pianistes-compositeurs du debut XIXeme siecle

Je n'avais plus écouté ses concertos pour piano depuis ...un certain temps

Je les ai réécoutés ce matin par Miceal O'Rourke et les London Mozart Players dirigés par Matthias Bamert.

A part le premier concerto, composé à 17 ans (mais déjà personnel), les autres sont absolument d'une veine romantique et ne déparent absolument pas aux côtés de Chopin ou de Liszt. Je n'ai pas vraiment de préféré, peut-être quand même le cinquième avec ses effets qui décrivent (selon son titre), l'incendie par l'orage , on y entend même la foudre frapper ! et le sixième à cause de son larghetto, cette sorte de berceuse dont je parlais ci dessus.

Ca tombe bien parce que j'ai passsé toutes la semaine derniere a reecouter systematiquement tous les concertos de Field :plus le temps passe plus je les aime (j'ai miceal O'Rourke aussi , mais j'avais dejà l'integrale de John O'Connor que j'ai laissé de coté depuis que j'ai O'Rourke ; l'interpretation par Andreas Staier des 2° et 3° est tres recommendable) :quand je veux faire connaitre Field je presente d'abord
le 5° avec son passage spectaculaire "d'incendie par l'orage ",c'est fou cette musique n'a pas pris une ride malgré tout ce que beaucoup ont pu dire comme aneries sur Field . Avec le temps le 4° s'est impose a moi comme un de mes preferes avec les 2°,5°puis en decroissant viennent les 6°,3°, 1° et pour le 7° je reste mitigé a cause du caractere trop decousu du 1°mouvement malgre de tres beaux passages ; quand on pense qu le 2° concerto date de 1811 c'est a dire 2 ans apres "l'Empereur", on peut mesurer le genie de compositeur qui sur son lit de mort repondit "je suis pianiste"quand l'aumonier lui demanda sa religion; un gar simple ,sympa ,alcoolique qui on ne le dira jamais assez a
marque Chopin et le Russe Glinka....

feleo a écrit:

personne ne dira que les sonates de mozart sont inferieures a celles de beethoven

Euh... si moi !

tout le monde peut se tromper

sud273 a écrit:

tout le monde peut se tromper

Euh... Non pas moi !

Beirgla a écrit:

feleo a écrit:

personne ne dira que les sonates de mozart sont inferieures a celles de beethoven

Euh... si moi !

Ahhhhh ...tu recherche la bagarre hein? Manque de bol je raffole pas de Mozart

Hop, déterrons un sujet où personne n'a participé depuis, oulà, presque dix ans ! J'ai écouté du John Field ces derniers jours, et je dois avouer que ses concertos pour piano m'ont procuré la sensation d'ennui la plus forte que j'aie eue en écoutant de la musique depuis un certain temps. Le piano qui enfile ses colliers de notes sans intérêt avec l'orchestre qui fait un petit ploum ploum de temps à autre pour rappeler qu'il est là, franchement, j'ai trouvé qu'il ne se passait rien. C'est d'autant plus décevant qu'à côté de ça je trouve que les nocturnes du même Field sont pour le coup tout à fait agréables. Pour faire l'inévitable comparaison, je trouve vraiment que ces derniers n'ont pas à rougir devant ceux de Chopin qu'ils ont inspirés (même si ça ne joue pas tout à fait dans la même catégorie).

Ses concertos, que je ne trouve pas si mal, sont écrits dans le genre brillant (comme à peu près tous les autres du temps, Hummel, Kalkbrenner, Cramer…), ça évoque assez les concertos de Beethoven en termes d'aspect général (l'intérêt musical en moins, en effet).

Chopin fait la même chose, sauf qu'il y met des mélodies incroyables et une harmonie complètement d'avant-garde, mais on est sur le même patron de gammes vaguement accompagnées.

C'est la logique du temps : il y a la même distance entre les sonates et les concertos de Czerny, les une réellement intéressantes, les autres simplement tape-à-l'œil.

Aloys SCHMITT : Concerto pour piano No. 1 et No. 2 ; Rondeau brillant (Howard Shelley, dir. et piano)

Aloys Schmitt (1788-1866), compositeur, pianiste et pédagogue, tombé dans l'oubli malgré une solide réputation (il fut professeur de Ferdinand Hiller, directeur d'une célèbre école et de terribles cahiers d'exercice). Les concertos exhumés ici sont tout à fait charmants, dans une veine Beethoven/Mozart. Le Rondeau, plus tardif, sonne comme la pièce la plus en retard sur son temps. Si l'on fait abstraction de la date de composition, on profitera d'un solide métier, d'une véhémence très pré-romantique, d'un sens mélodique post-classique, d'une écriture brillante sans être tape-à-l'œil, sur un moule sensiblement identique entre les deux concertos (I sombre ou agité, II mozartien, III plus virtuose). J'ai, à ma grande surprise, véritablement adoré et préféré à des pièces plus austères ou ambitieuses. À écouter pour le charme.