleurs


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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 12 Déc 2009 - 13:05

Rubato, ne cherche pas à t'en dégoûter, surtout qu'effectivement c'est très beau, et c'est très poétique.

Et même avec le DVD. Smile

DavidLeMarrec a écrit:

C'est vraiment de la belle musique, sinon, mais cette esthétique sur deux heures, il aurait mieux valu écrire une pièce de vingt minutes avec ce matériau, quitte à y rajouter un poème de Rudel chanté.

Ca existe, ça s'appelle Reflets de l'Amour de loin.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 12 Déc 2009 - 13:06

Xavier a écrit:
Rubato, ne cherche pas à t'en dégoûter, surtout qu'effectivement c'est très beau, et c'est très poétique.

Et même avec le DVD. Smile

DavidLeMarrec a écrit:

C'est vraiment de la belle musique, sinon, mais cette esthétique sur deux heures, il aurait mieux valu écrire une pièce de vingt minutes avec ce matériau, quitte à y rajouter un poème de Rudel chanté.

Ca existe, ça s'appelle Reflets de l'Amour de loin.

Enfin un soutien!! Very Happy Wink
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 12 Déc 2009 - 15:00

Je ne relèverai pas concernant Pelléas, qui est au contraire le meilleur livret d'opéra de tous les temps, mais tu as tort de dire que c'est un livret médiocre parmi d'autres : les livrets, même faibles, sont généralement conçus pour la scène, et fonctionnent pas trop mal. Là, en suivant le texte, c'est insupportable, c'est toujours pareil... On a l'impression de Glass textuel. Mr. Green

Xavier a écrit:
Ca existe, ça s'appelle Reflets de l'Amour de loin.
Ah oui, c'est vrai. Et c'est un peu fade, autant qu'il m'en souvienne. Moins intéressant que l'opéra en tout cas.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 12 Déc 2009 - 15:25

Oui, la comparaison avec Pelléas n'a pas beaucoup de sens, bien que ce dernier ne soit peut-être pas non plus le plus grand livret de tous les temps, enfin cela ne change pas grand chose de toute manière.
Non seulement il ne se passe rien, mais en plus les thématiques sont assez banales (amour, mort) et sont traitées avec banalité...

Dès le départ, les personnages ne m'ont pas touché et au contraire, ils sont assez énervant.

Pourtant la démarche de Saariaho est louable: "Comment créer une relation sans couture entre texte et musique?" se demande t-elle au moment de la composition. Malheureusement, le livret n'est vraiment pas à la hauteur, et la musique s'y est "pliée".
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 12 Déc 2009 - 15:35

En citant Pelléas, je pensais au livret: le texte est d'une niaiserie par moment!! hehe
Dire que c'est le meilleur livret de tous les temps, c'est quand même un peu fort! Shocked
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Xavier
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptySam 12 Déc 2009 - 15:36

HS.

Mais David a à peu près raison sur ce coup-là malgré tout.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyDim 13 Déc 2009 - 11:01

Bon, vous n'aurez pas réussi à me dégouter de "L'amour de loin" Kaija Saariaho (1952) - Page 2 Moqueur-langue-923
Je l'ai réécouté! I love you
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyMar 29 Déc 2009 - 9:20

Nouvelle écoute en cours ( l'amour de loin), et je suis de moins en moins d'accord avec les critiques négatives émises à son sujet.
Plus je l'écoute et plus je le trouve bien cet opéra; je ne m'en lasse pas.
A chaque écoute j'y découvre quelque chose de nouveau.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyLun 29 Mar 2010 - 13:31

L'univers a perdu la sublime Émilie.
Elle aima les plaisirs, les arts, la vérité.
Les dieux, en lui donnant leur âme et leur génie,
Ne s'étaient réservés que l'immortalité.

Voltaire, Épitaphe de Mme du Châtelet

Bon, j'avais dit dans la rubrique Concerts que je développerai ici les deux-trois impressions données à l'issue de la représentation d'Émilie à laquelle j'ai assisté... et puis j'ai manqué de temps. Je vais tâcher de remobiliser mes souvenirs. Je précise que je connais très-peu la musique de Saariaho, j'ai dû entendre une ou deux pièces orchestrales, je n'ai pas cherché à m'y initier particulièrement avant la découverte en concert et notamment je ne connais pas du tout ses opéras précédents. En conséquence, je ne proposerai aucun parallèle (en revanche si certains veulent en établir et par exemple me dire si ce que je décris leur semble correspondre à L'Amour de loin, je suis preneur de tout conseil bien sûr).

