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 Maurice Duruflé

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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Maurice Duruflé   Maurice Duruflé - Page 2 EmptyLun 4 Déc 2017 - 11:22

Xavier a écrit:
Je t'assure que si tu compares l'essentiel de la 1ère danse (tout ce qui est rapide) ainsi que la 3è danse au 3è mouvement de l'Ascension, il y a une parenté même de langage (beaucoup de mode 2, et même dans l'orchestration je trouve) très importante, même s'il y a aussi quelque chose qui se rattache encore davantage à la génération d'avant, c'est vrai.

Je viens de survoler les deux… effectivement, il y a des parentés (et je ne contestais pas du tout ton observation sans nul doute factuellement fondée). Mais ça ne me frappe pas énormément à l'écoute globale. Il y a longtemps que je n'ai pas écouté l'Ascension orchestrale, il faut dire (une fois ou deux depuis que je l'ai entendue en salle… en 2006), je m'en fais peut-être une image plus moderne avec les frottements qu'on entend à l'orgue.


Benedictus a écrit:
Il faudrait que je réécoute ces Messiaen-là, parce que je n'ai vraiment le souvenir d'un tel saut de langage à ce moment-là; dans mon souvenir, ça bifurque déjà dans une autre direction, mais le saut de langage, je le situais plutôt pendant la guerre, pas vraiment avant.

Je parle de changement de langage par rapport au tout-venant de l'époque et à la tonalité en générale, pas dans le catalogue de Messiaen en effet. Smile (Où ça se radicalise avec la Nativité, mais la rupture se situe plus loin.)
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MessageSujet: Re: Maurice Duruflé   Maurice Duruflé - Page 2 EmptyDim 9 Fév 2020 - 2:52

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Maurice Duruflé - Page 2 Trier_10
Basilique Constantin de Trèves (Allemagne, Rhénanie-Palatinat)


Maurice Duruflé (1902-1986) :

Prélude et Fugue sur le nom d'Alain, Op. 7

= Martin Bambauer, orgue Schuke de la Basilique de Trèves

(Ifo, juin 2001)

Smile Excellente interprétation de la pièce la plus connue de Duruflé, écrite en hommage à Jehan Alain.
Cette basilique nous renvoie à l'Antiquité tardive puisqu'elle fut érigée en lieu de l'ancienne salle du trône de l'Empereur Constantin Ier.
Détruite par les Francs au V° Siècle, ensuite diversement transformée jusqu'à ce que le Roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV décide une reconstruction,
achevée en 1856, selon son architecture romaine d'origine.
Hélas l'édifice périt dans les bombardements en 1944, et avec lui l'orgue Ibach de 40 jeux abrité dans un monumental buffet de 15 mètres de haut dont les énormes
tourelles latérales laissaient voir les trente tuyaux du Principal 32' !
Après la guerre, la reconstruction du bâtiment permit l'installation en niche d'un nouvel orgue de modeste dimension (30 jeux sur deux claviers à traction mécanique),
d'esthétique néobaroque, assemblé par le facteur Karl Schuke de Berlin.
En 2004 fut installé un second instrument d'envergure symphonique.
En tout cas, l'orgue de Schuke, malgré son étroite façade, rayonne de plénitude et profite de l'imposante réverbération en ce gigantesque espace acoustique
de la Basilique dont le volume intérieur ne compte ni pilier ni étançon.
La suavité du vent, la nette rondeur de la sonorité, la projection magnifiquement focalisée s'avèrent particulièrement délectables
au travers cet album qui révèle la polyvalence de l'instrument, de Sweelinck à Duruflé, en passant par Buxtehude, Bach, Grigny, Schumann et Liszt.


Maurice Duruflé - Page 2 Trier_11
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Benedictus
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MessageSujet: Re: Maurice Duruflé   Maurice Duruflé - Page 2 EmptyLun 11 Oct 2021 - 23:56

Maurice Duruflé - Page 2 Durufl11
L’Œuvre pour orgue
Jean-Pierre Lecaudey (grand orgue Pascal Quoirin de Saint-Rémy-de-Provence)
Saint-Rémy-de-Provence, X.1992
Organa Viventia / BMG


Je suis décidément très sensible à l’œuvre d’orgue de Duruflé, dont j’apprécie le caractère épuré, les harmonies euphoniques mais recherchées (même si beaucoup moins « expérimentales » que celle d’Alain - pour ne rien dire de Messiaen, bien sûr!), la discrète poésie des registres (beaucoup de jeux de fonds, mais toujours très clairs) et la façon qu’ont les pièces de toujours aller de l’avant dans un beau geste élancé (pas de grands à-coups ni de brusques déferlements, mais jamais de statisme non plus), l’alliance du côté coloriste-à-la-française et de la sobriété grégorienne.

Cette version Lecaudey est d’abord une excellente surprise, s’agissant de l’instrument: le Quoirin de Saint-Rémy-de-Province est un grosse machine; or non seulement il ne sonne ici jamais épais (au contraire), mais il déploie ici une richesse de coloris tout en nuances et se révèle constamment lumineux, et bien étagé malgré la réverbération. Cela tient probablement à la fois à la manière de Lecaudey, grand coloriste (ses Hymnes de Grigny à Seurre!) et à la captation (cette collection Organa Viventia était vraiment remarquable!)

Par rapport à la version de Flamme à Bad Gandersheim (CPO), on tient ici quelque chose de probablement plus idiomatique - Flamme (que j’aime quand même beaucoup) tirait vraiment ça vers le postromantisme (comme une sorte de Vierne épuré), alors que là, on a vraiment une matière presque post-debussyste dans les timbres (jusque dans une certaine virtuosité impondérable comme dans le Scherzo op. 2) et des côtés presque folklorisants (la Fugue sur le thème du Carillon des heures de la Cathédrale de Soissons, le Choral varié de l’op. 4, la Sicilienne de l’op. 5), même si Lecaudey sait réussit aussi les passages plus sombres ou heurtés (comme les mouvements extrêmes de la Suite op. 5.)

(À noter cependant que Lecaudey ne donne que les œuvres avec numéro d’opus, alors que Flamme incluait aussi la Méditation de 1964 et le Chant donné en hommage à Jean Gallon.)

Très grande réussite!

Maurice Duruflé - Page 2 Saint_12


Dernière édition par Benedictus le Ven 12 Nov 2021 - 1:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Maurice Duruflé   Maurice Duruflé - Page 2 EmptyMar 12 Oct 2021 - 1:42

Oui, c'est beau la musique d'orgue ! I love you
C'est un monde en soi.
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MessageSujet: Re: Maurice Duruflé   Maurice Duruflé - Page 2 Empty

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