Rachmaninov - Oeuvres pour piano

Y pas à hésiter le disque d'Ovchinikov est vraiment génial.C'est L'interprétation moderne des Etudes-Tableaux.
La sélection de Kissin est pas mal mais vraiment ça n'a pas l'intensité d'Ovchinikov.
Les 4 derniers moments musicaux par Gavrilov sont d'une puissance phénoménale.
J'aime particulièrement les préludes par Berezovsky.J'ai aussi un disque de 1994 où il interprète comme personne les Variations sur un thème de Chopin.Par contre sa première sonate ne vaut rien.D'ailleurs pour les sonates rien de mieux que Kun Woo Paik...vraiment époustouflant dans l'opus 28!
Horowitz en fait des tonnes pour la seconde ,mais bon, cette musique s'y prête.
J'aime aussi le Rachmaninov d'Ogdon (presque tout).
Pour finir deux récitals sublimes:Sofronitsky(écoutez le grogner furieusement sur l'op 39 n'5!)et Demidenko chez hyperion.
Un regret:que Pogorelich n'ait rien enregistré de notre pianiste compositeur...

stirner a écrit:

Y pas à hésiter le disque d'Ovchinikov est vraiment génial.C'est L'interprétation moderne des Etudes-Tableaux.

C'est sobre, intelligent et très musical, avec un très beau son. Aucune frime, que de la musique. Une très belle version, une référence moderne.

En séparé: Richter, Sofronitsky, Horowitz, et la vieille intégrale de J P Collard un peu oubliée.

En isolé j'adore les quelques préludes de Moiseiwitsch :


On a les préludes suivants : op.3 n°2, op.23 n°5, op.32 n°10 (2 fois), op.32 n°5, op.32 n°12 et en plus une magnifique interprétation du moment musical op.16 n°4.

Moiseiwitsch est d'une classe incroyable, tout sonne avec beaucoup de fluidité, et ça ne dégouline jamais, le jeu reste très distingué (quelle technique aussi ).
Et c'est d'une poésie ineffable, avec un chant incessant et des contre-chants extrêmement subtils.

Comme en ce moment je fait le tour de mes Moiseiwitsch, je suis revenu sur cet album.
Je crois que jamais la musique de Rachmaninov ne m'avais autant touché. L'expression de Moiseiwitsch est non complaisante, son style implacable (avec ce rubato raffiné comme nul par ailleurs). L'harmonie est d'une limpidité remarquable (et c'est très bien écrit sur ce plan, autant en profiter).
Il n'y a jamais d'esbrouffe, l'expression reste la plupart du temps contenue, concentrée pour atteindre par la suite des climax déchirants (la section centrale du prélude op.32 n°10 est terrifiante).
C'est la plupart du temps très idiosyncrasique, perturbant par rapport aux autres interprétations, mais infiniment plus poétique, et avec une hauteur de vue que l'on entend rarement dans cette musique.
De tout les Moiseiwitsch que j'ai entendu, c'est ici qu'il me semble le plus au-dessus de la mêlée.

Quelques exemples libres de droit :
Moment musical op.16 n°4 :
https://www.youtube.com/watch?v=eJw2m0YuEaw

Prélude op.32 n°10 :
https://www.youtube.com/watch?v=J5AeyAbdoYk

Prélude op.32 n°5 :
https://www.youtube.com/watch?v=ZrstcXxqoCk

Prélude op.23 n°5 :
https://www.youtube.com/watch?v=JkbQjL7jP5Q

On a souvent parlé sur ce forum des Scriabine de Michael Ponti, mais est-ce que certains d'entre vous connaissent ses Rachmaninov ?
Le label Musical Concept, dont la spécialité semble être être la réédition des fonds Vox, les a ressortis au début de l'été:
http://www.amazon.fr/dp/B004OKFJ1M



A lire le commentaire sur Amazon, la prise de son est à l'image de ses Scriabine, càd pas terrible, mais j'avoue que ça me tente quand même un peu.


edit: extraits sur JPC
http://www.jpc.de/jpcng/classic/detail/-/art/Sergej-Rachmaninoff-1873-1943-Das-komplette-Klavierwerk-The-Complete-Vox-Box-Recordings/hnum/2661649
Sonorité pas si horrible que ça en fait, je trouve. Et au niveau interprétation, ça semble plutôt prometteur.
Allez hop, sur la wishlist !

je découvre les préludes via un cd apex ridiculement bon marché (intégrale des préludes + suite no. 2 pour 2 pianos)

c'est moura lympany qui joue les préludes (réédition d'une sortie erato des années 90, donc quand elle était très âgée)
ça me semble très bien (mais je ne connais pas l’œuvre), en lisant le fil ça me paraît plutôt du côté poétique que du côté tape-dur.

des avis sur ce disque / cette pianiste en général ?