Cet opéra a donc été créé à Lyon au début du mois. Je n'ai pas assisté à la création proprement dite mais à la 2e représentation - quand j'ai pris mes billets, un peu à la dernière minute, il ne restait plus de place en 1ère catégorie pour le jour de la création, et j'avais décidé de profiter des tarifs "jeune" de l'Opéra de Lyon pour assister à cette création dans les meilleurs conditions (en l'occurrence au 3e rang, quasiment juste derrière le chef d'orchestre, le tout pour une vingtaine d'euros...). À noter que s'il était relativement facile d'avoir des places même en s'y prenant tard (ce n'était pas le rush comme pour Mozart ou Puccini), le soir même la salle de l'Opéra avait tout de même l'air presque pleine. Ces quelques considérations contextuelles passées, venons-en à l'œuvre.

Septembre 1749. Émilie du Châtelet écrit une lettre à son amant Saint-Lambert, père de l'enfant qu'elle porte : "Je vous écris de longues pages, / Vous répondez en quatre lignes." Saint-Lambert s'est refroidi, elle le sent bien, mais elle refuse de se laisser aller à la fatalité. "J'ai encore le cœur à vivre, / J'ai encore le goût d'écrire, / J'ai même le goût d'aimer, / De vous aimer avec fureur : / Je n'ai jamais appris à aimer autrement. / [...] Un jour, je ne l'ignore point, nos amours finissent, / Mais nous serions cruels envers nous-mêmes / Si nous passions nos nuits d'amour à guetter la fin de l'amour, / Ou notre propre fin." Pourtant les pressentiments d'une mort prochaine assaillent de plus en plus la marquise, qui se remémore alors le parcours de sa vie.

Organisé en neuf scènes, intitulées "Pressentiments", "Tombe", "Voltaire", "Rayons", "Rencontre", "Feu", Enfant", "Principia" et "Contre l'oubli", le livret d'Armin Maalouf a au moins, à mon sens, deux grandes qualités. L'une, qui réjouit plutôt, disons, le dixhuitiémiste en moi, est de respecter la diversité de facettes de la personnalité d'Émilie du Châtelet, sans l'enfermer dans un rôle ou un autre. Les évocations de la vie intime - sa longue liaison avec Voltaire ("dix ans à être sages, à ne l'être point"), puis celle avec Saint-Lambert, les pensées envers sa fille à naître qui la ramènent à sa propre enfance - cohabitent avec d'autres passages centrés sur l'"autre royaume" de Mme du Châtelet, la science - en particulier la traduction des Principia de Newton dans laquelle elle jette ses dernières forces (et à l'achèvement de laquelle elle ne survivra, de fait, que quelques heures) - et la philosophie - teintée d'épicurisme et de ce que nous appellerions "féminisme" (certains passages du livret sont assez directement inspirés du Discours sur le bonheur). L'autre qualité du livret, qui intéresse plus directement l'amateur d'opéra, c'est qu'Armin Maalouf a réussi, ce qui n'est pas forcément évident avec le genre un peu casse-gueule de ce point de vue-là du "monodrame", à maintenir tout au long de l'œuvre une réelle tension dramatique, fondé non seulement sur les pressentiments de la proximité de la fin "tragique" de l'héroïne, le rythme de travail démentiel qu'elle s'est imposée pour parvenir à achever son œuvre, et la crainte de l'échec ("Et je redoute de sombrer / Sombrer avec livre et enfant / Dans le vertige de l'inconscience / [...] Dans le puits de l'oubli."), mais également sur l'exaltation des Lumières pour le déchiffrement des mystères du fonctionnement du monde, et sur la question de la place et du rôle des femmes en général, et de la singulière Mme du Châtelet en particulier, dans la société de cette époque. L'émotion est également au rendez-vous.

