Les chanteurs que vous n'aimez pas

Je m'en doute bien. Tu as dû voir que j'avais des idées assez arrêtées et qu'à moins d'avoir des circonstances atténuantes (comme Kunde qui a eu un cancer et qui s'est rétabli de manière spectaculaire) je ne reviens pas en arrière

calbo a écrit:

Tu as dû voir que j'avais des idées assez arrêtées

Ah bon !

calbo a écrit:

Je m'en doute bien. Tu as dû voir que j'avais des idées assez arrêtées et qu'à moins d'avoir des circonstances atténuantes (comme Kunde qui a eu un cancer et qui s'est rétabli de manière spectaculaire) je ne reviens pas en arrière

Quitte à passer à côté d'un artiste ou un compositeur

Concernant Pendatchenska je ne pense pas passer à côté d'une "grande artiste", j'ai de grandes satisfactions ailleurs à commencer par la fabuleuse découverte de Lianna Haroutounian qui a été une Violetta Valéry géniale hier soir à Sanxay; cette très belle artiste arménienne a réussi le tour de force de me faire pleurer pendant la moitié de la soirée

calbo a écrit:

S'il n'y a que la version avec Pendatchenska j'en doute. Cette femme me sort vraiment par les yeux et par les oreilles

PendatchAnska

Je ne la supporte tellement pas que je me trompe systématiquement dans l'orthographe de son nom, et je m'en fiche un peu en fait

j'avoue être très mitigé concernant Mme Penda (puisque c'est comme ça qu'il faut l'appeler maintenant!): elle a quelques réussites à son actif mais, nonobstant un vrai tempérament, dans certains rôles belcantistes je trouve cette voix trop vrillante, la technique un peu aléatoire et surtout un suraigu tellement tendu qu'on a envie de lui filer une baffe pour qu'elle se la ferme!

Otello a écrit:

j'avoue être très mitigé concernant Mme Penda (puisque c'est comme ça qu'il faut l'appeler maintenant!): elle a quelques réussites à son actif mais, nonobstant un vrai tempérament, dans certains rôles belcantistes je trouve cette voix trop vrillante, la technique un peu aléatoire et surtout un suraigu tellement tendu qu'on a envie de lui filer une baffe pour qu'elle se la ferme!

Déjà je trouve qu'elle se la pète avec ce changement de nom ridicule mébon . Tu parles d'une voix vrillante, et tu oublies de parler du vibrato excessif qui m'avais considérablement gêné dans Sémiramide. Quand à son Elvira (Don Giovanni/Jacobs) j'ai eu l'atroce impression d'écouter une poissonnière sortie de la halle; j'ai vraiment détesté sa vision du rôle (à sa décharge, elle était dirigée par jacobs ).

J'ai entendu sur le tube son "Non più di fiori", il faudrait que je le réécoute, dirigée par le même Jacobs. Dans ce rôle, j'ai beaucoup aimé Janet Baker et Anna Caterina Antonacci. Lucia Popp dans cet air entendu dans la version Harnoncourt offre une leçon de chant. Néanmoins le timbre de Pendatchanska est intéressant, le tempérament me plaît. C'est la meilleure Elettra que je connaisse même si j'aime Carol Vaness et que j'aime beaucoup Anja Harteros. A Nancy, Marina Rebeka était très bien aussi. Delunsch est un cas à part, tempérament mais timbre loin d'être agréable ainsi que technique pas idéale dans "D'Oreste, d'Aiace", manque de netteté.

aurele a écrit:

Néanmoins le timbre de Pendatchanska est intéressant, le tempérament me plaît. C'est la meilleure Elettra que je connaisse même si j'aime Carol Vaness et que j'aime beaucoup Anja Harteros. A Nancy, Marina Rebeka était très bien aussi. Delunsch est un cas à part, tempérament mais timbre loin d'être agréable ainsi que technique pas idéale dans "D'Oreste, d'Aiace", manque de netteté.

La meilleure Elettra c'est Edda Moser! Complètement hallucinante!

Otello a écrit:

aurele a écrit:

Néanmoins le timbre de Pendatchanska est intéressant, le tempérament me plaît. C'est la meilleure Elettra que je connaisse même si j'aime Carol Vaness et que j'aime beaucoup Anja Harteros. A Nancy, Marina Rebeka était très bien aussi. Delunsch est un cas à part, tempérament mais timbre loin d'être agréable ainsi que technique pas idéale dans "D'Oreste, d'Aiace", manque de netteté.

La meilleure Elettra c'est Edda Moser! Complètement hallucinante!

bien d'accord avec toi, mais à égalité avec Varady.

Otello a écrit:

aurele a écrit:

Néanmoins le timbre de Pendatchanska est intéressant, le tempérament me plaît. C'est la meilleure Elettra que je connaisse même si j'aime Carol Vaness et que j'aime beaucoup Anja Harteros. A Nancy, Marina Rebeka était très bien aussi. Delunsch est un cas à part, tempérament mais timbre loin d'être agréable ainsi que technique pas idéale dans "D'Oreste, d'Aiace", manque de netteté.