Dans le cas d'une intégrale, il ne me semble pas y en avoir beaucoup de cette qualité.

Dans cet enregistrement (Erato), Moura Lympany est moins sûre techniquement que dans sa prime jeunesse et interroge donc davantage le texte par rapport à ses parutions précédentes. Ce regard tourné vers la partition rend cette version plus captivante.

C'est une très belle porte d'entrée et si l'oeuvre te plaît, tu pourras approfondir en regardant du côté des sélections proposées par Rachmaninov lui-même, Richter, Horowitz, Gavrilov, Moiesewitch (présenté par Alexande ci-dessus),…

adriaticoboy a écrit:

Xavier a écrit:

Et ils sont comment les Préludes par Petkova?

Très bien aussi. Petkova a un jeu très engagé, peut-être même plus impressionnant que celui de Luganski.

Je suis pas du même avis. Elle fait certaines choses pas mal du tout, mais respire pas toujours comme il se doit et malgré une certaine aisance technique, nous percevons tout-de-même une lutte
avec le clavier, ce qui est totalement absent avec Lugansky. Cependant pour le prix de ce coffret, une vraie aubaine du fait qu'il contient Lugansky, mais prix justifiant la non réserve concernant Petkova.

Fitzcarraldo a écrit:

J'ai commande le coffret d'Ashkenazy des oeuvres piano de Rachmaninov. Je n'ai meme pas demande sur le forum avant, j'espere que je ne vais pas le regretter

Il y a peut-être mieux, m'enfin c'est quand même tout à fait bon.
Par contre le son est dur, métallique. Du mauvais Decca.

Retour des études-tableaux par Ovchinnikov : http://www.prestoclassical.co.uk/r/EMI/2322822

Superbes versions

HS : ce serait sympa s'ils pouvaient également rééditer ses Prokofiev

Rachmaninov
Sonates pour piano n°1 & n°2
Nikolaï Lugansky

Enfin une grande version de ces deux immenses sonates  
La sobriété expressive de Lugansky fait ici merveille, ça permet de gagner en détail et en clarté des lignes de chant. Son ascendant mental sur la partition est total, il ne se perd jamais et nous non plus, ce qui est une indispensable dans ces partitions aussi denses qui peuvent facilement devenir étouffantes. Pas de déluges de notes absurdes ici, le premier mouvement de la 2ème sonate aura rarement été aussi signifiant, sans pour autant tomber dans des lectures très objectives alla Ogdon ou Weissenberg. On garde suffisamment de lyrisme, Lugansky dégage autant de chant que possible.
Prise de son claire et précise, un peu proche du piano cependant (c'est Bartholomée aux commandes, je n'ai jamais eu une affinité très marqué avec ses prises).

Jof a écrit:

Rachmaninov: Sonate n° 2 / Ashkenazy

Je suis vraiment étonné que la magie de cette oeuvre opère encore avec moi.

Le phrasé ne parait pas très naturel à première vue, car très anguleux. Beaucoup de traits sont accentués, et finalement Ashkenazy arrive à livrer quelque chose d'extrêmement réussi.
Il ne faiblit à aucun moment, et il en résulte une interprétation noire, violente, très intense dans les mouvements extrêmes, et très belle et poétique dans le mouvement central, sans toutefois (à mon avis) tomber dans le mièvre. Sublime.

Mélomaniac a écrit:

Jaky a écrit:

Des conseils pour la deuxième sonate de Rachmaninov?

J'aime bien Ogdon aussi, mais franchement dans le genre exalté je n'ai pas encore trouvé mieux qu'Horowitz.

plenum a écrit:

Parmi la gent féminine, je conseille beaucoup Laura Mikkola. J'ai connu cette superbe pianiste quand elle signé un album de sonates et études
de Rautavaara pour Naxos et je peux dire que son album Rachma, c'est de même qualité.

Moi je dirais Lugansky qui coule de source, Ashkenazy, noir, puissant et implacable, Kocsis, vertigineux de vitesse et de fulgurance, et même Grimaud, passionnée, avec une très belle sonorité et sans temps mort !

Horowitz, ça m'attire pas trop... J'avais essayé quelques extraite, mais il décape bien trop à mon goût.

Je vais essayer de me procurer Lugansky et Ashkenazy pour commencer.
Merci!