Kaija Saariaho a composé sur ce livret une musique que j'ai trouvée très belle, entre tensions (justement) et élégie, clairement "contemporaine" bien sûr mais tout à fait "accessible" (si je me fonde sur l'absence de réactions négatives à cet égard de la demoiselle qui était assise à ma droite, et dont la non-réceptivité à ce type de musique n'est plus à démontrer, même si j'y travaille Mr.Red). Côté instrumental, à un orchestre "classique" (avec une légère propension à accentuer la part belle faite aux cordes, les vents étant à un par partie) a été adjoint un large effectif de percussions diverses et variées, sollicité assez abondamment mais qui ne donne pas pour autant l'impression d'être trop présent, ainsi qu'un clavecin qui, sans jamais chercher à imiter la musique du XVIIIe (ce qui serait plutôt malvenu dans un tel contexte musical) et tout en étant utilisé de façon très "moderne", apporte par ses sonorités une subtile nuance de "couleur locale" aux ambiances spectrales de Saariaho. Côté voix, si on aurait pu, à mon avis, se passer de certaines lignes allant se perdre dans le cri aigu on ne sait pas trop pourquoi (mais bon, c'est pas non plus comme si la chose était absolument sans exemple dans l'opéra depuis quelques siècles...), l'écriture ne touchait pas forcément au sublime mais correspondait assez bien aux ambiances de l'œuvre ; pas déplaisante en tout cas.

Reste à parler un peu de l'interprétation. Dédicataire de l'œuvre, Karita Mattila était donc Émilie du Châtelet, seule en scène pendant une heure et quart. (Par un dispositif électronique si j'ai bien compris, des voix masculines -non identifiées- doublaient parfois la voix d'Émilie lorsque celle-ci reprenaient des paroles de Voltaire, de Saint-Lambert ou de son père.) La capacité de certains journalistes à émettre un jugement sur la justesse de l'interprète créatrice d'une œuvre, inconnue donc, et atonale de surcroît, dépassant largement mes possibilités Laughing, je me contenterai pour ma part de dire que si la voix, certes, n'était pas toujours extrêmement belle, le résultat m'a quand même semblé largement convaincant. La netteté de la diction était plutôt bonne, les sous-titres étaient la plupart du temps superflus. Interpréter ce rôle doit quand même être une sacrée performance, et à mes oreilles (tout modérément glottophiles soient-elles), Karita Mattila s'en est sortie avec les honneurs lors de la représentation à laquelle j'ai assisté. J'ajoute qu'au terme de celle-ci, elle avait encore assez de voix pour, au milieu des applaudissements, entonner avec l'orchestre un très sympathique "Happy birthday to you" Smile à l'attention du chef d'orchestre Kazushi Ono - lequel, est-il besoin de le dire? a, comme à son habitude, excellé à la baguette.

Quelques mots enfin sur la mise en scène de François Seguin et Serge Lamothe. Je ne suis pas sûr qu'elle passerait très bien le cap de la captation et retransmission vidéo (ceci dit au cas où il viendrait à un producteur l'idée de commercialiser Émilie en DVD plutôt qu'en CD, comme ça a longtemps été le cas pour L'Amour de loin). Mais en salle, cela fonctionnait très bien. Le personnage de Mme du Châtelet évoluait dans un espace constitué de sortes de compas géants, portant une reproduction du système solaire dont le bureau de travail du personnage était le centre. Ce "système solaire" tournait, s'alignait, différemment selon les moments. Des noms apparaissaient par moment sur certaines de ses "planètes": Newton, Voltaire, Maupertuis, Saint-Lambert... On peut se faire une idée de ce dispositif à partir des photos ci-dessous, qui correspondent a priori, au moins pour les deux premières, à des photos de répétitions - on n'y retrouve pas le beau travail sur les lumières (signé David Finn), changeantes selon les ambiances et au fil de la montée de la nuit (étoilée), du coup le plateau paraît un peu plus nu que l'impression rendue en réalité :
Spoiler:

Une retransmission aura lieu ce soir à partir de 20h sur France Musique dans l'émission "Les lundis de la contemporaine". Elle sera disponible à la réécoute en ligne pendant 30 jours depuis le site de l'émission. Le livret (en français, mais avec des passages en anglais, en latin et en italien) peut être téléchargé depuis le site de l'Opéra de Lyon, ici.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyMar 30 Mar 2010 - 11:09

Je viens donc de d'écouter cet opéra.

Octavian a écrit:
En conséquence, je ne proposerai aucun parallèle (en revanche si certains veulent en établir et par exemple me dire si ce que je décris leur semble correspondre à L'Amour de loin, je suis preneur de tout conseil bien sûr).