La meilleure Elettra c'est Edda Moser! Complètement hallucinante!

+ 1000 000 000 000 000 000

Un des premiers extraits d'opéras, qui, alors que je n'écoutais en lyrique quasiment que Rossini, m'a donné un frisson inoubliable et m'a fait comprendre le drrrramatisme de la voix.

J'adore Carol Vaness aussi dans ce rôle (bien moindre mesure toutefois)

Pour revenir à Penda, oui le changement de nom tardif fait un peu rigoler (elle veut suivre calogéropoulos et dessaix?) mais surtout pour paraphraser Jérôme c'est son manque de régularité qui est agaçant, sa technique insuffisante qui lui fait sortir parfois des performances fantastiques mais souvent des passages en force et en vibrato très désagréables.

Eh bien moi, j'ai un problème avec Gigli. Benjamino Gigli.... En lisant tous les commentaires dityrambiques qu'il a suscité un peu partout, les réactions d'enthousiasme de tous les historiens d'opéra les plus réputés, de quelque nationalité d'ailleurs, alors quand je l'ai entendu, cette voix douçâtre au timbre niais, plutôt une couleur de ténorino d'opérette que de grand lirico spinto... Je ne demande pourtant qu'à aimer, j'ai beaucoup aimé dans le même sytle Caruso, Martinelli, Lauri Volpi.. Mais Gigli non ! Surtout qu'en plus il avait des idées fascistes ! . Je ne comprendes pas. Et la Melba : j'ai acheté des CD et j'entends une voix criarde, laide,,, alors que Nellie Melba était un mythe, une légende.... Par contre d'autres chanteuses de la même époque, Emmy Destinn, magnifique et à l'époque de Gigli : Iva Pacetti. On n'arrête pas de mettre en avant Caniglia et cette voix laide, non musicale, alors que Pacetti avait une voix de toute beauté, un répertoire vaste, une véritable musicalité.... Ne vous contentez pas des légendes, écoutez les chanteurs moins connus de cette époque qui sont souvent meilleurs que les monstres sacrés !

Ino a écrit:

Otello a écrit:

aurele a écrit:

Néanmoins le timbre de Pendatchanska est intéressant, le tempérament me plaît. C'est la meilleure Elettra que je connaisse même si j'aime Carol Vaness et que j'aime beaucoup Anja Harteros. A Nancy, Marina Rebeka était très bien aussi. Delunsch est un cas à part, tempérament mais timbre loin d'être agréable ainsi que technique pas idéale dans "D'Oreste, d'Aiace", manque de netteté.

La meilleure Elettra c'est Edda Moser! Complètement hallucinante!

+ 1000 000 000 000 000 000

Un des premiers extraits d'opéras, qui, alors que je n'écoutais en lyrique quasiment que Rossini, m'a donné un frisson inoubliable et m'a fait comprendre le drrrramatisme de la voix.

J'adore Carol Vaness aussi dans ce rôle (bien moindre mesure toutefois)

Pour revenir à Penda, oui le changement de nom tardif fait un peu rigoler (elle veut suivre calogéropoulos et dessaix?) mais surtout pour paraphraser Jérôme c'est son manque de régularité qui est agaçant, sa technique insuffisante qui lui fait sortir parfois des performances fantastiques mais souvent des passages en force et en vibrato très désagréables.

Moser qui peut, en l'espèce, paraître aussi terriblement redondante si ce n'est générique, suivant le moment/l'humeur de l'écoute !
Et je dis ça alors que je compte parmi ses admirateurs (disons : amateurs) convaincus/invétérés. Il n'empêche, pour moi, ses héroïnes mozartiennes comptent parmi ses incarnations les plus contestables (en tout cas : les moins incontestables). Sans doute démonstratives ; mais c'est furies-folles-furieuses (ce qui fait un peu beaucoup) ne sont-elles pas symptomatiquement "trop" (oui : parfois la mariée est même trop belle et capte par trop l'attention). D'autant qu'on sait, au-delà du timbre et de son évolution, et au-delà même du répertoire (y compris, là aussi, dans des captations contestables, cf. la Folie de Lucia à Cologne, en récital), toutes les dimensions que Moser pouvait creuser, en largeur et en profondeur, dans les rôles qu'elle abordait.
J'en ai déjà parlé ici : https://classik.forumactif.com/t7185-edda-moser-1938?highlight=moser .
Moralité : dans Elettra, j'en vois bien quelques-unes qui, hier et aujourd'hui, non seulement peuvent la coudoyer, mais encore largement la dépasser, fût-ce avec moins de relief immédiat et "sonnant" (attention : tout ce qui brille n'est pas or ).