Lugansky est idéal, du moins il interprète cette sonate exactement comme je souhaitait l'entendre : un piano très "chantant".
J'aurai d'ailleurs dû penser à lui puisque j'aime déjà ses études-tableaux et ses préludes…
Je vais poursuivre avec les autres versions!

Pour ma part, j'écoute Horowitz en live au Carnegie Hall.
Je n'accroche pas : de très mauvais goût, il fait boum à gauche et boum à droite et on est content. Le mouvement lent délivre certes une belle émotion, mais je trouve le reste très peu musical : les passages non-boumboum sont assez ennuyants.

Je trouve ça ostentatoire et superficiel, en plus d'être sale.

Jaky a écrit:

Je vais poursuivre avec les autres versions!

Ca va radicalement te changer d'Horowitz, sois prévenu.

Jof a écrit:

il fait boum à gauche et boum à droite et on est content.

Toi, tu as encore mon dernier BT dans l'oreille  

Le lyrisme n'est peut-être pas la composante essentielle de son jeu, on peut dire que la nostalgie des passages en cantilène lui échappe.

Mais en tout cas, il fait hurler le métal, et ça révèle aussi un éclat parfois féroce que peu d'autres pianistes on su ainsi exalter.

Mélomaniac a écrit:

Mais en tout cas, il fait hurler le métal, et ça révèle aussi un éclat parfois féroce que peu d'autres pianistes on su ainsi exalter.

C'est vrai, certains passages sont grisants... mais ça ne dure que quelques secondes, tout au plus.
À moins d'avoir bu, je ne vois pas ce que ça a d'exaltant, vu la profondeur du propos et pourtant, je suis vraiment un grand amateur de boumboum.

Ashkenazy aussi est très violent. Peut-être moins qu'Horowitz, mais ça se tient, et il dégage une vraie émotion tout du long.

Sortie prochaine d'un nouvel album de Sudbin consacré aux œuvres en solo de Rachmaninov et Medtner annoncé sur le site du pianiste ... mais non référencé ailleurs. Et sur le contenu, pas la moindre info ... En savez-vous plus ?

Merci pour l'info, je l'ai acheté sur son site (oui c'est ce qu'on appelle un fan aveugle), si je le reçois rapidement je vous dirai ce que ça contient.

J'ai finalement reçu ce CD. Il y a surtout du Medtner (pas pour me déplaire) : Sonata Reminiscenza et Tragica, Canzona Matinata, Skazki op51-3, op20-1 et op26-1 ainsi que le prologue de l'opus 1. Côté Rachmaninov, que des préludes : op23 4 et 5 et op32 5, 6, 12 et 13. J'en ai écouté une bonne partie ce matin, c'est du tout bon, tout particulièrement le dernier prélude, joué avec une autorité et une puissance bien à propos, les amateurs du pianiste seront ravis. Ce sont des enregistrements très étalés dans le temps (2009, 2012 et 2014), je n'ai pas noté de différence particulière d'une plage à l'autre sur un pur point de vue audio.

Ce sujet n'est pas trop fourni, donc je peux donner quelques idées aux amateurs de Rachmaninov qui chercheraient des interprètes compétents :
- Alexander Romanovsky : il s'est illustré au concours Tchaikovsky la même année que Trifonov, mais enregistrait chez Decca depuis de nombreuses années. Un jeu très réfléchi, une grande maîtrise technique, il sait parfaitement gérer les climax si chers au compositeur. Sa première sonate est vraiment très convainquante (mieux que Lugansky pour moi).
- Zlata Chochieva : rare version complète des variations Chopin, une oeuvre pas trop fréquentée (et souvent coupée) mais qui recèle de belles choses, couplée avec une première sonate également de premier ordre. Un jeu très narratif, qui ne vire jamais à la caricature, et associé à une technique époustouflante.

Invité a écrit:

Rachmaninov
Sonates pour piano n°1 & n°2
Nikolaï Lugansky

Enfin une grande version de ces deux immenses sonates  
La sobriété expressive de Lugansky fait ici merveille, ça permet de gagner en détail et en clarté des lignes de chant. Son ascendant mental sur la partition est total, il ne se perd jamais et nous non plus, ce qui est une indispensable dans ces partitions aussi denses qui peuvent facilement devenir étouffantes. Pas de déluges de notes absurdes ici, le premier mouvement de la 2ème sonate aura rarement été aussi signifiant, sans pour autant tomber dans des lectures très objectives alla Ogdon ou Weissenberg. On garde suffisamment de lyrisme, Lugansky dégage autant de chant que possible.
Prise de son claire et précise, un peu proche du piano cependant (c'est Bartholomée aux commandes, je n'ai jamais eu une affinité très marqué avec ses prises).