Pour moi, le parallèle est évident, voir grossier: cet opéra (Emilie) aurait pu lui-même s'appeler L'Amour de loin! Et cela résume beaucoup de choses, l'esthétique est très proche. Si tu as aimé Emilie, alors fonce! Kaija Saariaho (1952) - Page 2 Icon_biggrin

Tu verras, il y a même plusieurs personnages! Kaija Saariaho (1952) - Page 2 Icon_sunny

Spoiler:

Mon avis concernant Emilie est finalement assez équivalent à celui sur L'Amour de loin d'ailleurs, et d'ailleurs il n'y a pas grande évolution. La musique est superbe, j'ai même préféré Emilie, avec notamment l'utilisation superbe du clavecin! Kaija Saariaho (1952) - Page 2 Icon_biggrin

Mais alors le livret... Kaija Saariaho (1952) - Page 2 Icon_neutral Quelle manque total de profondeur, quelle superficialité! Que c'est mal écrit! Je déteste et cela m'exaspère presque. Il ne se passe rien d'autre que l'écriture d'une lettre ou presque... Et encore, s'il y avait un vrai projet derrière ce minimalisme dramatique, mais non, tout est, je trouve, d'une banalité et d'une lourdeur, un vrai ramassis de références historiques lancées à l'aveugle...Kaija Saariaho (1952) - Page 2 Icon_shaking
Ma démarche face à l'oeuvre est donc véritablement de la considérer comme un poème en musique ou poème musical, plutôt qu'un opéra. De ce point de vue, j'aime énormément l'oeuvre.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyMar 30 Mar 2010 - 11:23

Pour le livret, l'écriture de la lettre est le prétexte, et il est question de bien autres choses que de l'amour pour Saint-Lambert, quand même... Neutral

Quant à savoir s'il faut qualifier ça d'opéra, à partir du moment où on le fait pour La Voix humaine et La Dame de Monte-Carlo de Poulenc, je ne vois pas grande différence.

Après, l'écriture même d'Armin Maalouf, le style... je conçois que ça puisse exaspérer. Mr. Green Disons que chez moi, dans le contexte, ça passe (en tout cas c'est passé, je n'ai pas réécouté encore). Je n'irai pas non plus jusqu'à dire que ça m'enthousiasme.

En tout cas merci pour ton avis détaillé coucou et pour ton conseil sur L'Amour de loin, je vais me procurer le CD je pense.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyMar 30 Mar 2010 - 13:23

Octavian a écrit:
Pour le livret, l'écriture de la lettre est le prétexte, et il est question de bien autres choses que de l'amour pour Saint-Lambert, quand même... Kaija Saariaho (1952) - Page 2 Icon_neutral

Certes, mais ses autres choses ne font pas l'objet d'une action, et sont traitées psychologiquement plutôt que dramatiquement. C'est extrêmement limité. Je me suis posé la question: pourquoi se fixer de telles limites au niveau du nombre de personnages? Pour quels enjeux?
Pour creuser la psychologie du personnage sans interférences avec d'autres éléments? Pourtant, je crois que je pourrais citer bien des opéras où le nombre de personnages est formidablement élevé et où la psychologie des personnages est bien plus développée et profonde qu'ici.
En fait, cela accentue la solitude du personnage à un moment particulier de sa vie, et c'est la seule justification que j'ai trouvé, elle me semble assez valable.

Citation :
Quant à savoir s'il faut qualifier ça d'opéra, à partir du moment où on le fait pour La Voix humaine et La Dame de Monte-Carlo de Poulenc, je ne vois pas grande différence.

L'argument du "ben on a toujours fait comme ça..." ne me suffit pas! Kaija Saariaho (1952) - Page 2 Icon_mrgreen
Enfin, ce n'est pas très important, ce ne sont que des catégories, et je n'y suis pas très attaché. Vous ne me verrez donc pas bondir devant quelqu'un qui dira qu'Emilie est un opéra, mais je conçois simplement l'oeuvre de cette façon, en tant que poème musical, car cela me permet de l'apprécier. Kaija Saariaho (1952) - Page 2 Icon_smile
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyMar 4 Mai 2010 - 7:25

C'est un chef d'oeuvre, Orion, que Welser-Most joue bien (CD difficile à trouver, incluant aussi la Pathétique), et même mieux qu'Eschenbach.

Avec Orion, Saariaho a su surmonter son principe spectraliste et se hisser à l'égal des grands Modernistes de l'entre-deux guerres, tel le Prokofiev de la Seconde Symphonie.

Bref, au-dessus de son temps, Orion!

Malheureusement les autres oeuvres de Saariaho que j'ai entendues ne m'impressionnent pas autant, loin de là.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyMer 4 Jan 2012 - 16:02

Je viens de découvrir deux de ses oeuvres, Grammaire des rêves et L'Aile du songe, j'en touche un mot pour inviter à découvrir.

Comme leur titre l'indique, on se trouve ici dans un univers onirique.
Grammaire des rêves est écrit pour deux voix (soprano et mezzo) 2 flûtes, harpe, alto et violoncelle, et l'oeuvre, pour un effectif assez réduit, est écrit avec de l'inventivité, notamment dans l'écriture des voix, qui chantent (sans paroles), ou parlent et chuchotent des messages incompréhensibles. Une certaine plasticité d'écriture, mais aussi pas mal d'arêtes, l'expressivité est distordue, hiératique, sensuelle voire carrément érotique. Une esthétique que l'on pourrait qualifier d'expressionnisme hédoniste.

L'Aile du songe, qui est un Concerto pour flûte et orchestre , au contraire, cède bien plus largement à l'hédonisme: dans l'orchestration, il y a une véritable recherche de textures, d'alliages sonores: de très belles trouvailles, Saariaho excelle dans cette esthétique. Quelque chose de très aérien, très allant, on semble entendre véritablement un oiseau, en particulier dans les mouvements virevoltants de la flûte solo, ou des chants d'oiseaux. Le résultat est très différent de la Grammaire des rêves, et si la longueur des deux oeuvres est plus ou moins équivalente, on sent peut-être un peu plus de longueur dans L'aile du songe (indépendamment du fait qu'elle soit réellement plus longue).

On sent l'évolution du langage de Saariaho entre ces deux oeuvres (1988 pour Grammaire et 2001 pour L'aile). On ne peut pas vraiment dire qu'elle revient à la tonalité, mais en tout cas on a beaucoup plus de pôles, de repères.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyMer 4 Jan 2012 - 16:04

Oui ça reflète l'évolution globale de son style, au tout début des années 80 on est encore presque dans quelque chose de spectral, et dans les années 2000 si ce n'est pas tonal ça s'en rapproche.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyDim 3 Juin 2012 - 18:47

Salut tout le monde, je passe sur ce fil parce que je découvre l'Opéra L'amour de loin et je compte l'acheter, est-ce qu'on pourrait me confirmer que le SA-CD de Nagano est hybride (qu'ils se lit avec un matériel classique en qualité CD normal) ? Que je me retrouve pas avec un SA-CD que je ne peux pas utiliser.
Et sinon pas de signe d'enregistrement de Emilie ?

Par ailleurs est-ce que est un bon coffret pour aborder son œuvre ?Kaija Saariaho (1952) - Page 2 41ggKqLB1LL._SL500_AA300_lien amaz**

Edit : je viens de finir l'écoute de L'amour de loin, et je suis carrément fasciné, alors oui le livret a l'air nul comme jamais et oui il n'y a pas d'action, mais lorsqu'on dit ça on pense certainement que la musique va suivre cette non action et clairement, qu'on va s'emmerder, ben pas du tout ! En tout cas pas moi, au contraire au plus on avance dans l’œuvre au plus ça devient intense je trouve. Et chaque fois qu'il y a un cœur c'est tout simplement génial. Peut-être qu'il ne faut pas le prendre comme un opéra effectivement, et l'écouter en musique pure.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyLun 4 Juin 2012 - 9:11

Le Sacd de l'amour de loin/nagano (le truc harmonia mundi) marche sur mes lecteurs de CD donc je crois que c'est bon. J'ai l'impression que c'est le cas avec tous les Sacd, je me trompe peut etre ?
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyLun 4 Juin 2012 - 11:35

merci, et non ce n'est pas le cas de tous les SACD, il faut qu'ils soient hybrides (ils ont une couche haute définition et une couche cd classique). Alors en pratique c'est très souvent le cas mais pas toujours, par exemple Sony fait beaucoup de SACD "purs"
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyLun 4 Juin 2012 - 15:47

guimix a écrit:

Par ailleurs est-ce que est un bon coffret pour aborder son œuvre ?Kaija Saariaho (1952) - Page 2 41ggKqLB1LL._SL500_AA300_lien amaz**

Je ne connais pas ce coffret mais Ondine a enregistré pas mal de pièces de Saariaho, en partie sous sa supervision je crois, donc ça peut valoir le coup.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyLun 4 Juin 2012 - 15:48

Je connais 2 des disques et la majorité des oeuvres: oui, c'est une excellente porte d'entrée!
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyLun 4 Juin 2012 - 17:55

ok ben c'est parti, dans le panier ! par contre est-ce qu'il y a d'autres œuvres à écouter "absolument" qui sont pas dans ce coffret ?
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyLun 4 Juin 2012 - 20:10

Un avis? très modéré et plutôt positif par rapport à l'horreur que ce coffret Ondine m'avait inspirée, une des pires expériences traversées depuis un certain directeur du CNSM (tiens, quand est-ce qu'on le remplace par le directeur de Genevilliers?)

Saariaho : du bon temps pour les masochistes !

Suivant la mode, Ondine présente un coffret de quatre CD réunissant les « œuvres pour orchestre » de Kaija Saariaho, compositeur finlandais basée à Paris dans l’ombre des spectralistes de l’Ircam. Contrairement à ce qu’annonce la pochette, beaucoup de ces œuvres pour ensemble réduit incluent la voix, il est vrai souvent traitée comme un instrument. On forme le vœu que cette compilation soit assez complète pour nous permettre de ne jamais avoir à y revenir.

Lichtbogen, inspiré par les lumières du Nord, se révèle une œuvre statique, malgré divers chatoiements dans les textures (piano, percussions) et la transformation électronique des sons des neuf instruments utilisés. Etant donné la relative douceur, le parallèle qu’on peut tracer avec les cris de baleines, et une utilisation très réduite des dissonances, sans portant qu’on n’ait aucunement l’impression qu’il s’agisse de musique tonale, on l’abordera sans difficulté. Quant à en retirer autre chose que la vague impression d’entendre une resucée de Scelsi ?.. on peut préférer écouter tomber la pluie sur le toit de tôle et le sifflement du vent, c’est plus mélodieux et plus atmosphérique.

Grammaire des rêves procède d’une inspiration extra-musicale, le texte de Paul Eluard dont on ne comprend pas un traitre mot (fût-il mis en musique de façon plus linéaire qu’on n’y percevrait pas beaucoup plus de sens car c’est un collage). Malgré une fatigante omniprésence de la harpe, quelques vocalisations paraissent se référer à la musique médiévale, les bribes parlées donnant l’effet de phrases perçues à travers une forte fièvre (car il y a ça et à quelques hurlements douloureux).

Avec Du Cristal…à la Fumée (diptyque de morceaux explorant dans des diversions divergentes le même matériel) la musique de Saariaho acquiert une dimension ésotérique qui résulte en un durcissement des formes et structures, impliquant l’usage du grand orchestre puis de solistes électroniquement amplifiés. Le balancement rythmique et percussif n’est pas si éloigné du traitement par blocs telluriques de certaines pièces de Magnus Lindberg. L’élégance et la distinction de la direction d’Esa-Pekka Salonen fait qu’on arrive presque à savoir par moments sur quel pied danser quand les rythmes motoriques envahissent l’avant-scène. Mais dans la phase de dissolution, la nausée vous saisit, preuve que cette musique de frottements et de slaps gutturaux ne s’adresse pas qu’à l’intellect. Solar participe de la même esthétique: on croit au début qu’il va se passer quelque chose avant de se perdre dans les trémolos de flûte sur fond de pincements de harpe et d’accords de pianos distribués au hasard. Une trompette vaguement jazz divague sur un canevas invertébré.