Lundi soir je vous propose d'écouter la première sonate, a priori dans cette version (et de continuer avec la Manfred symphonie, probablement Svetlanov sauf si je trouve plus convaincant d'ici là ou que quelqu'un a une opinion).

Je trouve que tout ce que j'entends de Berezovsky dans Rachmaninov (en live à chaque fois) depuis quelques années est vraiment extraordinaire. Il suffit d'entendre son récital à la Roque d'Anthéron en 2009 (disponible en intégralité sur un célèbre site américain de vidéos en ligne), où il joue la première sonate et une sélection de préludes, pour s'en convaincre. Dans la première sonate, en particulier, il laisse très loin tout le monde derrière à mon sens - surtout que cette œuvre est peu enregistrée, pourquoi, mystère, je la trouve mieux que la deuxième - y compris Lugansky je trouve, qui est pourtant un remarquable interprète de Rachmaninov de nos jours.

Tombé un peu par hasard sur cet extraordinaire enregistrement de Neuhaus (je pense que c'est libre de droits), où il joue le 1er et le 4e préludde de lop 23 et la 2e étude tableau op. 39 : /watch?v=so0UgBBR2VQ&index=1&list=RDso0UgBBR2VQ

C'est vraiment fascinant de tenue, de sobriété, et pourtant d'expressivité : la densité, la clarté, la longueure des notes du chant me laissent sans voix.

Je crois malheureusement que les enregistrements de Neuhaus ne sont pas si nombreux...

Tout simplement magnifique et les preneurs de son de chez Naxos ont fait des miracles....

• Sonates pour piano nº1 en ré mineur, op. 28 et nº2 en si bémol mineur, op. 36
Alexis Weissenberg (piano)
Hanovre, V.1987, IX.1988
DG

Moi qui ne suis en général pas trop fan de Rachmaninov, j’ai bien aimé la 1ᵉ Sonate - je pense que ça doit beaucoup au jeu de Weissenberg, dont les particularités, qui me hérisseraient plutôt dans d’autres répertoires, sont ici particulièrement appréciables: le jeu métronomique et staccato permet d’éviter tout rubato mélodico-dégoulinant, la puissance et la maîrise des dynamiques fait construisent une vraie architecture formelle; l’usage parcimonieux de la pédale et cette manière de «tout jouer pareil» font même ressortir des tensions harmoniques que je n’avais jamais soupçonnées. Du coup, ça ressemble vraiment à un grande sonate postromantique, qui déploie un vrai discours, certes plutôt traditionnel, mais très réussi dans son genre expansif.

En revanche, j’ai moins aimé la 2ᵉ, où le discours m’a semblé davantage le céder à l’étalage de virtuosité - mais probablement plus de fait de l’œuvre que du pianiste.

• Les 24 Préludes
Alexis Weissenberg (piano)
1968-69
RCA

De belles pièces, finalement ni aussi larmoyantes ni aussi virtuoses-à-esbrouffe que ce que j’imaginais - sans doute grâce à Weissenberg, pour les mêmes raisons que dans la 1ᵉ Sonate. Plus que dans du postromantisme dégoulinant, on se situerait plutôt dans un romantisme très traditionnel pour son temps - comme du Chopin-Liszt en finalement pas plus audacieux dans l’harmonie et en un peu plus chargé dans l’écriture pianistique. J’ai tout de même trouvé ça assez peu marquant.



• Études-tableaux op. 33 & op. 39
Vladimir Ovchinnikov (piano)
Londres, XII.1989
Warner

Des œuvres pas forcément plus marquantes musicalement, mais beaucoup plus distinctives dans leur dimension coloriste ou quasi-narrative. Là aussi, c’est très bien fait, parfois virtuose, pas davantage dans le tropisme «sucré-larmoyant» (que je trouve plutôt dans les symphonies), mais quand même très à la traine en termes de langage et d’écriture - ici, le modèle, ce serait plutôt le Schubert des Impromptus et le Schumann des diverses Szenen, pour le côté semi-figuraliste.

Découverte d’Ovchinnikov, que j’ai trouvé vraiment remarquable: ample et profonde sonorité de piano et impressionnante maîtrise digitale toutes deux très «à la russe» - mais aussi une très belle musicalité, très sobre, avec une grande attention aux couleurs et aux nuances.

Bon, j'ai réessayé les Études-Tableaux… Collard pour mettre tous les atouts dans ma manche, Ovchinnikov pour voir (ça bûcheronne sacrément, tout est staccato sur le même plan et dans le même mezzo forte, quelque part aux confins de Cziffra, R. Serkin et Weissenberg, pas exactement le truc propre à hausser une œuvre).