Graal Theatre est un concerto pour violon (à l’origine commandé pour Gidon Kremer), ici présenté dans sa deuxième version avec orchestre de chambre, basé sur l’opposition entre ses deux mouvements (Delicato/Impetuoso). On lui trouverait des qualités (la jolie descente vers les graves de contrebasse à la fin du premier mouvement) en coupant une vingtaine de minutes, mais on approche de la demi-heure. Pour l’orchestre à cordes, Nymphea reflections s’inspire d’une pièce pour quatuor et électronique, Jardin secret III, où le détail d’écriture des attaques d’archet remplace les modifications informatiques. Dans la sixième et dernière section Misterioso, les musiciens sont appelés à murmurer des bouts de poèmes d’Arseni Tarkovsky, astuce d’écriture qui, bien que remontant au bas mot aux années 1920, créée toujours son petit effet.

Oltra Mar, sept préludes pour le nouveau millénaire, est lié par son époque de composition ainsi qu’une partie de son matériel évoquant le voyage sur mer (et la mort) au quatrième acte de l’opéra L’amour de loin. La brièveté des séquences de cette cantate pour chœur et orchestre en fait une œuvre assez séduisante, dans laquelle le sentiment d’angoisse nait de la répétition et d’une réduction des intervalles. Les deux extraits de {La Tempête} offrent un traitement chambriste de la voix soliste qui se rapproche de l’aria de concert : il ne faut pas espérer grand-chose de leur narrativité. Non plus que des textes d’Amin Maalouf pour L’Amour de loin, dans le français approximatif de Pia Freund et Gabriel Suovanen (plutôt chevrotant mais il est sans doute fidèle à la notation). Saariaho faisait valoir en 2000 quand l’œuvre fut crée à Salzbourg qu’elle ne savait pas écrire un opéra : le manque d’action dramatique n’est pas un problème dans cette suite d’orchestre (où le matériel est redistribué dans un cycle de « chants »), la prosodie française –et provençale- reste cependant hasardeuse en dépit d’un réel effort pour trouver des atmosphères (disons post-debussystes) qui s’épuisent dans le ressassement continuel des mêmes procédés, et des embryons de leitmotive qui peinent toujours à former un ensemble cohérent (on nous dit que l’opéra est meilleur que ses Cinq reflets, acceptons-en l’augure !) Quoiqu’elle distille un ennui distingué, l’œuvre reste écoutable et les ridicules en sont plus imputables au texte qu’à la musique.

On nous a vendu Orion (première pièce pour grand orchestre depuis Du Cristal) comme le chef d’œuvre de Saariaho, et c’est probablement le cas : sens de la mise en place, enfin claire dans la progression du premier mouvement, mystère de l’espace à la manière du Toutatis écrit pour les Astéroïdes venant compléter Les Planètes de Holst, structure tripartite presque comparable à celle d’une symphonie, tentative d’établir une mélodie tonale développée dans le deuxième mouvement malgré les éternels scintillements contemplatifs typiques de sa manière, quarts de tons évocateurs d’une bande à l’envers, vivacité du xylophone dans l’introduction du finale Chasseur, ostinati variés rappelant les meilleurs productions de la musique contemporaine d’Ukraine, il semble que le métier paye et que le compositeur soit finalement transcendé par son succès public. Orion est à la hauteur de son sujet. Dans la mise en place flatteuse de Christoph Eschenbach, on regrettera seulement les toussotements répétés de l’enregistrement public.

Notes on Light, concerto pour violoncelle de quatre ans postérieurs, effectue un mouvement de rétropédalage drastique vers le néant, les grincements et les harmonies évanescentes, et ne tient debout que par les contrastes de tempo de ses cinq sections et la virtuosité du soliste Anssi Karittunen dont la voix surnage dans ce marécage informe : sinistre, trop long, mais pas désagréable au point de susciter la colère. On retrouve le violoncelle seul du même Karittunen dans la pièce la plus récente du coffret, Mirage, où il est associé à la voix (un peu à bout de souffle) de Karita Mattila sur un texte anglais de Maria Sabina (chaman mazatèque). L’association n’est pas inintéressante par les différents effets de souffle produits qui paraissent s’inspirer des expériences de Lachenmann, sans parvenir à évoquer la transe que John Corigliano approchait avec des moyens beaucoup plus simples dans sa musique pour Altered States de Ken Russel.

Nous n’avons pas envie d’apprendre à nous mettre à portée de la musique : c’est à elle de savoir se mettre à la nôtre. Trop intelligente, elle nous dépasse. Plus on vieillit et moins on a le temps de battre les buissons quand il y a encore de gros chênes au milieu de la forêt sur lesquels on n’est pas monté. Soyons sérieux, la musique de Kaija Saariaho, la plupart du temps prétentieuse et vide, ne vaut pas le temps qu’on y perd. Précipitez-vous, c’est collector ! on n’imagine pas qu’il puisse exister de rééditions une fois cet ensemble épuisé…
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyLun 4 Juin 2012 - 21:29

Ton avis n'est pas tendre, mais c'est finalement ce que j'en ai pensé Embarassed . Cette musique me fait tendre l'oreille au début, puis au bout de quelques minutes je trouve ça chiant.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyMar 5 Juin 2012 - 10:20

sud273 a écrit:
On nous a vendu Orion (première pièce pour grand orchestre depuis Du Cristal) comme le chef d’œuvre de Saariaho, et c’est probablement le cas : sens de la mise en place, enfin claire dans la progression du premier mouvement, mystère de l’espace à la manière du Toutatis écrit pour les Astéroïdes venant compléter Les Planètes de Holst, structure tripartite presque comparable à celle d’une symphonie, tentative d’établir une mélodie tonale développée dans le deuxième mouvement malgré les éternels scintillements contemplatifs typiques de sa manière, quarts de tons évocateurs d’une bande à l’envers, vivacité du xylophone dans l’introduction du finale Chasseur, ostinati variés rappelant les meilleurs productions de la musique contemporaine d’Ukraine, il semble que le métier paye et que le compositeur soit finalement transcendé par son succès public. Orion est à la hauteur de son sujet. Dans la mise en place flatteuse de Christoph Eschenbach, on regrettera seulement les toussotements répétés de l’enregistrement public.

Notes on Light, concerto pour violoncelle de quatre ans postérieurs, effectue un mouvement de rétropédalage drastique vers le néant, les grincements et les harmonies évanescentes, et ne tient debout que par les contrastes de tempo de ses cinq sections et la virtuosité du soliste Anssi Karittunen dont la voix surnage dans ce marécage informe : sinistre, trop long, mais pas désagréable au point de susciter la colère.

C'est tout à fait ça: Orion est une oeuvre intéressante qui mérite la réécoute mais le concerto pour violoncelle Notes on Light, quelle déception après ça. Fade, sans accroche ni relief malgré les louables efforts de Karttunen. Franchement, on peut passer. Les 2-3 autres oeuvres que j'ai entendues d'elle m'ont paru vaguement agréables mais pas follement mémorables (Du Cristal... à la Fumée, notamment).
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyMar 5 Juin 2012 - 12:16

Ok, ben ça calme hein ! Donc si j'ai bien compris je ferais mieux d'acheter une bonne version d'Orion pas en live et si possible couplée avec Du cristal...à la fumée. A voir si ça vaut économiquement le coup de se "priver" de la découverte des autres œuvres aussi.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyMar 5 Juin 2012 - 12:17

N'écoute pas les grincheux et fais-toi ta propre idée. Wink
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyMar 5 Juin 2012 - 12:56

De toute façon oui, non ce qui me gênait plus en fait ce sont les toussotements pendant Orion qui semble faire l'unanimité, à la limite si vous avez d'autres enregistrements à recommander pour cette œuvre spécifiquement
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyMar 5 Juin 2012 - 12:58

Je t'avoue que ces toussotements ne m'ont vraiment pas marqué...
Sinon il y a Saraste qui est tout aussi bien:
http://www.amazon.fr/Corigliano-Concerto-Clarinette-Immortal-Saariaho/dp/B0007YMS22/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1338893847&sr=8-2
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyMar 5 Juin 2012 - 13:10

Xavier a écrit:
N'écoute pas les grincheux et fais-toi ta propre idée. Wink

Evidemment, je donne mon avis, c'est tout Wink . Chui pas grincheux d'abord.

Orion est vraiment chouette. Personnellement, je m'orienterais plus vers un CD avec d'autres compositeurs qu'un coffret Saariaho. Pour éviter les déconvenues, un passage en médiathèque s'impose à mon avis.
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MessageSujet: Re: Kaija Saariaho (1952)   Kaija Saariaho (1952) - Page 2 EmptyMar 5 Juin 2012 - 23:44

Bien sûr, c'est un univers particulier, il vaut mieux écouter avant d'acheter, ça je ne dirai jamais le contraire... Smile
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