Ça m'a cassé les pieds dès les premières secondes, alors que je n'ai rien contre les concertos (et que je me suis réécouté avec enchantement les Études de Chopin en trois versions tout récemment…). Difficile à dire, très épidermique : trop de piano, trop de pathos bon marché, trop de notes d'habillage virtuose, je ne sais pas, il y a des tas d'œuvres où il y a ça aussi et que j'aime beaucoup.

Les Pièces de Fantaisie restent quand même plus sympas, je trouve. Je vais réécouter.

Pas acquit de conscience, tout de même réessayé les Préludes… et bien m'en a pris ! J'ai bien plus adhéré, moins d'épate digitale, un discours beaucoup plus indépendant des galipettes. Ça ne me touche pas comme du Chopin, mais ça s'écoute très bien.

(El-Bacha chez Forlane, très jolis galbes comme toujours, et bien sûr pas du jeu musculeux.)

Je viens d'écouter les Etudes-Tableaux d'Ashkenazy, 1973, le son du piano est suprennement métallique. Qu'est ce que c'est comme piano ? Ils n'avaient pas un plus moelleux ?

Beaucoup de disques Decca d'Ashkenazy sont comme ça malheureusement. (les sonates de Scriabine aussi par exemple)

Je ne sais pas trop si c'est dû au piano ou à la prise de son.

Pogorelich vient de sortir un disque (21 ans...).

Sa version de la 2ème sonate est assez étonnante.
Je suis à la fois dérangé par l'extrême lenteur de certains tempi (la deuxième mouvement en 10 minutes, au lieu des 6 à 7 minutes habituelles), et en même temps assez séduit par ces choix.

Après, ça reste un toucher et une technique prodigieux, complètement habité du début à la fin. Certains passages du mouvement lent sont assez bouleversants.

Ça ressemble en effet à Pogorelich, ça.

24 préludes par Nikolai Lugansky

Prélude en do mineur (n°2 des morceaux de fantaisies, op.3)
10 préludes op. 23
13 préludes, op. 32

J'aime beaucoup les préludes de Rachmaninov, je pense même que c'est ce que je préfère dans son piano, même si ça peut sembler un peu trop proche d'un certain romantisme à la Chopin. Lugansky joue ça très bien, beaucoup de brillance et de délicatesse. Tout cela n'est pas forcément majeur et transcendant mais cela sied bien aux atmosphères de fin de journée de décembre je trouve.

Rachmaninov Preludes Complete (album complet) interprété par Lukas Geniušas

Même s'il n'a pas l'énorme présence de Richter en public,Lukas Geniušas est vraiment parfait dans ces 1h15 de magnifiques préludes.On a vraiment de très très bons pianistes actuellement et pourtant ,l'on se tourne toujours vers le passé.Lukas Geniušas  est né à Moscou en 1990 et fait partie de cette pleïade de pianistes formidables russes.

Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=c6X9Ad6nGLg?si=hIoyVM9fTcDs

Variations Rachmaninov Chopin, Op.22, Sonate pour piano n°1 (Album complet) jouée par Zlata Chochieva

Très beau disque de piano et merci à ces collections  ,Piano Classics ,ici et  Grand Piano, qui nous font découvrir de très belles choses, peu ou pas enregistrées ,pour mieux connaître ,l'histoire de la musique de cet instrument merveilleux.
Moins connues que les variations sur un thème de Corelli, celles sur un thème de Chopin,sont à mon avis ,aussi interessantes ,bien que moins jouées.Rachmaninov y déploie toute sa sensibilité et son amour pour Chopin,elles méritent vraiment d'être plus connues et l'interprète ici ,Zlata Chochieva ,jeune pianiste russe est formidable et passionnante, d'un bout à l'autre de cet album,qui date déjà de 2012.L'oeuvre semble formatée ,pour faire ressortir à la fois la douceur et le lyrisme du piano, ainsi que sa virtuosité.
La 1ère sonate, ne manque pas non plus d'intèrêt ,même si elle n'a pas le même impact que le seconde.Peut être ,un peu moins de personnalisation dans cette oeuvre, mais de beaux passages ,quand même.Vraiment un bel album à découvrir, on ne s'ennuie pas une seconde.

Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=WiP-Qw2djkI?si=FNnHdOnGtXUoCXKc

Ici ce CD avec les Moments musicaux op. 16 par Alain Lefèvre.



Ils ont au nombre de six, peut-être un clin d'oeil à Schubert et un peu dans le style de Chopin.